Le Monde d'Antigone

Ni rouge, ni noir, ni vert. L'autonomie rejette partis,
syndicats et toute forme de gestion et de pouvoir.
Rassembler des foules sous un même drapeau
trouve toujours son origine dans une imposture.
Seule une révolution mettra fin à un système
dont l'obsession de l'argent entraine l'humanité
vers la catastrophe.

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Date de création : 10.03.2011
Dernière mise à jour : 03.10.2025
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Chavez disparait... mais le pétrole demeure

Publié le 06/03/2013 à 17:48 par monde-antigone


Chavez est salué unanimement par la gauche mélanchoniste, stalienne, trotskyste, mao qui l'a considéré pendant des années comme la figure de proue de "l'anti-impérialisme", vocable qui désigne l'opposition à la politique extérieure des Etats-Unis. Chavez a usé de la même stratégie d'indépendance que l'Iran des mollah et la Libye de Kadhafi, en utilisant les revenus du pétrole pour établir son pouvoir et le conserver le plus longtemps possible. Ainsi c'est grâce à cette manne qu'il a financé sa politique sociale, exercé sa mainmise sur les médias, acheté toute son administration, ce qui lui a permis de se faire réélire "démocratiquement". Sans pétrole Chavez n'aurait pas existé puisque le Venezuela ne produit rien d'autre et importe tout le nécessaire, un peu comme l'Algérie. L'anti-américanisme dont il se prévalait n'était juste que le résultat d'un différend économique portant sur les conditions d'exploitation de la richesse pétrolière sans laquelle il aurait été désarmé; et Chavez l'a très largement utilisé auprès de son électorat populaire pour se donner l'image d'un dirigeant qui ne s'en laisse pas compter.
Vêtu de son costume de scène rouge ou d'un survêtement aux couleurs nationales, il s'était construit un personnage de clown chamaré reconnaissable entre tous, inséparable du pouvoir qu'il incarnait personnellement et qui faisait oublier que son premier uniforme avait été celui d'un militaire putschiste. Ceci à coup de provocations verbales, d'envolées lyriques, de déclarations à l'emporte-pièce directement inspirées de la gouvernance castriste. Après cela, il suffisait d'exalter le sentiment patriotique "bolivarien" sous une rhétorique "révolutionnaire" socialisante "anti-impérialiste", et le chavisme était né.
Survivra-t-il sans Chavez ? J'en doute... même s'il ne fait aucun doute que le parti chaviste continuera d'exister et de jouer un rôle dans la vie politique vénézuélienne de la même façon qu'il existe encore un parti péroniste en Argentine 60 ans après. Mais le populisme repose avant tout sur la présence d'un leader charismatique, d'une grande gueule capable de "bons mots" et de tous les excès... et Maduro, le dauphin désigné, ancien bureaucrate syndical, parait bien pâlot à côté. Si une agence de communication le prenait en main et utilisait sa grosse moustache, peut-être pourrait-il avoir un avenir... ? Mais si l'on en juge par son apparence à la télé, il faut reconnaitre qu'il semble loin d'avoir l'exubérance et la gouaille toute militaire de Chavez, celle qui n'a pas besoin d'argument pour frapper l'imagination populaire et attirer les suffrages.
Dans une déclaration retransmise par l'ensemble des médias du pays, le vice-président Maduro a annoncé que le gouvernement avait déployé l'armée et les forces de police dans le pays pour "garantir la paix"...


Décès de Hugo Chavez, un tribun populiste à multiples facettes
par Christophe Carmarans
RFI - 06 mar 2013
http://www.rfi.fr/ameriques/20120405-venezuela-deces-hugo-chavez-tribun-populiste-multiples-facettes


A la tête du Venezuela depuis décembre 1998, Hugo Chavez a succombé ce mardi 5 mars des suites d’un cancer à l'âge de 58 ans. Il laisse l’image d’un leader controversé qui a su jouer de ses talents d’orateur pour séduire un électorat populaire et de la manne pétrolière pour financer sa politique. Héritier déclaré de Simon Bolivar, il était une voix qui comptait en Amérique latine et en dehors.

Né dans la petite ville de Sabaneta, dans l’Etat de Barinas (à 400 km de la capitale Caracas), région spécialisée dans l’élevage du bétail, Hugo Rafael Chavez Frias n’était pas a priori destiné à devenir un jour l’empêcheur de tourner en rond du continent américain. Issu d’une famille d’enseignants, il a d’abord rêvé, comme nombre de ses compatriotes, de devenir une star du base-ball. Faute d’y parvenir, il est entré dans l’armée, un bon moyen d’acquérir une éducation gratuite, lui qui ne faisait pas partie de l’ « élite blanche » dominant le pays. Sous l’uniforme, Chavez gravit rapidement les échelons jusqu’au grade de lieutenant-colonel. Dès 1983, il fonde le MBR-200 (Mouvement bolivarien révolutionnaire 200) en hommage au libérateur de l’Amérique latine Simon Bolivar dont on célèbre, cette année-là, le 200e anniversaire de la naissance.

Neuf ans plus tard, le 4 février 1992, il prend la tête d’un coup d’Etat contre le président en place, le démocrate Carlos Andres Perez. Bien que le putsch échoue, Chavez ne désarme pas. Depuis sa prison, il enregistre une vidéo pour appeler à l’insurrection. Elle est diffusée sur les chaînes nationales dans la nuit du 26 au 27 novembre 1992 alors que les militaires qui le soutiennent tentent une nouvelle fois, mais en vain, de prendre le pouvoir par la force. Ce deuxième échec aurait pu être fatal à Hugo Chavez. Le destin va lui faire au contraire un joli cadeau sous la forme d’une amnistie décrétée en 1994 par Rafael Caldera, nouvellement élu à la présidence en remplacement de Perez.

De nouveau libre, après deux ans derrière les barreaux, Chavez fonde le Mouvement 5ème république, une version moins militaire du MBR-200, organe qui va lui permettre d’accéder au pouvoir en décembre 1998 avec une belle majorité: 56 % des voix; du jamais vu au Venezuela. Entre-temps, il a su séduire par son charisme et son talent d’orateur un peuple vénézuélien qui vit alors pour moitié en dessous du seuil de pauvreté. Désireux d’avoir les mains libres pour mener à bien sa politique, il organise un référendum en avril 1999 pour changer la Constitution, initiative qui tourne au plébiscite (92 % de « oui ») et renforce ses pouvoirs. L’ère chaviste peut alors réellement commencer avec des réformes menées au pas de charge qui vont bouleverser la société vénézuélienne et bénéficier aux plus défavorisés, sa base électorale. Chavez va mettre petit à petit la main sur l’armée, l’administration et les grandes entreprises d ’Etat, nommant le plus souvent des militaires aux postes clefs.

Il se distingue aussi par sa mainmise sur les médias, n’hésitant pas à faire fermer la chaîne RCTV qui ne lui était pas favorable en 2007 et à bâillonner une soixantaine de stations de radio pour les mêmes raisons en 2009. Dépeint comme un dictateur par certains, terme qu’il exècre, il s’en est toujours défendu, sur la foi de ses succès électoraux aux présidentielles de 2000, 2006 et 2012 mais aussi lors des multiples référendums organisés sous sa gouvernance, des consultations toutes destinées à asseoir son pouvoir, un moment mis à mal par une tentative de coup d’Etat avortée en avril 2002.

Grâce à la manne pétrolière – le Venezuela dispose des plus importantes réserves d’hydrocarbures de la planète – il a pu mener à bien sa « révolution bolivarienne » à travers d’importants programmes sociaux (école, santé, droits des femmes, accès à l’eau potable, protection de l’environnement) tout en hissant son pays au 4e rang des puissances économiques d’Amérique latine derrière le Brésil, le Mexique et l’Argentine. Nationalisations massives, redistribution des terres, microcrédits d’initiative publique ont également fait partie de son arsenal de mesures, avec des conséquences plus ou moins heureuses pour l’économie d’un pays où le chômage reste élevé (le pétrole représente 80 % des exportations mais n’emploie que 2 % de la population) et où un quart de la population vit encore en dessous du seuil de pauvreté.

Mais c’est bien entendu sa politique étrangère ouvertement anti-impérialiste qui a donné à la présidence d'Hugo Chavez toute sa résonnance internationale. Proche de Cuba et de Fidel Castro, il s’est toujours posé en champion de l’antiaméricanisme, prônant une diplomatie Sud-Sud destinée à se défaire de l'hémogénie occidentale, quitte à passer des alliances avec des régimes peu recommandables comme ceux de la Libye de Kadhafi, de la Syrie d'el-Assad et de l’Iran d'Ahmadinejad ou a développer des relations étroites avec la Chine et la Russie, éternels contradicteurs de la diplomatie de l'Ouest. Hugo Chavez a également œuvré pour favoriser un rapprochement des pays de l’ALBA (l’Alliance bolivarienne pour les Amériques) qui comprend entre autres Cuba, le Nicaragua, la Bolivie et l’Equateur dans le but de former un bloc anti-libéral en Amérique latine. Parallèlement, il a  rejoint le Mercosur en 2006 aux côtés du Brésil, de l’Argentine, de l’Uruguay et du Paraguay

Atteint d’un cancer de la prostate détecté en mai 2011, il avait subi deux opérations à Cuba où Raul Castro l’avait accueilli à bras ouvert en juin 2011 et en février 2012. Diminué, « El Commandante » s’était vu contraint de limiter ses apparitions en public ainsi que dans les médias et il avait dû déléguer ses pouvoirs ces derniers mois. Cela ne l’avait cependant pas empêché de briguer un 3ème mandat en s’inscrivant, le 11 juin, auprès du Conseil national électoral en vue de l’élection présidentielle du 7 octobre, remportée 55,25 % des voix devant Henrique Capriles. Fataliste, il avait déclaré durant la campagne que même s’il venait à disparaître, le chavisme resterait bien vivant. « Chavez n’est pas fini », avait-il ainsi affirmé l’hiver dernier. « Je dois dire en plus que quand ce corps ne sera plus, Chavez n’aura pas disparu car ce n’est plus moi qui suis Chavez, Chavez est dans les rues et il est devenu peuple et essence nationale ». « Plus que sentiment il est devenu corps national, âme nationale et arme nationale pour continuer à lutter pour le Venezuela », avait-il ajouté avec tout le lyrisme qui le caractérisait.

 

Chavez a réduit les inégalités au prix d'un échec économique
par Yves Bourdillon
Les Echos - 05 mar 2013
http://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/actu/0202625066562-hugo-chavez-laisse-une-economie-devastee-par-les-effets-pervers-de-la-rente-petroliere-544388.php?xtor=RSS-2059


Hugo Chavez laisse un pays dévasté par les effets pervers de la rente pétrolière et d'un clientélisme pratiqué, à vrai dire, depuis toujours par la classe politique vénézuélienne. Porté au pouvoir en 1998 par une population exaspérée par inégalités et pauvreté et qui se sentait exclue de la vie politique, il s'est lancé à partir de 2003 dans l'édification d'un « socialisme du XXIème siècle » à renfort d'expropriations arbitraires (dans la cimenterie, la sidérurgie, l'alimentation, le commerce, l'électricité, les télécoms et les banques). Une politique effarouchant les investisseurs, ce qui suscitait des pénuries mises sur le dos de mystérieux spéculateurs, conduisant le pouvoir à décréter de nouvelles expropriations en un cercle vicieux.

Résultat, les coupures d'eau et d'électricité sévissent plusieurs heures par jour, sauf dans la capitale, un comble dans un pays assis sur les principales réserves d'or noir de la planète. Les Mercals, magasins à prix réduits, sont peu approvisionnés en denrées, toutes importées; les 2,5 millions d'hectares expropriés, pourtant fertiles, ne produisent presque rien. Malgré le contrôle des prix et des changes alimentant gaspillages et corruptions, l'inflation dépasse les 25 %, un des niveaux les plus élevés du monde. La dette du pays est passé de 28 à 130 milliards de dollars et le déficit public a dépassé 7 % du PIB l'an dernier.

Cette politique, couplée aux effets pervers classiques, quoique paradoxaux, d'une rente pétrolière cannibalisant les autres secteurs de l'économie, explique que l'industrie compte deux fois moins d'entreprises qu'à l'arrivée au pouvoir d'Hugo Chavez. Les exportations non pétrolières ont reculé depuis 5 ans. Confrontés à la bureaucratie et la corruption, les entrepreneurs doivent être « fous ou masochistes », reconnaît l'un d'entre eux, dans un pays où la majorité vit « de la redistribution de la rente ou de la spéculation ».

L'insécurité, toujours élevée dans les pays d'Amérique latine, a explosé sous Chavez avec un quadruplement du taux d'homicide, selon les ONG (il n'y a pas de données officielles car ça serait « antipatriotique »), à 70 fois le niveau français . A Caracas, une des villes les plus dangereuses du monde, on ne s'arrête pas aux feux rouges le soir et on s'enquiert par twitter de la fin d'une fusillade. Un échec qui explique la progression de l'opposition.

On ne compte plus les chantiers inaugurés en fanfare et abandonnés sans raisons. Le régime se vante d'avoir construit 13 hôpitaux mais on ne peut trouver l'adresse que de deux d'entre eux. Le rythme de construction de logements, souvent bâclés, est très inférieur aux besoins et, faute d'entretien, des ponts stratégiques se sont effondrés.

Toutefois, même les opposants d'Hugo Chavez n'osent pas attaquer son bilan en matière de réduction des inégalités: le coefficient de Gini des disparités de revenus est passé sous son règne de 49,5 à 39, même si est apparu parallèlement une classe de nouveaux riches bien connectés politiquement, les « boligarques ». La proportion de Vénézuéliens vivant avec moins de 2 $ par jour est passé sous les 20 %, ce qui est peu étonnant en une période où les cours du pétrole ont été multipliés par... 8. Les supporters du régime vantent aussi l'impact sur la santé et l'éducation des « missions », ces dispensaires gratuits de soins et de formation, aujourd'hui en déshérence. L'espérance de vie au Venezuela, passée de 74 ans à 77 ans, n'a toutefois pas progressé davantage que dans les pays voisins. Quant à la formation universitaire, « elle n'a pas mis l'accent sur la compétitivité, concept déprécié, car capitaliste », souligne José Miguel Cortazar, ancien ministre de l'éducation nationale du président disparu.


Après Chavez, la révolution du secteur pétrolier n'est pas pour demain
AFP, France24 - 06 mar 2013
http://www.france24.com/fr/20130306-venezuela-apres-chavez-le-secteur-petrolier-connaitra-pas-revolution


LONDRES - Après la mort d'Hugo Chavez, le secteur pétrolier vénézuélien, nationalisé et utilisé comme arme politique, ne connaîtra pas de changement radical immédiat mais une ouverture accrue sera nécessaire à terme pour doper l'exploitation des réserves de brut. "C'est la fin d'une époque, Chavez laisse derrière lui un vide politique qui sera extrêmement difficile à remplir", mais en même temps, si son vice-président et dauphin Nicolas Maduro est élu pour lui succéder, "il maintiendra la même approche nationaliste envers le secteur pétrolier", a indiqué à l'AFP Diego Moya-Ocampos, analyste d'IHS Global Insight. "La transition laisse planer une incertitude sur la production de brut du pays, mais nous ne nous attendons pas à des changements majeurs dans la politique pétrolière de Caracas", ont abondé les experts du cabinet JBC Energy. Selon eux, "il y a notamment peu de chances de voir le pays s'ouvrir davantage (dans l'immédiat) à des investissements étrangers accrus, alors que se poursuivent des litiges avec des compagnies internationales", tel l'américain ConocoPhillips.

Le parcours d'Hugo Chavez est très étroitement lié à la manne pétrolière, qui a accompagné son ascension politique et dont il a fait sa principale arme, nationalisant les actifs de firmes étrangères et imposant le contrôle de la compagnie publique PDVSA sur tous les projets pétroliers et gaziers. Elu en décembre 1998 dans un pays en grave crise en raison de la chute des prix du brut, M. Chavez a ensuite profité de la forte reprise des cours du baril (multipliés par 10 en une décennie), investissant des milliards de pétro-dollars dans ses "missions sociales" destinées aux classes populaires et gâtant ses alliés diplomatiques. Le Venezuela fournit ainsi à Cuba quelque 100.000 barils de pétrole par jour à des conditions préférentielles et en échange de personnel médical. Le Nicaragua reçoit quant à lui 10 millions de barils de pétrole par an et des aides sociales, et l'Uruguay entre 6 et 8 millions de barils par an.

Mais c'est la Chine, très soucieuse de sécuriser ses approvisionnements énergétiques, qui pourrait pâtir le plus d'une érosion des relations privilégiées qu'elle avait tissées avec le régime d'Hugo Chavez. Après avoir accordé à Caracas des crédits massifs, via la Banque chinoise de développement (CDB), en contrepartie d'un remboursement en hydrocarbures, "Pékin va s'inquiéter de l'avenir de ce placement stratégique", a souligné Jean-François Dufour, expert du cabinet de conseil DCA Chine-Analyse. "Alors que le gouvernement chinois a prêté près de 50 milliards de dollars au Venezuela (au cours des 5 dernières années), les incertitudes politiques pourraient décourager la Chine d'accorder des pétro-crédits supplémentaires (...) or, ces prêts chinois sont devenus cruciaux" pour les finances vénézuéliennes, a ajouté M. Rees.

La rente pétrolière représentant 90 % des ressources en devises du pays, "la capacité d'une éventuelle administration Maduro à continuer la politique sociale de Chavez dépendra d'un accroissement de la production pétrolière", ce qui pourrait l'inciter à plus de flexibilité dans ses relations avec les compagnies internationales, a estimé de son côté Diego Moya-Ocampos. Mais même une plus grand ouverture aux capitaux étrangers ne bouleversera pas la donne du jour au lendemain: "il a fallu 10 ans à M. Chavez pour délabrer l'industrie pétrolière du pays, il faudra probablement 10 ans pour qu'elle remonte la pente", a jugé David Rees. La production de brut s'est effondrée de 25 % sous la présidence Chavez, faute d'investissements suffisants.

Dans tous les cas, le Venezuela devrait rester un acteur majeur des marchés pétroliers. Selon des estimations d'économistes du groupe pétrolier BP, il possède les plus grosses réserves prouvées de brut de la planète (296 milliards de barils), devant l'Arabie saoudite (265 milliards). Mieux, malgré les accrochages politiques, le Venezuela exporte 36 % de sa production pétrolière vers les Etats-Unis - dont il était en 2012 un des principaux fournisseurs de pétrole derrière le Canada, l'Arabie saoudite et le Mexique, couvrant environ 10 % des importations américaines.

15/04/2013 >> Un mois après la mort du "Commandante", le chavisme est déjà mal en point. Maduro, fils spirituel et dauphin désigné, ne remporte l'élection présidentielle qu'à l'arraché (50,6 %), un résultat immédiatement contesté par son adversaire Capriles.