Ni rouge, ni noir, ni vert. L'autonomie rejette partis,
syndicats et toute forme de gestion et de pouvoir.
Rassembler des foules sous un même drapeau
trouve toujours son origine dans une imposture.
Seule une révolution mettra fin à un système
dont l'obsession de l'argent entraine l'humanité
vers la catastrophe.
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Date de création : 10.03.2011
Dernière mise à jour :
25.11.2025
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Le métro de Berlin se transforme en terrain d’entraînement à la guerre urbaine, 25/11
La Belgique se prépare à trois jours de grève nationale, 24/11
Des forêts classées au patrimoine de l’UNESCO ravagées par le feu, 24/11
Mardi 25 -------
Le métro de Berlin se transforme en terrain d’entraînement à la guerre urbaine
[Berlin metro turns in tour ban warfare training ground]
par Annika Burgess
Reuters, ABC Australia - 24 nov 2025
Juste après minuit, des soldats commencèrent à descendre les escaliers et à prendre d’assaut les tunnels d’une station de métro de Berlin. Des cris se firent entendre provenant des wagons jaunes arrêtés en plein milieu de la voie, tandis que des coups de feu retentissaient et que la fumée de poudre remplissait le quai. Pendant la nuit, la gare du métro Jungfernheide à l’ouest de Berlin a été prise par des troupes du Wachbataillon (bataillon de garde) allemand. Mieux connue pour ses fonctions cérémonielles, l’unité a mené une série d’exercices de guerre urbaine à travers la capitale. Les soldats étendent leurs capacités d’infanterie pour protéger les infrastructures du gouvernement fédéral en cas de crise.
Alors que les inquiétudes grandissent quant à la possibilité que la Russie retrouve la capacité militaire de frapper le territoire de l’OTAN dès 2028, le bataillon se prépare au « pire scénario possible ». « Comme l’ensemble des forces armées, nous avons pour mission de devenir prêts au combat », a déclaré le commandant du bataillon de la garde, le lieutenant-colonel Maik Teichgraeber, aux médias locaux.
La Bundeswehr — les forces armées allemandes — a déclaré qu’une ville comme Berlin posait de nombreux défis de combat, notamment des rues étroites, de grands immeubles, une mauvaise visibilité et des perturbations des communications radio. Il était donc important que les soldats s’entraînent dans des conditions métropolitaines réalistes. Le lieutenant-colonel Teichgraeber a déclaré que la station du métro était un scénario « très réaliste », car les transports en commun étaient un lieu courant pour les forces hostiles et les saboteurs causant des perturbations. Environ 30 soldats auraient participé à l’exercice du métro, accompagnés d’un groupe d’acteurs jouant des civils blessés et d’équipes de soutien supplémentaires. L’exercice, qui s’est poursuivi jusqu’à environ 4h du matin, impliquait des soldats répondant à une attaque de séparatistes fictifs. Les troupes s’entraînaient à combattre dans des espaces souterrains confinés, à évacuer les blessés et à dégager les wagons de train.
Berlin compte environ 3,78 millions d’habitants. Son métro — ou U-Bhan — circule sur un réseau d’environ 55 km et 175 stations. « En cas de tension ou de conflit, nous protégeons les installations du gouvernement fédéral. Et c’est ici qu’ils se trouvent », a déclaré le lieutenant-colonel Teichgraeber au journal Die Welt. « Rien n’est simulé ici. Le terrain est tel qu’il est ». D’autres sites de la ville furent également utilisés par environ 250 soldats des 2e et 3e compagnies du Wachbataillon pour la semaine des exercices Bollwerk Baerlin III. Des exercices ont eu lieu dans une usine chimique désaffectée à Rüdersdorf, ainsi que dans la "Fighting City", qui était une zone d’entraînement de l’OTAN pendant la Guerre froide, mais qui est aujourd’hui utilisée par la police allemande. Ces exercices interviennent alors que des hauts responsables européens de la défense mettent en garde contre la nécessité de se préparer à d’éventuels affrontements avec la Russie. La Bundeswehr a indiqué que ces exercices reflétaient le regain d’intérêt de l’Allemagne sur la défense nationale et de l’alliance, face à la montée des tensions sécuritaires dans la région suite à l’invasion à grande échelle de l’Ukraine par le président russe Vladimir Poutine en février 2022.
Lelieutenant-général Alexander Sollfrank, qui supervise toutes les opérations militaires et déploiements de crise allemands, a fait écho aux avertissements de l’OTAN selon lesquels Moscou pourrait potentiellement lancer une attaque à grande échelle contre l’alliance de 32 membres dès 2029 si ses efforts d’armement persistent. Une attaque à petite échelle pourrait être imminente, a-t-il ajouté. « Si l’on regarde les capacités actuelles et la puissance de combat de la Russie, la Russie pourrait lancer une attaque à petite échelle contre le territoire de l’OTAN dès demain », a déclaré lelieutenant-général Sollfrank à Reuters plus tôt ce mois-ci. (...)
Lund 24 --------
La Belgique se prépare à trois jours de grève nationale
AFP, Le Matin (CH) - 24 nov 2025
BRUXELLES–Le mouvement est organisé en trois temps. Les transports publics et les chemins de fer lancent le bal lundi. L'exploitant des chemins de fer belges, la SNCB, prévoit la circulation d'un train sur deux, voire un train sur trois selon les lignes. Plusieurs Eurostar reliant Bruxelles à Paris ont également été annulés. Ils doivent ensuite être rejoints mardi par les services publics: les écoles, crèches, administrations, hôpitaux... Avant une grève interprofessionnelle prévue mercredi. L'étendue précise des perturbations est encore incertaine.
La grève aura en tout cas un effet très concret sur le trafic aérien: aucun vol commercial ne décollera mercredi depuis les deux principaux aéroports belges, Bruxelles-Zaventem et Charleroi, leurs sociétés exploitantes anticipant un fort taux de grévistes parmi le personnel chargé des contrôles de sécurité. Ce mouvement social a été lancé à l'initiative des principaux syndicats belges, engagés dans un bras de fer avec le Premier ministre Bart De Wever. La Belgique affiche un des pires niveaux d'endettement de la zone euro, avec la Grèce, l'Italie et la France.
Au pouvoir depuis février, le conservateur flamand réclame au pays un gros effort d'économies. Il a mis à l'agenda une série de réformes structurelles inédites sur la libéralisation du marché du travail, les droits au chômage ou les retraites. Mais seul un petit nombre des grandes réformes voulues par M. De Wever ont à ce jour abouti. Et pour cause: les cinq partis de sa coalition se divisent sur l'ampleur des réformes, ainsi que sur la manière de réaliser les nouvelles économies budgétaires en parallèle à une forte augmentation des dépenses militaires. Le chef du gouvernement a donné à sa coalition jusqu'à Noël pour s'entendre.
Le mouvement de grève représente donc une occasion de mettre la pression sur les partis, au moment où se poursuivent leurs tractations. C'est "un appel au Premier ministre De Wever et à l'ensemble du gouvernement pour qu'ils mettent fin au démantèlement social", assurent les syndicats dans un communiqué. Le syndicat socialiste FGTB a accusé le Premier ministre de faire preuve de "mépris" et de "manque de respect" vis-à-vis de ce mouvement social. (...) Les principales organisations syndicales belges ont lancé de nombreux appels à la mobilisation depuis l'arrivée au pouvoir de Bart De Wever. La participation a fluctué selon les actions. L'une des manifestations les plus importantes a eu lieu mi-octobre, quand des dizaines de milliers de personnes ont défilé dans les rues de Bruxelles contre des coupes budgétaires jugées "brutales".
Des forêts classées au patrimoine de l’UNESCO ravagées par le feu
AFP, Le Matin (CH) - 22 nov 2025
L'Iran a sollicité en urgence de l’aide étrangère pour éteindre un important incendie qui ravage depuis plusieurs jours dans le nord du pays des forêts classées au patrimoine naturel de l’UNESCO, ont rapporté samedi les médias locaux. Ces forêts, qui s’étendent sur environ 1.000 km le long de la mer Caspienne en Iran et en Azerbaïdjan voisin, constituent pour l’UNESCO un « massif forestier unique » de par son ancienneté – entre 25 et 50 millions d’années – et sa biodiversité, avec plus de 3.200 espèces de plantes.
Un incendie, qui s’y était déclaré le 1er novembre, avait pu être maîtrisé au bout de quelques jours. Mais il a repris de plus belle le 15 novembre, a indiqué samedi l’agence officielle Irna. « Face à l’impossibilité de contenir l’incendie et d’empêcher sa propagation aux forêts environnantes », l’Iran « a sollicité une aide urgente auprès de pays amis », a écrit vendredi sur X Mohammad Jafar Ghaempanah, l’adjoint du président iranien Massoud Pezeshkian.
« Deux avions bombardiers d’eau spécialisés, un hélicoptère et huit personnes seront dépêchés de Turquie », a précisé samedi la cheffe de l’Organisation iranienne de protection de l’environnement,Shina Ansari. « Si nécessaire, nous solliciterons également l’aide de la Russie », a-t-elle ajouté à la télévision d’Etat. Selon l’agence Tasnim, l’incendie est « d’origine humaine » et aurait été déclenché par des chasseurs dans la zone rocheuse d’Elit dans la province du Mazandaran, dans le nord de l’Iran. Selon les médias locaux, huit hectares ont brûlé.
Cet incendie survient au moment où l’Iran fait face à l’une des plus importantes sécheresses depuis le début des relevés météorologiques il y a six décennies. Le directeur général de la gestion des crises de la province du Mazandaran, Hossein Ali Mohammadi, a qualifié cette opération pour éteindre l’incendie de « l’une des plus complexes de ces dernières années ».
Les forêts hyrcaniennes de l’Iran ont été inscrites au patrimoine naturel de l’UNESCO en 2019. L’instance onusienne souligne sur son site que ces forêts comptent «un grand nombre d’espèces d’arbres rares et endémiques » et abrite « de nombreuses espèces de plantes reliques et en danger ». « Les Iraniens sont en train de perdre un patrimoine naturel plus ancien que la civilisation perse », a déploré sur X le scientifique iranien Kaveh Madani, qui travaille pour l’ONU. Madani a été de 2017 à 2018 vice-ministre iranien de l’Environnement.