00 - Archivage des brèves

Italie: Supermarchés à court, polémique sur le chaos à Rome, 05/02
Les Grecs vident leur compte en banque, 05/02
A Madagascar, la richesse du sous-sol suscite la convoitise de la société chinoise Mainland, 02/02
Liuzhou (Guangxi): La pollution au cadmium gagne du terrain , 31/01
Un nouveau siège de l'UA offert par la Chine, 30/01

Dimanche 5 --------------------------------------------

Les chiffres de l'éco du dimanche:

€/$: 1,3160 / OR: 1734 $ / Cuivre: 8315 $ / Blé: 6,60 $/ Brut: 97,75 $ / Brent: 114,57 $
Indice CRB (matières premières): 314,22
Indice Baltic (frêt cargo): 647  (il n'est jamais descendu aussi bas)
Marché obligataire (taux à 10 ans): D: 1,89 % / USA: 1,94 % / UK: 2,17 % / F: 2,92 % / B: 3,55 % / E: 4,82 % / I: 5,69 %

Le Baltic semble avoir trouvé son point bas: 702 lundi, 680 mardi, 662 mercredi, 651 jeudi, et 647 vendredi (plus bas historique). Partie de 1856 le 21 décembre, la chute aura été rapide, abrupte et continue. Pas en dents de scie et c'est ce qui est le plus inquiétant. Elle augure de la tendance économique dans une perspective de 6 mois. Reste à savoir maintenant comment l'indice va réagir: par un rebond comme 2009 ou une reptation comme l'année dernière ?
Les 500 milliards d'euros à 1 % mis à la disposition des banques par la BCE font aujourd'hui la joie des bourses européennes. Le CAC a fini vendredi à 3428, et les experts que je pourfendais la semaine dernière pourraient avoir raison en le voyant à plus de 3600 sous peu. Le regain d’appétit pour le risque s'observe sur les marchés actions et les matières premières, notamment sur le pétrole où l'écart grandit à nouveau entre le Brent et le Brut: 17 $ (il était de 10 il y a quelques jours). Mais à l'image du chômage aux USA qui serait en train de baisser... en faisant disparaitre des centaines de milliers de chômeurs des statistiques, on nage dans le faux et l'artificiel et ça ne pourra pas durer.
Sur le front obligataire on a juste racheté massivement et à des fins spéculatives de la dette italienne et espagnole à 5 % avec le 1 % de mise, mais fondamentalement rien n'est règlé. Et alors que les négociations font toujours rage sur le cas grec, la mise à l'étude d'une restructuration de la dette portugaise (on parle de 30 à 40 % de décôte minimum) pourrait revenir sur le devant de l'actualité avant le sommet européen fin mars. Et le froid extrème qui balaie l'Europe va encore aggraver le processus récessif.

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Italie: Supermarchés à court, polémique sur le chaos à Rome
AFP, Romandie news - 05 fev 2012
http://www.romandie.com/news/n/_Italie_Supermarches_a_court_polemique_sur_le_chaos_a_Rome050220121302.asp

ROME - La vague de froid qui s'est poursuivie en Italie, faisant dix morts, a entraîné une polémique après le chaos que la neige a généré à Rome, où l'approvisionnnement dans les magasins vient à manquer en raison des problèmes de circulation.

Les chutes de neige se sont poursuivies à Milan et le nord de l'Italie, mais aussi dans le sud, en Calabre, tandis qu'à Rome, où le grand soleil est revenu, 400 militaires et carabiniers aidaient les habitants à nettoyer rues et trottoirs pour éviter le verglas, après les chutes de neige de vendredi, les plus importantes depuis 27 ans. D'importantes coupures d'eau et d'électricité ont affecté les régions du centre (Lazio et Ombrie), tandis que les supermarchés étaient à cours d'approvisionnement. « Je n'ai rien pu trouver à manger, les gens se mettent à faire des provisions comme pour le pain en 1943 », explique Salvatore Merlo sur Twitter. « Rome a une infrastructure digne du tiers-monde », proteste-t-il. Même écho chez un habitant de Frosinone (centre): « On est abandonnés à nous-mêmes, isolés du monde. On n'a pas eu d'eau et d'électricité pendant 24 heures. On se réchauffe auprès du four et on mange des conserves », a-t-il expliqué à la Repubblica.

Le chaos que la neige a provoqué à Rome - certains habitants des quartiers nord ont dû s'organiser eux-même pour scier les troncs d'arbres tombés en travers de la route - a généré une vive polémique entre les autorités locales et gouvernementales. Le maire de Rome, Gianni Alemanno (PDL, le parti de Silvio Berlusconi), a été vivement critiqué pour ne pas avoir activé un plan d'urgence. Le directeur de la protection civile a affirmé l'avoir prévenu à l'avance et même lui avoir proposé une assistance que le maire a refusée. « Alemanno m'a téléphoné à deux reprises: à 20h00 (vendredi soir) parce qu'il cherchait un chasse-neige et à minuit il cherchait du sel. On l'avait prévenu dès jeudi que ce serait la pagaille... », a protesté le chef de la protection civile, Franco Gabrielli. « Il veut une commision d'enquête ? On est prêts », a-t-il martelé. Alors que la capitale était paralysée samedi matin, l'invitation du maire aux Romains de balayer devant leur porte a été particulièrement peu appréciée.

« Alerte à la neige, abandonnez la ville, je suis déjà à Milan !! »: un faux twitter attribué au maire, qui n'a pourtant pas quitté sa ville, faisait un tabac sur le net, tandis que le maire a promis une enquête et des poursuites judiciaires. Depuis Munich, où il se trouvait samedi, le chef du gouvernement Mario Monti a reconnu qu'on pouvait faire plus, beaucoup plus en la matière. « Il y a des structures italiennes, à commencer par la Protection civile, très engagées dans ce domaine », a-t-il dit.

Pour la deuxième journée consécutive, des centaines de personnes sont restées bloquées des heures dans des trains et la compagnie nationale des chemins de fer, Trenitalia, est sous le feu des critiques pour avoir abandonné ses voyageurs dans le froid et le noir pendant des heures. Trenitalia a démenti que des passagers en route pour Tivoli (environs de Rome) soient restés bloqués pendant 25 heures, affirmant qu'ils avaient été accueillis dans des hôtels, mais le maire de la ville, Sandro Gallotti, a affirmé que les passagers l'attaqueraient en justice. Deux associations de consommateurs, Federconsumatori et Adusbef, ont menacé de lancer une plainte collective contre Trenitalia et appelé le maire de la capitale à démissionner, pour essayer de calmer la rage ressentie par de nombreux citoyens romains.

 
Les Grecs vident leur compte en banque
L'Echo (Bruxelles) pour La Tribune - 04 fev 2012
http://www.latribune.fr/actualites/economie/union-europeenne/20120204trib000681907/les-grecs-vident-leur-compte-en-banque.html

Un total de 65 milliards d'euros a été retiré des banques en Grèce depuis le début de la crise de la dette en 2009, dont 16 milliards ont été transférés légalement vers des banques à l'étranger, a déclaré vendredi le ministre grec des Finances, devant le Parlement (...) en réponse à des questions des députés sur le plan de restructuration de la dette grecque et la nouvelle aide européenne, toujours en cours de négociation avec les créanciers du pays. D'après le ministre, "32 % de ces 16 milliards d'euros ont été déposés dans des banques au Royaume-Uni, et moins de 10 % dans des banques en Suisse". Selon les chiffres de la Banque de Grèce, les dépôts à fin décembre 2009, dans les banques en Grèce, s'élevaient à 237,3 milliards d'euros, et à fin juin 2011, ils atteignaient 188,1 milliards d'euros.

Face à la pénurie des liquidités dans le pays, Vénizélos a défendu le nouveau plan d'aide européenne à la Grèce, qui doit renforcer le capital des banques avec 40 milliards d'euros, et "assurera le redressement de l'économie". La recapitalisation des banques grecques doit intervenir dans le cadre de l'effacement prévu de 50 % de la valeur nominale des obligations détenues par les créanciers privés en vue d'alléger le fardeau de la dette du pays, qui doit passer de 160 % du PIB actuellement à 120 % en 2020.

Samedi 4 ----------------------------------------------

Rien.

  
Vendredi 3 --------------------------------------------

Rien. 

Jeudi 2 -----------------------------------------------

A Madagascar, la richesse du sous-sol suscite la convoitise de la société chinoise Mainland
RFI - 02 fev 2012
http://www.rfi.fr/afrique/20120202-madagascar-richesse-sous-sol-suscite-convoitise

A Madagascar, les sociétés minières ont identifié la Grande Ile comme un nouveau pôle d’attraction majeur grâce aux richesses multiples du sous-sol. Au-delà de la suspension des signatures de nouveaux contrats pendant la transition politique, ces exploitations doivent se faire dans le respect des populations et de la biodiversité, si fragile à Madagascar. Après avoir obtenu un permis de recherche en novembre 2010 pour près de 23.000 carrés miniers dans l’est du pays, la société chinoise Mainland a démarré des activités sans avoir obtenu l’indispensable permis environnemental. Mardi 31 janvier 2012, le Conseil de gouvernement l’a donc sommé de cesser immédiatement tous ses travaux.

Mainland voudrait exploiter de l’ilménite et du zircon, deux minerais précieux, et visiblement très rentables. La société se dit prête à investir près d’un milliard d’euros, et semble bien impatiente. L’ONE, Office national de l’environnement malgache, n’a pourtant encore délivré aucun permis, comme le rappelle son directeur-général Jean Chrysostome Rakotoary: « la législation exige un permis environnemental avant de commencer toute activité. (Or) ils ont seulement un permis de recherche émanant de l’administration minière et ils ont commencé tout de suite à mettre en place les infrastructures… et une usine pilote a commencé quelques travaux.»

Mainland ne semble guère se soucier des injonctions officielles, qui ne datent pas de ce jour. L’ONE regrette ainsi le manque de transparence du dossier, et dénonce la légèreté du document environnemental qui lui a été soumis: quelques pages seulement pour une exploitation jusqu’en 2026, avec notamment l’idée d’installer une unité de production de dioxyde de titane, très polluante. « …Normalement on ne gère pas un projet d’une telle envergure sans que soient bien connus les termes de référence de l’étude d’impact environnemental qui devrait inclure toutes les préoccupations des différentes parties prenantes » ajoute le responsable de l’ONE. Alors que les autorités sont divisées sur l’avenir minier de Madagascar, l’affaire Mainland rappelle que ce genre d’exploitation doit être très encadré. Des sociétés ont déjà démarré des projets d’immense envergure, qui ont permis de définir des standards à appliquer à tous.

Mercredi 1 --------------------------------------------

Rien

Mardi 31 ----------------------------------------------

Liuzhou (Guangxi): La pollution au cadmium gagne du terrain
RFI - 30 jan 2012
http://www.rfi.fr/asie-pacifique/20120130-une-pollution-cadmium-gagne-terrain

La pollution pourrait bientôt finir par faire déborder le lit de la colère. Dimanche soir, les niveaux de cadmium prélevés dans la rivière Longjiang dans la province du Guanxi (sud-ouest) dépassaient huit fois la norme autorisée en Chine. La situation est particulièrement alarmante pour les habitants de la ville de Liuzhou qui, depuis mercredi 25 janvier, sont confrontées à une pénurie d’eau en bouteille. Les propos du directeur du bureau de la protection de l’environnement de la ville n’ont pas suffit à rassurer. La source de la pollution est coupée et la situation est sous contrôle a affirmé ce responsable dont les propos sont rapportés ce lundi par le Jinghua Shibao à Pékin.

La concentration en cadmium, métal hautement toxique pour l’organisme, affecte particulièrement le fond de la rivière. Il est ainsi très difficile de cibler la provenance de la pollution et donc la ou les entreprises responsables, affirment les autorités locales. Des propos qui surviennent alors que la population commence à manifester sa colère face à l’impuissance des pouvoirs publics. Les habitants, comme l’agence Chine Nouvelle d’ailleurs, pointent du doigt l’entreprise Jinhe Mining Co. La société minière est accusée d’avoir rejeté ses déchets dans les eaux du « fleuve dragon » le 15 janvier dernier. Des pêcheurs ont alors vu remonter à la surface, des centaines de poissons le ventre en l’air.

[AFP, 31/01/2012] Chine: Sept dirigeants arrêtés après la pollution au Cadmium - Les autorités chinoises ont placé en garde à vue sept dirigeants d'entreprise suspectés d'être responsables de rejets toxiques dans une rivière, une pollution qui menace l'approvisionnement en eau potable de millions d'habitants, a rapporté mardi la presse officielle. Ces cadres industriels gèrent des usines chimiques dans la région autonome du Guangxi, a indiqué Feng Zhennian, un responsable des autorités locales chargées de la protection de l'environnement, cité lundi soir par l'agence Chine nouvelle.

Lundi 30 ----------------------------------------------

BELGIQUE - Grève générale aujourd'hui, syndicats en tête... pour rien, juste pour la forme. 

La Chine n'a pas fait ce cadeau sans en espérer un retour sur investissement.
Un nouveau siège de l'UA offert par la Chine
AFP, Afreek news - 28 jan 2012
http://www.afreeknews.com/journal.php?flash_id=1392

L'Union africaine (UA) et la Chine ont inauguré samedi à Addis Abeba un nouveau siège pour l'organisation continentale, construit et entièrement payé par Pékin, a constaté l'AFP. "Ce gigantesque complexe en dit long sur notre amitié envers les peuples africains et porte témoignage de notre entière détermination à aider l'Afrique dans son développement", a déclaré Jia Qinglin, membre du comité permanent du bureau politique du Parti communiste chinois, et numéro quatre du régime, avant de remettre symboliquement les clés de l'édifice aux responsables de l'UA. La Chine a construit en moins de deux ans et demi le nouveau complexe, pour un coût de 200 millions de dollars (154 millions d'euros), avec notamment une salle de conférence pour 2.500 personnes, un amphithéâtre extérieur de 1.000 places, un centre commercial, un héliport et des bureaux pouvant accueillir 700 fonctionnaires.

Les dirigeants de l'UA se sont succédés à la tribune du nouvel hémicycle pour remercier la Chine, en présence de M. Jia, invité d'honneur de la cérémonie ainsi que du 18e sommet de l'organisation continentale convoqué dimanche et lundi dans la capitale éthiopienne, siège historique de l'Organisation de l'unité africaine puis de l'Union africaine. Le président équato-guinéen Teodoro Obiang Nguema, président en exercice de l'UA, a proposé que le sommet adopte "une motion de remerciement et de gratitude envers la République populaire de Chine pour ce merveilleux bâtiment". "La Chine, avec son extraordinaire ré-émergence et son attachement à un partenariat gagnant-gagnant, est une des causes du début de la renaissance africaine", a estimé pour sa part le Premier ministre éthiopien Meles Zenawi, hôte du sommet, égratignant au passage à plusieurs reprises le monde occidental coupable, selon lui, d'avoir enterré trop vite le continent africain.

Nouveau siège de l'UA: "un bijou donné par la Chine à l'Afrique"
par Raphaël Mvogo et Liu Fang
Benjing review - 29 jan 2012
http://french.beijingreview.com.cn/monde/txt/2012-01/29/content_422063.htm

Le Commissaire de l'Union africaine (UA) chargé des ressources humaines, la science et la technologie, le Pr. Jean-Pierre Ezin s'est réjouit avec un enthousiasme sincère dans un entretien à Xinhua de la construction du nouveau siège de l'UA à Addis-Abeba en Ethiopie, saluant cet ouvrage comme "un bijou donné par la Chine à l'Afrique". Peu avant l'inauguration samedi en marge du 18e sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de l'UA, du nouvel édifice futuriste, érigé juste en face de l'ancien, le Pr. Ezin s'est aussi félicité de la volonté de la Chine d'oeuvrer aux côtés de l'UA dans le cadre de l'Université panafricaine qui ouvre ses portes en octobre, pour la formation des jeunes cadres africains. (...)