Ni rouge, ni noir, ni vert. L'autonomie rejette partis,
syndicats et toute forme de gestion et de pouvoir.
Rassembler des foules sous un même drapeau
trouve toujours son origine dans une imposture.
Seule une révolution mettra fin à un système
dont l'obsession de l'argent entraine l'humanité
vers la catastrophe.
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Dernière mise à jour :
03.10.2025
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(NHK, 29/03) La révision de la politique nucléaire du Japon continue - La Commission japonaise de l'énergie nucléaire a proposé 3manières de traiter les déchets nucléaires produits par les centrales du pays. Elle est en train de réviser la politique nucléaire duJapon après l'accident de la centrale Fukushima Dai-ichi l'année dernière. La première des 3 propositions émises mercredi par un groupede travail de la commission consiste à poursuivre le projet actuel de retraitement du plutonium extrait des déchets nucléaires pour letransformer en MOX, mélange d'oxydes de plutonium et d'uranium. Ce combustible pourrait être utilisé pour alimenter les réacteursnucléaires en activité. La deuxième proposition est d'abandonner l'ensemble de la recherche concernant les réacteurs et le combustiblenucléaire et d'enfouir ce dernier profondément dans le sol. La troisième suggère de conserver le combustible pour le moment et d'endéterminer l'usage au cours des vingt années à venir, que ce soit pour alimenter des réacteurs nucléaires ou pour l'éliminer. Le comitéchoisira une de ces propositions dans le courant de cette année après avoir décidé si le Japon doit ou non dépendre de l'énergienucléaire dans le futur.
(ACRO - 27/03) Forte contamination des fonds marins - Alors que la contamination de l'eau de mer baisse avec le temps, celle des poissons ne baisse pas. Les plus contaminés sont ceux qui vivent dans les fonds marins. Nombre d'entre eux ont des contaminations qui dépassent les limites de mise sur le marché. Un shiromebaru avait encore 1 920 Bq de césium par kilo cette année. Cette contamination les espèces vivant dans les fonds marins affecte certaines espèces vivant plus près de la surface via la chaîne alimentaire. Il n'est pas possible de décontaminer les fonds marins. Il ne reste qu'à attendre que la contamination diminue par d'elle-même. Cela peut prendre des années, ce qui signifie une surveillance des ressources halieutiques et pas de pêche commerciale avant longtemps. Le lessivage des sols par les eaux de pluie entraîne même une contamination des fonds marins à proximité des embouchures comme c'est le cas actuellement dans la baie de Tôkyô.
(Ex-SKF, 26/03) Gundersen gratte le sol à Tokyo et dit que c'est comme cueillir des fleurs dans des "déchets radioactifs" - Enenews (25/03/2012) publie un billet avec la vidéo récente de A. Gundersen Associates Fairewinds qui dit aux téléspectateurs comment il a recueilli des échantillons de sol à Tokyo lors de son récent voyage qui seraient considérés comme « déchets radioactifs » par la norme américaine. Une capture d'écran de la vidéo montre le résultat de l'analyse du sol. Pour l'échantillon N°1 (Shibuya-ku), le tableau montre:
césium-134: 137 pCi/g ou 5 069 Bq/kg, césium-137: 167 pCi g ou 6 179 Bq/kg = Césium total: 11 248 Bq/kg
cobalt-60: 40 pCi/g ou 1 480 Bq/kg [1 picocurie (PCI) équivaut à 0,037 becquerel (Bq)].
Or, ces chiffres sortent de la ligne de tout ce que j'ai vu dans les mesures de la radioactivité du sol fait dans les régions métropolitaines de Tokyo pour le césium radioactif (pas d'info à propos de cobalt-60, étant donné que le nucléide n'a jamais été mesuré par les autorités), à moins que vous ne vous mesuriez les sédiments sur le toit ou la saleté à proximité des caniveaux ou sur le côté de la route. J'ai donc regardé la vidéo.
M. Gundersen dit que quand il a vu un peu de terre, il l'a prise, mais en regardant où il a recueilli les échantillons, ce sont tous des emplacements qui ont tendance à accumuler et à concentrer les matières radioactives - à la racine d'un grand arbre, de la poussière entre les pierres de pavement, de la mousse ou de la poussière sur le côté de la route, etc. Dans la vidéo on le voit recueillir la poussière avec une cuillère en plastique, donc je suppose que c'était soit à la surface d'un sol meuble, probablement pas plus de 1 ou 2 centimètres ou des sédiments ou de la mousse dans la fissure ou à sur la surface des trottoirs. C'est logique, étant donné que ces endroits ont tendance à concentrer matières radioactives, comme nous le savons, au bout d'un an.
Alors, quelles sont les mesures effectuées dans les régions métropolitaines de Tokyo de manière plus standardisée ? Le journaliste Kouta Kinoshita et son groupe de bénévoles ont fait des analyses de sol systématiques et étendues dans les régions métropolitaines de Tokyo. Voyons ce que disent les résultats des tests. Ils n'ont pas testé le cobalt-60, donc je ne peux comparer que le césium-134 et le césium-137. A partir des résultats de test du groupe de Kinoshita des échantillons de sol prélevés dans les régions métropolitaines de Tokyo, trois des endroits qui pourraient être semblables à ceux de Gundersen; leurs échantillons ont été prélevés de la surface à 5 centimètres de profondeur (pratique courante), et aucun n'a été pris à partir des toits ou entre les trottoirs:
Shibuya-ku: césium-134: 136 Bq/kg, césium-137: 182 Bq/kg
Chiyoda-ku: césium-134: 323 Bq/kg, césium-137: 416 Bq/kg
Zushi (près de Kamakura, Kanagawa): césium-134: 0, césium-137: 0
La limite de détection est de 1 Bq/kg. Pré-Fukushima Shinjuku-ku à Tokyo comptait 1,5 Bq/kg de césium-137 dans le sol (en 2009).
M. Gundersen dit dans sa vidéo: « Que ressentiriez vous si vous alliez cueillir des fleurs et que vous étiez à genoux dans les déchets radioactifs ? C'est ce qui se passe à Tokyo maintenant. » C'est une image plutôt menaçante, bien que je ne pense pas que vous alliez choisir vos fleurs entre les pavés ou dans les sédiments du bord de la route. Le niveau d'habilitation des déchets radioactifs au Japon est de 1 Bq/g, ou 1 000 Bq/kg. En dessous de ce niveau, les déchets radioactifs ne sont pas considérés comme radioactifs, et peuvent être éliminés comme des déchets industriels. Vous pouvez vous demander "Pourquoi le ministère de l'Environnement dit que c'est OK d'enterrer quoi que ce soit avec 8 000 Bq/kg de césium radioactif ?" La réponse est simple: le niveau d'autorisation ne s'applique qu'aux déchets radioactifs de l'intérieur d'une installation nucléaire (centrale nucléaire, établissement médical ou industriel qui utilise des matières radioactives). Une fois que les matières radioactives s'échappent dans l'environnement, il n'y a pas de loi ou de règlement qui précise la manière dont ils devraient être traités. Donc, le gouvernement japonais a en hâte conçu et adopté une loi autorisant l'enfouissement de tout déchet avec 8 000 Bq/kg ou moins de césium radioactif.
(Fukushima informations, 26/03) Fukushima: l'épée de Damoclès - Nous pensons tous que la catastrophe nucléaire de Fukushima est terminée. Hélas l'activité sismisque au Japon n'a jamais été aussi importante, ainsi ce dimanche 25 mars un nouveau séisme de magnitude 5.2 à frappé la centrale nucléaire, déjà fragilisée par les nombreuses explosions d'hydrogène de mars 2011. Comme le dit Hiroaki Koide: « Si la piscine de l'unité 4 se vide, c'est la fin de toute vie humaine possible à 250 km à la ronde autour de la centrale ». Il y a dans cette piscine 264 tonnes de combustible ! Si ces barres de combustible étaient exposées à l’air libre, leurs radiations tueraient immédiatement les hommes qui se trouveraient là.
Pour transférer ces barres, il faut les insérer dans un caisson de protection de plus de cent tonnes, pour porter ce caisson, une grue géante est nécessaire. Or celle du réacteur a été mise hors d’usage à cause de l’explosion. Tepco envisage cette délicate manœuvre en janvier 2013. Il faut donc impérativement réaliser ce transfert avant qu’un autre important séisme ne vienne endommager la piscine du réacteur n°4. Compte tenu de l'état des structures des bâtiments 3 & 4 soufflées par les explosions, leur résistance aux séismes a été considérablement afaiblie. On relève en moyenne 1,48 séisme de magnitude supérieure à 3 chaque jour dans la conurbation de Tokyo, soit cinq fois plus qu'avant. A Fukushima nous pouvons dire que le temps est compté. Et cette semaine, 15 séismes ont frappé le Japonhttp://www.japanquakemap.com/week
(ACRO, 24/03) Noda met tout son poids pour faire redémarrer les reacteurs malgré des garanties très insuffisantes - Le premier ministre Noda met tout son poids dans la campagne pour redémarrer les réacteurs 3 et 4 de la centrale d'Ôi (préfecture de Fukui). Il a mobilisé tout le gouvernement pour convaincre les élus locaux. Les négociations commenceront en avril prochain. Tout retard dans le redémarrage de ces réacteurs entraînera des retards dans le redémarrage des suivants. Suivra le réacteur n°3 de la centrale d'Ikata (province d'Ehimé, sur l'île de Shikoku).
Les préfectures riveraines de celle de Fukui demandent des garanties supplémentaires: qu'a-t-on appris de Fukushima ? Même Haruki Madarame, le président de la NSC dit que ces stress-tests ne sont pas suffisants pour garantir la sûreté des réacteurs et qu'il faut passer à la deuxième phase sur des données plus réalistes et évaluer la capacité des exploitants à faire face à un accident.
De facto, en cas de crise, les plans d'urgence sont toujours très en dessous des standards internationaux. Selon un recensement du Wall Street Journal, il y a 7,1 millions d'habitants vivant dans 121 villes à moins de 30 km d'une centrale nucléaire au Japon. Dans la province d'Ibaraki, par exemple, il y a 14 villes à moins de 30 km de Tôkaï. Le gouverneur, Masaru Hashimoto, explique qu'il est simplement impossible d'évacuer tout le monde. Les exercices l'ont montré. Cela prendra des mois pour renforcer les mesures d'urgence comme distribuer des comprimés d'iode, construire de nouvelles routes d'évacuation, de nouveaux abris... Une inspection de la NSC a montré que la ville de Tsuruga, dans la province de Fukui, n'est pas capable de répondre à une urgence, même avec les standards actuels qui sont laxistes. Un abri de secours est à moins d'un kilomètre de la centrale. Il n'y a pas de haut-parleurs en ville pour alerter les 80 000 habitants. La centrale est située au bout d'une péninsule avec une seule route: comment les secours pourront y croiser les personnes qui fuyent ? Le centre de crise est à une dizaine de km de la centrale, sur le rivage. Il n'a pas de communication sans fil ni de système de purification de l'air. Le lac Biwa, qui alimente en eau potable 41 millions de personnes à Kyôto et Ôsaka est aussi à moins de 30 km de la centrale de Tsuruga.
Pourtant, certains maires contestent les nouvelles règles. Que leur ville soit dans la nouvelle zone potentiellement évacuable en cas d'accident pourrait faire fuir les gens et l'activité économique, disent-ils. Ils font pression sur les autorités pour garder les règles actuelles. La situation est similaire à Ôi: le centre d'hébergement de secours est à moins d'un kilomètre de la centrale. Le système d'alerte ne fonctionne plus si un tsunami de plus de 2,5 mètres frappe la côte. Le centre de crise est situé sur le rivage, à moins de 2 mètre au dessus du niveau de la mer. La seule route sur la péninsule est étroite, surplombe des falaises et est souvent gelée en hiver, rendant l'évacuation risquée.
La ville côtière de Maizuru (Fukui), avec une base navale et 87 000 habitants n'est pas mieux préparée, même si elle est à moins de 10 km de la centrale de Takahama. Elle n'a aucun plan d'évacuation. Elle a juste distribué un manuel à la population avec comme recommandations: "fermer les fenêtres", "respirer à travers un mouchoir", "laver les mains et le visage après être allé dehors". Par ailleurs, Chubu Electric a renoncé temporairement à construire un nouveau réacteur sur le site de la centrale de Hamaoka arrêtée sur ordre du précédent premier ministre, car elle est sur une faille sismique. La compagnie prévoyait de commencer les travaux en 2016. La priorité pour la compagnie est d'obtenir l'autorisation de redémarrer ses réacteurs existants. De même, Japan Atomic Power Co a repoussé le lancement du chantier de construction de deux nouveaux réacteurs à sa centrale de Tsuruga (Fukui). Personne ne sait si la construction débutera un jour, même si les travaux de terrassement ont déjà été effectués.
L'ancienne diplomate, Sadako Ogata, qui, a été pendant 10 ans Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés et qui, à 84 ans, préside actuellement l'Agence de coopération internationale (Japan International Cooperation Agency, JICA), s'interroge sur l'exportation par son pays de technologies nucléaires. "Je me demande s'il est approprié d'exporter une technologie qui ne fonctionne pas très bien chez nous" a-t-elle déclaré au Asahi, juste avant de quitter son poste à la fin du mois. "Cela (la catastrophe nucléaire) a eu lieu dans un pays comme le Japon, très avancé technologiquement et qui aurait dû être très vigilant après sa propre expérience de Hiroshima et Nagasaki. Nous devons admettre que c'est un échec"
(Gen4 blog, 20/03) Les autorités de Fukushima "satisfaites" par un débit de dose ambiante de 70 mSv/an - Le blog Fukushima-diary publie ce jour la photo d'autorités locales manifestement ravies que le détecteur flambant neuf installé sur la place de Fukuhsima-city indique une valeur annuelle inférieure à 100 mSv, qui, comme chacun le sait, est la limite à ne pas dépasser aux yeux des autorités Nippones. Pendant ce temps, d'autres personnes ont remarqué que les récents travaux de décontamination effectués à ces endroits stratégiques se sont souvent limitées à décontaminer autour... du détecteur lui-même.
(Youtube, 20/03) Goshi Hosono fait de la promotion pour l'élimination des déchets - Ce court métrage est téléchargé sur la page officielle du site du ministère de l'Environnement qui se consacre à la gestion des débris de la catastrophe. Il a été filmé sur le site de stockage temporaire dans la ville de Ishinomaki, préfecture de Miyagi, le 28 Janvier 2012. L'homme est Goshi Hosono, ministre de l'Environnement et ministre d'État pour la politique nucléaire et de l'administration. La campagne du gouvernement pour l'élimination à grande échelle:http://www.youtube.com/watch?v=JMalVQRkzYs&feature=player_embedded#!
(Yumiuri shinbun, 18/03) Du Césium retrouvé dans le plancton à 600 km - Du Césium radioactif qui avait été libéré lors de la crise à la centrale nucléaire de Fukushima n°1 a été trouvé dans du plancton à environ 600 kilomètres à l'est de l'installation, selon une équipe américano-japonais de recherche conjointe. La quantité de césium détectée dans le plancton était bien en deçà de la limite provisoire du gouvernement de 500 Bq/kg pour les produits marins, selon l'équipe dirigée par Jun Nishikawa, associé de recherche à l'Université de Tokyo et Atmosphère Institut de recherche océanographique. Cependant, des études de suivi seront nécessaires parce que le césium radioactif est susceptible de s'être accumulé dans les poissons qui mangent du plancton, explique l'équipe. Les conclusions seront présentées à une conférence de la Société océanographique du Japon prévue pour mardi. L'équipe de recherche a recueilli du plancton animal dans 17 points entre 30 et 600 km à l'est de l'usine en juin de l'année dernière, environ trois mois après le séisme du 11 mars et le tsunami qui a déclenché la crise nucléaire. Du césium-137 a été détecté dans tous les planctons collectés, qui, à l'état sec contenaient de 0,3 à 56,4 Bq/kg. Les planctons qui ont été recueillis le plus loin contenaient ces niveaux de rayonnement, selon l'équipe. Les résultats d'une enquête similaire réalisée par l'équipe avant la crise ont montré que le plancton contenait entre 0,1 et 0,4 Bq de césium-137 par kilogramme. Dans la dernière enquête, l'équipe a également trouvé le césium-134 - qui a deux ans de demi-vie - dans le plancton aux mêmes niveaux que le césium-137, dont la demi-vie est de trois décennies.
(ACRO, 18/03) Du riz de Fukushima pour les personnes âgées - Une association de Tôkyô encourage les personnes âgées de consommer du riz de Fukushima pour aider l'agriculture locale car elles sont moins sensibles aux radiations que les jeunes. Son président, Hidekazu Hirai, âgé de 68 ans, s'est déjà beaucoup investi pour aider à décontaminer le district de Hisanohama, dans la ville d'Iwaki. Ce groupe, avec 675 membres, s'était déjà proposé pour intervenir sur la site de la centrale à la place des jeunes.
(Bistro Bar blog, 17/03) Moment de vérité de la part de Goshi Hosono: « Il n'y aura pas de rumeurs sans fondement quand les débris de la catastrophe seront répandus partout au Japon » - Le ministre de l'environnement Goshi Hosono, connu comme le promoteur des débris radioactifs du séisme/tsunami, a divulgué son plan pour éradiquer les "rumeurs sans fondement", c'est à dire la contamination par radiations. Ce n'est pas en faisant appel à l'OMC comme l'a fait son patron, mais comme beaucoup l'ont déjà spéculé, son plan est qu'en disséminant, en incinérant et en enfouissant les débris dans tous les coins du Japon aucun endroit en particulier n'entendra de rumeur concernant la contamination par radiations. Si les débris sont répandus partout au Japon, il n'y aura plus matière aux rumeurs sans fondement (matériaux radioactifs) parce que tout sera alors contaminé. C'est exactement ce qu'on dit ceux qui sont contre le traitement des débris et c'est confirmé aujourd'hui par Hosono. Certains endroits seront bien moins contaminés que d'autres, mais seront quand même contaminés ce qui aurait pu être totalement évité en n'apportant pas les débris. Pour les centrales nucléaires, le gouvernement japonais les a fourguées de la même manière partout au Japon. Ne vous inquiétez pas, le gouvernement prendrait en charge un éventuel accident. Mais ne vous inquiétez pas, un accident n'arrivera jamais parce qu'une centrale nucléaire est sans risque. Allez acceptez une subvention juste pour envisager une centrale nucléaire dans votre ville. Et ne vos inquiétez pas, nous construirons tellement de réacteurs au Japon que le risque sera équitablement réparti pour chaque japonais. Après tout, nous n'appelons pas ceci une politique nationale pour rien. Nous savons maintenant ce que c'est devenu. Mais cette fois, au lieu de 54 réacteurs nucléaires, il y aura 1 600 incinérateurs. Au lieu de partager un risque (qu'un accident survienne ou non), il y aura l'introduction de matériaux radioactifs dans des zones qui avaient été largement épargnées par la contamination. Mais le PM Noda a déjà dit, « Il n'y aura pas de responsabilité individuelle pour l'accident. » Ce sera la même chose pour les conséquences.
(Mainichi daily, 16/03) L'eau de la piscine de combustible usé n°4 manque de transparence - Selon le Mainichi daily news, Tepco a déclaré jeudi que la clarté de l'eau à l'intérieur de la piscine de combustible usé de l'unité n°4 s'est détériorée selon une enquête menée par une caméra. TEPCo a déclaré que la visibilité dans la piscine est d’environ 1 mètre, beaucoup moins que les quelque 7 mètres nécessaires pour travailler à l’ extraction du combustible nucléaire de la piscine dans le cadre du processus de démentèlement des quatre réacteurs gravement endommagés. Il y a un mois, la visibilité était de 5 mètres à travers l'eau de piscine de combustible usé. TEPCO envisage d'utiliser une caméra qui peut se déplacer sous l'eau pour effectuer une enquête plus détaillée et envisager les façons d'améliorer la situation. Quant à savoir pourquoi l'eau est devenue moins transparente, les fonctionnaires ont déclaré qu'ils ne savaient pas si l'eau avait été assombrie par des algues ou d'autres substances qui flotteraient dans la piscine ou il y avait un problème avec l'appareil photo. Sur la base de la feuille de route pour le déclassement des quatre réacteurs sinistrés, TEPCO prévoit de commencer à récupérer le combustible usé dans la piscine de l'unité n°4 d'ici la fin de l'année 2013.
(Gen4, 14/03) Le lac Horaï et la rivière Abukuma alimentant en eau potable 1.5 millions d'habitants gravements contaminés - Le lac artificiel de Horaï, proche de la ville de Nihonmatsu, 60 Km au Nord-Ouest de la centrale accidentée de Fukushima-Daiichi semble avoir concentré une partie des radio-cochonneries dispersées un peu partout sur le Japon et particulièrement sur les quelques milliers de Km² situés au Nord-Ouest du site. Ce petit lac artificiel alimente le barrage de Horaï, construit dans les années 1970. Le fleuve Abukuma prend sa source dans la zone montagneuse volcanique de Nasu (dans le parc National de Nikko) avant de traverser Fukushima-ville puis se jeter, 240 km plus loin, dans l'océan Pacifique, au niveau de la ville d'Iwanuma. L'Abukuma irrigue environ 5400 km² de bassin versant et alimente en eau potable de nombreuses villes et villages.
Des prélèvements effectués sur la couche de sédiments du fond du lac ont été analysés récemment par le Pr. Onda de l'université de Tsukuba et ont révélé une activité de 3 Millions de Becquerel au m2 de Césium-137; ce radio-élément est hélas le seul à avoir été recherché mais il est plus que probable que d'autres radio-nucléides se soient également retrouvés piégés dans les tréfonds de cette réserve d'eau. A titre de comparaison, ce niveau de radio-activité correspond approximativement à l'activité maximale du sol analysé dans la zone rouge, à proximité immédiate de la centrale.
La source est bien évidemment identifiée comme provenant des rejets massifs de la centrale accidentée de Fukushima-Daiichi. Les divergences débutent dès que l'on tente d'expliquer comment le Césium-137 - ainsi que probablement d'autres radio-nucléides - s'est retrouvé piégé aussi fortement dans le fond du lac. Le Césium n'est pas solubles dans l'eau mais se retrouvent balayé par les pluies, la neige et le vent pour atterrir finalement dans le lit du fleuve. Les Césiums utilisent ensuite comme support les grains de sable très fin (moins de 0.1 mm) pour se déplacer en amont du barrage ; il est probable que la retenue de Horaï "piège" un peu plus les particules pour finalement les entrainer vers le fond du lac. En décembre 2011, l'agence de météorologie Japonaise avait confirmait que le fleuve Abukuma déchargeait - si l'on peut dire - environ 52 GBq de césium / jour dans l'océan Pacifique.
Officieusement, le blog fukushima-diary nous expliquait le 8 février qu'un habitant de Fukushima-ville affirmait avoir été le témoin d'un étrange manège: une noria de camions chargés de terre - probablement radioactive - aurait déchargé de nuit son contenu directement dans la rivière Abukuma. Suite à cette constatation, le témoin aurait décidé de quitter la région, ne songeant décidément plus à boire une telle eau... Qui est utilisée comme eau de boisson par près de 1.5 million de personnes ! Quoiqu'il en soit, la radioactivité est bien là et se disperse en aval du barrage.
Le Pr. Onda pensait initialement que le barrage piégerait au moins partiellement la radioactivité mais il a du constater que, fidèle à son habitude de ne pas suivre à la lettre les hypothèses des doctes scientifiques, le Césium ne restait pas cantonné dans le bassin mais se retrouvait également en forte concentration en aval du barrage, terminant probablement sa course - Japonaise - une fois déversé dans la grande poubelle - mondiale - de l'océan Pacifique.
Noda cherche à disséminer les débris du tsunami dans tout le Japon et à faire redémarrer les centrales.
(NHK, 12/03) Le gouvernement va demander à toutes les préfectures d'accepter les débris du tsunami - Le gouvernement demandera officiellement aux autorités locales d'accepter et d'éliminer les débris provenant des régions frappées par le séisme et le tsunami de l'année dernière. C'est ce qu'a annoncé dimanche le premier ministre japonais Yoshihiko Noda, précisant que la requête serait adressée aux préfectures de l'ensemble de l'Archipel. L'énorme volume de débris freine les efforts de reconstruction. M. Noda a déclaré que le gouvernement définira des limites de radioactivité pour les débris et des directives pour leur élimination. Il a promis de faire preuve de leadership en ce qui concerne le redémarrage des réacteurs nucléaires désactivés depuis l'accident de Fukushima. M. Noda a précisé que lui et d'autres ministres visiteraient les communautés abritant des centrales nucléaires pour obtenir le soutien de la population à leur redémarrage, une fois que la Commission de sûreté nucléaire aura approuvé les résultats des tests de résistance des centrales. Rappelant que le gouvernement avait présenté ses excuses pour ce qu'il a qualifié d'évènements imprévisibles, peu après la catastrophe, il a souligné que de telles excuses n'étaient plus à l'ordre du jour. Le premier ministre a expliqué que la plus grande leçon tirée de la catastrophe était que les responsables de la gestion des crises devaient envisager toute éventualité. Le gouvernement, les compagnies d'électricité et les experts, a-t-il ajouté, avaient tous confiance dans la sûreté des centrales nucléaires. Il les a appelé à examiner leur conscience et à changer leur façon de voir les choses.
Un an après le séisme: Iitate, ville fantôme
par Shingo Ito
AFP, Cyberpresse - 10 mar 2012
http://www.cyberpresse.ca/international/dossiers/seisme-au-japon/201203/10/01-4504342-un-an-apres-le-seisme-iitate-ville-fantome.php
IITATE - Ils élevaient des boeufs de première qualité à Iitate. Mais un an après la catastrophe nucléaire de Fukushima provoquée par un tsunami géant, le bourg autrefois prospère est devenu une ville fantôme irradiée dont les habitants ont abandonné tout espoir de retour. Environ 6 000 personnes ont fui cette communauté agricole située sur la côte nord-est du Japon, abandonnant derrière elles les maisons et les commerces qui faisaient vivre ce gros village. Aujourd'hui, les boîtes aux lettres et les distributeurs de boissons sont cadenassés. Les rayons du supermarché sont vides et les ruelles qui autrefois résonnaient du meuglement du bétail ou du ronflement des tracteurs sont désertes. Parfois le silence de cette bourgade recouverte de neige est déchiré par l'aboiement d'un chien errant ou par le passage d'une voiture de patrouille de la police à la recherche d'éventuels pilleurs. Une faible partie seulement des habitants sont restés, parmi lesquels une centaine de pensionnaires d'une maison de retraite, trop âgés pour bouger. Des employés font chaque jour le trajet jusqu'au village pour s'occuper d'eux.
Iitate est situé juste à l'extérieur de la zone d'exclusion de 20 km décrétée autour de la centrale nucléaire Fukushima Daiichi après que ses réacteurs eurent commencé à entrer en fusion et à rejeter des particules radioactives dans les heures qui ont suivi le passage du tsunami le 11 mars. Mais les rejets toxiques dans l'air, l'eau et le sol ne se sont pas arrêtés à cette frontière fictive et la ville a dû à son tour être évacuée lorsque les scientifiques ont constaté qu'elle avait été gravement contaminée. Les services administratifs ont été transférés dans une petite ville à 20 kilomètres de là et les villageois ont été dispersés, pour la plupart dans des maisons préfabriquées. « Je sais que je vais mourir ici », confie à l'AFP Hatsui Akaishisawa, une agricultrice de 80 ans, relogée à Matsukawa, au centre de la préfecture de Fukushima, dans le plus grand complexe d'habitations temporaires destinées aux résidents d'Iitate. « Bien sûr que j'ai envie de rentrer chez moi, mais ça ne rime à rien si je ne peux pas continuer à cultiver mon riz », dit-elle. « Je renonce à présent. » Le bétail, dont la viande persillée arborait la marque prestigieuse de « boeuf d'Iitate », a disparu, bradé à bas prix ou encore abattu parce que ce produit autrefois prisé est devenu quasiment invendable. « Même si on peut revenir là-bas, on n'élevera plus de vaches », regrette Masako Kobayashi, une agricultrice de 79 ans. « On ne peut pas leur donner une seule botte de paille à cause des radiations. »
Le gouvernement japonais a annoncé qu'à la fin du mois, il allait redessiner la zone d'évacuation autour de Fukushima pour prendre en compte les différents niveaux de contamination. Iitate risque alors d'être découpé en plusieurs quartiers, certains jugés d'ores et déjà sains, d'autres nécessitant une décontamination et le reste étant zone interdite. Le mois dernier, invité à un festival de musique à New York, le maire, Norio Kanno, a déclaré qu'Iitate était « encore une ville fantôme ». Il s'est engagé à ce que tous les habitants puissent rentrer chez eux, mais beaucoup restent sceptiques. « L'avenir d'Iitate n'est pas rose, mais plutôt problématique », estime Shigeru Hanai, un coiffeur de 50 ans, revenu temporairement dans son salon. « Même si on nous dit "Vous pouvez rentrer chez vous", comment est-ce que je pourrai travailler sans clients ? » demande-t-il. Masami Sanpei, qui dirige la maison de retraite locale, a tenu à garder ouvert son établissement, pas simplement pour ses pensionnaires âgés, mais aussi pour offrir des emplois une fois que les restrictions seront levées. « Le chemin vers la reprise est vraiment difficile », confie M. Sanpei. « Certains disent que le village donne seulement l'impression d'être mort, mais il l'est réellement », dit-il.
La situation à la centrale de Fukushima semble être sous contrôle désormais, mais le démantèlement de ses installations prendra au moins 40 ans. Le retour à la normale dans les villes et villages même légèrement contaminés est très coûteux et compliqué, notamment à cause du sol pollué qu'il faut retirer mais dont on ne sait pas quoi faire. Pourtant, certains croient encore à Iitate. Mihori Takahashi, vendeuse de 30 ans, affirme vouloir revenir à tout prix dans son village, avec son mari. « Les vieux villageois disent qu'ils veulent revenir y mourir. Mais moi je veux y retourner pour y vivre. »
(Ene news d'après le Wall Street Journal, 09/03) Nuages de pollen radiocatifs - Mars est le pic de la saison du rhume des foins au Japon. Et cette année, il prend une nouvelle tournure: la radioactivité dans le pollen. Un an après que les fusions de coeur à l'usine nucléaire de Fukushima Daiichi aient soufflé des particules radioactives sur une grande partie du nord-est du Japon, une partie de la contamination est re-dispersée par les arbres. (...) Les cèdres suji sont partout au Japon, en particulier dans les collines et les montagnes de l'est du Japon. Entre février et mai, les petits cônes sur les extrémités des branches de cèdre libèrent leurs spores de pollen dans en nuages ?? massifs, ce qui peut les entrainer à plus de 100 miles. Au grand désespoir des 30 % de japonais qui souffrent de rhinite allergique. Durant les mauvaises années, comme en 2008, il peut y avoir des centaines de spores flottants par mètre cube, un point dans la préfecture très boisée de Gunna a montré une densité de 2.207 spores/m3 (...) Le problème cette année est le césium radioactif vomi après l'accident de Fukushima, que les chercheurs ont trouvé l'été dernier lors de la collecte l'intérieur des aiguilles de cèdre, même s'ils ne savent toujours pas comment il y est arrivé. (...) Bien que l'enquête ait trouvé des niveaux extrêmement élevés - en particulier à partir de cèdres dans la ville de Namie à Fukushima, à l'intérieur de la no-go zone - l'Agence forestière a conclu que bien que le pollen soit inhalé par les gens, le niveau d'exposition sera très faible.(...)
(Fukushima Diary, 08/03) Du plutonium mesuré à 3 endroits dans la zone des 20 ~ 32 kms - M. Zun de l'Institut national des Sciences radiologiques a localisé du plutonium 241 (demi-vie de 14,4 ans) à partir de 3 points de Namiemachi (26 km) et Iidate mura (32 km).
Ils ont publié le résultat sur des rapports scientifiques de 08/03/2012. Il était dans les feuilles mortes de Namiemachi et Iidatemura prises en Avril et Mai, et le sol de J-village. Du plutonium 239 (demi-vie 24.000 ans) et du plutonium 240 (6.600 ans) ont également été mesurés. Pu-241: Dans les feuilles mortes de Namiemachi: 34,8 Bq/kg, feuilles mortes de Iidatemura: 20,2 Bq/kg, J-Village: 4,52 Bq/kg. Le plutonium 241 se révèle être l'américium 241 (demi-vie 432,7 ans), qui est concentrée dans les plantes légumineuses.
ndlr: Tous les isotopes et composés du plutonium sont toxiques et radioactifs. Ce qui le rend dangereux est d'une part sa forte activité spécifique, et d'autre part l'énergie de ses émissions alpha (de l'ordre de 5 MeV, à comparer au 0,02 MeV du tritium). Le plutonium est d'autant plus dangereux que sa période radioactive est courte: le Pu 239 est comparativement quatre fois moins radioactif que le Pu 240. Le radio-isotope le plus dangereux est le Pu 241, qui est extrêmement radioactif (mille fois plus que les précédents), est un émetteur ß- (donc plus pénétrant que les particules alpha), et présente dans sa chaine radioactive des émetteurs de rayons gamma durs particulièrement dangereux, comme l'américium 241 !
Fukushima, un an après: « Les cancers de la thyroïde mettent au moins cinq ans à apparaître »
20minutes - 07 mar 2012
http://www.20minutes.fr/article/893319/fukushima-an-apres-les-cancers-thyroide-mettent-moins-cinq-ans-apparaitre
Les conséquences sanitaires de la catastrophe ne pourront être établies avant de nombreuses années, le temps que les maladies se déclarent... Quelques années d’angoisse s’annoncent pour les Japonais exposés, de près ou de loin, à la radioactivité. Après la catastrophe de Fukushima, les éléments radioactifs qui se sont propagés dans l’atmosphère ont mis en danger la population, qui a ensuite cohabité avec les dépôts qui se sont formés dans les sols. Sans compter les doses radioactives qui ont pu être absorbées via les aliments et qui n’ont pas été prises en compte par l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) qui a présenté, fin février, un bilan sanitaire de la catastrophe.
Selon les données de l’IRSN, une dose efficace de 10 millisievert (mSv) aurait pu être reçue jusqu’à 40 km au sud de la centrale de Fukushima pendant la période de rejets, quelques jours après le tsunami. C’est déjà dix fois plus que la dose maximale admissible en France, et les émissions régulières de petites doses de radioactivité pendant les mois qui ont suivi n’ont pas été comptabilisées. A l’intérieur de la zone évacuée de 20 km autour de la centrale, la dose serait montée à 50 mSv. Mais « en dessous de 100 mSv, nous n’avons pas de preuve d’un lien de cause à effet avec les maladies», affirme Jean-René Jourdain, adjoint à la direction de la protection de l’homme à l’IRSN.
Depuis juin 2011, les autorités japonaises ont mis en place des études épidémiologiques pour évaluer l’état de santé des personnes qui ont été exposées aux radiations dans la région de Fukushima. A la lumière des suites de Tchernobyl, les médecins savent que certaines pathologies sont susceptibles de se déclarer: cancers, en particulier de la thyroïde, leucémies, troubles rénaux, diabètes… « Les cancers de la thyroïde mettent au moins cinq ans à apparaître », précise Jean-René Jourdain. Un suivi médical et psychologique sera assuré pendant trente ans pour les populations exposées.
Les deux millions de personnes qui se trouvaient dans la préfecture de Fukushima en mars 2011 seront interrogées pour évaluer leur état de santé et les doses qu’elles ont reçues. Les 210.000 personnes évacuées seront soumises à des bilans médicaux spécifiques, biologiques et psychologiques et les enfants des quelque 20.000 femmes qui étaient enceintes au moment de la catastrophe feront l’objet d’un suivi particulier afin de détecter des anomalies génétiques et congénitales. Enfin, les 360.000 enfants vivant dans la préfecture de Fukushima passeront des échographies de la thyroïde, tous les deux ans jusqu’à leurs 20 ans, puis tous les cinq ans. « Le but est de pouvoir diagnostiquer les cancers le plus tôt possible pour les traiter », explique Jean-René Jourdain.
Pour les travailleurs de la centrale en revanche, pas besoin d’attendre si longtemps, même si l’IRSN se refuse à établir un lien de cause à effet entre l’exposition à la radioactivité et les six décès qui ont eu lieu. Sur les six personnes décédées, Tepco, l’exploitant de la centrale, affirme que deux ont péri pendant le tsunami, deux d’arrêt cardiaque (en mai 2011 et janvier 2012), une de leucémie aigüe en août 2011 et la dernière d’un choc septique en octobre 2011. « La leucémie aigüe ne peut pas être attribuée à l’accident, car elle serait arrivée plus tard, soutient Jean-René Jourdain. Seul le choc septique peut être lié à un effondrement des défenses immunitaires dû à la radioactivité. » Les associations de familles de Fukushima n’ont pas fini de se battre pour faire reconnaître leurs souffrances.
(NHK, 04/03) De hauts niveaux de césium sur des feuilles ramassées à Fukushima - L'agence japonaise des Forêts a détecté de hauts niveaux de césium radioactif sur des feuilles d'arbres ramassées dans des bois autour de la centrale nucléaire endommagée Fukushima Dai-ichi. Des feuilles tombées sur le sol ont été collectées en 400 lieux de la préfecture de Fukushima entre septembre et novembre 2011. L'agence a mesuré 4,44 millions de becquerels de césium par kg de feuilles ramassées à Futaba, à une dizaine de km de la centrale. Un niveau similaire a été observé sur des feuilles de Namie, à 25 km au nord-ouest du site nucléaire. L'agence a par ailleurs mesuré une contamination radioactive supérieure à un million de Bq/kg sur des feuilles collectées dans neuf lieux, dont la ville de MinamiSoma et le village d'Iitate. Dans les échantillons de sol prélevés en même temps que les feuilles, la contamination est en général sensiblement plus faible.
(ACRO, 01/03) Survol des réacteurs 3 et 4 - Avec la levée de l'interdiction de survol, les hélicoptères transportant des caméras se succèdent à Fukushima. On voit les travaux de démentèlement du réacteur n°4 pour y retirer les combustibles usés. Pour le réacteur n°3, les journalistes n'arrivent pas à voir la piscine de combustible usé avec l'enchevètrement de poutrelles métalliques. On voit aussi les cuves avec l'eau contaminée qui s'accumule et les boues de traitement.
Les tatamis et l'inverse du carré de la distance
AIPRI - 01 mar 2012
http://aipri.blogspot.com/2012/03/les-tatami-et-linverse-du-carre-de-la.html
(A Chamok et à sa présence d'esprit)
AIPRI, le cœur triste et la pensée inquiète, se doit d’alerter les familles japonaises, en particulier celles des territoires limitrophes de Fukushima, en raison de la contamination qui est fatalement entrée sous forme de particules fines dans les demeures et qui est aussi, hélas, allée fatalement se nicher dans les tatami. Ne laissez plus dormir vos enfants sur un tatami à moins de n’être sûrs qu’il n’est en rien contaminé. Il en va de leur santé.
Un infime dépôt sur un tatami par exemple de 1 000 Bq/m² de Césium 137 (311 picogr/m²) induit en effet à 1 mètre une dose de 0,0032 µSv/h de part le rayonnement gamma qu’il émet. Cette dose à l'apparence inoffensive ne l'est plus dès lors que l'on tient compte du fait que vous et vos enfants y passez assis ou couchés en moyenne 10 heures par jour, vous soumettant ainsi dans le temps à une lourde dose d'irradiation envers laquelle vous n’avez pas été assez avertis. Réduire la distance qui nous sépare de la source radioactive c'est en effet surmutiplier la dose reçue. En voici la froide démonstration connue de tous les silencieux physiciens sous le nom de l’inverse du carré de la distance. Un temps moyen de 10 h/j passées sur le tatami pour une personne debout (avec prise de mesure conventionnelle à 1 mètre) conduit à une dose de 11,70 µSv par an. A 10 cm la dose absorbée serait par contre de 1,17 mSv par an et déjà au dessus de la dose admissible. A 5 cm porte en une année à une dose encore plus forte de 4,68 mSv à savoir 4,68 fois l'irradiation annuelle artificielle maximale autorisée. A 1 cm conduit en une année à une dose encore supérieure de 117,02 mSv à savoir 117,02 fois l'irradiation annuelle artificielle maximale autorisée. Peu de radioactivité peut faire beaucoup de mal. Tout dépend de la distance qu'il y a entre elle et nous. Nous vous en conjurons soyez vigilants.
L’inverse du carré de la distance autrement: Partant d'une dose X reçue à 100 cm de la source radioactive, si l'on divise la distance qui nous sépare d'elle par 2 et que l'on se trouve donc maintenant rapprochés à 50 cm on multiplie la dose X reçue par 4 (2 au carré). Si on divise la distance par 4 et l'on se trouve ainsi maintenant à 25 cm de la source on multiplie la dose par 16 (4 au carré). Si on la divise par 10 et l'on se trouve ainsi maintenant à 10 cm d'elle on multiplie la dose par 100 (10 au carré). Si on la divise par 20 et l'on se trouve ainsi maintenant à 5 cm d'elle on multiplie la dose par 400 (20 au carré). Si on la divise par 100 et l'on se trouve ainsi maintenant à 1 cm d'elle on multiplie la dose par 10 000 (100 au carré). A l'inverse si l'on s'éloigne de la source radioactive en multipliant la distance par 2 (2 m pour cet exemple) on divise par 4 la dose reçue. Si l'on multiplie la distance par 4 (4 m) on divise par 16 la dose reçue. Si l'on multiplie la distance par 10 (10 m) on divise par 100 la dose reçue. Si l'on multiplie la distance par 20 (20 m) on divise par 400 la dose reçue. Si l'on multiplie la distance par 100 (100 m) on divise par 10 000 la dose reçue.
Le gouvernement japonais s’est employé à falsifier nominalement les mesures de la radioactivité en la prenant à 18 mètres de haut. Il a de ce fait divisé la dose effectivement reçue par la population de 324 (18 au carré puisque les mesures ont été accomplies à 18 fois la distance normale de 1 mètre.)
PS. Le Cs137 est un radioélément bêta négatif qui a une période de 30,07 ans et une activité spécifique de 3,2130E12 Bq/gr. Sa constante de désintégration par seconde est de 7,31E-10. 1000 Bq de Cs137 pèsent 0,31 nanogrammes et contiennent 1,368E12 atomes. Son facteur de dose externe est de 9,01E-16 Sv/Bq. Une activité surfacique de 1 000 Bq/m2 de Cs137 qui en une heure désintègre 1000/7,31E-10*(1-(EXP(60*60*-7,31E-10))) = 3,6 millions de fois conduit dès lors à un mètre du sol à l'absorption de 3,24E-9 Sv h-1 (3,2432 nanoSievert h-1). A 5 cm du sol la dose absorbée serait par contre 400 fois plus intense atteignant 1,3 microSv h-1. En un an cette masse produit 31,2 milliards d’émissions radioactives.