Ni rouge, ni noir, ni vert. L'autonomie rejette partis,
syndicats et toute forme de gestion et de pouvoir.
Rassembler des foules sous un même drapeau
trouve toujours son origine dans une imposture.
Seule une révolution mettra fin à un système
dont l'obsession de l'argent entraine l'humanité
vers la catastrophe.
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Dernière mise à jour :
12.12.2025
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Les images des émeutes sur les Champs-Elysées et à l'Arc de Triomphe sont passées en boucle sur les chaines d'info du monde entier. Les événements des derniers jours à Paris (que les tours-opérateurs vendent comme « la plus belle ville du monde ») ont un retentissement mondial. Dans plusieurs pays, on s'inquiète d'un effet de contagion compte tenu du ralentissement de l'économie attendu pour 2019. Les manifestations à l'étranger sont surtout le fait de forces politiques d'extrême droite.
Belgique, Allemagne, Pays-Bas... Le mouvement des "gilets jaunes" s'étend à l'étranger
par Yohan Blavignat
Le Figaro - 04 dec 2018
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2018/12/03/01016-20181203ARTFIG00237-belgique-allemagne-pays-bas-le-mouvement-des-gilets-jaunes-s-etend-a-l-etranger.php
De Sofia à Bruxelles en passant par Berlin, le mouvement de protestation français a essaimé par-delà des frontières. Avec toutefois des spécificités propres à chaque pays. Alors que les images de l'Arc de triomphe pris d'assaut par plusieurs dizaines de manifestants, samedi, sont relayées par de nombreux médias à travers le monde, le mouvement des "gilets jaunes" fait-il des émules à l'international ? Alors que le gouvernement français peine, pour l'heure, à organiser une concertation efficace avec ce mouvement populaire et multiforme, le phénomène fait "tache d'huile" dans plusieurs capitales européennes, dont Bruxelles, Amsterdam et Sofia. Le Figaro fait le point.
- Les "gilets jaunes" présents en Belgique
L'évolution du mouvement des "gilets jaunes" est particulièrement suivie en Belgique. Vendredi, entre 200 et 300 manifestants en gilets jaunes ont convergé vers les institutions européennes installées à Bruxelles. C'est la première fois que le phénomène se produisait hors de la région francophone de Wallonie. Les manifestants réclamaient la fin du "carnage social" et la démission du Premier ministre Charles Michel.
Comme en France depuis plusieurs semaines, des violences ont eu lieu en marge du cortège. Deux véhicules de police ont été incendiés lors d'incidents pendant lesquels la police a fait usage de canons à eau pour disperser des manifestants qui lançaient des projectiles. Une soixantaine de personnes ont été interpellées parce qu'elles transportaient des objets interdits, comme des cutters, des fumigènes ou des bombes lacrymogènes.
« Le peuple c'est nous, Charles Michel, t'es fini », scandaient certains manifestants à l'adresse du Premier ministre libéral en Belgique. Comme en France, l'appel à manifester a été lancé via les réseaux sociaux, sans meneur revendiqué. Charles Michel a dénoncé sur Twitter des « violences inadmissibles à #Bruxelles. Les casseurs et les pilleurs devront être sanctionnés ». En Wallonie, les "gilets jaunes" ont plusieurs fois été débordés par des casseurs la semaine dernière et la police a procédé à des arrestations par dizaines.
Localement, comme en France, de nombreux blocages ont été organisés, notamment un barrage filtrant installé depuis une semaine à Courcelles, dans la région de Charleroi. Dès le 16 novembre, plusieurs dépôts de carburants ont également été bloqués, entraînant au bout de quelques jours des pénuries de carburant dans plusieurs centaines de stations-service. L'une d'entre elle a négocié avec les "gilets jaunes" et accepté de vendre l'essence à prix coûtant pendant deux semaines, rapportait RTL Belgique.
Belgique: 82 arrestations lors de la manifestation des gilets jaunes à Bruxelles
Secours rouge - 01 dec 2018
https://secoursrouge.org/Belgique-82-arrestations-lors-de-la-manifestation-des-gilets-jaunes-a-Bruxelles
Le vendredi 30 novembre, des centaines de gilets jaunes étaient venus manifester à Bruxelles en partant de différents endroits de la ville. La manifestation a tournée à l’émeute Deux véhicules de police ont été incendiés, des pavés et des panneaux de signalisation ont été arrachés et du matériel de chantier a été utilisé pour monter des barricades. Au total, 82 personnes ont été arrêtées. La majorité, 76 manifestant.e.s, a été arrêtés administrativement. Il y a eu également 6 arrestations judiciaires pour des faits de possession d’arme prohibée, détention de drogue, incendie volontaire, dégradations et dégradations sur véhicule. Le vendredi soir vers 20h30, trois gilets jaunes se sont encore emparés de chevaux de frise et les ont installés rue Royale, place des Palais et place Royale, bloquant cinq trams et trois bus. Ils ont tous les trois été interpellés.
Gilets jaunes à Bruxelles: infos en continu
Secours rouge - 30 nov 2018
https://secoursrouge.org/Gilets-jaunes-a-Bruxelles-infos-en-continu
Ce 30 novembre, plusieurs appels ont été lancés par les "gilets jaunes" pour manifester à Bruxelles. (...)
Une soixantaine de gilets jaunes sont rassemblés au Carrefour Arts-Loi, et 45 autres aux abords de Bruxelles-Midi. On rapporte des fouilles sur les passagers descendant à la gare de Bruxelles-Midi et des policiers anti-émeute aux abords des grandes gares. Plusieurs personnes dont au moins trois femmes ont déjà été arrêtées, apparemment parce qu’elles avaient des gilets jaunes dans leurs sacs. La police a annoncé avoir arrêté une trentaine de personnes aux gares de Bruxelles-Midi et Bruxelles-Central pour "port d’armes prohibées". (...)
La police laisse les manifestants sortir de la nasse Rue Saint-Laurent (entre 200-300 personnes) à condition d’être fouillés, de jeter les gilets jaunes et de donner leur carte d’identité. Philippe Close, bourgmestre de Bruxelles a déclaré la manifestation "interdite", toute personne en train de "manifester" (ou de porter un gilet jaune donc) sera arrêtée. Il a également déclaré que "la police était restée maître de la situation", alors que des barricades longent la petite ceinture de Arts-Loi à Botanique, le mobilier urbain et les vitrines de banques ont été détruits et parfois incendiés.
- Les Pays-Bas ont leurs "gilets jaunes"
Aux Pays-Bas, environ 120 "gilets jaunes" ont paisiblement manifesté samedi devant le parlement à La Haye. Une cinquantaine de personnes ont également défilé à Maastricht, bloquant l'autoroute A2. Le responsable de l'action a été arrêté, selon le quotidien De Telegraaf . Ces manifestants souhaitaient alerter sur leurs difficultés à boucler leurs fins de mois. À La Haye, le mouvement semble prendre de l'ampleur ces derniers jours. Sur leur page Facebook, ils étaient environ 12.000 membres ce lundi, contre seulement 2000 la semaine dernière.
- L'extrême droite allemande a ses "gilets jaunes"
En Allemagne, l'extrême droite s'est trouvé un nouvel uniforme. Pour la première fois, trois de ses organisations, dont Pegida, ont appelé samedi dernier à un « rassemblement en gilets jaunes » devant la porte de Brandebourg, à Berlin, pour protester contre le Pacte des Nations unies « pour des migrations sûres, ordonnées et régulières », qui avait été approuvé la veille par le Bundestag et doit être adopté, les 10 et 11 décembre, à Marrakech. Environ un millier de personnes ont répondu à cet appel aux revendications loin de celles des "gilets jaunes" français.
Pourquoi porter un gilet jaune ? Un manifestant cité par Le Monde l'affirme: « Notre combat rejoint celui des “gilets jaunes” français. Ici, nous voulons nous débarrasser de Merkel. En France, ils veulent que Macron démissionne, mais au fond, notre objectif est le même: redonner le pouvoir aux peuples européens, en finir avec ces politiques inconséquentes qui donnent tous les droits aux étrangers alors que les Européens de souche, eux, sont traités comme des citoyens de seconde zone ».
Mais outre-Rhin, d'autres formations politiques considèrent le combat des "gilets jaunes" français comme légitime. C'est notamment le cas de Die Linke (gauche radicale). La co-présidente du groupe au Bundestag, Sahra Wagenknecht, a déclaré le 29 novembre dernier au parlement que leur lutte était « absolument justifiée ».
- La contestation contre la cherté de l'essence s'étend en Bulgarie
De son côté, la Bulgarie était à son tour gagnée par le phénomène des « gilets jaunes », dès le 11 novembre, même s'il reste, pour l'heure, très mesuré. Dans un premier temps, des milliers de Bulgares ont manifesté sans gilets jaunes - mais avec un vêtement bleu - dans plusieurs villes du pays pour protester contre la flamber du prix des carburants et l'augmentation des taxes, à compter de 2019, sur les véhicules les plus vieux et les plus polluants dans un contexte de mécontentement dû au faible niveau de vie dans ce pays le plus pauvre de l'Union européenne.
Le 19 novembre, ils étaient plusieurs milliers - avec parfois le fameux gilet jaune sur les épaules - à bloquer les principaux axes routiers et les postes-frontières entre la Bulgarie et la Turquie et entre la Bulgarie et la Grèce. Depuis, de nombreux automobilistes mécontents bloquent régulièrement la circulation à Sofia, la capitale, en scandant « mafia » et « démission ». Une manifestation a rassemblé plusieurs centaines de personnes à Sofia le 29 novembre dernier.
Bulgarie: Blocage des routes contre la hausse du prix des carburants
AFP, Romandie news - 18 nov 2018
https://www.romandie.com/news/Bulgarie-blocage-des-routes-contre-la-hausse-du-prix-des-carburants_RP/972446.rom
SOFIA - Des milliers de Bulgares ont bloqué dimanche les principaux axes routiers et les postes-frontière entre la Bulgarie et la Turquie et entre la Bulgarie et la Grèce pour protester contre la flamblée du prix des carburants dans un contexte de mécontentement dû au faible niveau de vie dans le pays le plus pauvre de l'Union européenne.
Les protestataires ont bloqué pendant plusieurs heures la circulation dans différents endroits sur les autoroutes Trakia et Hemus qui traversent le pays avant d'être dispersés par la gendarmerie, a rapporté la radio publique BNR, au lendemain d'un mouvement similaire en France. Des manifestants ont également bloqué l'autoroute Maritsa qui mène vers les postes-frontière de Kapitan Andreevo et Lesovo à la frontière avec la Turquie. Des moments de tension ont eu lieu lorsque des manifestants ont réussi à rompre le cordon des gendarmes qui tentaient d'empêcher le blocus. Des protestataires ont bloqué l'accès au poste-frontière de Kulata avec la Grèce. Quelque 2.000 gendarmes et policiers avaient été déployés pour maintenir l'ordre. Pour le 2e jour dimanche, des rassemblements ont également eu lieu dans les grandes villes tandis que d'autres étaient prévus lundi. A Sofia, plusieurs dizaines de manifestants ont perturbé la circulation sur les principaux boulevards en scandant "mafia !" et "démission !".
Les manifestations du week-end contre la hausse du prix des carburants et l'augmentation prévue de la taxe sur les vieux véhicules avaient débuté il y a 3 semaines, mais elle sont pris de l'ampleur, les protestataires dénonçant également le faible niveau de vie en Bulgarie, où le pouvoir d'achat atteint à peine la moitié de la moyenne de l'UE.
- Un député serbe revêt un gilet jaune
Les "gilets jaunes" français font des émules en Serbie: un député de l'opposition en a revêtu un mardi au parlement pour protester contre les prix de l'essence dans son pays. « Nous voulons des prix normaux de l'essence, ou vous aurez des gilets jaunes dans les rues de Belgrade et de Serbie », a prévenu Bosko Obradovic, patron de la formation de droite nationaliste Dveri. Bosko Obradovic a relevé que le président français Emmanuel « Macron, grand ami » de son homologue serbe Aleksandar « Vucic, négociait avec les gilets jaune, qui ont mis à feu la moitié de Paris, alors que le pouvoir (serbe) n'a pas voulu parler à ses citoyens qui avaient pacifiquement exprimé leur mécontentement en raison des prix de l'essence ». En juin dernier, la hausse du prix de l'essence en Serbie avait provoqué un bref mouvement de protestation dans plusieurs villes de Serbie, se traduisant par des blocages de route.
Des "gilets rouges" au Burkina Faso
Hors des frontières européennes, tout dernièrement, c'était au tour du Burkina Faso de se révolter, le 29 novembre dernier, contre la hausse de 12 % du prix des carburants depuis le 9 novembre, dans ce pays parmi les plus pauvres de la planète. Si les manifestants n'étaient pas vêtus de gilets jaunes - et ne se revendiquent pas de ce mouvement - ils arboraient des vêtements de couleur rouge. Répondant à l'appel de la Coalition nationale contre la vie chère, ils scandaient « Non à la hausse des hydrocarbures », « Non à la paupérisation des citoyens », ou encore « Pain et liberté pour le peuple » dans les rues de Ouagadougou.
Burkina: Grève générale et manifestation contre la hausse des prix des carburants
AFP, Romandie news - 29 nov 2018
https://www.romandie.com/news/Burkina-gr-ve-g-n-rale-et-manifestation-contre-la-hausse-des-prix-des-carburants/975254.rom
OUAGADOUGOU - Plusieurs milliers de personnes ont manifesté jeudi à Ouagadougou, au cours d'une journée de grève générale, contre la hausse des prix des carburants et pour exiger le retour aux anciens prix, a constaté un journaliste de l'AFP.
A l'appel de la Coalition nationale contre la vie chère (CCVC), les manifestants, majoritairement vêtus de rouge, se sont réunis à la Bourse du travail de la capitale burkinabè où ils ont scandé "Non à la hausse des hydrocarbures", "Non à la paupérisation des citoyens" ou encore "Pain et liberté pour le peuple". "Trop c'est trop. Nous n'arrivons pas à nous en sortir avec ce qu'on gagne et voilà qu'on augmente le prix des hydrocarbures, ce qui a pour effet d'entrainer la hausse de tous les produits et services", s'est plaint à l'AFP Charles Coulibaly, un fonctionnaire de 42 ans. "Augmenter le prix de l'essence et du gasoil, au moment même où le prix du baril baissait et justifier cela par une soi-disant hausse à l'international, je pense que le gouvernement fait preuve d'incompétence", a pesté Prosper Zébango, un libraire de 36 ans. Depuis le 9 novembre, le prix du litre d'essence et de gasoil au Burkina Faso a connu une hausse de 75 francs CFA (0,11 €), soit une majoration de 12 %.
Le cortège de manifestants s'est dirigé vers le ministère en charge du Commerce, où une plateforme de revendications a été remise au ministre Harouna Kaboré. Outre le prix de l'essence, ces revendications portent sur l'arrêt des atteintes aux libertés démocratiques et syndicales et le retrait de l'avant-projet de loi organique adopté par le conseil des ministres qui prévoit de graves restrictions au droit de grève, selon le vice-président de la CCVC, Chrisogone Zougmoré. Le ministre Kaboré a reçu les manifestants et a promis de "transmettre dès aujourd'hui la plateforme au Premier ministre". "Nous nous battons tous pour l'amélioration des conditions de vie des travailleurs et des populations en général", a-t-il soutenu.
Pour justifier la hausse des prix des carburants, le gouvernement invoque la hausse du prix du pétrole sur le marché international, la situation difficile de la trésorerie de la Société nationale burkinabè des hydrocarbures et la nécessité de soutenir l'effort de guerre contre les jihadistes. Le Burkina, pays sahélien parmi les plus pauvres du monde, fait face à des attaques jihadistes récurrentes qui ont fait 229 morts depuis 2015, selon un bilan officiel publié fin septembre.
Vu d’Inde. Les “gilets jaunes”, une menace mondiale
Hindustan Times (New Delhi, Lucknow, Patna, Calcutta), rapporté par Courrier international - 04 dec 2018
Article original: "Lessons from the Paris riots" (Leçons des émeutes parisiennes)
https://www.hindustantimes.com/editorials/lessons-from-the-paris-riots/story-GxztFtOaUa77uWY7fD84IK.html
https://www.courrierinternational.com/article/vu-dinde-les-gilets-jaunes-une-menace-mondiale
L’Inde a été parcourue par un frisson en voyant les images des émeutes de Paris. Selon l’Hindustan Times, la même chose pourrait survenir dans le sous-continent, où la population est elle aussi touchée par le chômage et le creusement des inégalités.
“Paris brûle et tout le monde devrait avoir peur.” C’est en ces termes que l’Hindustan Times analyse, dans son édition du 4 décembre, le phénomène des “gilets jaunes”. Le fait que les violences du week-end des 1er et 2 décembre se soient déroulées en France, “le plus socialiste des pays développés”, en dit long, selon lui. “Depuis la crise financière de 2008, il est devenu évident que le modèle actuel de l’économie mondiale est dépassé”, comme l’ont admis les dirigeants du G20 réunis en sommet à Buenos Aires.
“Au cours de la dernière décennie, les revenus réels ont diminué dans de nombreux pays. Et même dans les pays ne connaissant pas de chômage, il existe un nombre important de personnes sous-employées”, fait remarquer le journal, pour qui le résultat, c’est “ou le désir de changement” – incarné par l’élection de Donald Trump aux États-Unis et par le Brexit au Royaume-Uni – “ou une colère du même genre que celle observée à Paris ce week-end”.
D’après l’Hindustan Times, “l’Inde n’est pas totalement à l’abri d’un phénomène similaire”. Certes, l’économie indienne progresse à un rythme soutenu et les revenus continuent d’augmenter. “Mais dans de nombreuses régions, les agriculteurs sont aux prises avec une crise agraire” sans précédent, tandis que “trop peu d’emplois sont créés” dans ce pays où “10 à 12 millions de personnes” entrent chaque année sur le marché du travail. En outre, soulignait récemment un rapport de Crédit Suisse, l’indice des inégalités est passé “de 81,3 en 2013 à 85,4 en 2018”, sur une échelle de 0 à 100. Dans ces conditions, prévient le quotidien indien, le gouvernement Modi “ferait bien de regarder” ce qui se passe en France.
Sur Internet et dans les médias, la droite américaine se délecte de la crise des "gilets jaunes"
Le Monde (Pixels) - 04 dec 2018
https://www.lemonde.fr/pixels/article/2018/12/04/sur-internet-et-dans-les-medias-la-droite-americaine-se-delecte-de-la-crise-des-gilets-jaunes_5392379_4408996.html
Les images de violences en France sont vues comme une validation de la posture de Donald Trump, et un moyen de critiquer Emmanuel Macron, que beaucoup exècrent.
Aux Etats-Unis, le mouvement des "gilets jaunes" ravit certains au plus haut point: depuis quelques jours, tout le spectre politique de la droite américaine se réjouit ouvertement de ce mouvement et la crise inédite qui l’accompagne en France. Sur les réseaux sociaux, des personnalités inscrivent les "gilets jaunes" dans ce qu’elles perçoivent être l’affrontement, à l’œuvre tant au sein des Etats-Unis que sur la scène mondiale, des forces dites "mondialistes" et des nationalistes.
Les images de violences, notamment à Paris, sont ainsi vues comme une validation de la posture de Donald Trump, au plan domestique (contre l’immigration) comme international (contre l’accord de Paris sur le climat), et un moyen de critiquer Emmanuel Macron, une personnalité que beaucoup exècrent. Il n’est ainsi pas surprenant de retrouver à la manœuvre certaines personnalités qui étaient déjà très actives sur les réseaux sociaux à l’époque de la publication des MacronLeaks.
C’est par exemple le cas de Jack Posobiec, une des têtes de pont du mouvement dit de "l’alt-right", ce conglomérat d’extrême droite anti-immigration, misogyne et raciste né sur Internet. « Pendant ce temps, dans le mondialisme » a-t-il écrit sur ton compte Twitter, reprenant à son compte le terme qu’utilise l’extrême droite pour désigner la mondialisation, sur fond d’un photomontage d’Emmanuel Macron exultant devant des voitures en feu dans les rues de Paris.
« J’aimerais tellement être à Paris en ce moment », écrit quant à lui Mike Cernovich, autre figure de cette extrême droite américaine connectée, qui a relayé de nombreuses images des violences du 1er décembre. « France, rejette le postmodernisme et retourne à la raison. Brûle jusqu’à ce que tu apprennes la leçon », enjoint pour sa part Stefan Molyneux, autre personnalité de la droite dure américaine sur Internet.
Sur le site ultranationaliste Breitbart, ce ne sont pas moins de 20 articles qui ont été consacrés au mouvement depuis la première manifestation du 17 novembre. Tous décrivent en des termes très hostiles le gouvernement français et présentent sous un jour favorable les manifestants. Une autre publication issue de cette mouvance, Rebel Media, a même fait le déplacement jusque dans la capitale française. Là aussi, le traitement est nettement favorable aux « gilets jaunes ». Pour leur journaliste, « Macron refuse d’écouter le peuple, qui va faire du bruit ». Le même a également posté un message sarcastique, « comment se porte votre présidence, M. Macron ? », sur fond de voiture calcinée.
Rebel Media réclame même des fonds pour continuer sa couverture de la crise des "gilets jaunes". « Les médias du monde entier adorent Macron, et la théorie de l’origine humaine du réchauffement climatique, et passent donc sous silence les faits. C’est pour cela que nous sommes en France, pour trouver la vérité », écrivent-ils. L’une de ses contributrices, la britannique Katie Hopkins, a relayé à ses 800.000 abonnés une vidéo, vue 1,3 million de fois, de policiers face à des manifestants enlevant leurs casques, l’accompagnant d’une injonction, en français: « Vive la révolution. Macron démission ».
De nombreuses personnalités de la droite dure américaine ont une grille de lecture bien arrêtée pour expliquer le mouvement des "gilets jaunes". Il s’agit d’une révolte contre le "mondialisme". « La révolte contre le mondialisme s’accélère » se réjouit ainsi Paul Joseph Watson, qui, pour être britannique, n’en est pas moins une des figures de proue de l’extrême droite américaine sur Internet. Et le même d’assurer que « si les manifestants protestaient contre le “changement climatique”, cela ferait la “Une”. Mais ils se battent contre le mondialisme et la taxe sur le carburant, alors les médias minimisent ». Ceci alors que le mouvement des "gilets jaunes" est à la "Une" de la plupart des médias français depuis son début.
La très influente section du forum américain Reddit dédié à Donald Trump, place forte de la droite américaine dure, comportait lundi dans l’après-midi plusieurs posts, parmi les plus populaires, de soutien aux "gilets jaunes". « Ils nous disent que [ces manifestations] sont contre une taxe du carburant. NOUS NE SOMMES PAS STUPIDES. Ils veulent récupérer leur pays », peut-on lire sur l’un d’eux. « Le président Macron […] ne comprend pas que la France est au bord d’une autre révolution contre ses élites », découvre-t-on sur un autre. Le mouvement des "gilets jaunes" était aussi parmi les sujets les plus populaires sur le réseau social d’extrême droite Gab. [*]
Pour nombre de ces figures de la droite américaine, les manifestations des "gilets jaunes" servent à nourrir leur campagne politique à l’intérieur des Etats-Unis et permettent de mettre en valeur le bilan, qu’ils jugent très positif, de Donald Trump. « La France n’est plus la France », avait déclaré le président américain en 2016, après l’attentat de Nice. Ryan Saveedra, journaliste pour le site d’actualités de droite Daily Wire, voit dans les violences de la dernière manifestation des "gilets jaunes" la preuve que le président américain avait raison. « Le peuple français abhorre la politique mondialiste anti-Trump de Macron, et les émeutes de Paris sont des avertissements clairs [à ceux] qui ont essayé de nuire dès qu’ils pouvaient à la politique #AmericaFirst de Donald Trump », a quant à lui jugé Lou Dobbs, animateur bien connu de la chaîne Fox News.
Son homologue, et ancien conseiller de Donald Trump, Sebastian Gorka, a également donné cette explication au mécontentement des "gilets jaunes". Selon lui, « les manifestants veulent que Macron représente les travailleurs français de la même manière que Trump défend les intérêts américains ». L’animateur de télévision John Cardillo, lui aussi marqué à droite, voit même dans les "gilets jaunes" un « effet Trump »: « Paris brûle parce que les gens en ont marre du socialisme et du mondialisme. Les patriotes normaux sont naturellement nationalistes. [Ce qu’il se passe à Paris] est la preuve d’un effet Trump mondial. L’Amérique est de retour après huit ans de faiblesse ».
[*] Trump a ironisé le 4 décembre sur les concessions faites par Macron aux "gilets jaunes" sur les taxes sur les carburants, estimant qu'elles démontraient que l'accord de Paris sur le climat était "mauvais": « Je suis heureux que mon ami Emmanuel Macron et les manifestants à Paris soient tombés d'accord sur la conclusion à laquelle j'avais abouti il y a deux ans. L'accord de Paris est fondamentalement mauvais car il provoque une hausse des prix de l'énergie pour les pays responsables, tout en donnant un blanc-seing à certains des pires pollueurs au monde »
08/10/2018 >> Environ 400 personnes arrêtées à Bruxelles pour un rassemblement de "gilets jaunes" qui a réuni un millier de manifestants.
EDIT (10 décembre 2018)
"Gilets jaunes": Au Monténégro, l'opposition prorusse adopte le vêtement symbolique de la fronde en France
AFP, 20minutes - 10 dec 2018
https://www.20minutes.fr/monde/2391567-20181210-gilets-jaunes-montenegro-opposition-prorusse-adopte-vetement-symbolique-fronde-france
Plusieurs centaines d’opposants prorusses du Monténégro ont revêtu dimanche des gilets jaunes, devenus le symbole de la fronde sociale en France, lors d’une manifestation contre des poursuites judiciaires lancées à l’encontre de deux de leurs leaders. « Nous voulons rendre ce pays meilleur comme en France où le pays est rendu meilleur par des actions qui empêchent des décisions politiques nuisibles. C’est pour cela que nous portons des gilets jaunes », a lancé à la foule Andrija Mandic, un des leaders du Front démocratique, une coalition de plusieurs partis prorusses. (...)
Entre 1.000 et 2.000 personnes s’étaient réunies à Podgorica pour protester contre l’arrestation de Nebojsa Medojevic et le mandat d’arrêt délivré contre Milan Knezevic. Nebojsa Medojevic avait accusé début 2018 le procureur spécial pour le Monténégro, Milivoje Katnic, d’avoir reçu un pot-de-vin de 100.000 € pour épargner la prison à un responsable politique, membre du parti au pouvoir, le DPS. La détention de Nebojsa Medojevic peut durer jusqu’à 2 mois. De son côté Milan Knezevic, est visé par un mandat d’arrêt pour refus de témoigner dans une autre affaire de corruption présumée. Parallèlement, il est accusé, avec Andrija Mandic, d’être impliqué dans une tentative de coup d’Etat qu’auraient ourdi des prorusses à l’automne 2016. Ces derniers affirment que ces accusations sont un complot politique du pouvoir destiné à abattre l’opposition prorusse. Le verdict est attendu début 2019.
EDIT (11 décembre 2018)
La vente de gilets jaunes en Egypte contrôlée par la police
AFP, Romandie news - 11 dec 2018
https://www.romandie.com/news/La-vente-de-gilets-jaunes-en-Egypte-contr-l-e-par-la-police_RP/979032.rom
LE CAIRE - Les autorités égyptiennes ont restreint la vente des gilets jaunes, devenus le symbole du mouvement social en France, et désormais soumise au contrôle de la police en Egypte, ont indiqué mardi plusieurs commerçants. Cinq détaillants cairotes ont affirmé à l'AFP que la vente de ces gilets n'était pas possible sans autorisation. Selon l'un des vendeurs, "pour vendre des gilets jaunes, il faut le feu vert du commissariat de police" du quartier.
Le propriétaire d'un autre petit commerce accepte de vendre discrètement un gilet jaune, lançant toutefois: "Cachez-les vite! Vendre ces vestes devient plus dangereux que de vendre de la drogue". "Des responsables de la sécurité nationale sont venus et nous ont demandé de ne pas vendre de gilets jaunes", affirme un troisième commerçant. "Ils ont peur de la contagion après les manifestations en France". Par ailleurs, selon un des importateurs contactés par l'AFP, qui a requis l'anonymat, l'ordre a été donné aux entreprises importatrices "la semaine dernière" de fournir uniquement les compagnies et non plus les détaillants qui vendent aux particuliers.
Par ailleurs, la justice égyptienne a ordonné mardi la détention pour 15 jours de Mohamed Ramadan, un avocat connu pour ses prises de positions en faveur des droits de l'Homme, notamment pour "menace à la sécurité". Cet avocat, arrêté lundi à Alexandrie, aurait publié sur Facebook une adresse où les Alexandrins pouvaient, selon lui, se procurer des gilets jaunes, a déclaré son avocat Me Abdelrahman al-Gohary. (...)
Les restrictions sur la vente des gilets jaunes interviennent à quelques semaines du 8e anniversaire de la révolte de janvier 2011, qui a renversé le régime du président Hosni Moubarak après des manifestations de masse. A cette occasion, les autorités égyptiennes craignent des manifestations non autorisées et des débordements. Ces mêmes autorités ont lancé une campagne de répression contre les Frères musulmans après le renversement du président Mohamed Morsi issu de cette confrérie déclarée "organisation terroriste" en Egypte. La répression s'est ensuite étendue aux militants politiques de toutes tendances, faisant taire tous les dissidents.
EDIT (12 décembre 2018)
"Protester à la française": des agriculteurs en gilet jaune manifestent en Pologne
AFP, Romandie news - 12 dec 2018
https://www.romandie.com/news/Protester-la-fran-aise-des-agriculteurs-en-gilet-jaune-manifestent-en-Pologne/979338.rom
VARSOVIE - Des agriculteurs polonais vêtus de gilets jaunes, s'inspirant des protestations en France, ont bloqué mercredi pedant plusieurs heures une autoroute en direction de Varsovie pour réclamer du gouvernement une aide aux éleveurs touchés par la peste porcine africaine (PPA). "On proteste à la française, comme les gilets jaunes, car les protestations pacifiques menées jusqu'à présent n'ont donné aucun résultat", a déclaré à l'AFP Mateusz Kacperkiewicz, un des participants, interrogé par téléphone. Selon lui, quelque 300 personnes ont participé au mouvement à Brwinov, à une trentaine de kilomètres de Varsovie. "Nous réclamons une lutte efficace contre la PPA et le versement de dédommagements aux éleveurs de porcs qui ont perdu tout leur cheptel", a ajouté Mateusz Kacperkiewicz. Les policiers venus sur place pour convaincre les manifestants de libérer l'axe routier portaient cependant eux aussi des gilets jaunes. Dans l'après-midi, les agriculteurs ont interrompu leur mouvement et débloqué l'autoroute, après des discussions avec la police. (...)
EDIT (13 décembre 2018)
Pourquoi la vague des "gilets jaunes" n'atteint pas les Antilles
AFP, Romandie news - 13 dec 2018
https://www.romandie.com/news/Pourquoi-la-vague-des-gilets-jaunes-n-atteint-pas-les-Antilles/979591.rom
POINTE-à-PITRE - Le mouvement des "gilets jaunes" ne prend pas en Guadeloupe et en Martinique, déconcertées par cette mobilisation sans syndicats, et qui tirent une leçon amère de la grève générale contre la vie chère qui les avaient paralysées en 2009.
En Guadeloupe, au début du mouvement national des "gilets jaunes", une poignée de manifestants a organisé une opération escargot, mais leurs voitures ont été saisies. Depuis lundi, quelques uns sont installés près du plus grand centre commercial de l'île, où ils affirment se relayer nuit et jour.
En Martinique, quelques dizaines de "gilets jaunes" se rassemblent chaque samedi près de la préfecture à Fort-de-France. Le 1er décembre, ils ont défilé dans le centre ville et bloqué un rond point. Le samedi suivant, une cinquantaine d'entre eux s'est rendue dans le plus grand centre commercial de l'île, au Lamentin, avant de manifester à pied sur l'autoroute.
Des actions sporadiques, très loin de la mobilisation enregistrée à la Réunion notamment. Et surtout sans comparaison avec janvier et février 2009, lorsque la Guadeloupe avait été entièrement bloquée pendant 44 jours et la Martinique pendant 38 jours, à l'appel du LKP (Lyannaj Kont Pwofitasyon), un collectif "contre la vie chère", regroupant syndicats, partis politiques et associations identitaires. Les revendications se rapprochaient de celles des "gilets jaunes": ils réclamaient une baisse des prix jugés abusifs de certains produits de base, comme le carburant et l'alimentation et une revalorisation des bas salaires.
Aujourd'hui, la mobilisation ne décolle pas car c'est "un mouvement désordonné, où tout le monde n'a pas les mêmes revendications", estime Thierry, un des "gilets jaunes" de la première heure en Guadeloupe. Devant la diversité des revendications, allant de l'augmentation du SMIC, à la suppression de la taxe foncière, en passant par des sujets plus locaux, comme l'indemnisation des malades de la chlordécone, il a fini par quitter le mouvement.
En Martinique, se sont aussi rajoutés la réduction controversée de l'abattement fiscal outre-mer, le manque de développement du territoire, les problèmes du centre hospitalier, etc. Et le détonateur qu'a constitué dans l'Hexagone la hausse des taxes sur le carburant n'a pas fonctionné aux Antilles, puisque le prix de l'essence y est règlementé par l'État.
Selon le sociologue guadeloupéen Raymond Otto, interrogé par le quotidien France Antilles, l'absence de leader explique la faiblesse du mouvement, alors qu'en 2009, avait émergé Elie Domota, le secrétaire général du syndicat UGTG, devenu le visage du LKP. De plus, analyse-t-il, "les gens se disent qu'ils n'ont pas été suivis il y a dix ans quand la Guadeloupe a mené sa propre révolution". Un avis partagé par Elie Domota lui-même. "Où étaient les gilets jaunes quand nous nous mobilisions ?".
Pour André Lucrèce, sociologue martiniquais cité par Outre-mer la 1ere, le mouvement de 2009 "a considérablement traumatisé" les Antillais. "Ils ne sont pas prêts à se mobiliser par rapport aux miettes rapportées par la crise en Martinique et en Guadeloupe. La leçon tirée est que ça ne vaut pas le coup", explique-t-il.
Yvon Joseph-Henri, ancien syndicaliste qui a relayé l'appel des "gilets jaunes" en Martinique, le confirme à l'AFP: "Tous les gens sont d'accord avec les gilets jaunes parce qu'ils crèvent, mais ils ont du mal à se mobiliser parce qu'ils sont traumatisés par 2009". À l'époque, "on était tous seuls dans notre mobilisation" mais aujourd'hui, "certains pensent qu'on devrait soutenir ceux qui sont en France et que si ce qui se passe là-bas réussit, nous avons une chance d'être entendus ici".
Mais en 2009, ce sont "les organisations syndicales qui avaient appelé à la grève", souligne Danièle Laport, sociologue du travail martiniquaise. "Les Martiniquais se mobilisent toujours autour de la question du travail avec les syndicats. (...) À partir du moment où il n'y a pas de syndicat, les gens sont perdus. Les gilets jaunes, c'est qui en Martinique ? (...) Si c'était des organisations, ça aurait pu prendre". Mais "est-ce que parce qu'il y a un mouvement en France, les Martiniquais doivent systématiquement se mobiliser ?", demande-t-elle. "Est-ce qu'on n'a pas un combat propre qui doit être mené dans d'autres termes ?"
EDIT (14 décembre 2018)
Des "gilets jaunes" israéliens manifestent contre la hausse des prix
AFP, Romandie news - 14 dec 2018
https://www.romandie.com/news/Des-gilets-jaunes-isra-liens-manifestent-contre-la-hausse-des-prix_RP/980009.rom
Quelques centaines de manifestants portant des gilets jaunes et imitant la contestation en France ont protesté vendredi à Tel-Aviv et Jérusalem contre l'augmentation du coût de la vie annoncée en 2019. Répondant à un appel sur les réseaux sociaux, ils étaient quelques centaines à Tel-Aviv et quelques dizaines à Jérusalem, brandissant des drapeaux israéliens et des pancartes dénonçant la cherté de la vie, et disant vouloir suivre l'exemple français.
Les Israéliens ont appris cette semaine par la presse que les prix des produits alimentaires, de l'électricité, de l'eau ou encore des abonnements téléphoniques, mais aussi les impôts locaux allaient augmenter l'année prochaine, sous l'effet de l'affaiblissement du shekel, la monnaie nationale, par rapport au dollar et à l'euro. Israël est déjà connu pour le coût élevé de la vie. (...) A côté d'une croissance faisant l'envie de bien des pays occidentaux, d'un chômage très bas et d'une inflation jusqu'à présent quasi-inexistante, plus de 20 % de la population en Israël vit sous le seuil de pauvreté.
14/12/2018 >> TUNISIE - En référence à la couleur du drapeau, c'est un appel à une mobilisation de "gilets rouges" pour réclamer "une vie digne" pour les retraités, une véritable stratégie pour l’emploi, une augmentation du Smic à 600 dinars [178 € contre 450 dinars actuellement] et une diminution des prix de première nécessité.
16/12/2018 >> RUSSIE - Plusieurs dizaines de personnes, certaines arborant des gilets jaunes, se rassemblent devant la Loubianka, siège historique des services secrets à Moscou pour protester contre « la guerre et l’arbitraire des forces de l’ordre ». Sept manifestants ont été interpellés par la police, a rapporté l’organisation OVD-Info, spécialisée dans le suivi des arrestations.
21/12/2018 >> PORTUGAL - La journée de mobilisation organisée par des internautes inspirés du mouvement des "gilets jaunes" a provoqué de légères perturbations de la circulation routière à l'entrée de grandes villes du pays. Après le départ des protestataires, quelques militants ont scandé des slogans à connotation d'extrême-droite, courant qui a très peu de poids politique au Portugal
22/12/2018 >> Les "gilets jaunes" font des émules en Grande Bretagne, en Irak (Bassora), à Taiwan... en Argentine...
23/12/2018 >> LIBAN - Des centaines de personnes, certains arborant des gilets jaunes, manifestent à Beyrouth contre la corruption qui gangrène les institutions et la défaillance des services publics.
15/02/2019 >> ARGENTINE - Manifestations en gilets jaunes contre la politique d'austérité de Macri.
08/04/2019 >> AUSTRALIE - Un petit parti d'extrême droite, Australian Liberty Alliance, adopte le nom de "gilets jaunes" (Yellow vest Australia), espérant capitaliser sur la popularité du mouvement français et rassembler les électeurs mécontents qui se préoccupent de l'immigration, du mondialisme et de la vie chère.