Ni rouge, ni noir, ni vert. L'autonomie rejette partis,
syndicats et toute forme de gestion et de pouvoir.
Rassembler des foules sous un même drapeau
trouve toujours son origine dans une imposture.
Seule une révolution mettra fin à un système
dont l'obsession de l'argent entraine l'humanité
vers la catastrophe.
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Date de création : 10.03.2011
Dernière mise à jour :
03.10.2025
8587 articles
Le maire de Québec a exigé l'annulation du spectacle de Mise en demeure, 16/06
New Delhi frappée par une pénurie d'eau, causée par un Etat voisin, 16/06
Gabon: Etudiants grévistes au cachot, 16/06
Les plus anciennes peintures d'Europe pourraient être néandertaliennes, 15/06
A Madrid, le combat des "indignés" contre la pauvreté, 14/06
Pays-Bas: Au nom du Père, du Fils et du poteau de corner, 14/06
Le coût de la dette italienne s'envole, 13/06
Espagne: Fitch dégrade 18 banques, le taux à 10 ans s'envole, 12/06
Rumeurs et inquiétudes dans une ville de Chine plongée dans un épais nuage, 11/06
Maroc: 123.000 enfants de 7 à 15 ans travaillent, 11/06
Dimanche 17 -----------------------------------------
Les chiffres de l'éco du dimanche:
€/$: 1,2656 / US $ index: 81,52
OR: 1627,25 $ / Cuivre: 7520 $ / Blé: 6,12 $ / Brut: 84,01 $, Brent: 97,52 $ (écart: 13,5 $)
Indice CRB (matières premières): 272,23 stable
Indice Baltic (frêt cargo): 924 (+ 7, + 9, + 9, + 10, + 12) remontée poussive
Marché obligataire (taux à 10 ans): D: 1,43 % / USA: 1,58 % / UK: 1,66 % / PB: 1,93 %
F: 2,58 % / B: ? % / I: 5,92 % / E: 6,87 %/
Grèce, Espagne, Italie... les incendies s'étendent. Les canadairs sont prêts à décoller pour tenter de ralentir leur progression. Les grandes banques centrales (Fed, BCE, BoE, BoJ, BoC) se sont entendues pour intervenir de manière concertée en début de semaine prochaine. Comment ? Les taux d'intérêt étant partout trop bas pour pouvoir être baissés (sauf pour la BCE), ce sera donc probablement en inondant le marché de liquidités. Et comme d'habitude, cela aura un effet immédiat sur les bourses mais aucun sur l'économie. D'ailleurs, au fil de la semaine, l'espoir d'un déversement de liquidités a redonné des couleurs aux marchés et a inversé la tendance négative des dernières semaines. L'or est remonté de 50 $. Le dollar s'est mécaniquement replié. L'écart entre le Brent et le WTI s'est réduit à 13,5 $.
Sur le marché obligataire, tous les taux de la zone euro sont remontés. Le principe des vases communicants profite surtout aux titres nord-américains, norvégiens et suisses. Ce sont actuellement les destinations privilégiées des capitaux, aussi loin que possible du passage de l'ouragan qui va bientôt traverser la zone euro. Le spectacle s'annonce somptueux.
Ainsi la Grèce pourrait se trouver en situation de banqueroute avant la fin juillet (sinon ce sera en septembre). La baudruche de 100 milliards envoyée à l'Espagne s'avère déjà insuffisante à soutenir son système bancaire. Petit exercice de calculette: un parc immobilier invendable évalué 300 milliards d'euros + 200 milliards de créances pourries + 300 milliards de dette envers la BCE + 200 milliards de recapitalisation pour se conformer aux normes de Bâle 3 = 1 000 milliards d'euros, juste pour sortir un instant la tête hors de l'eau, un instant seulement car avec la récession et le creusement des déficits, les besoins de refinancement reviendront très vite. La sortie de la Grèce de la zone euro coûterait autant. Mais même si elle ne sortait pas, ce serait pareil, les "sauvetages" étant étalés dans le temps. Quant à l'Italie, elle aussi en pleine débâcle obligataire, ne pourra pas faire autrement que décrocher à un moment ou à un autre et appeler à l'aide. Qui paiera ? Le FESF/MES, constitué des fonds imaginaires de tous les Etats de la zone euro, y compris la Grèce, l'Espagne, le Portugal et l'Italie ! Les noyés vont au secours des noyés ! Ces chiffres sont tellement absurdes qu'ils ne veulent plus rien dire.
Ce système est au bord de l'effondrement. Il a fait deux infarctus en quatre ans, sa croissance décline à vue d'oeil, il est dopé à coups de centaines de milliards, il est rafistolé de tous les côtés... mais ses dirigeants l'enjoignent à courir les Jeux olympiques et à être encore plus compétitif. Il va se crasher. Vivement une vague révolutionnaire de contestation sociale qui, cette fois, dépassera "l'indignation".
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GRECE - Estimation actualisée de 22h:
Nouvelle Démocratie (droite): 30,11 % (80 + la prime de 50 = 130 sièges)
Syriza (gauche "radicale"): 26,5 % (70 sièges)
PASOK (PS): 12,55 % (33 sièges)
Grecs indépendants (droite nationaliste): 7,44 % (20 sièges)
Aube Dorée (néonazi): 6,95 % (19 sièges)
Gauche démocratique: 6,06 % (16 sièges)
KKE (stalinien): 4,5 % (12 sièges)
Il faut dépasser 3 % pour rentrer au Parlement. Il y a 300 sièges. Majorité: 151.
Cette carte permet de voir que Syriza est arrivé en tête dans les régions urbanisées:http://www.skai.gr/ekloges2012
- (20h) Au siège de la Commission européenne à Bruxelles, ils doivent respirer. ND et le PASOK auraient la majorité avec 163 sièges. On peut s'attendre à ce qu'ils gouvernent à nouveau ensemble... mais le PASOK dont le score n'a jamais été aussi mauvais pourrait mettre des conditions pour ne pas prendre le risque de disparaitre complètement.
- Une première réaction du ministre allemand des affaires étrangères Guido Westerwelle à la télévision, citée par l'AFP (20h05): "L'Allemagne est prête à discuter des délais nécessaires à la mise en oeuvre des réformes en Grèce." Samaras, le leader de la droite, avait souhaité que le plan de rigueur soit étalé jusqu'en 2016.
- (21h10) Venizelos, le leader du PASOK, demande la formation d'un gouvernement d'union nationale, avec "au moins" la Droite, Syriza (!!!!!), le PASOK et la Gauche Démocratique. Mais, il ajoute que "conscient de son rôle, il ne laissera en aucun cas le pays sans gouvernement". Il annonce, en outre, la refondation de son parti. Peu après Samaras appelle "toutes les forces politiques partageant l'objectif de maintenir le pays dans l'euro (...) à participer à un gouvernement d'union nationale."
- (21h45) Tsipras, le leader de Syriza, reconnait sa défaite et décline l'appel de Samaras à rallier une coalition d'union nationale. "Nous serons présents en tant qu'opposition, nous représentons la majorité du peuple contre le mémorandum" a-t-il déclaré (AFP).
Samedi 16 ---------------------------------------------
Le maire de Québec a exigé l'annulation du spectacle de Mise en demeure
Radio Canada - 15 jun 2012
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/arts_et_spectacles/2012/06/15/001-labeaume-annulation-spectacle.shtml
Régis Labeaume a exigé jeudi - et obtenu - que le groupe anarchiste Mise en demeure soit rayé de la programmation du spectacle de la fête nationale sur les plaines d'Abraham, le 23 juin. En point de presse, le maire de Québec a expliqué qu'il ne voulait pas que la formation musicale controversée vienne narguer les forces de l'ordre, au risque d'exciter des fêtards éméchés.
Mise en demeure devait se produire en spectacle aux côtés d'autres formations de la relève musicale à l'occasion du Party clandestin de la Saint-Jean, organisé par l'organisme Envol et Macadam. Après une virulente sortie du premier ministre Jean Charest sur la violence de ses textes et l'intervention du maire de Québec, et devant l'ampleur de la controverse suscitée par sa présence à l'événement, le groupe s'est finalement désisté.
Mise en demeure connaît une certaine notoriété depuis une semaine grâce à son pastiche d'une toile de grand maître montrant Jean Charest gisant sans vie devant Amir Khadir. Quant aux chansons du groupe, elles laissent peu de place à la nuance et visent non seulement la police, mais aussi des politiciens. Dans "Ah vous dirais-je maman", par exemple, les auteurs menacent de punir la ministre de l'Éducation, Michelle Courchesne, « d'un coup d'masse dret à dret du front ». Ce passage a particulièrement indigné le maire Labeaume.
La Ville de Québec, qui verse 170 000 $ à Envol et Macadam pour l'organisation de la fête, a fait savoir sans détour son mécontentement aux responsables. Le maire Labeaume a dit ne pas redouter les accusations de censure. Dans un communiqué émis jeudi après-midi, l'organisme Envol et Macadam annonce qu'il est « satisfait de la décision du groupe Mise en demeure de se retirer de la programmation ». La décision s'est prise d'un commun accord, a indiqué le directeur général de l'organisme, Simon Gaudry, à La Presse canadienne.
New Delhi frappée par une pénurie d'eau, causée par un Etat voisin
AFP, Le Monde - 15 jun 2012
http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2012/06/15/penurie-d-eau-a-new-delhi-a-cause-d-un-etat-voisin_1719373_3216.html
Plusieurs secteurs de la capitale fédérale indienne, New Delhi, souffraient d'un cruel manque d'eau vendredi après qu'un Etat voisin a soudain fermé ses vannes, en plein cœur de l'été caniculaire, a-t-on appris vendredi 15 juin, auprès des autorités municipales.
La capitale, où 16 millions d'habitants sont écrasés par des températures de 43°, dépend de quatre Etats voisins pour son approvisionnement: l'Haryana, l'Uttar Pradesh, le Pendjab et l'Uttarakhand.
Son plus important fournisseur, l'Haryana, a cessé jeudi d'alimenter New Delhi et quelque trois millions d'habitants sont depuis victimes de pénurie totale ou partielle, selon la Delhi Jal Board, une agence gouvernementale responsable de l'approvisionnement en eau. Des secteurs parmi les plus huppés de la capitale figurent parmi les quartiers touchés. "L'Haryana refuse tout à coup de fournir de l'eau à Delhi", a dénoncé auprès de l'AFP un responsable de la Delhi Jal Board, s'exprimant sous le couvert de l'anonymat. "Nous luttons à tous les niveaux. Nous enregistrons chaque minute de nouvelles plaintes liées à une pénurie d'eau. Cette crise nous a plongés dans le chaos", a-t-il ajouté. La ministre en chef du gouvernement de New Delhi, Sheila Dikshit, a accusé l'Haryana, qui a indiqué avoir gardé l'eau pour ses propres habitants, de "faire n'importe quoi" avec la capitale fédérale. "Nous ne demandons aucune faveur. Nous voulons ce qui nous est dû", a-t-elle déclaré dans un communiqué diffusé jeudi.
Au pire moment de l'été, lorsque les températures peuvent dépasser les 45°, New Delhi a besoin de 5 milliards de litres d'eau chaque jour, selon la Delhi Jal Board, mais les entreprises publiques de distribution d'eau ne peuvent répondre à la demande qu'à hauteur de 3,8 milliards de litres. "Il y a toujours un écart entre l'offre et la demande mais cet écart est en train d'augmenter et d'aggraver la crise", a souligné Himanshu Thakkar, un expert de la gestion d'eau au sein d'un groupe de recherche sur les barrages, rivières et populations d'Asie du Sud. Selon un rapport du gouvernement fédéral datant de 2010, la consommation par habitant à New Delhi est plus élevée que dans la plupart des villes européennes.
Gabon: Etudiants grévistes au cachot
Secours rouge - 16 jun 2012
http://www.secoursrouge.org/Gabon-Etudiants-grevistes-au
Lundi dernier, au cours d’une assemblée générale pour sensibiliser leurs camarades à leurs revendications syndicales, 21 étudiants grévistes de l’Université Omar Bongo de Libreville ont été interpellés par la gendarmerie. Refusant de mettre un terme à leur réunion, ils ont préféré se constituer prisonniers plutôt que de renoncer à leur mouvement. Embarqués au siège de la Direction générale des recherches, un service de la gendarmerie, les jeunes sont, depuis, détenus dans une étroite et sombre cellule en attendant d’être présentés au procureur. Ils ont entamés une grève de la faim. Deux d’entre eux ont été libérés. Profitant de leur incurie, ils ont réussi à faire sortir une vidéo et des photos de leurs conditions de détention sordides, et ils auraient été torturés par les gendarmes à la suite de la diffusion de ces images qui ont fait le tour du net.
À l’origine de la révolte étudiante, une réforme du système universitaire votée en 2010 mais que beaucoup n’acceptent pas. Les étudiants en grève demandent, notamment, la suppression de la limitation d’âge pour l’accès aux bourses et une harmonisation du système Licence-master-doctorat. Depuis janvier, de nombreux accrochages entre jeunes grévistes et forces de l’ordre ont éclaté, si bien qu’à la demande du recteur, des unités anti-émeutes ont été déployées à l’intérieur du campus.
Vendredi 15 -------------------------------------------
Les plus anciennes peintures d'Europe pourraient être néandertaliennes
AFP, France24 - 14 jun 2012
http://www.france24.com/fr/20120614-plus-anciennes-peintures-deurope-pourraient-etre-neandertaliennes
Des peintures réalisées dans des grottes espagnoles remontent à plus de 40.000 ans, selon une datation qui en fait les plus anciennes d'Europe et rend possible le fait qu'elles soient l'oeuvre de néandertaliens, des cousins disparus de l'homme moderne, révèle jeudi une étude. Cette nouvelle datation effectuée sur 50 peintures néolithiques dans 11 grottes situées dans le nord-ouest de l'Espagne indique que cette pratique artistique préhistorique a commencé en Europe peut-être 10.000 ans plus tôt qu'estimé jusqu'alors.
Les scientifiques à l'origine de cette découverte ont montré qu'une main et des disques peints au pochoir en soufflant de la peinture sur la paroi de la grotte d'El Castillo remontent à au moins 40.800 ans, soit 5 à 10.000 ans plus tôt que des dessins et autres décorations trouvées dans des grottes en France, considérées avant cela comme les plus anciennes en Europe.
"Des indices de la présence des hommes modernes dans le nord de l'Espagne remontent à 41.500 ans, une époque où il y avait encore dans ces mêmes endroits des hommes de Néandertal", a relevé Alistair Pike de l'Université de Bristol au Royaume Uni, principal auteur de l'étude, lors d'une conférence de presse téléphonique. "Les résultats de cette datation montrent que les hommes modernes seraient arrivés d'Afrique avec la peinture murale comme faisant déjà partie de leurs activités culturelles ou alors, qu'ils auraient développé cette forme d'expression artistique très rapidement, peut-être en réponse à la concurrence avec les Néandertaliens", avec qui ils ont alors co-existé, a-t-il expliqué. Mais, a-t-il noté, il semblerait que les peintures néolithiques les plus anciennes découvertes à ce jour se trouvent dans des grottes en Europe, et non en Afrique.
Les premières formes de symbolisme humain découvertes sur le continuent africain vieilles de 70 à 100.000 ans sont des perles percées, des coquilles d'oeuf gravées et des pigments. Ainsi il n'est pas non plus impossible que ces peintures soient "de l'art néandertalien", ajoute ce scientifique, dont les travaux, auxquels ont participé plusieurs chercheurs, paraissent dans la revue américaine Science datée du 15 juin. "Si c'était le cas, ce serait une découverte fantastique qui signifierait que les mains peintes en Espagne auraient été faites en appliquant des mains de Néandertaliens sur les parois de ces grottes", a-t-il dit. Toutefois "nous devons dater plus de peintures pour le démontrer", souligne Alistair Pike.
Pour Joao Zilhao, un expert des Néandertaliens à l'Université de Barcelone et un des co-auteurs de la recherche, cette hypothèse est probable. Il a expliqué lors de cette conférence de presse que la technique de datation radio-métrique avec l'uranium et le thorium utilisée dans ce cas, qui mesure l'âge des dépôts carbonatées sur les peintures, ne date pas la couche supérieure des pigments pour ne pas l'endommager.
Ainsi "ces peintures pourraient être plusieurs milliers d'années plus anciennes que les sédiments carbonatées qui les recouvrent", a-t-il fait valoir: "On ne peut pas encore le prouver, mais mon intuition me dit que ça pourrait bien être le cas". "Nous savons que le symbolisme dans l'expression culturelle existait parmi les Néandertaliens", a-t-il poursuivi citant comme exemple les peintures corporelles, les bijoux fabriqués avec des ossements, de l'ivoire et des coquillages dans la culture paléolithique en France et dans la péninsule ibérique il y a 50.000 ans. "De ce fait ça ne serait pas très surprenant que les Néandertaliens aient été en fait les premiers artistes des cavernes en Europe... surtout après ce que nous avons appris d'eux ces dix dernières années", a souligné Joao Zilhao.
Jeudi 14 -----------------------------------------------
A Madrid, le combat des "indignés" contre la pauvreté
AFP, 20 minutes - 14 jun 2012
http://www.20minutes.fr/monde/espagne/953319-madrid-combat-indignes-contre-pauvrete
MADRID - Sur un trottoir du quartier populaire d'Usera, dans le sud de Madrid, s'empilent des sacs de pommes de terre, de carottes et de fruits: c'est une banque alimentaire du mouvement des "indignés", où s'approvisionnent immigrés ou Espagnols frappés par la pauvreté. "C'est là que je me fournis en fruits et légumes. C'est une aide énorme", confie Jhenny, une immigrée équatorienne de 35 ans, assise sur une chaise entourée de sacs en plastique chargés d'épicerie.
Ce n'est pas une organisation caritative, ni l'église catholique, qui distribuent la nourriture, mais des militants du mouvement des "indignés". Car depuis leur apparition il y a un an, les occupations de places et les grandes manifestations du printemps 2011 pour dénoncer les conséquences de la crise économique, les "indignés", beaucoup plus discrets, se sont lancés dans l'action sociale à travers toute l'Espagne. "Nous essayons de créer une économie plus durable et plus juste", explique Diego Gutierrez, un militant qui charge dans une camionnette rouge un sac de pommes de terre, don d'un magasin tenu par un couple de Roumains. Si les assemblées de quartier ne mobilisent plus autant qu'à la naissance du mouvement, la détermination n'en est que plus forte, assure Diego Gutierrez, un psychologue de 41 ans.
82 familles sont inscrites à la banque alimentaire d'Usera, qui fonctionne sans aucune aide extérieure. Tous les vendredi, 20 à 25 personnes viennent y recevoir de la nourriture. Comme Jhenny, femme de ménage à temps partiel, dont le mari est sans travail depuis un an. Elle économise ainsi environ 60 € par mois. "Cet argent", dit-elle, "je peux l'utiliser pour acheter des vêtements et des chaussures pour mes deux filles". A l'autre bout de la chaîne, des commerçants du quartier, parfois eux-mêmes en difficulté, fournissent la nourriture. Raul Barbero, 41 ans, père de trois enfants, propriétaire d'un magasin de fruits, est l'un d'eux. "Je me souviens que pendant deux ans, je n'ai rien eu à manger. Si chacun donne un peu, vous aurez beaucoup", raconte-t-il en préparant un cageot d'abricots, de cerises et d'autres fruits, qu'il va remettre aux volontaires faisant la collecte.
Une fois par mois, les "indignés" d'Usera organisent une bourse d'échanges, où l'on peut troquer des vêtements contre des jouets, des livres contre des meubles. Mais l'un de leurs projets les plus ambitieux, c'est une coopérative offrant des services comme des travaux de plomberie ou de peinture, en employant des chômeurs: au total 230 salariés et déjà trois branches ouvertes à Madrid. La coopérative doit commencer bientôt à fabriquer du savon et de la bière. Le but est d'installer des succursales à travers le pays. Selon Arturo de Bonis, un ancien chef de projet de la Banque mondiale en Afrique, âgé de 55 ans, un des fondateurs du projet, les "indignés" ont évolué parce que les gens ont compris "que le seul fait de manifester ne pouvait changer les choses". "Ce genre d'initiative continuera à se développer, parce que les gens voient que notre système économique ne fonctionne pas", ajoute-t-il.
Dans un pays où un actif sur quatre est au chômage, les "indignés" ont trouvé un terrain fertile pour leurs actions: commandos anti-expulsions, relogement de familles sans toit, aide juridique en matière de droit du travail. A Madrid, ils ont créé aussi des "banques du temps": le temps y devient une monnaie, permettant de payer des travaux divers, de faire réparer son vélo, de s'offrir une coupe de cheveux. Pour chaque heure donnée, le "client" peut recevoir un service d'une heure. Toutes les prestations sont évaluées au même prix: une heure chez le coiffeur équivaut à une heure de massage chez un kinésithérapeute. "Les gens peuvent ainsi améliorer leur qualité de vie sans dépenser d'argent", remarque Maria José, une institutrice de 59 ans qui participe à la "banque du temps" de Retiro, un quartier madrilène verdoyant habité par la classe moyenne. Et tisser aussi de nouveaux liens de voisinage. Vos voisins deviennent vos amis", témoigne Isabel Perez, une consultante en énergie solaire de 47 ans, mère de deux enfants, qui consacre une partie de son temps à la banque alimentaire d'Usera.
Pays-Bas: Au nom du Père, du Fils et du poteau de corner
par Paul Post, professeur d’études des rites à la Faculté des sciences humaines de l’Université de Tilburg.
Trow, rapporté par Courrier international - 13 jun 2012
http://www.courrierinternational.com/article/2012/06/13/pays-bas-au-nom-du-pere-du-fils-et-du-poteau-de-corner
Les parallèles entre le football et la religion ne cessent de me fasciner. Les rites, les divers objets, les pratiques... Je mets régulièrement de côté pour mes petits voisins des images de footballeurs et, cette année, je suis frappé par l’étonnante similitude entre ces photos et les images pieuses que je collectionnais quand j’étais enfant. Même les dimensions sont strictement identiques. On peut glisser sans difficulté Messi à côté d’Antoine de Padoue. Van Bommel à côté de Saint-Joseph.
Et puis il y a le stade, bien sûr. Il n’est pas rare aux Pays-Bas qu’on lui donne le nom de temple, ce qui indique déjà qu’il s’agit d’un lieu de culte. Avec respect et vénération, on entre dans l’arène, l’espace protégé. Dans la Grèce antique, les complexes sportifs faisaient partie du lieu de culte et les manifestations sportives s’inscrivaient dans des cérémonies religieuses de plusieurs jours en l’honneur des dieux.
Dans le stade, on prie, on fait des signes de croix, on embrasse des amulettes, on lève les bras au ciel, on implore un sauvetage (comme les prêtres et les théologiens, qui parlent de salut). Certains chants ont même des connotations religieuses (comme l’hymne du club anglais de Liverpool "You’ll never walk alone"). Au stade, des milliers de personnes se tiennent côte à côte, font parfois la ola, prononcent en chœur des litanies et des incantations, scandent et invoquent les noms de leurs "saints" en short. Les gens se lèvent, puis se rasseoient.
A chaque grand tournoi international, ces similitudes suscitent des interrogations. Qu’est-ce qui est fondamentalement en jeu ici ? Le sport est un aspect totalement sacré et rituel de notre culture. Un de ces domaines que les gens classent à part, qu’ils chérissent comme des lieux d’expression de l’espoir et des rêves, des lieux où le rythme du quotidien peut être interrompu, où l’on peut s’associer à un groupe solidaire. A l'image de la religion, autrefois refuge prédominant du sacré et du rituel.
Je vois également un contexte que nous pouvons qualifier de typiquement néerlandais. Aux Pays-Bas, nous avons toujours eu une relation assez problématique avec les rituels dans la vie de tous les jours. Cela vient naturellement de notre approche particulière en matière de religion, car il a été convenu de maintenir l’espace public aussi neutre que possible, de ne pas le transformer en avant-scène de manifestations religieuses rivales. Nous n’avons par conséquent pas vraiment de culture commémorative publique et nous sommes vite mal à l’aise face à une expression rituelle nationale. Pourtant, aucun groupe ne peut avoir de vitalité sans expression de ce type.
Le football nous offre, à nous Néerlandais, un cadre où, dans la vie quotidienne, une expression rituelle se voit attribuer un lieu, avec des drapeaux, des hymnes et tout ce qui s’y rattache. Et ces rencontres sont plutôt au-dessus de tout soupçon – même si elle sont l’occasion de fêter sérieusement l’identité nationale. Ainsi, le football est une fête nationale où, dans le domaine public, se joue le sacré.
Mercredi 13 ------------------------------------------
Le coût de la dette italienne s'envole
AFP, Challenges - 13 jun 2012
http://www.challenges.fr/europe/20120613.CHA7417/le-cout-de-la-dette-italienne-s-envole.html
MILAN - Le Trésor italien a emprunté mercredi comme prévu 6,5 milliards d'euros à un an mais a vu ses taux d'intérêt s'envoler, alors que la péninsule est revenue depuis le début de la semaine dans la ligne de mire des marchés financiers, a annoncé la Banque d'Italie. Les taux de ces obligations à 12 mois se sont inscrits à 3,972 % contre 2,34 % lors de la dernière opération similaire le 11 mai. La demande des investisseurs est toutefois restée soutenue, s'élevant à 11,26 milliards d'euros.
L'Italie, qui avait réussi à regagner la confiance en début d'année grâce aux mesures de rigueur et aux réformes du gouvernement Monti, alimente à nouveau l'inquiétude des marchés depuis le début de la semaine, certains analystes craignant qu'elle ne soit le prochain domino de la zone euro à tomber, à présent que l'Espagne a accepté un plan d'aide pour ses banques. Ses taux à 10 ans sont repassés au-dessus de la barre symbolique des 6 % tandis que ses banques se sont retrouvées sous pression en Bourse. "Le gouvernement allemand est persuadé que si la direction prise par Mario Monti est suivie, l'Italie peut venir à bout de la situation", a tenté de rassurer ce mercredi un porte-parole d'Angela Merkel.
Conscient de l'inquiétude qui monte, le chef du gouvernement italien Mario Monti a affirmé mardi soir que son pays n'aurait pas besoin de l'aide du Fonds de soutien de la zone euro (FESF) "même à l'avenir", malgré l'envol de ses taux d'emprunt. Mercredi matin, devant les députés italiens, il s'est dit "très serein" pour le pays dans cette phase "cruciale" et a mis en avant les points forts de la péninsule, à savoir un déficit public et un taux de chômage inférieurs à la moyenne européenne, une dette privée "plus basse" et des banques pour la plupart "stables". L'Italie, qui croule sous une dette colossale représentant environ 120 % de son PIB, reviendra sur le marché jeudi avec une émission à moyen et long terme.
Mardi 12 -----------------------------------------------
Espagne: Fitch dégrade 18 banques, le taux à 10 ans s'envole
La Tribune, avec agences - 12 jun 2012
http://www.latribune.fr/actualites/economie/union-europeenne/20120612trib000703463/espagne-fitch-degrade-18-banques-le-taux-a-10-ans-s-envole.html
Le taux à 10 ans de l' Espagne a atteint un plus haut depuis la création de la zone euro ce mardi en milieu d'après-midi, la méfiance des marchés à l'égard de la dette du pays s'accentuant malgré l'annonce du plan de sauvetage des banques. L'annonce de Fitch Ratings du déclassement ce mardi de 18 banques espagnoles, moins d'une semaine après avoir fait de même avec la note souveraine de l' Espagne a provoqué le recul momentané des Bourses européennes et une hausse record du rendement de l'emprunt de référence espagnol. Vers 16H10 (14H10 GMT), le rendement espagnol se tendait à 6,756 % contre 6,487 % lundi soir.
Après Santander et BBVA lundi - qui bénéficient tout de même d'une note supérieure à celle de la dette souveraine -, Fitch a notamment dégradé CaixaBank, Bankia et Banco Popular Espanol. "L' Espagne devrait rester en récession pour le restant de 2012 ainsi qu'en 2013 alors que les prévisions précédentes tablaient sur une légère reprise de l'économie en 2013", indique l'agence de notation dans un communiqué. "La situation de l' Espagne est finalement pire que la semaine dernière", a commenté Nordine Naam, stratégiste obligataire chez Natixis, à l'agence Reuters. Selon lui, le plan annoncé samedi n'a pas apaisé les craintes sur la situation du pays. Au contraire, il a soulevé davantage de questions que de réponses, soulignent les opérateurs dans les salles de marché.
Le plan de sauvetage des banques espagnoles, susceptible de mobiliser jusqu'à 100 milliards d'euros, a eu un effet positif très éphémère sur les marchés. Celui-ci a duré à peine quelques heures lundi matin. "Depuis, les incertitudes ont redoublé sur le financement et les responsables auraient mieux fait d'annoncer un plan détaillé pour éviter toutes ces interrogations", a souligné Nordine Naam. Parmi les principales interrogations, les investisseurs se demandent quelle instance va émettre les nouveaux titres de la dette pour recapitaliser les banques espagnoles: le FESF (fonds de secours de la zone euro) ou le Mécanisme européen de stabilité (MES) ? Autre question: qui aura le titre d'emprunteur senior, c'est-à-dire le premier à être remboursé en cas de défaut.
["Ennahda veut interdire l'atteinte au sacré dans la Constitution" a été intégrée dans "La Tunisie en voie de salafisation" et "La police ouvre le feu pour disperser des salafistes protestant contre une exposition de peinture" a été déplacée dans Tunisie / "Les salafistes, bras armé du pouvoir d'Ennahda (28/05/2012)]
Lundi 11 -----------------------------------------------
Je connais Wuhan. C'est une grande ville sur le Yang-Tsé-Kiang en amont de Nankin.
Rumeurs et inquiétudes dans une ville de Chine plongée dans un épais nuage
AFP, Romandie news - 11 jun 2012
http://www.romandie.com/news/n/_Rumeurs_et_inquietudes_dans_une_ville_de_Chine_plongee_dans_un_epais_nuage_RP_110620121651-10-193784.asp
PEKIN - La grande ville chinoise de Wuhan s'est brusquement retrouvée lundi plongée dans un épais nuage jaunâtre qui a provoqué de nombreuses rumeurs et inquiétudes chez les habitants, les autorités affirmant que la pollution trouvait son origine dans des feux agricoles. « Nous sommes très inquiets car nous ignorons de quoi il s'agit », a confié par téléphone Li Yunzhong, un résident de Wuhan, qui est la principale agglomération de Chine centrale avec quelque neuf millions d'habitants.
La brume polluante est soudainement apparue lundi matin, selon des témoins. « Vers 10H00-10H30, j'ai regardé par la fenêtre de mon bureau. Je ne pouvais pas en croire mes yeux. Au début j'ai pensé qu'il allait se mettre à pleuvoir mais il ne s'agissait pas de brouillard », a relaté à l'AFP Li Yunzhong. « En 31 ans à Wuhan je n'ai jamais connu une chose pareille », a-t-il poursuivi. Il a décrit le nuage comme une brume opaque d'apparence sulfurée avec des teintes verdâtres et jaunâtres.
L'origine de l'épais nuage qui recouvre la ville de Wuhan depuis le début de la journée n'est, pour l'heure, pas connue, a indiqué sur son site internet le consulat général de France à Wuhan. Les autorités locales se sont engagées à nous la communiquer dès que possible. Il est conseillé, dans la mesure du possible, de demeurer à la maison, de fermer les fenêtres et de limiter l'usage de la climatisation, a ajouté le consulat. Les autorités ont réfuté, dans un communiqué, les rumeurs évoquant un accident industriel. Des internautes ont en effet avancé l'hypothèse d'une pollution consécutive à une explosion dans un complexe chimique situé au nord-est de Wuhan.
Le Bureau de protection de l'environnement, cité par l'agence officielle Chine nouvelle, a assuré que le nuage avait été causé par des paysans brûlant la paille restée dans leurs champs après les récoltes. Mais cette affirmation a continué à susciter les doutes. « C'est le sujet le plus débattu ici aujourd'hui », a souligné M. Li, qui s'est aussi dit sceptique vis-à-vis de l'explication officielle. « Notre région ne pratique traditionnellement pas la culture sur brûlis à grande échelle ». « Ce nuage m'a semblé différent de la pollution que l'on observe habituellement à Wuhan », a commenté à l'AFP un Français résidant dans la ville. Il a précisé qu'il n'avait pas constaté de mouvements de panique. Une autre résidente a, elle, déclaré lundi soir à l'AFP qu'elle quittait la ville en raison du nuage. Les habitants se sont rués vers des masques filtrants, ont indiqué d'autres témoins.
Capitale de la province du Hubei, Wuhan est une mégapole industrielle où se sont établies de nombreuses entreprises étrangères. Le groupe automobile français PSA Peugeot Citroën y a installé depuis 20 ans ses usines en partenariat avec le groupe Dongfeng. Alstom y fabrique également des chaudières pour centrales thermiques au charbon. Le problème de la pollution atmosphérique est de plus en plus aigu dans les grandes villes chinoises, où les autorités sont fréquemment accusées d'en sous-estimer la gravité. Les habitants ont appris à se méfier des mesures officielles, qui sont parfois en contradiction avec d'autres relevés non gouvernementaux. La Chine voit son environnement menacé par ses très nombreuses industries polluantes, son trafic routier en constante expansion et son laxisme pour protéger les écosystèmes.
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Maroc: 123.000 enfants de 7 à 15 ans travaillent
AFP, Romandie news - 11 jun 2012
http://www.romandie.com/news/n/_Maroc_123000_enfants_de_7_a_15_ans_travaillent_75110620121243.asp
RABAT (Maroc) - Quelque 123.000 enfants âgés de 7 à 15 ans travaillaient en 2011, soit 2,5 % de l'ensemble des enfants de cette tranche d'âge au Maroc, indique lundi un rapport officiel, à l'occasion de la Journée mondiale contre le travail des enfants célébrée mardi. Le phénomène de travail des enfants au Maroc est toutefois en forte régression depuis 1999, année où il touchait 9,7 % de l'ensemble des enfants de cette tranche d'âge, soit 517.000 enfants, selon les résultats d'une enquête du Haut Commissariat au Plan (HCP) publiée par l'agence d'information MAP.
Selon le rapport, le travail des enfants de moins de 15 ans est un phénomène concentré principalement en milieu rural où il touche 5 % des enfants (113.000) contre 16,2 % en 1999 (452.000 enfants). Dans les villes, il concerne 0,4 % des enfants (10.000) contre 2,5 % en 1999 (65.000 enfants), ajoute le rapport qui souligne que plus de neuf enfants actifs sur dix résident en milieu rural et que ce phénomène touche plus les garçons que les filles avec près de 6 enfants sur 10 de sexe masculin. Cette proportion varie toutefois de 53,3 % en milieu rural à 87,3 % en milieu urbain, selon les résultats de cette enquête menée auprès d'un échantillon de 60.000 ménages représentant l'ensemble du territoire national et des couches sociales.
En outre, 24,9 % des enfants travaillent parallèlement à leur scolarité, 53,9 % ont quitté l'école et 21,2 % ne l'ont jamais fréquenté. Le travail des enfants reste concentré dans certains secteurs économiques. Ainsi, en milieu rural, ils sont 93,6 % à travailler dans l'agriculture. En zones urbaines, les services, avec 54,3 %, et l'industrie y compris l'artisanat, avec 26,5 %, sont les principaux secteurs employeurs des enfants, selon le rapport. Plus de 9 enfants actifs sur 10 en milieu rural travaillent en tant qu'aides familiaux tandis qu'en milieu urbain, près de la moitié des enfants sont des apprentis (44,3 %), un peu plus du quart sont des aides familiaux (26,3 %), un enfant sur cinq travaille en tant que salarié (20,3 %) et un sur dix en tant qu'indépendant (9,1 %), note-t-il.
La semaine dernière, le HCP a publié un rapport révélant que le Maroc comptait encore plus de 30.000 domestiques mineures, bien que l'interdiction de cette forme de travail des enfants soit à l'étude. Il s'agit de petites bonnes de moins de 15 ans, précisait le rapport.