Ni rouge, ni noir, ni vert. L'autonomie rejette partis,
syndicats et toute forme de gestion et de pouvoir.
Rassembler des foules sous un même drapeau
trouve toujours son origine dans une imposture.
Seule une révolution mettra fin à un système
dont l'obsession de l'argent entraine l'humanité
vers la catastrophe.
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Date de création : 10.03.2011
Dernière mise à jour :
25.11.2025
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Slovénie: lassés des grands espaces ? Passez une nuit en cellule !, 14/08
JO-2016: Les Fidji chavirent après l'exploit des rugbymen, 12/08
JO: La télévision publique hongroise ignore l'équipe des réfugiés, 09/08
Arabie saoudite: Une "esclave" risque la décapitation, 08/08
France: Manifestation des migrants contre les interventions policières, 08/08
Dimanche 14 ------------------------------------
Les chiffres de l'éco du dimanche:
€/$: 1,1162 / $/¥: 101,25 / US$ index: 95,61
OR: 1336,70 $ / Cuivre: 4809 $ / Blé: 4,22 $ / Pétrole WTI: 44,69 $ / Brent: 47,16 $ (écart: 2,5 $)
Indice CRB (matières premières): 183,56 (+ 1)
Indice Baltic (frets maritimes): 671 (0, - 5, + 7, + 15, + 18)
Taux obligataires (à 10 ans): CH: - 0,55 % / JP: - 0,10 % / DE: - 0,09 % / NL: 0,003 % / FR: 0,12 % / BE: 0,13 % /
UK: 0,52 % / ES: 0,93 % / CA: 1,00 % / IT: 1,05 % / US: 1,51 % /... / RU: 8,38 % / TU: 9,41 % / BR: 11,90 % /
18 pays empruntent à taux NEGATIFS !:
Suisse (30 ans); Allemagne, Japon (10 ans); Belgique, France, Pays-Bas (9 ans); Autriche, Danemark, Finlande, Slovaquie (8 ans); Irlande (7 ans); Rep. tchèque (6 ans); Suède (5 ans); Espagne, Italie (3 ans); Slovénie (2 ans); Portugal (6 mois); Bulgarie (1 mois)
Une activité réduite et des volumes très faibles. Les robots font le boulot pendant que les traders sont à la plage. On a rentré dans leur programme que dans un environnement à taux négatifs, la valorisation boursière est le meilleur moyen d'obtenir du rendement. Et ils font monter les indices. Ils font même du zèle. Jeudi à Wall Street, le Dow Jones à 18.613, le S&P500 à 2.185 et le Nasdaq à 5.228 ont battu tous les trois leur record historique absolu. C'était la première fois qu'un tel triplé était réalisé dans la même soirée depuis le mémorable 31 décembre 1999. Quelques mois plus tard, la bulle internet éclatait...
Les valeurs du S&P500 ont gagné 7 % depuis le début de l'année. Elles se paient en moyenne 17 fois les bénéfices avec parfois de grosses disparités, au lieu des 14 habituellement observées au cours des 10 dernières années. Cette orgie boursière a provoqué en retour une nouvelle plongée des taux obligataires. Le programme de rachat d'actifs par les banques centrales ne fait pas relâche. Sachez par exemple que l'Espagne et l'Italie empruntent désormais à 10 ans à 1 % et le Royaume-Uni à 0,5 % ! Ça fera très mal le jour où la bulle éclatera et que les taux remonteront à toute vitesse...
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Slovénie: Lassés des grands espaces ? Passez une nuit en cellule !
par Bojan Kavcic
AFP, Yahoo! actualités - 14 aot 2016
https://fr.news.yahoo.com/slovenie-lasses-grands-espaces-passez-nuit-cellule-063525453.html
Oubliez le camping dans les alpages et les grandes plages de sable blond: un hôtel slovène propose de passer une nuit dans une ancienne cellule de prison militaire, une expérience prisée par des voyageurs du monde entier. Des barreaux aux fenêtres, des portes grillagées, un couloir interminable et des sanitaires partagés: les 20 "chambres" de l'hôtel-auberge de jeunesse Celica (cellule, en slovène), à Ljubljana, conservent un indéniable charme carcéral. Situé non loin du centre-ville, le bâtiment a servi de prison militaire pendant plus d'un siècle, de sa construction par l'occupant austro-hongrois en 1882 jusqu'à l'indépendance de la Slovénie de la Yougoslavie communiste [titiste; ndc] en 1991. Il est alors sauvé de la destruction par un collectif de squatters et d'artistes, qui réinvestissent les lieux à leur façon et finissent par y ouvrir cet établissement hors du commun en 2003.
"Le concept a été de redonner, par l'art et l'architecture, une nouvelle énergie à un espace d'enfermement et de le transformer en son exact opposé, un endroit de liberté et de rencontres", résume Tanja Lipovec, l'une de ses responsables. Si quelques symboles pénitentiaires ont été maintenus, les cellules ont toutes été décorées de façon sophistiquée par des designers locaux et étrangers, chacune avec un aménagement unique. Contrairement à une vraie geôle, les clés sont bien entendu remises aux occupants. Mais "on ne peut pas choisir sa cellule selon ses goûts, de même que les prisonniers ne le pouvaient pas jadis", souligne l'établissement.
La formule séduit. Devenu un incontournable dans la petite capitale slovène, pour y séjourner ou juste pour y prendre un verre dans un cadre cosmopolite et bariolé, Celica ne désemplit guère. Et pas seulement à cause de ses prix modérés (de 18 à 33 € le lit). "Le cercle de nos clients dépasse celui des voyageurs jeunes et à petit budget, nous touchons aussi des gens qui recherchent autre chose", souligne Mme Lipovec.
Toujours géré de façon associative par une organisation d'étudiants, l'hôtel s'enorgueillit en effet d'avoir été labellisé pour sa sobriété énergétique, son recours au recyclage des matériaux et la priorité accordée aux circuits courts dans ses approvisionnements. Minjae Kwon, un étudiant en économie coréen âgé de 22 ans, ne regrette pas d'y avoir posé son sac à dos sur les conseils d'un ami: "C'est une chance de pouvoir loger ici", estime-t-il. Russel Pineda, un Californien de 28 ans, est également ravi: "Le fait de savoir que c'est une ancienne prison et de voir comment elle a été transformée en auberge de jeunesse, c'est bluffant. Passer une nuit ici, c'est génial !"
Et pour ceux à la recherche d'un frisson supplémentaire, l'hôtel a conservé au sous-sol, dans leur état d'origine, deux minuscules cellules d'isolement naguère destinées aux prisonniers récalcitrants. Mais aucun visiteur ne songe à passer ses vacances dans ces réduits sans lumière, sans fenêtre et sans chauffage. "Il y a trois ans, un ancien prisonnier est venu à l'occasion de nos 10 ans d'activité. C'était un moment plein d'émotions diverses pour lui", relève Mme Lipovec.
Samedi 13 ----------------------------------------
Rien.
Il n'y en a que pour les J.O. Chaque pays fête "ses" médailles.
J'en ai profité pour dresser la liste des pays actuellement sous état d'urgence (militaire, environnemental ou sanitaire):
Egypte (province du Sinaï), France, Irak, Libye, Mali, Niger (région de Diffa), Porto Rico (Zika), Somalie, Tchad (région du lac Tchad), Tunisie, Turquie, Venezuela,
+ Israël (en situation d'urgence permanente depuis 1948), USA (mesures d'exception du Patriot Act).
Les pays qui ont connu l'état d'urgence au cours des 2 dernières années:
Canada (Alberta, Colombie britannqiue, Ontario), Colombie (2 Etats frontaliers avec le Venezuela), Liberia (+ Guinée et Sierra Leone à cause d'Ebola), Pérou (6 régions d'Amazonie), Maldives, USA (Californie, Floride, Louisiane, Michigan, Missouri).
Vendredi 12 --------------------------------------
La phrase du jour: « Des réfugiés relégués par l'Australie dans des camps de détention offshore font croire qu'ils ont été victimes d'agressions sexuelles pour obtenir l'asile alors que ce n'est pas vrai. (...) Si une mère ou un père gifle son enfant dans un centre de détention, c'est reporté en tant qu'incident. Ce n'est pas une allégation d'agression sexuelle. Chacun a sa définition de l'éducation des enfants et si l'un d'eux a un quelconque problème avec l'instruction à Nauru, cela peut amener à établir un rapport d'incident » (Robert Dutton, ministre australien de l'immigration, le 11 août 2016 sur la radio 2GB)
JO-2016: Les Fidji chavirent après l'exploit des rugbymen
AFP, France24 - 12 aot 2016
http://www.france24.com/fr/20160812-jo-2016-fidji-chavirent-apres-lexploit-rugbymen
SUVA (Fidji) - Des cris, des larmes de bonheur et la fête dans les rues: les Fidji ont basculé vendredi matin dans une indescriptible allégresse après le triomphe de leurs rugbymen à Rio et cette première médaille olympique de l'histoire fidjienne. La vie sur le petit archipel du Pacifique s'était arrêtée au début de la finale contre la Grande-Bretagne. Mais il n'a pas fallu attendre la fin du match pour que les premiers feux d'artifice soient tirés. A la mi-temps, les Britanniques étaient menés 29 à 0, l'affaire était pliée, la fête pouvait commencer.
L'archipel a finalement basculé dans une folie contagieuse au coup de sifflet final (43-7), synonyme de première médaille olympique pour les Fidji, du plus beau métal qui soit. "C'est le plus grand jour de l'histoire des Fidji. Tout le monde fait la fête", explique le photographe Feroz Khalil, qui a suivi la finale sur un écran géant installé dans le principal stade de Suva. "C'est fou. Tout le monde chante, pleure. Les larmes coulent partout. Je suis tellement heureux". Dans un message à la nation envoyé depuis Rio de Janeiro, où il avait assisté à la finale olympique, le Premier ministre Voreqe Bainimarama a affirmé que "tous les Fidjiens se réjouissent", partout dans le monde. "Jamais l'esprit fidjien n'avait été élevé aussi haut. Jamais auparavant n'avions nous été une si grande nation", a-t-il poursuivi.
Aux Fidji, le directeur général de la Fédération fidjienne de rugby John O'Connor affirme à l'AFP que la quasi totalité des 900.000 Fidjiens ont suivi la finale à la télévision, sur l'une des 110 îles habitées de l'archipel. "Tout le monde est à fond. Partout où il y avait une télé dans un village, il y avait du monde devant", dit-il. "Ils étaient 2.000 dans le principal stade devant un écran géant. Certains vont peut-être au travail ce matin, mais je doute qu'ils soient très productifs." Dans la capitale Suva, le trafic était complètement paralysé, les rues envahies d'habitants en liesse. L'atmosphère était déjà festive avant l'aube, après la qualification en finale aux dépens des Japonais. Un succès qui garantissait déjà une médaille.
"La victoire est vraiment un événement historique pour les Fidji", explique Shailendra Singh, ancien journaliste sportif devenu enseignant à l'Université du Sud-Pacifique (USP) des Fidji. "Le rugby à VII est plus qu'un jeu, c'est une force unificatrice", estime-t-il, alors que le pays a connu 4 coups d'Etat en 30 ans. "Toute la nation, les jeunes, les personnes âgées, les femmes, les enfants, les adultes, quelle que soit leur couleur politique, vont célébrer ensemble ce titre". Pour Rajesh Chandra, vice-président de l'USP, cette victoire montre surtout qu'un petit Etat du Pacifique "peut passer outre sa petite taille, son manque de ressource et ses autres handicaps pour damer le pion aux grandes nations". Il s'agit de la 2e médaille olympique d'une petite nation insulaire du Pacifique 20 ans après l'argent récolté par Paea Wolfgramm. Le boxeur tongien, qui s'était incliné en finale des super-lourds à Atlanta face à l'Ukrainien Wladimir Klitschko, a salué vendredi l'or fidjien.
Le drapeau fidjien qui était contesté à cause de la présence de l'Union Jack est d'un seul coup réhabilité grâce à la victoire olympique des rugbymen.
Jeudi 11 -------------------------------------------
La phrase du jour (ou d'avant-hier): « En gros, Hillary veut abolir le deuxième amendement (...). Si elle a la possibilité de choisir ses juges, il n’y a rien que vous puissiez faire, les gars. Bien que, avec les gens du deuxième amendement, il y a peut-être une solution, je ne sais pas » (Donald Trump, le 9 août 2016 lors d'un meeting en Caroline du nord). Le 2e amendement donne le droit de posséder une arme. La phrase a été interprétée comme un appel à en faire usage contre Clinton. Qu'est ce qu'il va annoncer demain ?
Mercredi 10 --------------------------------------
La phrase du jour: « Quand je roule dans Mossoul, je peux voir des graffitis sur les murs des écoles et des stations de bus. Il ont écrit de grands "M" comme "Mukawama" (Résistance) » (un chauffeur de taxi à Mossoul, dans un reportage de la RTBF)
http://www.rtbf.be/info/dossier/l-etat-islamique-menace-t-il-le-monde/detail_a-mossoul-les-actes-de-resistance-se-multiplient-contre-l-ei-reportage?id=9373144
Mardi 9 --------------------------------------------
La phrase du jour: « Tu es un cadeau de Dieu, Erdogan », « Ordonne nous de mourir et nous le ferons » (lu sur des pancartes brandies par des manifestants de l'AKP dimanche 7 août à Istanbul)
JO: La télévision publique hongroise ignore l'équipe des réfugiés
RTBF - 08 aot 2016
http://www.rtbf.be/info/dossier/le-bresil-et-rio-a-l-heure-des-jeux-olympiques-2016/detail_jo-la-television-publique-hongroise-ignore-l-equipe-des-refugies?id=9372299
Yusra Mardini. C’est le nom de la jeune nageuse syrienne qui a remporté samedi la série de qualification du 100 mètres papillon. Un nom que le commentateur de la chaîne sportive de la télévision publique hongroise M4, Jeno Knézy, n’a pas prononcé, ne mentionnant même pas l’existence de l’équipe olympique des réfugiés. A l’origine de cet acte, la directive donnée depuis le printemps 2015 à l’ensemble des médias publics du pays, regroupés au sein de la MTVA, l’organe en charge des services publics hongrois.
Rapportée au site web d’information Hulala, cette injonction du gouvernement exhorte les médias à systématiquement présenter les migrants de façon péjorative en privilégiant entre autres les images de jeunes hommes en groupe filmés de loin afin de ne pas leur laisser la parole, quand il ne s’agit pas de simplement les ignorer. Il leur est par ailleurs interdit de montrer des femmes ou des enfants ainsi que des personnes blessées ou handicapées, jugées trop vulnérables. [privilégier au contraire (...) les visages inquiétants, faire des zoom sur des détritus laissés le long de la route, ne jamais approcher leur micro pour leur donner la parole mais au contraire les filmer de loin façon documentaire animalier… Bref, les traiter comme des animaux; Corentin Léotard - Hulala, 07/08/2016.] (...).
6 hommes et 4 femmes: c’est l’équipe olympique que le CIO a décidé de constituer afin de représenter les 65 millions de personnes qui ont migré dans le monde au cours de l’année 2015. Dix athlètes au total composent l’équipe constituée de deux nageurs, un marathonien, cinq coureurs de demi-fond et deux judokas. Provenant de Syrie, d’Ethiopie, de R.D. Congo et du Soudant du Sud, les athlètes avaient reçu une véritable ovation lors de la cérémonie d’ouverture, vendredi soir à Maracana.
Une acclamation que la télévision publique hongroise semble dénigrer, préférant ignorer complètement l’équipe des réfugiés, comme lors de la récente qualification de la nageuse Yusra Mardini. La jeune Syrienne avait, pour rappel, parcouru à la nage pendant plus de 3 heures les eaux glacées de la mer Egée tirant une petite embarcation surpeuplée par 20 migrants, qui était en train de couler. C’est à la seule force des bras qu’elle parviendra finalement amener le rafiot jusqu’au large de l’île grecque de Lesbos. Un exploit qui ne rime pas vraiment avec le référendum hongrois contre l’accueil des réfugiés, qui se tiendra le 2 octobre prochain, et dont les spots publicitaires ne manquent pas à l’appel, même durant la programmation olympique.
Lundi 8 --------------------------------------------
THAILANDE - La junte militaire a fait adopter une nouvelle Constitution qui permettra à l'armée de verrouiller le système politique en gardant la haute main sur le Sénat et en contrôlant les décisions d'un éventuel gouvernement civil. On se dirige tout doucement vers un système d'inspiration birmane.
Arabie saoudite: Une "esclave" risque la décapitation
par Jean-Thomas Léveillé
La Presse - 07 aot 2016
http://www.lapresse.ca/international/moyen-orient/201608/06/01-5008093-arabie-saoudite-une-esclave-risque-la-decapitation.php
Des passeurs lui avaient fait miroiter un salaire mensuel d'environ 1.300 $ pour travailler comme domestique en Arabie saoudite. Mbayang Diop, divorcée et mère d'un garçon de 3 ans, vivant en banlieue de Dakar, a sauté sur l'occasion, comme tant d'autres de ses compatriotes. Elle a quitté le Sénégal en mai, mais elle a vite été victime de mauvais traitements, a raconté son frère Mamadou Diop à la BBC. En juin, lors d'une violente dispute, elle aurait poignardé la femme chez qui elle travaillait, un geste de légitime défense, disent ses proches. Accusée de meurtre, elle est détenue et risque la décapitation.
Mbayang Diop est « victime » d'une « forme contemporaine d'esclavage », s'insurge Alioune Tine, directeur de la section Afrique de l'Ouest et du Centre chez Amnesty international, que La Presse a joint par téléphone au Sénégal. Le défenseur des droits de la personne évoque « des circuits » de passeurs sénégalais, qui « font miroiter de l'argent » aux femmes - mais aussi aux hommes, dans certains cas - pour les convaincre de partir travailler à l'étranger, où ils sont exploités. «?Souvent, elles ne sont même pas payées durant 2 mois ou 3 mois?», explique-t-il, ajoutant que leurs passeports sont confisqués et qu'elles sont victimes de chantage. Certaines subissent aussi des viols ou d'autres formes de sévices. « Elles sont dans des situations de vulnérabilité énorme, c'est ça qui cause la révolte qui aboutit à ces tragédies ». L'attrait de l'Arabie saoudite, mais aussi du Qatar, est « très récent » au Sénégal, souligne Alioune Tine. « Au départ, c'étaient les Éthiopiennes [qui y allaient], mais maintenant, ça touche aussi l'Afrique de l'Ouest », affirme-t-il, incluant ce fléau dans le problème plus large des migrants. « C'est de la migration économique, tout ça est lié, dit-il. C'est lié au chômage qui sévit ». C'est ce qui explique « l'indignation générale » devant le cas de Mbayang Diop, croit-il. « Au Sénégal, les gens sont écorchés à vif [...] et sont particulièrement indignés, car la vie des domestiques, c'est vraiment la galère », lance-t-il.
Amnesty international souligne que de nombreuses travailleuses domestiques étrangères se sont retrouvées dans les couloirs de la mort en Arabie saoudite, notamment l'Indonésienne Siti Zainab Binti Duhri Rupa, qui a été exécutée l'an dernier alors qu'elle souffrait possiblement de déficience intellectuelle, selon l'organisation.
France: Manifestation des migrants contre les interventions policières
RFI - 07 aot 2016
http://www.rfi.fr/france/20160807-france-manifestation-migrants-contre-interventions-policieres-humanitaire-manif-pari
Face à la multiplication des campements sauvages de migrants qui se reconstituent régulièrement dans le nord de Paris, la police qui a l’ordre de les démanteler utilise depuis quelques jours des interventions précoces et des méthodes musclées. Trop musclées et trop injustes, selon les réfugiés et ceux qui leur viennent en aide. Ce samedi 6 août, ils ont crié leur colère dans la rue. Malgré l’autorisation officielle de la préfecture de manifester place de la République, à Paris, ils ont été bloqués par les CRS bien avant, dans l’avenue de Flandre. Violences, arrestations, coups, gaz lacrymogènes. Usam, bénévole du collectif La Chapelle debout, ne mâche pas ses mots. La police fait selon lui la chasse aux exilés. « 350 personnes interpellées en 4 jours, 25 personnes hospitalisées, 5 personnes en prison. Dormir à la rue est illégal aujourd’hui en France, quand on est demandeur d’asile, quand on est sans papiers. C’est la guerre », estime-t-il.
Abudiana est Erythréen. Il est à Paris depuis à peine une semaine. « Nous, on est venus ici pour demander protection et faire une demande d’asile en France. Et ce que je subis, c’est une violence absolument innommable. Tous les jours, la police vient et nous gaze avec du gaz lacrymogène. Tous les jours, à 4h du matin on nous charge pour arracher nos affaires et pour nous faire partir », raconte-t-il. Izah Han vient d’Afghanistan. Lui aussi est révolté. « On est traités comme des animaux. On est dans la rue. On a appris le français, j’ai des papiers. Je parle 7 langues et il n’y a rien pour moi », déplore-t-il. Pour répondre à la crise des réfugiés, la mairie de Paris a décidé d’ouvrir à la fin de l’été un camp humanitaire. Les migrants y seront informés sur leurs droits et pourront être hébergés pendant quelque temps ["quelque temps" ou "un certain temps", ça rappelle le sketch du fût du canon de Fernand Raynaud; ,ndc]. D’ici là, la situation risque de rester difficile [Elle le restera après; ndc].
AFRIQUE DU SUD - L'ANC réalise ses plus mauvais résultats aux élections municipales depuis 1994. Mais c'est relatif. Malgré ses défaites à Port Elisabeth et à Prétoria, malgré ses reculs dans les grands centres urbains (surtout à Johannesburg), le parti au pouvoir conserve en nombre de voix une confortable avance au niveau national avec 54 % des suffrages. Le parti libéral DA (Democratic Alliance) arrive loin derrière avec 27 % tandis que le parti populiste EFF (Economic Freedom Fighters) progresse avec 8 %.