Le Monde d'Antigone

Ni rouge, ni noir, ni vert. L'autonomie rejette partis,
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trouve toujours son origine dans une imposture.
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dont l'obsession de l'argent entraine l'humanité
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Dernière mise à jour : 08.12.2025
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Mondialisation du chômage et de la précarité

Publié le 20/01/2015 à 17:08 par monde-antigone


Le chômage va continuer d'augmenter, prévoit l'OIT
AFP, Romandie news - 20 jan 2015
http://www.romandie.com/news/Le-chomage-va-continuer-daugmenter-prevoit-lOIT_RP/556527.rom


Le chômage va continuer d’augmenter dans les années à venir, a averti l'Organisation internationale du travail (OIT). L'économie mondiale est entrée dans une période qui cumule croissance lente, amplification des inégalités et agitation sociale. En 2019, plus de 212 millions de personnes seront privées d’emploi, en hausse par rapport aux 201 millions actuellement recensés, selon le rapport annuel de l'OIT sur les "Perspectives de l'emploi dans le monde et les tendances pour 2015". "Plus de 61 millions d’emplois ont été perdus depuis le début de la crise mondiale en 2008. Nos projections montrent que le chômage continuera de s’aggraver jusqu’à la fin de la décennie. La crise de l’emploi est loin d’être terminée", a affirmé à Genève le directeur général de l'OIT Guy Ryder. [D'après le rapport, 45 % des emplois seraient "vulnérables" malgré l'extension du temps partiel et des "emplois informels"; ndc]

Le chômage devrait s’accroître de quelque 3 millions de personnes dans le monde, en 2015, et de 8 millions supplémentaires dans les 4 années suivantes. Si la situation de l’emploi s’est améliorée aux Etats-Unis et au Japon [Faux ! Les statistiques établies par ces deux pays occultent les radiations des chômeurs longue durée ou incluent des mini-jobs ultra précaires; ndc], elle reste difficile dans plusieurs économies avancées, surtout en Europe. Les jeunes travailleurs âgés de 15 à 24 ans sont tout particulièrement frappés par la crise, avec un taux mondial du chômage des jeunes de près de 13 % en 2014. Quelque 74 millions de jeunes étaient à la recherche d’un emploi l'an dernier. Une nouvelle hausse est attendue dans les années à venir. La chute brutale des prix du pétrole et du gaz, si elle dure, pourrait améliorer les perspectives d’emploi dans de nombreuses économies avancées et dans plusieurs pays asiatiques. A l’inverse, elle va avoir un impact considérable sur les marchés du travail des grands pays producteurs de pétrole et de gaz, surtout en Amérique latine, en Afrique et dans le monde arabe, indique l'OIT.

Le rapport indique aussi que les inégalités de revenus à l'échelle mondiale vont continuer de s’amplifier: les 10 % les plus riches vont gagner 30 à 40 % du revenu total tandis que les 10 % les plus pauvres vont gagner de 2 à 7 % du revenu total. Ces tendances ont miné la confiance dans les gouvernements et maintenu le risque de troubles sociaux à un niveau élevé, met en garde le rapport. L’instabilité sociale est particulièrement aiguë dans les pays où le chômage des jeunes est élevé ou en hausse rapide.


Le précédent rapport de l'OIT publié en juin 2014:


L'OIT dénonce les effets de l'austérité budgétaire sur la pauvreté
Belga, RTBF - 03 jun 2014
http://www.rtbf.be/info/economie/detail_l-oit-denonce-les-effets-de-l-austerite-budgetaire-sur-la-pauvrete?id=8283379


L'OIT (Organisation internationale du travail) a dénoncé [le 3 juin 2014] les effets sur les populations les plus vulnérables des mesures d'austérité budgétaires prises par les Etats à partir de 2010, à la suite de la crise financière de 2008, dans un nouveau rapport sur la protection sociale, publié à Genève. Selon Isabel Ortiz, directrice du département de la protection sociale de l'OIT, "contrairement aux idées reçues, les mesures d'assainissement budgétaires ne se sont pas cantonnées à l'Europe, en 2014, pas moins de 122 gouvernements ont réduit leurs dépenses publiques, dont 82 pays en développement". Ces mesures "concernaient les réformes des régimes de retraite, des système de santé et de la sécurité sociale (...), la suppression de subventions, la réductions d'effectifs parmi les travailleurs sociaux et les personnels de santé". En conséquence, les populations ont dû payer le coût de cet assainissement "à une période où l'emploi est rare et le soutien plus nécessaire que jamais", a-t-elle ajouté.

Dans l'UE, à la suite des coupes en matière de protection sociale, il y a désormais 123 millions de personnes considérées comme pauvres, soit 24 % de la population, "dont beaucoup d'enfants, de femmes, de personnes âgées et de handicapés". Parallèlement à cette situation, la Chine, pays émergent, a presque réussi pendant la même période à assurer "la couverture universelle des retraites et a augmenté les plus bas salaires". Le Brésil a aussi accéléré l'extension de la couverture de la protection sociale et des plus bas salaires depuis 2009. Certains pays pauvres, comme le Mozambique, ont également agi au niveau de la protection sociale, "mais souvent par des filets de sécurité temporaires sur de faibles niveaux de prestation". (...)

Aujourd'hui, plus de 70 % de la population mondiale n'a pas de véritable protection sociale, un chiffre qui montre que "la plupart des gens ne disposent pas d'une protection sociale suffisante au moment où elle est le plus nécessaire", a relevé pour sa part Sandra Polaski, directrice générale adjointe de l'OIT. Dans le détail, le rapport montre qu'environ 39 % de la population mondiale n'a pas accès à un système de soins ou de santé. Dans les pays pauvres, ce pourcentage atteint 90 %. (...) Concernant les retraites vieillesse, l'OIT indique que 49 % des personnes ayant dépassé l'âge de la retraite dans le monde ne touchent aucune pension. Ce pourcentage est fondé sur l'ensemble des travailleurs, qu'ils aient cotisé ou non pendant leur vie. En outre, relève l'OIT, beaucoup de retraités, dont les pensions sont très modestes, vivent en dessous du seuil de pauvreté. Dans au moins 14 pays européens, les pensions vont baisser pour les futurs retraités.

L'OIT relève aussi que les dépenses de protection sociale en cas de chômage, de maternité, de handicap ou d'accident du travail, varient beaucoup d'un pays à l'autre. Elles passent de 0,5 % de l'ensemble des dépenses en Afrique, à 5,9 % en Europe de l'Ouest. A l'échelle mondiale, seuls 12 % des chômeurs touchent des allocations chômage, variant de 64 % en Europe occidentale, à moins de 3 % au Moyen-Orient et en Afrique. Face à cette situation, l'OIT demande que les dépenses de protection sociale figurent "en bonne place dans le programme de développement pour l'après-2015". "La justification de la protection sociale est encore plus incontestable en cette période d'incertitude économique, de faible croissance et d'inégalité grandissante", a conclu Mme Polaski.