Le Monde d'Antigone

Ni rouge, ni noir, ni vert. L'autonomie rejette partis,
syndicats et toute forme de gestion et de pouvoir.
Rassembler des foules sous un même drapeau
trouve toujours son origine dans une imposture.
Seule une révolution mettra fin à un système
dont l'obsession de l'argent entraine l'humanité
vers la catastrophe.

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Dernière mise à jour : 17.09.2025
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Brèves de la semaine du 22 au 28 octobre 2018

Publié le 22/10/2018 à 06:00 par monde-antigone

  
L'Espagne songe à revenir au fuseau horaire de Greenwich, 27/10
Zurich: Des enfants bloqués depuis des semaines à l'aéroport, 25/10
En Allemagne, l’AfD encourage les élèves à dénoncer leurs enseignants, 24/10
La jeune Suédoise qui avait empêché l'expulsion d'un demandeur d'asile poursuivie pour infraction aux lois de l'aviation, 24/10
France: Proposition de loi anti-black blocs, 23/10
Xi Jinping inaugure un pont gigantesque entre Hong Kong, Macao et la Chine continentale, 23/10

 
Dimanche 28 ---------------------------------------


Les chiffres de l'éco du dimanche:


€/$: 1,1424 / $/¥: 111,89 / US$ index: 96,41
OR: 1236,05 $ / Cuivre: 6209 $ / Blé: 5,05 $ / Pétrole WTI: 67,56 $ / Brent: 77,67 $ (écart: 10,1 $)
Indice CRB (matières premières): 201,71 (+ 2)
Indice Baltic (frets maritimes):  1519  (+ 3, - 2, - 31, - 30, + 3)
Taux obligataires (à 10 ans): CH; - 0,03 % / JP: 0,11 % / DE: 0,36 % / NL: 0,49 % / FR: 0,74 % / BE: 0,80 % /
UK: 1,38 % / ES: 1,60 % / CA: 2,39 % / IT: 3,43 % /// US: 3,07 %;  Ecart 2Y-10Y: 26 pts
RU: 8,62 % / ZA: 9,33 % / BR: 10,25 % / TU: 17,66 %
18 pays empruntent (encore) à taux NEGATIFS !:
Suisse (10 ans); Japon (7 ans); Allemagne, Pays-Bas (6 ans); Autriche, Belgique, Danemark, Finlande, Irlande (5 ans); France (4 ans); Slovaquie (3 ans); Espagne, Portugal, Slovénie, Suède (2 ans); Bulgarie, Malte (1 an); Italie (3 mois)


La saison des résultats trimestriels ne se passent pas bien. Même quand les chiffres sont "supérieurs aux attentes", ils poussent les investisseurs à prendre aussitôt leurs bénéfices, et d'un seul coup, certaines valeurs qui gagnaient 8 % peuvent, une heure après, en perdre 10 inexpliquablement. Désormais, un taux de croissance des bénéfices supérieur à 22 % ne suffit plus à rassurer, et les rachats qui anticipent un rebond ne sont plus aussi systématiques. Cela résume l'état actuel de nervosité du marché.
La liste est longue des valeurs qui ont enregistré ces derniers jours des déconvenues de - 15 à - 20 %, sans que ce soit réellement motivé. Au bout du compte, le Dow Jones et le S&P500 ont perdu respectivement  3 et 4 % sur la semaine. Les géants de la "tech", Google et Amazon, n'ont pas été, non plus, à la fête. Le Nasdaq, avec un recul de 3,7 %, paie autant le relèvement de 25 % des coûts des composants électroniques que les fuites de données et les doutes sur les prévisions de croissance. Tout le monde redoute à présent l'ampleur des "moins bien" de 2019 et 2020.
Les Bourses européennes sont logées à la même enseigne. Elles ont passé une bonne partie de la semaine dans le rouge. A Paris, le CAC est redescendu sous les 5.000 pts, lâchant encore 2,3 % sur la semaine. Depuis le début du mois, on en est maintenant à près de 10 % de perte. C'est le plus mauvais mois boursier depuis août 2015. Comme d'habitude, les inquiétudes sur le marché actions ont profité aux actifs "peu risqués", principalement au marché obligataire où les taux d'intérêt ont encore reculé.


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Samedi 27 ------------------------------------------


BRESIL - Préfiguration d'un retour à la dictature. Selon la presse (plusieurs quotidiens), 35 universités publiques ont été visées ces derniers jours par des opérations policières menées pour la plupart à la demande de Tribunaux régionaux électoraux (TRE) pour obtenir le retrait de banderoles antifascistes, la saisie de tracts ou l'annulation de conférences sur la démocratie. La justice électorale tente de faire interdire tout "contenu de propagande électorale négative" à l'égard du candidat d'extrême droite, Jair Bolsonaro.


L'Espagne songe à revenir au fuseau horaire de Greenwich
par Valérie Demon
RTS - 26 oct 2018
https://www.rts.ch/info/monde/9947253-l-espagne-songe-a-revenir-au-fuseau-horaire-de-greenwich.html


Alors que l'Europe passe dimanche à l'heure d'hiver et que le débat est lancé au sein de l'UE sur l'abandon de ce changement saisonnier, l'Espagne songe carrément à changer de fuseau horaire. Le débat sur l'heure d'été s'est amplifié ces derniers mois, après une consultation publique en ligne lancée en juillet par la Commission européenne. Sur 4,5 millions de réponses, plus de 80 % des internautes se sont dit opposés aux changements d'heure. Bruxelles a décidé de laisser à chaque Etat le soin de décider, d'ici avril prochain.

Mais l'affaire prend une tournure plus sérieuse encore en Espagne, puisque Madrid songe également à changer de fuseau horaire. Un comité d’experts a ainsi été chargé d’étudier le passage à l'heure de Greenwich. L'Espagne retrouverait alors la même heure que le Portugal et la Grande-Bretagne, soit une heure de moins qu'en Suisse. Il s'agirait d'un retour historique en arrière, puisque c’est le dictateur Franco qui avait fait basculer en 1940 le pays sur l'heure GMT +2 pour s’aligner sur l'Allemagne. La mesure devait être temporaire, mais l’Espagne n'est jamais revenue à son fuseau horaire naturel. Depuis, les Espagnols vivent donc avec 1 heure d'avance sur le soleil en hiver et 2 heures d'avance en été. Cet état de fait explique aussi, en partie, les habitudes décalées: les Espagnols dînent plutôt entre 14h et 16h et soupent rarement avant 21h, voire 22h. Les journaux télévisés sont eux aussi adaptés, avec des éditions à 15h et 21h.

Le ministre des Affaires Etrangères a estimé en septembre dernier que l’Espagne devrait peut-être changer de fuseau horaire et le gouvernement actuel assure que le sujet est à son agenda. En juin 2016 déjà, les principaux partis politiques espagnols avaient inclus dans leur programme la possibilité de revenir à l'heure de Greenwich. Cela permettrait au pays d'être plus en phase avec le cycle solaire naturel, de favoriser les économies d’énergie et peut être d'en finir avec les habitudes tardives. L'Espagne devra aussi choisir entre l'heure d'hiver ou l'heure d'été. Si elle opte pour l'heure d'été, cela signifiera qu'en Galice - région de l'ouest du pays limitrophe avec le Portugal - il ferait encore nuit à 10h du matin l'hiver. Mais cela n'aurait alors guère de sens de commencer l'activité économique et scolaire plut tôt dans la journée. Les experts qui travaillent actuellement sur ces décisions ont donc du pain sur la planche pour mettre tout le monde d’accord.


Vendredi 26 ----------------------------------------


Rien.


Jeudi 25 ---------------------------------------------


Zurich: Des enfants bloqués depuis des semaines à l'aéroport
OFU, Le Matin (CH) - 25 oct 2018
https://www.lematin.ch/suisse/enfants-bloques-semaines-aeroport/story/23427155


Les témoignages recueillis par Watson.ch  sont à peine croyables. Un scénario digne du film "Terminal" dans lequel Tom Hanks se retrouve bloqué à l'aéroport de New York pendant 9 longs mois parce qu'une guerre civile a éclaté dans son pays. Or les récits relayés par le site alémanique n'ont rien à voir avec un film hollywoodien, mais reflètent le triste quotidien de 20 Kurdes, actuellement coincés en zone de transit à l'aéroport de Zurich. Certains s'y trouvent depuis 7 longues semaines.

Les quatre familles, provenant de Syrie, de Turquie et d'Irak, sont arrivées en Suisse via l'Afrique du Sud avant de demander l'asile dans notre pays. Pour certaines de ces demandes, le Secrétariat d'État aux migrations (SEM) et le Tribunal administratif fédéral ont décidé de ne pas entrer en matière. Les personnes concernées doivent donc retourner en Afrique du Sud. La date du départ, elle, n'est pas encore connue. La loi autorise le SEM a retenir les réfugiés durant 60 jours au maximum dans la zone de transit.

Mustafa Mamay, un journaliste kurde venant de Turquie, fait partie de ces personnes coincées à Kloten (ZH). Selon lui, le quotidien y est très pesant, tant au niveau du manque de place, du bruit et de l'ennui. « Tous les hommes dorment dans une pièce et toutes les femmes et les enfants dorment dans une autre pièce. Les chambres n'ont pas de fenêtres », explique-t-il au site d'information alémanique. Il explique que tous craignent d'être renvoyés en Afrique du Sud, puis en Turquie où ils risquent l'emprisonnement et la torture. Selon Watson.ch, 8 enfants figurent parmi les réfugiés kurdes. Mustafa Mamay confirme que la situation est particulièrement difficile pour eux. Nombre d'entre eux dormiraient mal et ne mangeraient plus. « Ils pleurent souvent et veulent aller jouer dehors ».

Pour la conseillère nationale Sibel Arslan (Verts/BS), cette situation est inacceptable. « Que des familles soient retenues si longtemps alors qu'elles n'ont rien fait et qu'elles ont juste fait usage de leur droit humanitaire est douteux ! Ça peut être traumatisant, surtout pour les enfants ». Renvoyer les familles en Afrique du Sud revient à bafouer la convention relative au statut des réfugiés, critique la Bâloise, qui estime que l'Afrique du Sud ne peut pas être considérée comme un état tiers sûr. « Nous ne savons pas si depuis là les réfugiés sont renvoyés en Turquie, où ils seront très probablement emprisonnés ».

Contacté, le SEM assure que chaque demande est traitée individuellement dans le cadre des lois nationales et internationales. « Le SEM vérifie si un état tiers est éventuellement responsable et s'assure que la sécurité et l'intégrité des migrants soient garanties », informe le porte-parole Lukas Rieder. (...) Lukas Rieder défend par ailleurs les conditions de vie dans l'espace de transit: « A l'aéroport de Zurich, les requérants d'asile ont la possibilité de sortir à l'air libre et ils peuvent se déplacer librement dans la zone. Ils peuvent prendre le métro pour se rendre au dock E où il y a des kiosques, des magasins, des restaurants et une grande terrasse extérieure ». Pour finir, le porte-parole rappelle que les migrants ont accès, en cas de besoin, à une prise en charge médicale et psychologique


Mercredi 24 ----------------------------------------


En Allemagne, l’AfD encourage les élèves à dénoncer leurs enseignants
par Nathalie Versieux
Le Temps - 22 oct 2018
https://www.letemps.ch/monde/allemagne-lafd-encourage-eleves-denoncer-leurs-enseignants?


La section berlinoise du parti d’extrême droite AfD, entré au Bundestag voici un an, lance lundi, premier jour des vacances d’automne dans la capitale allemande, une page internet qui permettra aux élèves et à leurs parents de dénoncer les enseignants qui se montreraient trop critiques envers sa formation. La législation allemande oblige les enseignants à la neutralité politique. Ceux qui ne respecteraient pas ce principe et chercheraient à « endoctriner » leurs élèves risquent des sanctions disciplinaires et peuvent même, dans des cas extrêmes, perdre leur statut de fonctionnaire. Jusqu’à présent, les rares sanctions appliquées à l’encontre d’enseignants partiaux ont concerné essentiellement des enseignants jugés trop proches de l’AfD. (...) L’AfD se considère victime de harcèlement moral de la part d’une profession réputée proche de la gauche. « A l’école, on ne propage et ne tolère plus qu’une vision du monde socialo-verte, s’insurge l’un des vice-présidents du parti, Georg Pazderski. Il faut casser ce climat de pensée antidémocratique ».

L’AfD n’en est pas à son coup d’essai. Sur son site internet, le groupe parlementaire du parlement régional de Hambourg a lancé début septembre une page baptisée « portail d’information sur la neutralité à l’école », qui servira de modèle à la section berlinoise du parti. (...) Une icône « que faire en cas de non-respect de la neutralité à l’école » permet aux familles de dénoncer les enseignants jugés trop critiques. Les noms – invisibles pour le public – seront ensuite communiqués aux autorités scolaires en vue de sanctions éventuelles. En un mois, la page de Hambourg a reçu 1.000 messages, dont quantité de canulars. (...) Mi-octobre, la section du Bade-Wurtemberg a lancé une page similaire, fermée au bout de quelques heures car les noms des enseignants y étaient cette fois publics. Et l’AfD ne va pas en rester là. Le mouvement menace de faire tache d’huile. Les sections régionales de l’AfD en Bavière, en Saxe, dans le Brandebourg ou en Saxe-Anhalt entendent suivre l’exemple de Hambourg et de Berlin et inciter prochainement les élèves à dénoncer leurs enseignants.

L’affaire fait grand bruit en Allemagne. Les syndicats d’enseignants montent aux barricades, rappelant que les professeurs allemands sont obligés par la loi de faire respecter les principes définis par la Constitution. L’une de leurs missions est d’éduquer les élèves au respect des droits de l’homme, de la démocratie et de la tolérance. « Lorsqu’un cadre de l’AfD dit du Mémorial de l’Holocauste qu’il est "une honte au cœur de Berlin", je suis obligée d’en parler avec mes élèves », estime une enseignante de sciences politiques dans un gymnase de la capitale. « Où ira-t-on si les Eglises en font autant, ou si les associations de défense de l’environnement demandent de dénoncer les enseignants qui n’iraient pas à l’école à vélo ? », s’inquiète pour sa part le sénateur des questions scolaires de Hambourg, Ties Rabe.

Certains Länder comme Berlin examinent la possibilité de faire interdire ces pages de délation, mais les outils juridiques manquent, dès lors que les listes d’enseignants dénoncés ne sont pas rendues publiques. Dans le Brandebourg, la présidente du parlement régional, Britta Stark, SPD, envisage d’invoquer la loi régionale sur le financement des groupes parlementaires pour bloquer la création d’une page de délation des enseignants de la région prévue par l’AfD. Une fois de plus, les autorités allemandes sont sur la défensive, ayant le plus grand mal à rétorquer à un parti qui n’hésite pas à jouer avec les lignes rouges dans le débat politique.


La jeune Suédoise qui avait empêché l'expulsion d'un demandeur d'asile poursuivie pour infraction aux lois de l'aviation
RTBF - 22 oct 2018
https://www.rtbf.be/info/monde/detail_la-jeune-suedoise-qui-avait-empeche-l-expulsion-d-un-demandeur-d-asile-poursuivie-pour-infraction-aux-lois-de-l-aviation?id=10053631


Les autorités suédoises sont sur le point de poursuivre en justice l'étudiante de 21 ans qui avait refusé de s'asseoir dans un avion pour protester contre l'expulsion d'un demandeur d'asile afghan qui se trouvait également à bord.

Elin Ersson avait réussi à elle seule à empêcher le décollage du vol de Göteborg à Istanbul du 23 juillet, qui devait expulser l'homme de 52 ans du pays. Son Facebook Live, qui la montrait inflexible dans l'allée, tant que l'homme ne serait pas évacué e l'avion, a été consulté 13 millions de fois en ligne, et lui a valu des éloges du monde entier. Mais le bureau du procureur suédois a annoncé vendredi que la jeune Suédoise serait accusée de "violation du droit de l'aviation", selon les médias suédois.

Elin Ersson est accusée d'avoir refusé à plusieurs reprises d'obéir aux injonctions du pilote et de l'équipage de l'avion. La police avait précédemment déclaré que les passagers qui n'obéissaient pas aux ordres d'un pilote à bord d'un avion pouvaient être passibles d'une peine d'emprisonnement pouvant aller jusqu'à 6 mois et d'une amende. Elle devrait être jugée par le tribunal de Göteborg, mais aucune date n'a encore été fixée pour l'audience.


Mardi 23 --------------------------------------------


France: Proposition de loi anti-black blocs
Secours rouge - 23 oct 2018
https://secoursrouge.org/France-Proposition-de-loi-anti-black-blocks


Des sénateurs de Les Républicains, dont Bruno Retailleau, ont déposé un proposition de loi [Le texte a été voté en première lecture; ndc] pour « lutter contre les violences dans les manifestations » qui vise directement les black blocks. Ils proposent de créer des périmètres dans les manifestations permettant aux policiers de fouiller les manifestants à l’entrée de celles-ci, de donner au préfet de police le pouvoir d’interdire à une personne de manifester , de créer un fichier national listant toutes les personnes interdites de manifestation et de sanctionner plus durement la dissimulation de son visage dans une manifestation en créant un délit passible d’1 an de prison et de 15 000 € d’amende. Ce délit existe déjà, un manifestant cagoulé écope pour le moment d’une contravention et de 1 500 € d’amende. Le texte propose également de punir de 3 ans d’emprisonnement et de 45.000 € d’amende un manifestant détenant des fusées d’artifice et matériel pyrotechnique et d’arme par destination.


Xi Jinping inaugure un pont gigantesque entre Hong Kong, Macao et la Chine continentale
AFP, Romandie news - 23 oct 2018
https://www.romandie.com/news/ZOOM-Xi-Jinping-inaugure-un-pont-gigantesque-entre-Hong-Kong-Macao-et-la-Chine-continentale/964435.rom


Le président chinois Xi Jinping a inauguré mardi le plus grand pont maritime au monde, un ouvrage colossal reliant Hong Kong, Macao et la Chine continentale, au moment où Pékin renforce son emprise sur l'ex-colonie britannique. Cette infrastructure d'un total de 55 km alterne un long pont autoroutier serpentant au-dessus des eaux de l'estuaire de la Rivière des Perles et un tunnel sous-marin. Elle permet au moyen notamment d'îles artificielles et d'échangeurs gigantesques de connecter, à l'est, l'île hongkongaise de Lantau avec, à l'ouest, l'ancien comptoir portugais de Macao et la ville de Zhuhai, dans la province du Guangdong. (...)

Pour les autorités, cette merveille d'ingénierie doit permettre de doper les échanges commerciaux en rapprochant de façon spectaculaire les deux rives du détroit. (...). Cette colossale infrastructure s'inscrit dans le projet du gouvernement chinois de "Grande Baie" (Greater Bay Area) dans la zone. Ce schéma prévoit l'intégration des deux "régions administratives spéciales" de Hong Kong et Macao dans une gigantesque conurbation de plus de 75 millions d'habitants incluant aussi 9 villes du Guangdong, la plus dynamique des provinces chinoises, parmi lesquelles Canton et Shenzhen.

Un des autres éléments phares de ce projet global est la nouvelle liaison ferroviaire à grande vitesse entre Canton et Hong Kong, qui a débuté en septembre. Elle a été accusée d'être le "Cheval de Troie" de Pékin dans l'ex-colonie britannique car elle a impliqué la construction en son coeur d'une nouvelle gare où sont déployés des agents de sécurité de Chine continentale. C'est la première fois depuis 1997 que les lois chinoises s'appliquent sur un bout du territoire semi-autonome.

La principale section du pont est sous souveraineté chinoise et les automobilistes hongkongais l'empruntant devront "se soumettre aux lois et règlements du continent", selon le département des Transports de la ville. En tout état de cause, les automobilistes hongkongais devront pour se rendre sur le pont obtenir un permis qui n'est délivré qu'en fonction de critères très restrictifs, comme le fait d'occuper certains postes officiels en Chine, ou le fait d'avoir fait des dons à des organismes de charité du Guangdong. Au final, la plupart des passagers empruntant l'ouvrage le feront à bord d'autocars agréés.

Aucune cérémonie d'inauguration n'a été organisée mardi côté hongkongais, mais la présence policière avait été renforcée dans les zones côtières proches du pont. De nombreux internautes hongkongais déploraient les importantes restrictions à l'usage d'un ouvrage qui a dans une importante proportion été financé par Hong Kong. "Un tel investissement des contribuables hongkongais. Et pourtant, il n'est quasiment pas ouvert pour nous", déclarait l'un d'eux. (...)


Lundi 22 --------------------------------------------


Rien.