Ni rouge, ni noir, ni vert. L'autonomie rejette partis,
syndicats et toute forme de gestion et de pouvoir.
Rassembler des foules sous un même drapeau
trouve toujours son origine dans une imposture.
Seule une révolution mettra fin à un système
dont l'obsession de l'argent entraine l'humanité
vers la catastrophe.
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Date de création : 10.03.2011
Dernière mise à jour :
01.10.2025
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Tijuana, ville d’errance des migrants et des expulsés
par Emilie Barraza
24heures - 30 mar 2017
http://www.24heures.ch/monde/ameriques/tijuana-ville-errance-migrants-expulses/story/17023617
TIJUANA - « On marchait dans la rue avec ma femme lorsque la police m’a arrêté. Les agents ont hurlé: "Les mains en l’air !" J’ai été menotté et je n’ai même pas pu dire au revoir à ma femme ». Javier Portugal mélange l’espagnol et l’anglais. Trois heures après son arrestation, ce Mexicain de 45 ans, qui vivait à El Monte, dans le comté de Los Angeles, foulait pour la première fois le sol mexicain depuis 20 ans. Son crime: avoir conduit, une fois, en état d’ébriété. Le grand corps robuste de Javier se met à trembler sous les sanglots. « Je suis arrivé ici sans vêtements de rechange, sans argent, sans rien ».
Javier dit qu’il veut mourir. Depuis son expulsion, il y a trois semaines, il erre, nuit et jour, à quelques mètres du poste frontière El Chaparral, sur la place Viva Tijuana, autrefois remplie de magasins de souvenirs pour les touristes américains et aujourd’hui à l’abandon. Les expulsés d’Obama, ou de Trump, s’y réunissent souvent, une couverture ou une bière à la main, parfois drogués, souvent désespérés.
Ces « rapatriés », comme on les appelle au Mexique, María Galleta les voit débouler tous les matins du poste frontière de Tijuana, ville frontière avec San Diego. Cette Mexicaine aux cheveux blancs et à l’énergie inépuisable les accueille dans le petit bureau de son association, Mères et familles expulsées. « Il faut les aider immédiatement, ils sont dans une détresse psychologique extrême. La séparation avec leur famille a été si brutale qu’ils deviennent suicidaires ». Récemment, un Mexicain s’est donné la mort à Tijuana, à quelques mètres du mur qui le séparait des Etats-Unis. Ce veuf, père de trois enfants restés aux Etats-Unis, venait justement d’être expulsé.
Si María Galleta n’a pas encore constaté une augmentation massive du nombre d’expulsés à Tijuana depuis l’arrivée de Donald Trump à la Maison-Blanche, elle observe en revanche « beaucoup plus de violence » dans le traitement infligé aux personnes en situation illégale arrêtées aux Etats-Unis: « La police les expulse immédiatement, sans passer par le centre de rétention. Parfois, on les menace de les jeter en prison si elles ne signent pas le papier autorisant l’expulsion immédiate, et ça, c’est illégal ».
Les deux décrets présidentiels signés en janvier et février derniers par Donald Trump marquent, par leur dureté, un précédent dans la lutte contre l’immigration illégale aux Etats-Unis. Sous les deux mandats d’Obama, qui a expulsé près de 3 millions de sans-papiers, seules les personnes condamnées par la justice pouvaient être renvoyées dans leur pays d’origine. Désormais, tout individu accusé, sans même avoir été condamné, est expulsable, ainsi que toute personne dont l’agent de police migratoire (ICE) considère qu’elle est susceptible de « constituer un risque pour la sécurité publique ».
« Huit millions de personnes peuvent désormais faire l’objet d’une expulsion expéditive du territoire », estime Esmeralda Flores, avocate à San Diego, qui conseille les gens en situation illégale aux Etats-Unis au sein de l’organisation ACLU. A Tijuana, « il va falloir se préparer à ces expulsions massives, et ce sera difficile, car ici, c’est tous les jours la crise migratoire », déplore María Galleta. L’année dernière, cette crise migratoire s’est convertie en une véritable urgence humanitaire avec l’arrivée, à la frontière, de milliers de Haïtiens. La vingtaine d’auberges pour migrants de Tijuana, toutes tenues par des associations civiles ou religieuses, a vite été saturée. José María García Lara, responsable de l’auberge Juventud 2000 a même dû rajouter, dans l’urgence, des matelas et installer des tentes de fortune dans la cour de son refuge, pour faire face au flux ininterrompu de migrants haïtiens. A Tijuana, les habitants craignent que ne se répète que qu'ils ont appelé « la crise du Canal »: environ 3.000 personnes, expulsées sous l’administration Obama, qui ont vécu, entre 2011 et 2014, dans l’alcool et la drogue, le long du canal d’eaux usées de Tijuana, faute d’hébergements disponibles. « On sait que la situation va s’aggraver et il n’y a toujours pas d’infrastructures de l’Etat pour les accueillir » s’indigne un activiste. Les 15 millions de dollars annuels du programme fédéral "Fondo migrante" sont en effet largement insuffisants pour faire face à la crise qui couve sur les 3.200 km de la frontière nord.
Autre phénomène: avec le durcissement de la politique migratoire côté américain et la construction annoncée d’un nouveau mur, de plus en plus de migrants centraméricains « restent à Tijuana et n’osent plus traverser la frontière, car ils ont très peur », signale Claudia Portela, coordinatrice du Desayunador Padre Chava, qui sert, chaque matin, 1.200 petits-déjeuners aux migrants. Tijuana, l’antichambre du "rêve américain", métropole de migrants qui finissent par rester, s’adapte tant bien que mal. « Nous n’étions ni préparés à la crise des enfants migrants ni à celle des Haïtiens, mais on a toujours réussi à faire face », sourit Claudia Portela. « Ce sera la même chose pour les expulsés, nous allons gérer, car nous n’avons pas le choix ».
Johnson est devenu, malgré lui, professeur de français à Tijuana. Ce jeune instituteur haïtien de 30 ans est arrivé à la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis il y a 4 mois. « Je ne suis pas venu pour m’installer au Mexique, mais maintenant, avec Trump, s’installer aux Etats-Unis est impossible » déplore Johnson. Comme les milliers de Haïtiens actuellement bloqués à Tijuana, il a quitté son île, ravagée par le tremblement de terre de 2010, pour s’installer au Brésil. Malgré l’obtention d’un visa humanitaire, la crise économique brésilienne a bien vite fait déchanter les Haïtiens, qui initient, dès 2015, un périple, en bus, en taxi ou à pied, de plusieurs milliers de kilomètres pour gagner les Etats-Unis. « La traversée du continent a été horrible, j’ai perdu mon beau-frère, mort d’épuisement, dans la forêt tropicale en Colombie ». Mais les visas humanitaires, que le gouvernement américain octroyait facilement sous Obama, ont laissé place, depuis l’arrivée de Trump, à la certitude d’être expulsé vers Haïti après avoir été reçu en entretien au poste-frontière. Confronté à l’augmentation du nombre de Haïtiens bloqués sur son territoire, le gouvernement mexicain leur offre désormais un visa humanitaire qui leur permet de travailler. Si de plus en plus de Haïtiens envisagent de rester au Mexique, troquer le rêve américain pour la réalité mexicaine a un coût: « Un salaire ici, c’est 10 fois moins qu’un salaire aux Etats-Unis, c’est difficile, car nous devons envoyer de l’argent à nos familles restées à Haïti ». E.B.
Un milliard de dollars. C’est le montant budgété par le Département américain de la sécurité intérieure pour la construction d’un premier bout du fameux « mur total » que Donald Trump rêve de construire le long des 3.200 km de frontière avec le Mexique. Dans un document révélé cette semaine par CNN, les 999 millions budgétés, pour être exact, couvre 62 petits miles, soit à peine 100 km, divisés en 5 tronçons. Parmi les bouts de mur projetés, censés compléter les trous ou remplacer des clôtures, celui qui séparera Tijuana et sa banlieue de la ville américaine de San Diego. Différentes estimations avaient chiffré la facture d’un mur complet sur la frontière à un montant compris entre 12 et 26 milliards de dollars. A un milliard les premiers 100 km, la facture de la grande muraille de Trump, si elle se construit vraiment, risque bien d’être astronomique. C.M.
A la frontière Mexique-Etats-Unis, les animaux ne veulent pas d'un mur
AFP, 20minutes - 08 avr 2017
http://www.20min.ch/ro/news/monde/story/A-la-frontiere--les-animaux-ne-veulent-pas-d-un-mur-28874631
Chaque jour, ils se jouent de la frontière: jaguars, mouflons et antilopes se promènent librement entre Mexique et Etats-Unis dans leurs biosphères protégées mais la construction d'un mur pourrait être synonyme d'extinction pour ces espèces menacées. "Attention, passage de faune", avertit un panneau en plein désert, entre cactus et arbustes, près de l'autoroute qui mène à la ville frontalière de Sonoyta, dans le nord-ouest du Mexique.
Car, des deux côtés de la frontière, des zones protégées ont été mises en place: au nord, dans l'Arizona, c'est le refuge pour animaux sauvages de Cabeza Prieta. Au sud, dans l'Etat mexicain de Sonora, il s'agit de la réserve de la biosphère de Pinacate et du désert d'Altar, classée par l'Unesco au patrimoine de l'humanité. Deux sanctuaires qui englobent 90 km des plus de 3.000 qui forment la frontière: un tronçon qui, contrairement aux autres, n'est pas délimité par une barrière métallique, pour le plus grand bonheur des cerfs, ocelots, coyotes ou loups qui passent constamment d'un pays à l'autre. Seule une simple clôture a été installée, "conçue spécialement pour ne pas blesser la faune, pour qu'elle n'ait pas de problèmes pour traverser", explique à l'AFP Miguel Angel Grageda, responsable des ressources naturelles à la réserve de Pinacate.
Les problèmes pourraient justement arriver avec la construction du mur souhaité par le président américain Donald Trump: prévu pour empêcher le passage des sans-papiers et des narcotrafiquants, il aurait un effet dévastateur pour la faune et la flore de la région, préviennent les experts. Dans cette zone où la température atteint parfois les 55°C, les pluies se font de plus en plus rares, obligeant les animaux à parcourir des distances toujours plus grandes en quête d'eau, d'aliments et d'endroits pour s'abriter, souligne M. Grageda. Et selon lui, les premiers à en souffrir seraient les grands mammifères endémiques et déjà en danger d'extinction, comme l'antilope de Sonora, au pelage couleur miel, et le mouflon, aux grandes cornes en spirale.
"Si l'on met un mur frontalier géant au milieu de leur habitat, on coupera le flux migratoire pour certaines espèces, ce qui les empêchera de recoloniser" leur territoire, prévient aussi Aaron Flesch, expert de l'Université d'Arizona. Car, dans certains endroits du désert, il arrive que des espèces disparaissent ponctuellement, sous l'effet d'une sècheresse particulièrement aiguë ou d'une maladie, explique-t-il, "et si les animaux ne peuvent traverser leur territoire pour recoloniser ces zones, on ne retrouvera plus jamais la population qui y était".
Ainsi, selon Gerardo Ceballos, de l'Institut d'écologie de l'Université nationale autonome de Mexico, la faible population de jaguars en territoire américain - avec à peine 4 ou 5 exemplaires - dépend, pour se maintenir, de l'arrivée d'autres animaux de cette espèce depuis le Mexique. En outre, en bloquant le passage des animaux, on appauvrit peu à peu la diversité génétique de la faune locale. "Si on divise la population par 2, on va commencer à avoir des croisements entre membres d'une même famille", s'inquiète M. Grageda. Et "cela pourrait créer à l'avenir des problèmes de consanguinité".
Tout l'écosystème de la région serait perturbé si les mouvements de ces mammifères sont limités par un mur. Car beaucoup d'animaux arrive à briser, avec leurs griffes, la croûte qui se forme à la surface du désert après des années sans pluie, ce qui permet à l'eau traverse le sous-sol. Les herbivores permettent quant à eux de disperser un grand nombre de graines, assurant une pérennité à la faune locale qui serait menacée par toute barrière.
Pour M. Ceballos, le mur aurait par ailleurs "un grand impact" sur les cours d'eau de la frontière, dont le passage serait désormais bloqué entre les deux pays, risquant d'affecter la faune et de provoquer des inondations. Et les hommes eux-mêmes pourraient souffrir de toutes ces perturbations de l'écosystème: la qualité et quantité d'eau disponible serait modifiée, de même que le micro-climat, les particules en suspension dans l'air et la productivité des sols, indique l'expert. "En faisant le mur, on détruit tout", affirme-t-il, ajoutant que plusieurs ONG mexicaines et américaines préparent déjà une offensive contre le projet de Trump.
Le mur de Trump pourrait perturber les papillons monarques
AFP, Sciences & Avenir - 10 fev 2017
https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/le-mur-de-trump-pourrait-perturber-les-papillons-monarques_110496
La population de papillons monarques venant hiberner au Mexique a chuté d'un quart cette saison, pour des raisons climatiques, et pourrait en outre être affectée par le mur que le président américain Donald Trump veut construire à la frontière, ont indiqué jeudi les autorités mexicaines. Ces papillons orange et noir ont occupé cette saison moins de 3 ha de forêt de pins contre 4 ha l'an dernier, soit une chute de 27,4 %. Après un trajet épuisant de plus de 4.000 km depuis le Canada, ces papillons colorés viennent se poser par grappes sur les troncs des arbres d'une vaste zone montagneuse à cheval entre les Etats de Mexico et du Michoacan, où leur population est mesurée.
"Les raisons de cette chute sont principalement des événements climatiques extrêmes", a déclaré Alejandro Del Mazo, commissaire auprès du gouvernement en charge des zones naturelles protégées. L'an dernier, une vague de froid et des chutes de neige avaient touché le secteur. La population de papillons s'était accrue l'an dernier, mais environ 7 % ont été tués durant une tempête en mars, au moment où ils repartent habituellement vers les Etats-Unis.
M. Del Mazo a averti que la survie des papillons pourrait être menacée par le mur que M. Trump veut faire ériger le long de la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique. Ce mur pourrait modifier les marqueurs naturels qui guident ces insectes à travers la frontière, a-t-il expliqué. "Sans aucun doute, fragmenter les habitats et peut-être causer des changements dans les affluents et rivières que nous partageons avec les Etats-Unis pourraient avoir un impact", a indiqué M. Del Mazo. Au cours de son long périple, cet insecte a besoin d'identifier des refuges, des points d'eau qui, s'ils sont altérés, "peuvent avoir un impact, même s'il est encore trop tôt" pour en mesurer les conséquences, ajoute M. Del Mazo.
Le papillon monarque est menacé par la déforestation sauvage et par l'usage d'herbicide qui prive cette espèce de l'asclépiade, l'unique plante dans laquelle elle pond ses oeufs et dont ses larves se nourrissent. Pour lutter contre la déforestation, le gouvernement mexicain a mis en place une unité spéciale de police chargée de repérer les scieries clandestines installées dans la montagne.
Lafarge ne participera pas à la construction du mur de Trump
BFM Business - 23 mar 2017
http://bfmbusiness.bfmtv.com/entreprise/lafarge-ne-participera-pas-a-la-construction-du-mur-de-trump-1127995.html
Lafarge-Holcim va finalement se raviser. Le cimentier franco-suisse ne participera pas à la construction controversée du mur anti-clandestins promis par Donald Trump. Interrogé par BFM Business, un proche du groupe explique qu'"aucune entreprise de construction n'a contacté Lafarge pour participer au projet et de son côté, Lafarge n'a contacté aucune entreprise".
Il y a deux semaines, Lafarge n'avait pourtant voulu fermer aucune porte. "Nous sommes prêts à fournir nos matériaux de construction pour tous types de projets d’infrastructures aux États-Unis", avait déclaré le PDG du groupe, Eric Olsen. Avant d’ajouter: "Nous sommes ici (aux États-Unis) pour servir nos clients et répondre à leurs besoins. Nous ne sommes pas une organisation politique".
Ce positionnement avait suscité la polémique, conduisant François Hollande à réagir publiquement en appelant le groupe "à se montrer prudent avant de se porter candidat". Le ministre des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault, était lui aussi monté au créneau en invitant Lafarge à "bien réfléchir" avant de se présenter "parce qu’il y a d’autres clients dans le monde qui vont regarder cela avec une certaine stupéfaction". Le chef de la diplomatie avait également rappelé que "cette entreprise [avait] déjà fait parler d’elle il y a peu de temps puisqu’elle a été accusée d’avoir financé (le groupe État Islamique) pour pouvoir continuer des activités en Syrie".
En début de semaine le PDG de Vinci, Xavier Huillard avait déclaré sur BFM Business "préférer rester à l'écart de ce mur". Auparavant, CEMEX, le géant mexicain du ciment qui faisait figure de favori ainsi que l'irlandais CRH bien implanté aux États-Unis annonçaient qu'ils ne participeraient pas non plus à l'édification du mur.
EDIT (12 février 2020)
Des sites sacrés amérindiens dynamités pour laisser place au mur voulu par Donald Trump
RTBF - 12 fev 2020
https://www.rtbf.be/info/monde/detail_des-sites-sacres-amerindiens-dynamites-pour-laisser-place-au-mur-voulu-par-donald-trump?id=10430945
L’Organ Pipe Cactus National Monument, dans l’Arizona, s’étend sur plus de 1.300 km². La zone plantée de cactus dignes des meilleurs décors de westerns accueille une faune et une flore diversifiée, tout en étant un site sacré pour les Amérindiens installés dans l’Etat. Problème, explique slate.fr, le Mur voulu par Donald Trump pour empêcher les migrants de passer du Mexique aux Etats-Unis doit passer par là. Des sépultures amérindiennes sont en cours de destructions à coups de dynamite.
"L’entreprise de construction a commencé des explosions contrôlées, en vue de préparer le nouveau mur entre la Roosevelt Reservation et Monument Moutain, a confirmé un porte-parole du Service des douanes et de la protection des frontières des États-Unis au Washington Post. Ces explosions continueront par intermittence jusqu’à la fin du mois". "Deux sites sur les quatre que nous avons visités [dans le courant du mois de janvier] ont déjà été affectés", explique Raul Grijalva, le représentant démocrate de l’Arizona à la Chambre, dans une vidéo postée sur Twitter. Là où des dégradations ont eu lieu, à Monument Hill, se trouve par exemple la sépulture de guerriers Apache qui ont combattu aux côtés des O’odham.
Et d’ajouter que les constructeurs du mur "ont un agenda. Ils doivent construire X morceaux de murs chaque jour, peu importent les conséquences pour les sites sacrés". D’autant que ces travaux se font sans concertation avec les populations concernées. L’administration Trump s’appuie sur le Real ID Act, un texte de 2005 qui permet notamment au gouvernement d’avancer à marche forcée si cela va dans l’intérêt de la sécurité nationale. Selon le Washington Post, qui cite un rapport interne du National Park Service, pas moins de 22 sites archéologies situés dans l’Organ Pipe Cactus National Monument pourraient être détruits dans les mois à venir. Am.C.
13/02/2020 >> Le Pentagone débloque 3,8 milliards de plus pour financer le mur que Trump veut construire à la frontière avec le Mexique.
28/10/2020 >> Qu'en est il du "mur", 4 ans après l'élection de trump ? Selon la police aux frontières, environ 600 km de mur ont été terminés, en plusieurs portions. Mais une bonne partie de ces réalisations sont en fait soit des réparations, soit des ajouts à des clôtures déjà existantes. Par ailleurs, les interpellations de migrants sans papiers sont en hausse et les admissions de réfugiés sont en baisse. Le Mexique n'a jamais payé pour le mur, contrairement à ce que Trump avait promis.