Ni rouge, ni noir, ni vert. L'autonomie rejette partis,
syndicats et toute forme de gestion et de pouvoir.
Rassembler des foules sous un même drapeau
trouve toujours son origine dans une imposture.
Seule une révolution mettra fin à un système
dont l'obsession de l'argent entraine l'humanité
vers la catastrophe.
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Dernière mise à jour :
08.12.2025
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Les pays du Maghreb prennent des mesures d'approvisionnement en blé pour passer les mois d'automne et d'hiver. L'amenuisement des stocks et la faiblesse de l'offre mondiale inquiètent les gouvernements alors que les cours sont toujours aussi hauts. L'inflation est élevée mais les prix ne flambent pas comme en 2008 parce que le prix du pétrole est moins cher. Cette situation fragilise particulièrement l'Algérie qui voit ses revenus pétroliers baisser alors qu'elle doit payer le prix fort pour importer ses besoins en céréales. Dans quelques mois, entre février et avril 2013, la situation sociale pourrait devenir explosive.
Une reconstitution des stocks de blé qui coûtera cher à l’Algérie
par Melissa Roumadi
El Watan - 23 sep 2012
http://www.elwatan.com/economie/une-reconstitution-des-stocks-de-ble-qui-coutera-cher-a-l-algerie-23-09-2012-186238_111.php
L’Algérie devrait encore, cette année, rester largement dépendante des marchés internationaux pour son approvisionnement en blé. Malgré les chiffres plutôt optimistes affichés par le centre de l’informatique et des statistiques relevant des douanes algériennes, les perspectives semblent s’assombrir. La valeur des importations de céréales a enregistré une baisse de 23 % au premier semestre 2012 par rapport à la même période en 2011, passant de 1,66 milliard d’euros à 1,27 milliard d’euros. Sur la même période, les importations de blé ont chuté de 33 % pour atteindre 1,01 milliard de dollars. Cependant, l’Office algérien interprofessionnel des céréales OAIC, a récemment dû revoir ses objectifs politiques et reconstituer ses stocks dans la mesure où les récoltes attendues ainsi que les réserves actuelles ne suffiraient pas à couvrir la demande jusqu’à la fin de l’année, comme cela avait été prévu.
Le fait est que la canicule et les incendies ayant émaillé l’été 2012 ont poussé le ministère de l’Agriculture et du développement rural à revoir ses prévisions de récoltes de 58 à 56 millions de quintaux. Du coup, l’Office s’est vu obligé de réviser sa copie et d’annoncer que les importations en blé tendre allaient se poursuivre en 2012 pour faire face à la demande nationale estimée à 70 millions de quintaux. Selon les chiffres du cabinet de consulting britannique Oxford Business Group, la demande en blé meunier est estimée à elle seule à 450 000 tonnes par mois. Le ministre Benaïssa a d’ailleurs adressé des griefs à l’OAIC auquel il reproche la précipitation dans la fixation des objectifs annuels de couverture de la demande interne du marché en blé. Chose qui pourrait d’ailleurs expliquer le récent limogeage du premier responsable de l’office, Nourredine Kehal.
En attendant, l’OAIC doit reconstituer ses stocks, chose qui lui coûtera très cher dans la mesure où les prix du blé ont flambé entre-temps et l’offre sur le marché mondial risque de ne pas être suffisante pour satisfaire la demande du fait de la sécheresse qui frappe actuellement l’Amérique du Nord et la Russie. d’après le dernier rapport mensuel du département américain de l’Agriculture (USDA), publié le 12 septembre, les prévisions pour la production mondiale de blé pour 2012-2013 sont réduites de 4,1 millions de tonnes par rapport aux précédentes, à 658,73 millions de tonnes. La fièvre a vite fait de s’emparer des marchés puisque le boisseau de blé a clôturé en nette hausse vendredi, à 9,3650 $ avant de redescendre à 8,9325 $ à la fin de la semaine dernière. Néanmoins, les courtiers continuent à s’inquiéter d’une éventuelle limitation par le gouvernement russe des exportations de blé. C’est dire que la reconstitution des stocks pèserait lourdement sur la facture alimentaire de l’Algérie.
D’ailleurs, le rapport d’Oxford Business group rappelle que l’OAIC a lancé plusieurs appels d’offres dès le mois d’août pour l’achat de blé meunier. En trois semaines, il a lancé 3 appels d’offres. Le 13 août, il acheté 500 000 tonnes de blé dur à 329 € la tonne, majoritairement en provenance du Canada et des USA. Le 16 août, l’OAIC a acheté 350 000 tonnes de blé meunier à 273 € la tonne. L’office des céréales a également acheté 225 000 tonnes de blé meunier à 279 € la tonne, ainsi que plus de 400 000 tonnes la dernière semaine de juillet. La majorité des livraisons devraient parvenir de France, principal pourvoyeur de l’Algérie en céréales. Ces dernières devraient permettre à l’OAIC de couvrir la demande au mois de septembre et pendant la première moitié du mois d’octobre.
Maroc: Le gouvernement prolonge le gel de la taxe d’importation sur le blé tendre
par Alexis Mehdi Mantrach
Yabiladi - 23 sep 2012
http://www.yabiladi.com/articles/details/13020/maroc-gouvernement-prolonge-taxe-d-importation.html
Face à la hausse vertigineuse des prix du blé sur les marchés internationaux, et à son besoin impérieux d’en importer, le gouvernement marocain a annoncé, jeudi, un prolongement du gel de la taxe d’importation sur le blé tendre. Cette mesure, qui vise à favoriser les importateurs nationaux en leur permettant de dégager de meilleures marges bénéficiaires, est un ultime recours pour éviter que le Maroc ne soit frappé par une disette frumentaire d’ici la fin de l’année.
La menace d'une disette frumentaire plane sur le Maroc en cette fin d'année, faisant courir un risque potentiel d'augmentation des prix des produits dérivés, parmi lesquels le pain. Il fallait s’y attendre. Pour contrer la flambée des prix du blé, le ministère de la communication a annoncé, jeudi, un prolongement de la suspension de la taxe d’importation sur le blé tendre pour la période courant du 1er octobre au 31 décembre prochain. Ce nouveau gel des droits à l’importation, qui favorise les importateurs nationaux, vise à garantir l'approvisionnement régulier du marché intérieur en blé tendre et produits dérivés pour la saison d’automne à venir. Il intervient à un moment où les importations de blé doivent atteindre leur plus haut niveau de ces 30 dernières années, indique Reuters, qui se fait l’écho ici d’un communiqué du ministère rendu public hier.
Pour mémoire, la vague de sécheresse exceptionnelle qui s’est abattue sur le Maroc cette année a provoqué la chute de la production de blé nationale. Pour le blé tendre, celle-ci a tout juste atteint les 2,74 millions de tonnes. Or, avec une demande qui s’est élevée à 7,1 millions de tonnes l’an passé, le Maroc se retrouve dans une position où il doit impérativement importer du blé pour combler son déficit. C’est ainsi que près de 4,3 millions de tonnes de la précieuse denrée devrait être importés d’ici la fin de l’année, estime l’organe de presse britannique.
Cela dit, avant d’importer du blé, encore faut-il que le Maroc trouve à qui l’acheter. Et la chose n’est pas aisée. Le mois dernier, le royaume n’a en effet reçu aucune proposition pour ses deux appels d’offre d’achat de 300.000 tonnes de blé tendre d'origine américaine et/ou européenne. En cause, la crise de production traversée par les deux plus gros producteurs mondiaux de céréales que sont les Etats-Unis et la Russie; une crise qui a engendré une raréfaction et, par voie de conséquence, une hausse des prix de la denrée sur les marchés internationaux.
En juin, date de la première suspension de la taxe d’importation, il n’y avait pas encore péril en la demeure. Les importateurs nationaux, qui avait fait pression sur le gouvernement pour la suppression de la taxe, avait alors indiqué que les réserves domestiques étaient capables de répondre aux besoins immédiats des minoteries du royaume. Mais aujourd'hui, ces réserves ont considérablement fondu, passant de 2,35 de tonnes fin juillet à 1,75 fin août, selon des statistiques présentées par le ministère de l’Agriculture. Pire encore, selon certains analystes financiers, ces réserves devraient se réduire à peaux de chagrins d’ici la fin du mois de septembre.
« Les réserves vont considérablement chuté à la fin du mois de septembre et passé sous le million de tonnes. C’est une position que l’ONICL (Office national interprofessionnel des céréales et légumineuses) ne peut tolérer. Il va lui falloir combler le déficit par l’import, et ce, afin que ses réserves sécuritaires de trois mois continuent à être couvertes » avertit un analyste financier de la place, à Casablanca. Pour lui, comme pour d’autres, l’ONICL devrait en ce sens lancer ses premiers appels d’offres au plus tard durant la première semaine d’octobre. Affaire à suivre.
Pas d'articles concernant la Tunisie bien que ce soit un grand importateur de blé, d'orge et de fourrages. Une étude sur la sécurité alimentaire en Tunisie réalisée en 2011 par la FAO évaluait ses besoins en céréales à 2,7 millions de tonnes par an alors qu'elle n'en produit à peine la moitié. Cette dépendance irait en s'accentuant et pourrait augmenter de 60 % dans une dizaine d'années.