Le Monde d'Antigone

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Dernière mise à jour : 06.09.2025
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Incendies en Australie: Un milliard d'animaux décimés

Publié le 09/01/2020 à 03:44 par monde-antigone

 
Plus d'un milliard d'animaux touchés par les incendies en Australie: d'où vient cette estimation ?
par Emilie Gautreau
Franceinfo: - 08 jan 2020
https://www.francetvinfo.fr/monde/asie/incendies-en-australie/plus-d-un-milliard-d-animaux-touches-par-les-incendies-en-australie-d-ou-vient-cette-estimation_3776121.html


Alors que des régions australiennes continuent d'être dévastées par de gigantesques incendies, un chercheur évalue désormais à plus d'un milliard le nombre d'animaux morts ou susceptibles de mourir des conséquences de ces feux. Explications.

Les incendies qui touchent, depuis septembre dernier, plusieurs régions australiennes sont particulièrement meurtriers pour la vie sauvage. Un chercheur australien, le professeur Christopher Dickman, spécialiste de la biodiversité australienne, estimait ces dernières semaines que près d'un demi-milliard d'animaux avaient été affectés par ces feux, depuis septembre, dans le seul Etat de Nouvelle-Galles-du-Sud. Ce même chercheur estime désormais que plus d'un milliard d'animaux sont susceptibles, à l'échelle nationale, d'avoir été tués dans ces incendies. L'université de Sydney, où il travaille, détaille la façon dont il a procédé pour aboutir à cette estimation.

La première estimation de Christopher Dickman remonte au mois de décembre. Elle ne concernait que la Nouvelle-Galles-du-Sud et se basait sur un rapport de 2007 de l'ONG WWF auquel le chercheur a lui-même contribué. Ce rapport portait sur l'impact du défrichement des terres sur la faune dans cette région. Il évaluait le nombre de mammifères, d'oiseaux et de reptiles potentiellement concernés, en se basant sur des études spécifiques à cette région et sur des études sur la biodiversité dans d'autres régions australiennes ayant les mêmes caractéristiques.

 En multipliant le nombre moyen d'animaux par hectare par la surface concernée par les incendies, le professeur Dickman avait conclu que 480 millions d'animaux avaient pu être touchés par ces feux en Nouvelle-Galles-du-Sud depuis septembre. L'évaluation n'incluait pas certains animaux comme les insectes, les chauves-souris et les batraciens.

Un chiffre très largement revu à la hausse et qui reste provisoire. "Cette estimation de 480 millions d'animaux remonte à il y a plusieurs semaines et les incendies se sont depuis largement étendus" a déclaré Christopher Dickman dans un entretien à la radio américaine NPR, mercredi 8 janvier.

Le chercheur estime désormais que plus de 800 millions de mammifères, d'oiseaux et de reptiles ont été affectés par les incendies dans cet Etat et que plus d'un milliard d'animaux ont potentiellement été tués à l'échelle nationale. "Je pense, ajoute le chercheur dans cet entretien, qu'il n'y a rien de comparable à ce qui est en train de se produire [en Australie] à une telle échelle et si rapidement." Cette nouvelle évaluation a donné lieu à une mise à jour sur le site de l'université de Sydney.

Au-delà des pertes immédiates, des espèces et des écosystèmes menacés. La crainte des spécialistes, au-delà des pertes immédiates, est que ces incendies affectent durablement des espèces endémiques, spécifiques à l'Australie, comme certains petits marsupiaux. Les koalas -qui étaient déjà menacés- sont particulièrement touchés. Ils vivent en effet dans les arbres, se nourrissent uniquement de certains types d'eucalyptus et ne peuvent pas fuir les incendies.

Le professeur Dickman explique également que si certains animaux ont été tués directement dans les incendies, d'autres ont dû l'être ou risquent de l'être par manque de nourriture, ou parce qu'ils sont désormais exposés à des prédateurs dont ils étaient auparavant protégés. Les espèces qui ont pu fuir, s'envoler ou se réfugier sous terre, risquent quant à elles de se retrouver plus tard dans des milieux qui n'ont pas -ou plus- les ressources dont ces espèces ont besoin. L'envoyée spéciale de franceinfo en Australie a constaté les effets de ces incendies sur certaines espèces.


[TV5 Monde, 09/01/2020] Franck Courchamp, directeur de recherche au Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) et à l'Université Paris-Saclay estime que ces chiffres sont "assez solides [...] dans leur ordre de grandeur". Dans la mesure où "on sait combien d'animaux se trouvaient sur place et combien d'hectares ont brûlé", poursuit-il, "on peut calculer facilement combien d'animaux étaient présents dans tous les endroits qui ont brûlé".


Incendies en Australie: Un milliard d'animaux décimés
France2 - 08 jan 2020
https://www.francetvinfo.fr/monde/asie/incendies-en-australie/incendies-en-australie-un-milliard-d-animaux-decimes_3776415.html


Plus d'un milliard d'animaux ont péri dans les incendies qui frappent l'Australie. Les kangourous payent un lourd tribut.

Les lieux abritaient un immense sanctuaire pour les animaux sauvages. À Yowrie, en Australie, des centaines de kangourous et wallabies vivaient en liberté. Mais avec les incendies qui sévissent dans le pays, tout a brûlé. "Depuis les incendies, nous en avons vus à peine 20. Certains se cachent peut-être", indique Sara Tilling, directrice du site. Un kangourou apparaît subitement, visiblement affamé.

Où trouver de la nourriture ? Mais autour de la réserve, on trouve surtout de très nombreuses carcasses d'animaux. Le feu est arrivé comme une tornade et a surpris tout le monde. Certains kangourous survivants ont dû recevoir des soins. "Nous sommes inquiets", confie Sara Tilling à propos d'un kangourou blessé. Alors que la plupart des incendies sont aujourd'hui sous contrôle, les animaux doivent trouver de l'eau et de la nourriture dans un décor complètement carbonisé.


EDIT (16 janvier 2020)


Course contre la montre pour sauver les animaux sur l'île Kangourou
AFP, Géo - 16 jan 2020
https://www.geo.fr/environnement/australie-course-contre-la-montre-pour-sauver-les-animaux-sur-lile-kangourou-199480


KANGAROO Island (Australie) - Une course contre la montre est engagée pour sauver un maximum d'animaux, notamment des koalas, victimes des incendies dévastateurs sur l'île Kangourou, connue pour être les "Galapagos" de l'Australie. Le sol calciné par les flammes est jonché de cadavres d'animaux qui ont péri lors des feux qui ont balayé, il y a deux semaines, cette île située au sud de l'immense île-continent.

Depuis septembre, des feux de forêt d'une ampleur sans précédent ont dévasté des régions entières du sud et de l'est de l'Australie, causant la mort d'environ un milliard d'animaux, selon des estimations. Des forêts et des zones côtières, représentant une superficie plus grande que la Corée du Sud, sont parties en fumée. Des spécialistes redoutent désormais que certaines espèces soient en voie d'extinction.

Sur l'île Kangourou, un véritable sanctuaire pour une faune et une flore uniques [A ce titre, l'île est comparée aux Galapagos; ndc], la situation est d'une gravité particulière. Au milieu de la puanteur dégagée par les cadavres d'animaux en état de décomposition, des sauveteurs ratissent le parc national, à la recherche des bêtes blessées, perdues ou affamées.

"Quand nous sommes arrivés sur cette zone, nous pensions que rien n'avait pu survivre mais, tous les jours, nous avons trouvé des survivants", a expliqué cette semaine, lors d'une patrouille, Kelly Donithan, une spécialiste de la gestion de crise pour l'organisation de défense des animaux Humane Society International.

Une grande partie des habitats des animaux ayant été détruite, leurs chances de survie diminuent chaque jour. "Le temps presse", a souligné Mme Donithan. "Chaque jour qui passe amenuise les chances de survie des animaux et leurs organes sont de plus en plus susceptibles de subir des lésions irréversibles", selon cette spécialiste.

L'île Kangourou, qui se situe à 45 minutes en ferry d'Adelaïde, en Australie-Méridionale, était avant ces incendies une destination touristique très courue en raison notamment de ses paysages vierges de toute trace de civilisation et de sa faune.

Un des animaux les plus précieux de l'île est le calyptorhynchus lathami halmaturinus, une sous-espèce du cacatoes de Latham, qui a disparu sur le continent. Les sauveteurs qui ont parcouru à pied mercredi les zones dévastées du parc n'ont entendu aucun oiseau. Une autre source d'inquiétude concerne les dunnarts, des petites souris marsupiales grises, qui étaient déjà en voie d'extinction avant les incendies.

"Nous pensons qu'il en restait environ 500 (avant les feux)", a estimé Elaine Bensted, la directrice générale des zoos de l'Australie-Méridionale sur la chaîne de télévision ABC. Selon elle, la plupart de ces souris marsupiales vivaient dans la partie ouest de l'île, la plus gravement touchée par les feux, dont beaucoup continuent de brûler.

Les sauveteurs reconnaissent que trouver les espèces de petite taille ayant survécu est difficile, alors ils se concentrent essentiellement sur les gros animaux. Il s'agit notamment des koalas. L'île Kangourou abrite la seule population de koalas d'Australie qui ne soit pas touchée par la chlamydia, une infection sexuellement transmissible fatale pour les marsupiaux. Ils constituaient une sorte "d'assurance" pour l'avenir de l'espèce. Un point d'autant plus crucial qu'une grande partie des koalas vivant sur l'île-continent a été décimée par le feu.

La ministre australienne de l'Environnement Sussan Ley a déclaré cette semaine que ces marsupiaux ont été "durement frappés" et pourraient pour la première fois être inscrits sur la liste des espèces menacées. Les koalas de l'île secourus sont conduits dans un abris de fortune dans le parc animalier de l'île. Certains sont si grièvement blessés qu'ils doivent être euthanasiés.

La course contre la montre engagée pour sauver les espèces sauvages encore en vie provoque des "montagnes russes d'émotions", a expliqué Evan Quartermain de Humane Society International. "Parfois, nous marchons pendant des heures à travers des paysages dévastés avec des centaines et des centaines de cadavres au sol... et vous déprimez, vous ne pouvez pas vous en empêcher, c'est très traumatisant", a-t-il expliqué à l'AFP. "Et puis, vous trouvez un bébé (koala) à la fin de la journée et on l'emmène, on lui donne une chance et nous sommes remplis de joie".


EDIT (27 février 2020)


Australie: Des souris tuées par les fumées toxiques à plus de 20 km des incendies

AFP, 20minutes - 27 fev 2020
https://www.20minutes.fr/monde/2727915-20200227-australie-souris-tuees-fumees-toxiques-plus-20-kilometres-incendies


En Australie, de nombreux animaux ont péri dans les flammes lors des violents incendies qui ont ravagé une partie du pays. Des chercheurs viennent de découvrir que certaines espèces sont aussi mortes en inhalant la fumée toxique dégagée par ces feux de forêts. Et notamment une espèce de souris en voie de disparition, qui se trouvait pourtant loin des régions touchées.

Les chercheurs de l’Université Charles Sturt ont expliqué que ces souris « fumées », dont le nom vient de leur pelage gris et donc sans rapport avec les récents incendies, ont commencé à mourir en captivité trois jours après qu’un épais nuage de fumée toxique a commencé à envelopper Canberra. « Les souris " fumées " qui sont mortes avaient développé de graves maladies pulmonaires en raison des grandes quantités de particules fines mortelles PM2,5, c’est-à-dire d’un diamètre inférieur à 2,5µm, dégagées par la fumée des feux de forêts », a expliqué Andrew Peters, expert en animaux sauvages.

Neuf des souris qui vivaient en captivité dans un élevage près de Canberra sont décédées dans les jours qui ont suivi. Les incendies étaient alors à plus de 20 km. Andrew Peters a affirmé que ces observations laissent à penser que le nombre d’animaux ayant péri lors des incendies en Australie pourrait être bien plus élevé que prévu.

Des estimations scientifiques font état d’environ 1 milliard d’animaux qui auraient péri dans les régions ravagées par les flammes. « Maintenant que nous savons que la fumée des incendies peut tuer la faune vivant loin des feux, il est possible que les animaux aient été touchés dans des régions de l’Australie bien plus vaste qu’estimé jusqu’ici », a-t-il déclaré. « Cette fumée mortelle peut également avoir tué des animaux vivant dans des poches de végétation non dévastées par les flammes et qui auraient servi de refuge à la faune », selon lui.

La souris fumée, classée espèce en danger par le gouvernement, vit dans de petites zones d’habitat situées le sud-est de l’Australie qui a été particulièrement dévasté par ces incendies d’une ampleur et d’une durée exceptionnelles. Elle fait partie des plus de 100 espèces menacées directement touchées par cette catastrophe.


EDIT (28 juillet 2020)


Australie: 3 milliards d'animaux ont été touchés par les feux de forêt, selon une étude
AFP, Franceinfo: - 28 jul 2020
https://www.francetvinfo.fr/monde/asie/incendies-en-australie/australie-trois-milliards-d-animaux-ont-ete-touches-par-les-feux-de-foret-selon-une-etude_4058755.html


Près de 3 milliards d'animaux ont été tués ou déplacés par les feux de forêts sans précédent qui ont ravagé l'Australie en 2019 et 2020, à en croire une étude rendue publique mardi 28 juillet, qui évoque l'une "des pires catastrophes de l'histoire moderne pour la faune". Cette vaste étude menée par plusieurs universités australiennes avance que 143 millions de mammifères ont été affectés par cette crise, de même que 2,46 milliards de reptiles, 180 millions d'oiseaux et 51 millions de grenouilles. Elle ne chiffre pas le nombre d'animaux tués, mais les perspectives pour ceux qui ont échappé aux flammes "ne sont probablement pas terribles" en raison d'un manque de nourriture, d'abri et de protection face à leurs prédateurs, a estimé l'un de ses auteurs.

Ces feux, qui reviennent chaque année à la fin de l'hiver austral mais ont été particulièrement virulents pendant plusieurs mois en 2019-2020, ont détruit 115 000 km², une zone 3 fois plus grande que les Pays-Bas, faisant 30 morts.

Une précédente étude, en janvier, avait estimé à 1 milliard le nombre d'animaux tués dans les zones les plus sinistrées dans les Etats du Victoria et de Nouvelle-Galles du Sud. L'étude rendue publique mardi est la première qui prenne en compte l'ensemble des zones qui ont brûlé en Australie. "Il est difficile de penser à d'autres événements, ailleurs dans le monde, de mémoire d'homme, qui ait tué ou déplacé autant d'animaux", a déclaré Dermot O'Gorman, directeur général de la branche australienne du WWF. Le sort des koalas avait ému l'opinion, mais une enquête du gouvernement a récemment cité 100 autres plantes et espèces animales endémiques menacées qui ont perdu plus de la moitié de leur habitat dans les flammes.

24/08/2020 >> Certains rapaces (milans et faucons) propagent volontairement les incendies, en ramassant les branches enflammées pour les déposer plus loin. Ils guettent alors leurs proies en lisière des feux, rongeurs, reptiles, petits oiseaux contraints de fuir les flammes. Les comportements de ces "faucons de feu" sont connus des aborigènes depuis des millénaires. C'est ce que révèle France info ce matin. L'impact est toutefois très négligeable sur les dégâts provoqués par les incendies.