Le Monde d'Antigone

Ni rouge, ni noir, ni vert. L'autonomie rejette partis,
syndicats et toute forme de gestion et de pouvoir.
Rassembler des foules sous un même drapeau
trouve toujours son origine dans une imposture.
Seule une révolution mettra fin à un système
dont l'obsession de l'argent entraine l'humanité
vers la catastrophe.

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Et si Trump, battu, refusait de quitter la Maison-Blanche…

Publié le 07/07/2020 à 00:14 par monde-antigone

 
Et si le président des Etats-Unis, battu à l'élection présidentielle, contestait les résultats et refusait de quitter la Maison-Blanche à la date d'expiration de son mandat, le 20 janvier 2021. L'hypothèse, a priori saugrenue, prend peu à peu de l'épaisseur depuis le mois d'avril, et elle est évoquée ouvertement dans les médias américains. En tout cas, ça fait parler. Alors, je suis bien obligé d'en dire un mot...

On sait que Trump vit dans un monde "alternatif". Il réfute les médias "menteurs", qualifie leurs informations et leurs sondages de "fake news", vire ses contradicteurs par dizaines, et se dit victime de "méchants" complots, fomentés par les démocrates pour le destituer "injustement" depuis qu'il a été élu. On sait qu'avec Trump, tout est à envisager, même l'improbable.

Après la défection de plusieurs ténors républicains, son cercle de fidèles s'est resserré, mais il peut compter sur le soutien indéfectible de plus de 40 % de l'électorat. Un électorat à qui, chaque fois que "la loi et l'ordre" sont menacés, il rappelle les termes du 2e amendement: « Une milice bien organisée étant nécessaire à la sécurité d'un État libre, le droit qu'a le peuple de détenir et de porter des armes ne sera pas transgressé ».

Une invalidation des résultats pour cause supposée de fraude, un report des élections en raison de l'épidémie de coronavirus sont des scénarios qui sont aujourd'hui étudiés avec attention par les commentateurs de la vie politique, et qui sont pris au sérieux par Biden lui-même. Dans le cas où cela arriverait, il s'en suivrait une crise institutionnelle inédite qui, pendant tout le temps qu'elle durerait, pourrait (peut-être) permettre à Trump de rester au pouvoir plus longtemps.

Trump a déjà déclaré qu'il se verrait bien rester au pouvoir en 2024, 2028, 2032..., comme en Russie, comme en Chine, au nom de la sécurité nationale. John Bolton, qui fut précisément son conseiller à la Sécurité nationale, explique dans son livre "The room where it happened" que Trump n'a qu'une préoccupation: sa réélection afin de rester au pouvoir; et, pour y parvenir, il sollicite tous ses contacts russes, ukrainiens, chinois...

Dans l'état actuel des choses, c'est un scénario fiction. Car pour faire annuler l'élection du 3 novembre ou en reporter la date, Trump aurait besoin de l'accord du Congrès. Or la Chambre des représentants contrôlée par les démocrates s'y opposerait. Hypothèse d'autant moins plausible que tout est prévu, tout est écrit en lettres dans la Constitution que Trump ne cesse d'invoquer, tout est ritualisé: le jour et l'heure de fin de mandat, tout comme le jour de l'élection...

Sauf que ce système date du XVIIIe siècle et qu'on est au XXIe. Sauf qu'il est marqué d'une morale qui n'est plus celle d'aujourd'hui, surtout pas avec la mauvaise foi de Trump et la malhonnêteté des complotistes. Sauf que le système américain apparaît plus que jamais obsolète dans un monde où les chefs d'Etat des pays dont la constitution est récente sont élus au suffrage universel direct.

Ce qui est tout à fait envisageable en revanche, c'est une bataille dans plusieurs "Swing States" à cause du vote par correspondance...
On se souvient de l'homérique recomptage des voix en Floride en 2000. Il avait fallu attendre le 12 décembre pour que la Cour suprême, par un arrêt désormais célèbre (et toujours contesté par les constitutionnalistes), accorde la victoire dans cet Etat à George W. Bush, et lui attribue les 25 grands électeurs qui faisaient basculer le résultat de la présidentielle en sa faveur. Son adversaire, Al Gore, n'avait accepté cette décision que le lendemain... en la désapprouvant.

Alors, que nous réserve l'élection de cette année avec un vote par correspondance qu'on annonce massif ? Trump crie déjà à la fraude...


Repousser l'élection présidentielle ? Malgré les accusations, Donald Trump assure ne pas l'envisager
CNews - 29 avr 2020
https://www.cnews.fr/monde/2020-04-29/repousser-lelection-presidentielle-malgre-les-accusations-donald-trump-assure-ne


Et si Donald Trump considérait qu'il fallait repousser l'élection présidentielle à cause du coronavirus ? Pour Joe Biden, cela ne fait aucun doute, le président en exercice le fera pour rester plus longtemps au pouvoir. Cependant, les institutions américaines ne sont pas les plus flexibles et ce scénario semble peu probable.

Pour y parvenir, il faudrait l'accord du Congrès. L'institution est la seule à pouvoir déplacer la date du scrutin national. Or celle-ci, à majorité démocrate, devrait être peu encline à lui faire ce cadeau, à moins que la crise sanitaire ne soit toujours aussi forte en novembre prochain. Et quand bien même l'élection n'aurait pas lieu, les mandats de Donald Trump et Mike Pence ont une date de fin, à savoir le 20 janvier 2021. Une date qui n'est pas choisie au hasard, puisqu'elle est tout simplement écrite dans la Constitution, et est la même pour chaque président: « les mandats du président et du vice-président prendront fin à midi, le vingtième jour de janvier». Il s'agit du XXe amendement.

De plus, il faudrait un sacré revirement de situation pour que la Maison Blanche décide d'aller dans cette direction. Le chef d'Etat ne cesse de dire qu'il faut reprendre une vie normale et que le plus dur est passé. Lorsque des Etats jouent la carte de la précaution, Donald Trump n'hésite pas à insister, sur les réseaux sociaux, pour qu'ils soient « libérés ». Repousser l'élection montrerait que l'épidémie est toujours très importante dans les mois qui viennent, et équivaudrait à remettre en cause sa gestion de l'événement.

D'ailleurs, lorsqu'il a été interrogé sur la question lors d'un briefing le 27 avril dernier, il a assuré n'y avoir jamais pensé. « Pourquoi est-ce que je ferais cela ? Le 3 novembre, c'est un bon chiffre », a ainsi déclaré le pensionnaire de la Maison Blanche. À moins que ce dernier ne souhaite finalement se lancer dans une grande bataille judiciaire, qui n'a presque aucune chance de succès, l'élection devrait donc être maintenue. La question qui vient ensuite est: comment ? Personne ne sait encore quel sera l'état du pays à cette période, et si le coronavirus sera sur le déclin ou si la deuxième vague crainte aura fait son apparition.

Le vote par courrier est d'ailleurs au centre des débats actuellement, les démocrates faisant largement campagne pour que celui-ci soit généralisé, afin d'éviter les possibles contaminations. Donald Trump a répliqué en expliquant que si cela venait à être autorisé, le nombre de fraudes potentielles serait très important. Les spécialistes de la Constitution et les juges de la Cour suprême risquent donc d'avoir beaucoup de travail dans les mois qui viennent.


« Si Trump refuse sa défaite, il pourrait mettre en péril notre démocratie »
par Frédéric Autran
Libération - 04 jul 2020
https://www.liberation.fr/planete/2020/07/04/si-trump-refuse-sa-defaite-il-pourrait-mettre-en-peril-notre-democratie_1793246


Il a toujours cherché à saper la légitimité des élections. A quatre mois du scrutin présidentiel, et alors qu’il est au plus mal dans les sondages face à son rival démocrate Joe Biden, Donald Trump cherche déjà à entacher la crédibilité du vote, notamment par correspondance. Impensable il y a quelques années, la perspective d’un Trump s’accrochant au pouvoir et menaçant la transition démocrate inquiète de plus en plus les observateurs. Dans son livre "Partira-t-il ?" ("Will he go ? Trump and the Looming Election Meltdown in 2020"; Ed. Hachette) publié mi-mai, Lawrence Douglas, professeur de droit au prestigieux Amherst College (Massachusetts), dit redouter une crise constitutionnelle profonde. Et explique en quoi les institutions politiques du pays sont peu préparées à faire face à un tel scénario.


Votre livre se penche sur les risques de crise constitutionnelle après l’élection de novembre, dont les résultats pourraient être contestés par Donald Trump s’il perd. Mais vous reconnaissez avant tout qu’il a bien sûr des chances d’être réélu…
Ses chances d’être réélu semblent moins prometteuses que lorsque j’ai fini d’écrire le livre, juste avant la crise du Covid-19. Donald Trump apparaît aujourd’hui plus vulnérable. Mais il reste plusieurs mois avant le scrutin, et les choses peuvent changer très vite. Il est possible qu’il perde largement l’élection, auquel cas sa capacité à créer le chaos serait limitée. Mais s’il perdait de justesse, du fait de quelques défaites serrées dans une poignée d’Etats clés, on peut s’attendre à ce qu’il rejette les résultats. Je ne dis pas nécessairement qu’il va se barricader dans la Maison Blanche avec une poignée d’agents renégats du secret service. Mais s’il refuse sa défaite, il pourrait créer une crise constitutionnelle profonde et mettre en péril notre démocratie, comme jamais depuis les horreurs de la guerre civile.


A vos yeux, le refus de Trump de reconnaître sa défaite n’est pas « possible », ni même « probable », mais « inévitable ». Pourquoi une telle certitude ?
Parce que depuis son entrée en politique, il a systématiquement attribué ses défaites électorales à des complots infondés. Dès le début des primaires républicaines de 2016, il a perdu l’Iowa face à Ted Cruz, qu’il a aussitôt accusé d’avoir « volé » le scrutin. Malgré sa victoire en novembre, il n’a jamais accepté d’avoir perdu le vote populaire face à Hillary Clinton, alors il a affirmé, sans la moindre preuve, que 3 à 5 millions de personnes avaient voté illégalement pour sa rivale. Et lors des élections de mi-mandat en 2018, il a attribué plusieurs défaites de candidats républicains à des fraudes imaginaires. Ces dernières semaines, le scénario se répète, mais cette fois en amont du scrutin, puisqu’il attaque de manière répétée l’intégrité du vote par correspondance.


Pourquoi cible-t-il en particulier le vote par correspondance ?
Il faut d’abord souligner que cette façon de voter n’est pas nouvelle aux Etats-Unis. En 2016, plus de 25 millions d’Américains y ont eu recours. Mais cette année, du fait de la pandémie, il pourrait être utilisé beaucoup plus massivement, par jusqu’à 70 % des électeurs dans certains Etats. Les zones où les citoyens risquent d’y recourir le plus sont les zones urbaines densément peuplées, où la population sera davantage réticente à s’exposer aux risques sanitaires en allant voter en personne. Or les zones urbaines aux Etats-Unis tendent à voter majoritairement démocrate. Cela inquiète Donald Trump, qui cherche donc à entacher la crédibilité de ce vote par correspondance en affirmant qu’il sera entaché de fraude massive. Dans le même temps, sa campagne et les républicains dépensent des millions de dollars en justice pour combattre les efforts démocrates pour élargir le vote par correspondance. Cela s’inscrit dans leur stratégie globale d’entrave au droit de vote (« voter suppression »).


Les craintes de fraude liées au vote par correspondance sont-elles fondées ?
Non. Le vote par correspondance n’est pas plus vulnérable que les autres formes de vote. Dans sa capacité inépuisable à défendre tout ce que dit Donald Trump, le ministre de la Justice, William Barr, a affirmé à son tour qu’il était possible qu’un pays étranger imprime et envoie aux Américains des dizaines de milliers de bulletins falsifiés. Cela montre qu’il n’a aucune connaissance de la façon dont le vote par correspondance fonctionne. Les bulletins ont des codes-barres, ils doivent être scannés, ce ne sont pas de simples enveloppes que n’importe qui pourrait fabriquer et envoyer.
Cela étant, le décompte de ces bulletins est une réelle source d’inquiétude, d’autant plus s’ils sont extrêmement nombreux en novembre. Le dépouillement, manuel, risque de mettre une énorme pression sur le personnel électoral, qui est déjà habituellement débordé et insuffisamment formé. Feront-ils des erreurs ? Probablement, même si la majorité sera sans conséquence. Mais une fois que ces erreurs seront connues, puis relayées par les médias notamment pro-Trump, elles nourriront les théories du complot lancées par le président. Lesquelles seront ensuite défendues par des élus républicains. Ce cercle vicieux est inquiétant.


Cela nous amène à l’un des scénarios de votre livre: un scrutin très serré, comme en 2016, dans les trois Etats du Midwest qui avaient offert la victoire à Trump: Michigan, Wisconsin, Pennsylvanie. Cette année, avec un recours accru au vote par correspondance, plus lent à être dépouillé, vous prédisez une catastrophe…
Il est tout à fait possible que le 3 novembre au soir, dans ces trois Etats cruciaux, Trump soit très légèrement en tête avec 10.000 ou 15.000 voix d’avance. Mais ce décompte n’inclura pas la totalité des bulletins envoyés par courrier, qui sont généralement dépouillés plusieurs jours, voire plusieurs semaines après l’élection. Trump ayant préparé le terrain en martelant que le vote par correspondance était entaché de fraude, on peut s’attendre à ce qu’il demande que le résultat du 3 novembre au soir soit entériné, sans attendre le décompte final, qui pourrait très bien inverser la tendance et donner la victoire à Joe Biden.
Cela peut sembler irréaliste, mais c’est exactement ce que Trump a fait en 2018 lors des élections de mi-mandat. En Floride, les candidats républicains aux postes de gouverneur et sénateur disposaient d’une confortable avance le jour de l’élection, qui s’est ensuite considérablement réduite au fur et à mesure que les bulletins par correspondance étaient comptabilisés. Finalement, ils l’ont emporté de justesse. Mais pendant tout le processus, Trump n’a cessé de réclamer sur Twitter que les résultats du jour de l’élection soient entérinés sans attendre, en affirmant sans preuve que les bulletins envoyés par courrier étaient frauduleux.


Dans un tel scénario, que pourrait-il se passer ? Qui a le pouvoir d’entériner les résultats ?
C’est un peu technique, mais il faut se plonger dans les détails du système électoral américain pour comprendre qu’une crise constitutionnelle couve. Reprenons le cas du Michigan, du Wisconsin et de la Pennsylvanie, auxquels on peut ajouter la Caroline du Nord. Ces 4 "swing states" ont un équilibre politique identique: le Congrès local est aux mains des républicains mais le gouverneur est démocrate. Ce mix est potentiellement toxique. Car si dans ces Etats, Trump est en tête le soir du scrutin, les élus républicains pourraient décider d’entériner sa victoire sans attendre les milliers de votes par correspondance manquants, car ils les considèrent comme frauduleux. A l’inverse, les gouverneurs démocrates choisiront d’attendre que la totalité des votes soient comptabilisés, et Biden pourrait alors sortir vainqueur.
En vertu de la loi fédérale, il revient aux gouverneurs d’envoyer les résultats certifiés au Congrès américain. Mais rien n’empêche le Congrès local d’envoyer également son propre certificat. En cas de résultats concurrents, c’est au Congrès national de déterminer lesquels sont corrects. Et ce scénario pourrait nous mener droit au désastre, car la Chambre des représentants, contrôlée par les démocrates, pourrait valider le résultat des gouverneurs, alors que le Sénat républicain pourrait valider celui transmis par les assemblées locales. L’impasse serait totale. Encore une fois, cela peut paraître tiré par les cheveux, mais c’est ce qui s’est passé lors de la présidentielle de 1876 entre Hayes et Tilden.


Vous semblez partir du principe que les républicains soutiendront quoi qu’il arrive Donald Trump, même s’il cherche à contester les résultats légitimes de l’élection. Pourquoi ?
Je pense que si Trump est largement battu, à la fois dans le vote populaire et le collège électoral, la plupart des élus républicains le lâcheront. Mais ce scénario n’est pas le plus probable. Si le scrutin est serré et que Trump conteste sa défaite, je pense que les républicains le soutiendront comme ils l’ont fait systématiquement ces dernières années, en dépit de ses nombreuses attaques contre les normes démocratiques. Ils l’ont soutenu tout au long de la procédure de destitution. Le seul sénateur républicain à avoir voté en faveur de son "impeachment" est Mitt Romney qui, en 2012, était le candidat du parti à la présidentielle. Le fait qu’en l’espace de 8 ans, Romney soit passé du statut de porte-drapeau à être complètement marginalisé et ostracisé, en dit long sur le réalignement du Parti républicain derrière Trump et ses méthodes [Et puis aujourd'hui, Romney passe pour un modéré, alors que ce n'était du tout le cas en 2012, quand il mettait en avant son appartenance à l'église mormone; ndc].


Si une telle impasse se produisait après l’élection de novembre, comment en sortir ?
On touche là aux limites de notre système électoral, anachronique et dysfonctionnel. Non seulement notre Constitution et nos lois électorales n’offrent pas d’outils pour affronter ce type de crise électorale, mais en réalité, notre système risque d’empirer la crise plutôt que de la régler, en nous enfermant dans l’impasse. En faisant mes recherches, j’ai réalisé que la Constitution et nos lois ne sécurisent pas la transition pacifique du pouvoir. Elles présupposent qu’elle se produira. Cette transition pacifique fait partie de la base normative de notre démocratie. Contrairement aux lois, les normes ne s’appuient pas nécessairement sur des sanctions légales. Ce sont les règles du jeu, et nous présumons que les gens, et certainement la personne qui occupe la Maison Blanche, les respecteront. Or tout au long de sa présidence, nous avons vu Donald Trump non seulement repousser les normes, mais parfois les mettre en pièces. Lorsque vous avez un président déterminé à ignorer les normes, et des élus qui ne sont pas disposés à lui faire payer un prix politique pour son comportement, vous vous retrouvez dans une situation extrêmement périlleuse.


Donald Trump s’appuie sur une base extrêmement fidèle. Quel rôle pourrait-elle jouer en cas de crise électorale ?
Il est important de souligner que même lorsqu’il est à la peine dans les sondages, comme en ce moment, il ne descend quasiment jamais sous la barre des 40 %. Trump peut compter sur ce soutien substantiel pour faire de l’élection de novembre un scrutin serré, pas au niveau du vote populaire, mais du collège électoral. On a pu constater récemment que ses électeurs répondaient aux appels à se mobiliser. En pleine pandémie de coronavirus, alors qu’il réclamait la réouverture de l’économie, Trump avait appelé sur Twitter à « libérer » les Etats dirigés par des gouverneurs démocrates, comme le Michigan ou le Wisconsin. Ses supporteurs ont répondu à l’appel, et on a vu ces images inquiétantes de manifestants entrer dans les Congrès locaux avec leurs fusils automatiques [Je rappelle les faits dans l'article ci-dessous; ndc]. Si Donald Trump perd, ses supporteurs seront en colère, ils s’estimeront lésés et adhéreront aux théories du complot sur le fait que l’élection lui a été volée. Beaucoup sont lourdement armés. Tous ces facteurs peuvent contribuer à un scénario extrêmement préoccupant.


Confinement: Des manifestants armés ont pénétré dans le Capitole du Michigan
AFP, Le Parisien - 01 mai 2020
http://www.leparisien.fr/international/confinement-des-manifestants-armes-ont-penetre-dans-le-capitole-du-michigan-01-05-2020-8308932.php


Des manifestants armés sont entrés jeudi légalement dans le Capitole de l'Etat américain du Michigan où les parlementaires étaient réunis, pour exiger l'assouplissement des mesures de déconfinement mises en place pour lutter contre la propagation du Covid-19 qui a fait près de 63.000 morts aux Etats-Unis.

Des dizaines de manifestants, dont certains armés, se sont rassemblés dans l'entrée du Capitole, siège du Parlement du Michigan à Lansing, sa capitale. Ne portant pas de masque, certains ont hurlé au visage de policiers masqués, pour réclamer l'accès à la Chambre. « Juste au-dessus de moi, des hommes avec des fusils nous crient dessus », a tweeté une sénatrice du Michigan, Dayna Polehanki, avec une photo montrant quatre hommes dont un semblait porter une arme. « Certains de mes collègues qui possèdent des gilets pare-balles les portent », a-t-elle précisé.

Dehors, des manifestants brandissaient des pancartes contre le confinement, dont une montrait la gouverneure démocrate, Gretchen Whitmer, grimée en Adolf Hitler. Un groupe appelé « le Michigan uni pour la liberté » avait organisé la manifestation, surnommée « le rassemblement patriote américain ». La police locale a expliqué à NBC News qu'il était légal de porter des armes dans le Capitole, comme dans le reste de l'Etat du Michigan. C'est la deuxième fois en avril que des manifestants, parfois armés, se rassemblent à Lansing pour demander la fin du confinement dans le Michigan, qui compte plus de 3.500 décès liés au Covid-19, selon les données de l'université Johns Hopkins.

Dans des tweets, Donald Trump avait appelé, mi-avril, à libérer plusieurs Etats ayant instauré le confinement. Malgré les manifestations, la gestion de la crise du coronavirus par la gouverneure Gretchen Whitmer a été plutôt favorablement perçue, selon plusieurs enquêtes d'opinion récentes.


Présidentielle américaine: Joe Biden estime que Donald Trump va essayer de reporter l’élection
AFP, 20minutes - 24 avr 2020
https://www.20minutes.fr/monde/2767023-20200424-presidentielle-americaine-joe-biden-estime-donald-trump-va-essayer-reporter-election


Selon Joe Biden, candidat du parti démocrate à la présidentielle américaine du 3 novembre, Donald Trump pourrait annoncer le report de l’élection pour préserver ses chances de l’emporter. « Souvenez-vous de ce que je vous dis, je pense qu’il va essayer de faire reporter les élections d’une manière ou d’une autre, trouver des raisons pour lesquelles elles ne peuvent pas avoir lieu », a déclaré Joe Biden lors d’une collecte de fonds en ligne jeudi. Pour l’ancien vice-président américain de 77 ans, c’est « la seule manière dont il pense pouvoir gagner ». Avec la pandémie de Covid-19, la route vers la victoire semble plus ardue que prévu pour Donald Trump, qui jusqu’ici pouvait compter sur de bons résultats économiques et une base électorale fidèle.

Soulignant la récente menace de Donald Trump de mettre son veto à un financement d’urgence pour la Poste américaine, Joe Biden y a vu un exemple que le président a l’intention de « faire tout ce qu’il peut pour rendre le vote très difficile ». Aux Etats-Unis, les électeurs ne pouvant pas se rendre aux urnes peuvent envoyer leur bulletin ou le déposer avant ou après la date du scrutin, ce qui pourrait permettre d’éviter la propagation du virus. Mais pour Donald Trump, ces méthodes augmentent les risques de fraude. En raison de l’épidémie de coronavirus, des dizaines d’Etats américains ont reporté leurs primaires, qui vont déterminer officiellement le candidat démocrate à l’élection. [La convention démocrate qui doit formellement investir Biden comme candidat à la Maison Blanche aura lieu par vidéo-conférence. Les délégués ont été invités à rester chez eux. Biden a annulé tous ses meetings jusqu'au 3 novembre. En revanche, la convention républicaine se tiendra à Jacksonville en Floride. Trump mise sur un rassemblement de grande ampleur  23/07/2020 >> La convention républicaine est annulé au moment où la barre des 4 millions de cas est franchie; ndc]


Présidentielle américaine: Quand les seniors ne veulent plus voter Trump
RFI - 02 jul 2020
http://www.rfi.fr/fr/amériques/20200702-présidentielle-américaine-seniors-veulent-plus-voter-trump


À près de 4 mois de l'élection présidentielle aux États-Unis, plusieurs enquêtes d'opinion publiées ce mois-ci montrent notamment le président sortant à la traîne chez les 65 ans et plus. Donald Trump compte plus de 9 points de retard sur Joe Biden dans la moyenne des sondages nationaux.

Aux États-Unis, les seniors forment un électorat déterminant, notamment dans les "Swing States", ces États-clés où se jouera vraisemblablement l'issue du scrutin. « C'est l'électorat qui vote le plus, c'est-à-dire qu'il est surreprésenté dans les urnes. Ce sont des gens qui votent pas forcément pour un parti, mais pour qui l'acte civique est beaucoup plus habituel que chez les jeunes », souligne Lauric Henneton, interrogé par Marie Normand, du service international de RFI.

Pour ce maître de conférences à l’université de Saint-Quentin-en-Yvelines « perdre des voix chez les jeunes, c'est moins gênant parce que ça représente moins de milliers ou de millions de voix. Un léger glissement chez les plus anciens représente un réservoir de voix beaucoup plus considérable. C'est important comme toujours aux États-Unis parce qu'on s'inscrit toujours dans une géographie électorale et que ça peut faire la différence, non pas au niveau national, mais au niveau de certains États, et notamment la Floride, qui est l'État-clé par excellence, l'État serré par excellence: l'État où il y a énormément de retraités ».

Selon Lauric Henneton, également auteur d'un ouvrage intitulé La fin du rêve américain, la gestion de la crise du Covid-19 par Donald Trump pèse sur la perception que les seniors ont de lui. Notamment son refus de généraliser le vote par correspondance pour les plus vulnérables. « Trump est persuadé que le vote par correspondance n'a pas véritablement d'intérêt sanitaire. L'opinion de Trump et son obstination passent mal. Cela met en danger la santé des gens qui voudraient que la possibilité de voter par correspondance soit généralisée. Or ces gens-là se disent: "Notre président prend notre santé à la légère et c'est donc un mauvais président qui ne s'occupe pas du bien-être de son peuple" ».

Parmi les catégories d'Américains concernés, il est un groupe d'électeurs cruciaux pour Donald Trump où le locataire de la Maison-Blanche recule dans les sondages: les évangéliques. Or, rappelle Lauric Henneton, ce sont plutôt des personnes âgées. Mais selon le maître de conférences, « ce n'est pas chez les évangéliques que Trump perd en fait du terrain, c'est chez les personnes âgées, notamment par sa gestion un petit peu légère, on va dire, du Covid-19. C'est une question de survie: ils ont l'impression qu'il ne s'occupe pas d'eux. C'est une question que l'on pose régulièrement dans les sondages: "Est-ce que le président s'intéresse à des gens comme moi ?" Et là, on voit qu'il y a un creux. Les questions de santé sont loin devant dans les préoccupations des électeurs ».


30/07/2020 >> Trump évoque, pour la première fois, un possible report de l'élection présidentielle: « Avec le vote par correspondance [...] 2020 sera l'élection la plus inexacte et la plus frauduleuse de l'histoire. Ce sera une véritable honte pour les Etats-Unis. Reporter l'élection jusqu'à ce que les gens puissent voter normalement, en toute sécurité ???" », a-t-il tweeté. Même les élus républicains le désavouent.

17/08/2020 >> La phrase du jour: « La seule façon dont on va perdre ces élections c’est si les élections sont truquées, souvenez-vous de ça » (Donald Trump, en déplacement dans le Wisconsin, devant une foule acquise à sa cause qui scande "Four more years")


EDIT (22 août 2020) Trump met en garde que le résultat du scrutin du 3 novembre ne sera pas connu avant « des semaines, des mois, peut-être jamais ». De plus en plus d'interventions venant de sa porte-parole à la Maison-Blanche et de son entourage indiquent que Trump n'acceptera pas les résultats de la présidentielle.


Les réseaux se préparent à des scénarios catastrophes
AFP, 20minutes - 22 aot 2020
https://www.20min.ch/fr/story/les-reseaux-se-preparent-a-des-scenarios-catastrophe-423041516323


Et si Donald Trump, en cas de défaite, tentait de prétendre sur les réseaux sociaux qu’il avait gagné ? C’est l’un des nombreux scénarios problématiques auxquels Facebook et Twitter, entre autres, se préparent activement, à un peu plus de deux mois de l’élection présidentielle. Selon le New York Times, Mark Zuckerberg, le patron de Facebook, tient des réunions quotidiennes avec d’autres responsables sur les risques que ses plateformes puissent être utilisées pour contester les résultats. Le président américain met régulièrement en doute la fiabilité du vote par correspondance, une méthode prisée aux États-Unis, et cruciale en période de pandémie.

« Nous avons déjà réalisé une série d’exercices d’urgence et de simulations pour imaginer des situations possibles et nous assurer que nous sommes prêts à y faire face », déclarait récemment Nathaniel Gleicher, le directeur des règlements sur la cybersécurité de Facebook, lors d’une conférence de presse. Il présentait un nouveau centre d’information sur le scrutin, sorte de guichet unique sur le modèle de celui créé sur le coronavirus, pour dispenser des informations fiables en temps réel. Twitter, de son côté, envisage la possibilité que la période électorale dure bien au-delà du 3 novembre, jusqu’à l’investiture du président élu en janvier. « Nous tirons des leçons de tous les scrutins récents dans le monde pour améliorer notre travail sur l’intégrité des élections », a déclaré vendredi Jessica Herrera-Flanigan, une vice-présidente du réseau.

Signe de l’enjeu exceptionnel de ces préparatifs, les plateformes rivales collaborent activement pour éviter de reproduire les scandales de 2016. La présidentielle précédente avait été marquée par des campagnes d’influence déguisées, principalement orchestrées depuis la Russie. Les acteurs du secteur technologique rencontrent régulièrement la police fédérale américaine (FBI) et d’autres autorités afin de déjouer ce genre d’opérations de manipulation. Mais la situation pourrait se compliquer si jamais le président lui-même venait à semer la confusion.

« Facebook marche sur une corde raide », a expliqué à l’AFP Adam Chiara, professeur de communication à l’Université de Hartford. « Leur principe de base est d’encourager la liberté d’expression, pas de la restreindre ». Facebook et Twitter ont déjà sévi, en épinglant des notes d’information sur des posts de Donald Trump sur le vote par correspondance, jugés trompeurs et dangereux pour la bonne marche du scrutin. Contrairement à Twitter, Facebook a jusqu’à présent autorisé les publicités politiques, mais pourrait les bannir après l’élection si jamais le groupe le jugeait nécessaire pour lutter contre la désinformation, selon le New York Times.

22/08/2020 >> La Chambre des représentants adopte un projet de loi qui met fin aux réformes de l'entreprise US Postal Services (USPS) et prévoit 25 Mds $ de financement supplémentaire. Cependant ce texte sera vraisemblablement bloqué par le Sénat, où les républicains sont majoritaires. Les mesures d'économie au sein de l'USPS sont devenues un enjeu politique majeur aux USA où l'on s'attend pour le jour de la présidentielle à un grand nombre de votes par correspondance en raison de la crise du coronavirus.
Trump accuse les démocrates de pousser au vote par correspondance pour pouvoir manipuler les résultats. Il évoque aussi un problème logistique si le nombre de bulletins envoyés par courrier explosait. De leur côté, les démocrates accusent le patron de l'USPS, Louis DeJoy, d'avoir procédé à d'importants changements opérationnels et organisationnels pour ralentir la distribution du courrier. Celui-ci a récemment été désigné par Trump, dont il est un donateur important.


EDIT (23 août 2020)


L'armée américaine peut-elle déloger Trump après les élections ?
par Fred Kaplan
traduit par Bérengère Viennot
Slate — 19 aot 2020
http://www.slate.fr/story/193964/armee-expulser-trump-elections-etats-unis-democratie


Deux officiers à la retraite ont écrit une lettre ouverte au général Mark Milley, président du Comité des chefs d'état-major interarmées, lui demandant en gros d'organiser un coup d'État militaire dans le cas où le président Donald Trump perdrait les élections mais tenterait tout de même de rester en place le 20 janvier prochain. « Si Donald Trump refuse de quitter le pouvoir à l'expiration de son mandat constitutionnel, écrivent-ils pour Defense One, un site sur la sécurité nationale extrêmement fréquenté, l'armée des États-Unis devra utiliser la force pour le faire partir, et vous devrez en donner l'ordre ».

Les auteurs, John Nagl et Paul Yingling, ont tous deux été lieutenants-colonels pendant la guerre en Irak où ils ont acquis une certaine notoriété, pas toujours appréciée, de critiques fervents des traditions les plus rigides de l'armée, et notamment de son incapacité à promouvoir les officiers les plus créatifs –tendance que leurs écrits sur le sujet ont contribué à faire évoluer. Comme beaucoup de journalistes spécialistes de la Défense, je les connais tous les deux depuis longtemps; Nagl a été un personnage majeur et la source d'un de mes livres: "The Insurgents: David Petraeus and the Plot to Change the American Way of War".

Cependant, leur lettre à Milley avance une idée non seulement terrible mais également tout à fait inutile. Elle renvoie à une dangereuse idéalisation de l'image du Grand Général à Cheval sauveur de la démocratie, et à une surprenante incompréhension de la relation appropriée entre les autorités civile et militaire –surprenante parce que Nagl et Yingling sont tous deux spécialistes du sujet. La crainte que Trump refuse de partir même s'il perd les élections circule depuis plus d'un an déjà. J'en ai parlé dans une chronique publiée sur Slate.com le 1er juin dernier, en disant que Trump pourrait « vouloir » s'enfermer dans le Bureau ovale, mais « qu'il n'y parviendrait pas ».

À midi le 20 janvier 2021, où que Trump choisisse de se mettre, quasiment tout son personnel de sécurité, à l'exception d'une petite poignée d'individus, l'abandonnera, le code nucléaire changera, ses ministres et ses ambassadeurs perdront toute autorité, et l'intégralité de l'institution militaire américaine se détournera de l'ex-président Donald Trump pour saluer le président Joe Biden.
« Le principe du contrôle civil est martelé dans l'esprit des officiers américains dès les premiers jours de leur formation, ai-je écrit, et le 20e amendement de la Constitution expose que “les mandats du président et du vice-président s'achèvent à midi le 20e jour de janvier” – et il n'y a aucune dérogation possible ».
Les services secrets escorteront M. Trump hors du bureau. Si jamais une foule des chouchous de Trump, shérifs et miliciens, bloquent les portes et encerclent la Maison-Blanche –si, en bref, il était nécessaire que quelques chars arpentent Pennsylvania Avenue pour rétablir l'ordre–, alors ce sera Biden, le commandant en chef dûment élu et sous serment, qui en donnera l'ordre.

C'est là que Nagl et Yingling font fausse route. « En tant que chef des armées des États-Unis », écrivent-ils, Milley se retrouverait confronté à « deux possibilités ». « Donner des ordres sans ambiguïté indiquant aux forces militaires américaines de soutenir le transfert de pouvoir constitutionnel», ou «garder le silence», et ainsi «se rendre complices d'un coup d'État ».

Premièrement, même si c'était le rôle de l'armée, ce ne serait pas à Milley de le faire. En vertu de la loi Department of Defense Reorganization Act de 1986, le président du Comité des chefs d'état-major fait office de principal conseiller militaire du président. Il (ou peut-être, un jour, elle) n'a aucunement le pouvoir de commander ou de donner des ordres à quelque membre des forces armées que ce soit. Ce devoir revient uniquement aux chefs d'état-major des forces armées (armée de terre, Navy, armée de l'air et Marines) et à leurs commandants. En d'autres termes, Nagl et Yingling ont envoyé leur lettre à la mauvaise adresse.

Deuxièmement, l'armée n'a pas à jouer ce rôle. Aucun officier n'a le pouvoir ou l'obligation de faire ce que Nagl et Yingling attendent de Milley. Lors des opérations militaires, le devoir de tous les soldats, que ce soit dans le cadre d'une crise ou d'un conflit armé, est d'obéir aux ordres légaux. Si Trump leur ordonnait de défendre la prolongation de son mandat, il s'agirait d'un ordre illégal. Si Biden leur ordonnait de vider la Maison Blanche et d'escorter Trump et ses acolytes hors du bâtiment (dans l'improbable éventualité où les services secrets, les U.S. Marshals et autres forces de police auraient été dans l'incapacité de le faire), alors il s'agirait d'un ordre légal.

L'idée c'est que ce n'est pas Milley mais plutôt Biden, la plus haute autorité civile, qui donnerait un tel ordre. Si Nagl et Yingling ont raison lorsqu'ils qualifient le potentiel refus de Trump de renoncer au pouvoir de « plus grande crise constitutionnelle américaine depuis la guerre de Sécession », une telle crise serait exacerbée – la nature et la force de la démocratie américaine seraient remises en question – si elle ne pouvait être résolue que par une intervention militaire.

Ne vous y trompez pas: s'il le peut, Trump essaiera de voler ces élections, en supprimant les votes, en confisquant les bulletins envoyés par la poste et en priant pour que Vladimir Poutine intervienne de nouveau (mais cette fois un peu plus énergiquement si possible). Mais ce n'est pas ce scénario qu'envisagent Nagl et Yingling (et d'autres personnes inquiètes).

Eux imaginent Trump refusant de quitter le pouvoir après que les électeurs auront voté, et Biden prêté serment. Ce serait une situation sans précédent, naturellement. Mais le système est organisé de façon à pouvoir gérer ce scénario sans qu'un général quatre étoiles prenne le contrôle. Et si le système s'en avère incapable, si Milley doit prendre la missive de Nagl et de Yingling au pied de la lettre, alors c'est que le pays court à la catastrophe.

par anonyme, le 19/11/2020
Très bien, et ça a informé beaucoup de gens qui ne savaient pas (ou ne connaissaient) pas les lois américaines.
 



Commentaires (1)

Anonyme le 19/11/2020
Très bien, et ça informé beaaucoup de gens qui ne savaient pas ( ou ne connaissaient pas les lois americaine


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