Le Monde d'Antigone

Ni rouge, ni noir, ni vert. L'autonomie rejette partis,
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trouve toujours son origine dans une imposture.
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dont l'obsession de l'argent entraine l'humanité
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Après El Nino, La Nina

Publié le 26/05/2024 à 00:06 par monde-antigone

 

Printemps 2024: Vers le plus humide des 15 dernières années

par Cyril Bonnefoy, météorologue

La Chaine météo - 17 mai 2024

https://actualite.lachainemeteo.com/actualite-meteo/2024-05-17/printemps-2024-vers-le-plus-humide-des-quinze-dernieres-annees-70907

 

(...) Depuis le début du printemps météorologique (1er mars), les perturbations s’enchaînent et ce sont désormais les orages qui nous concernent. Les cumuls sont largement excédentaires et malgré une température moyenne supérieure aux normales, le ressenti est plutôt maussade. Mais à quoi ressemble un printemps “normal” ?

Certes nous avons déjà connu des printemps secs et chauds, mais ce n’est pas la norme sous nos latitudes, et il n’y a rien d’anormal à avoir des périodes de beau temps et temps perturbé qui alternent. Le printemps est en effet une saison intermédiaire où l’air froid tente de résister sur le nord de l’Europe et les masses d’air chaud commencent à remonter par le sud. Entre les deux, des perturbations circulent et les premiers orages éclatent. En revanche, ce qui est atypique cette année, c’est que nous subissons l’assaut de plusieurs gouttes froides qui viennent déstabiliser la masse d’air et provoquent localement des orages très pluvieux qui accentuent cette sensation de temps maussade.

La normale pour un printemps est d’environ 164 mm. Historiquement, le printemps le plus arrosé depuis 15 ans est celui de 2018 avec un indicateur pluviométrique national de 207 mm [moyenne pluviométrique nationale calculée à partir des données d’observations et radars de précipitations]. L’indicateur 2024 pour la période 1er mars-16 mai est déjà de 204 mm. Il sera dépassé ce vendredi. Ce printemps 2024 est déjà donc le plus pluvieux de ces 15 dernières années. En 3e position, on retrouve le printemps 2023 qui avait aussi été très humide. Rappelons qu’au sein du printemps le mois de mai reste le plus arrosé. Parmi les plus secs, se trouvent les printemps 2014, 2022 et 2011, où le déficit avait approché les 40 à 50 %.

Concernant les températures, ce printemps 2024 s’inscrit en revanche dans la lignée de ses prédécesseurs, avec un excédent thermique d’environ + 1°C à ce jour. Votre ressenti "pourri" s’explique donc plutôt en raison des précipitations excédentaires. 2024 devrait arriver en 5e position des printemps les plus chauds depuis 1900.

Sur les 15 dernières années, les printemps les plus chauds ont été 2011, 2020 (période du confinement notamment) et 2024 et les plus frais 2010, 2021 et 2013. Ces disparités sont liées à la variabilité naturelle du climat. Avec le réchauffement climatique qui est une tendance de fond depuis le siècle dernier, la saison printanière se réchauffe d’environ + 0,3 à + 0,4°C par décennie. (...)

 

Les inondations ont-elles un lien avec le réchauffement climatique ?

par Jean-François Viot

RTBF - 17 aot 2023

https://www.rtbf.be/article/les-inondations-ont-elles-un-lien-avec-le-rechauffement-climatique-11241239

 

(...) Le réchauffement climatique rend les vagues de canicule plus nombreuses et plus intenses, même si celles-ci avaient toujours existé. En se fondant sur le même type de logique, en juillet 2021, alors que la Wallonie était bouleversée par des inondations catastrophiques, certains se sont pressés d’affirmer que le phénomène n’avait rien d’anormal. Ainsi, dans ce post sur Facebook, cet internaute salue "Une analyse qui a le courage de ne pas prétendre que les inondations sont dues au réchauffement climatique".

Les inondations sont un phénomène naturel. Elles se produisent par exemple, quand la mer, poussée par le vent ou soulevée par un tsunami, vient recouvrir une partie de territoire. Mais elles peuvent aussi se produire, et c’est le cas qui nous occupe, lorsqu’il pleut trop abondamment. Ces pluies abondantes sont des phénomènes météorologiques qui, en effet, ont toujours existé. Ce fut le cas par exemple en Belgique, en 1993, lorsqu’une partie de la Wallonie s’est retrouvée noyée.

Pourtant, il existe un lien scientifique étroit entre le réchauffement climatique et les fortes pluies. Et ce lien est très simple à comprendre: il repose sur la quantité d’eau que l’atmosphère peut transporter. En effet, plus l’air est chaud, plus l’atmosphère peut transporter d’eau. Quand 1 m³ d’air est à 10°C, il peut contenir au maximum 9,4 cl d’eau. Mais quand le même mètre cube d’air est à 20°C, il peut contenir plus de 17 cl d’eau, c’est-à-dire près du double.

Le lien suivant s’impose: plus le réchauffement climatique élève la température globale de la Terre, plus l’atmosphère est chaude. Et plus l’atmosphère est chaude, plus elle peut se charger de vapeur d’eau. Le risque de fortes pluies augmente donc tout à fait logiquement. Les inondations dues à des intempéries abondantes sont d’ailleurs observées, de manière croissante, à travers le globe. Chez nous, mais aussi en Inde, en France, au Brésil, au Congo (en mai 2023) ou en Chine.

Le réchauffement climatique n’est pas la cause directe des inondations, il en augmente cependant statistiquement l’intensité et la fréquence. [Et l’humidité rend la température ressentie encore plus chaude; ndc]

 

La saison 2024 des ouragans dans l'Atlantique s'annonce "extraordinaire"

AFP, Tahiti infos - 24 mai 2024

https://www.tahiti-infos.com/La-saison-2024-des-ouragans-dans-l-Atlantique-s-annonce-extraordinaire_a224020.html

 

WASHINGTON - La saison 2024 des ouragans dans l'Atlantique nord, qui doit commencer la semaine prochaine, s'annonce exceptionnelle, avec 4 à 7 ouragans de catégorie 3 ou plus possibles, selon les prévisions de l'Agence américaine d'observation océanique et atmosphérique (NOAA). "Cette saison s'annonce extraordinaire", a prévenu jeudi lors d'une conférence de presse le chef de NOAA, Rick Spinrad. En prenant en compte toutes les tempêtes les plus importantes, l'agence n'en avait jamais prédit un nombre aussi élevé lors de ses projections en mai, a-t-il ajouté. Ces prévisions sont notamment liées au développement attendu prochainement du phénomène météorologique La Nina, ainsi qu'aux températures très élevées de l'océan Atlantique, a indiqué NOAA.

Au total, il pourrait se développer entre 17 et 25 tempêtes auxquelles sera attribué un nom (avec des vents de plus de 63 km/h), selon NOAA. Parmi elles, entre 8 et 13 pourraient devenir des ouragans (plus de 119 km/h), dont entre 4 et 7 de catégorie 3 ou plus (à partir de 178 km/h). Ces prévisions "sont une raison d'être inquiets, évidemment, mais pas de s'alarmer", a déclaré Ken Graham, directeur des services météo américains (NWS), en invitant les Américains à se préparer à l'avance à l'arrivée potentielle d'une tempête.

La saison des ouragans dans l'Atlantique nord s'étend de début juin à fin novembre. Ces ouragans peuvent se révéler dévastateurs tant sur le plan matériel qu'en matière de danger pour les vies humaines, en particulier dans le sud des Etats-Unis. En 2022, l'ouragan Ian avait notamment très durement frappé la Floride, faisant des dizaines de victimes et causant à lui seul plus de 100 milliards de dollars de dommages. 

De façon générale, avec le réchauffement climatique, les ouragans deviennent plus puissants, alimentés par la surface des océans plus chaude, selon les scientifiques. "La saison joyeuse de l'été devient de plus en plus une période de crainte pour le danger à venir", a commenté Astrid Caldas, scientifique au sein de l'organisation UCS (Union des scientifiques préoccupés). "Réduire" les émissions de gaz à effet de serre est "essentiel", a-t-elle ajouté. Les experts alertent sur l'accumulation de chaleur exceptionnelle dans l'océan Atlantique depuis des mois, également très nocive pour les coraux.

Le phénomène météorologique La Nina se développe lui dans l'océan Pacifique mais a des conséquences pour toute la planète. Il a généralement pour effet d'alimenter une saison des ouragans plus intense dans l'Atlantique. La Nina a 77 % de chance de se former entre août et octobre, a précisé Rick Spinrad. Le phénomène inverse, El Nino, était présent l'année dernière et celui-ci avait eu au contraire tendance à modérer l'activité des ouragans dans l'Atlantique nord.

"Avant que la saison des ouragans ne commence officiellement, mon message aux Américains est le suivant: prenez le temps de réfléchir aux risques qui vous sont propres", a déclaré Erik Hooks, administrateur adjoint de l'agence fédérale chargée de la réponse aux catastrophes naturelles (Fema). "Avez-vous des médicaments qui nécessitent d'être gardés au froid ? Des appareils médicaux qui demandent de l'électricité ? Des problèmes de mobilité qui rendraient une évacuation plus complexe ?", a-t-il énuméré. "C'est le moment de vous poser ces questions, comprendre les risques, et mettre en place un plan".

 

03/06/2024 >> Le printemps 2024 a été le 4e le plus pluvieux depuis le début des relevés en 1959, selon Météo-France. Le niveau des précipitations cumulées sur mars, avril et mai a été 45 % plus élevé que les normales de saison (de 1991 à 2020). Ce printemps se classe derrière ceux de 2001 (+ 57 %), de 1983 (+ 52 %) et de 2008 (+ 47 %).