Ni rouge, ni noir, ni vert. L'autonomie rejette partis,
syndicats et toute forme de gestion et de pouvoir.
Rassembler des foules sous un même drapeau
trouve toujours son origine dans une imposture.
Seule une révolution mettra fin à un système
dont l'obsession de l'argent entraine l'humanité
vers la catastrophe.
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Date de création : 10.03.2011
Dernière mise à jour :
08.10.2025
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L'Obamacare est une trop bonne affaire pour les compagnies d'assurances. Trump ne pourra pas faire une croix dessus.
En même temps, cette assurance santé est devenue une nécessité dans un pays en crise qui compte près de 100 millions de personnes au chômage ou vivant sous le seuil de pauvreté.
La fin de l’Obamacare ? Pas si vite…
par Bill Bonner
La Chronique Agora - 13 jan 2017
http://la-chronique-agora.com/obamacare-secu/
« Le Donald » – qui est toujours à Manhattan, et toujours largement inconscient des méchantes bestioles des rives du Potomac, et de leur écosystème pervers – commence à renifler les relents frelatés du marigot. En s’adressant au New York Post, le président-élu a déclaré qu’il pensait révoquer l’Obamacare « un jour ou l’autre, la semaine prochaine ». Le plan de remplacement, a-t-il dit « interviendra très peu de temps après ». Dans le monde des affaires, vous pouvez faire des choses comme ça. Mais dans le monde du Deep State, cela n’arrivera pas. Le système de santé américain, c’est du pain, du beurre, de la viande, des patates, et… pour une part substantielle et croissante de l’élite… du Dom Pérignon avec caviar. Voici pourquoi…
Lorsque nous étions enfant, nous n’avions pas d’assurance maladie. Lorsque nous devions aller chez le médecin – ce qui était rare – nous réglions la facture en espèces. (Lorsque nous avons dû nous faire opérer, en 1961, nous avons négocié avec l’hôpital et le chirurgien pour payer en plusieurs fois). A l’époque, en 1961, le coût total annuel des soins médicaux représentait environ 600 $ pour une famille de 4 personnes. En 2016, il s’élevait à plus de 40.000 $. A titre de comparaison, un pick–up de base Ford F-150 coûtait environ 4.000 $ en 1961. Aujourd’hui, il coûte environ 27.000 $. Le pick-up et les soins médicaux d’aujourd’hui sont probablement meilleurs qu’ils ne l’étaient en 1961. Mais comment se fait-il que le premier soit seulement 7 fois plus cher… alors que les seconds le sont 66 fois plus ? La réponse est simple: l’Etat et ses alliés, les compères et les zombies, sont bien plus actifs dans le domaine de la santé que dans celui de l’industrie automobile.
Le secteur automobile est international, applique le lean management et il est compétitif. Le secteur de la santé est un mammouth national, lourdement contrôlé afin d’éviter la concurrence des prix. Via la réglementation, la paperasse, les systèmes de tiers-payants, les avocats, les licences, les cadeaux fiscaux, les subventions et les ententes entre compères avec les sociétés d’assurance et le secteur pharmaceutique, l’Etat a créé un ogre qui dévore désormais plus de 17 % du PIB au lieu de 5 % en 1961. Cela représente 36.000 milliards de dollars de dépenses supplémentaires au cours de ces dernières 55 années. Et cela explique en grande partie pourquoi la dette publique va passer de 20.000 milliards de dollars ce mois-ci à 30.000 milliards dans 10 ans.
Tiens, une autre question facile: qu’est-il arrivé à l’argent ? Très peu de cet argent supplémentaire sert à payer de meilleurs soins. Il va plutôt dans les poches des intermédiaires et des parasites, des compères nichés dans le complexe médico-pharmaceutico-juridico-assurantiel. A Baltimore, par exemple, des panneaux d’affichage invitent les gens à imaginer qu’ils ont été victimes d’erreurs médicales, un jackpot pour les cabinets d’avocats, si ce n’est pour la victime. Des publicités télévisées proposent une myriade de nouveaux médicaments, disponibles aux frais des autres. Même si l’hygiène de vie de la plupart de la population de Baltimore est très mauvaise, leur offrir « une assurance-santé », c’est comme offrir une assurance-incendie à Atlanta au moment même où le Général Sherman pénétrait dans la ville.
M. Trump et le parti républicain disent qu’ils vont offrir un “meilleur pacte” pour les Américains. Mais comment ? Toute baisse des dépenses de santé allègera les poches de l’élite qui pilote le système. Elle va se battre bec et ongle – dans les médias, au Congrès… et dans le marigot – afin de protéger ses gains. Et le problème ne fait que commencer. L’Obamacare a enrôlé 20 millions de nouveaux usagers, ramenant ainsi le taux de non-assurés de 16 à 9 %. Ces nouveaux assurés vont se battre, eux aussi, pour préserver leurs prestations.
Le même phénomène est à l’oeuvre en France. Le Financial Times indique que le favori à l’élection présidentielle française de cette année, François Fillon, a abordé un sujet périlleux en matière de politique française. Il a osé suggérer qu’il allait réformer l’assurance-maladie française – la Sécu – pour réduire les coûts. Cette idée a déclenché un tel retour de bâton politique que Fillon a dû battre en retraite. Il a promis qu’il n’oserait jamais privatiser le système de santé français… pas même une infime partie. Peu importe où vous vous trouvez, il est dangereux de revenir sur de pieux mensonges. Une fois que certains mythes sont bien ancrés – les guerres, les empires et l’amour vrai – il est quasiment impossible de s’en écarter.
Les républicains divisés sur l'abrogation de l'Obamacare
Reuters, Yahoo! actualités - 17 jan 2017
https://fr.news.yahoo.com/les-republicains-divises-sur-labrogation-lobamacare-205638126.html
NEW YORK - L'abrogation de l'Obamacare que Donald Trump veut obtenir au plus vite ne fait pas l'unanimité parmi les électeurs républicains dont près d'un quart estiment qu'il convient de conserver cette nouvelle couverture maladie universelle, montre un sondage Reuters/Ipsos mardi. L'homme d'affaires a fait de la suppression de cette loi emblématique de l'administration Obama un cheval de bataille pendant la campagne présidentielle et a commencé à faire pression sur les élus du Congrès pour qu'ils entament une procédure sans délai. L'Affordable Care Act permet à 20 millions d'Américains, notamment les plus défavorisés, de bénéficier d'une assurance maladie quelles que soient leurs ressources.
Selon le sondage, une majorité d'Américains est opposée à cette abrogation qui provoque de profondes divisions dans l'opinion républicaine. 1/4 des sondés républicains souhaitent que l'Obamacare soit conservé ou qu'il soit amendé pour régler les problèmes existants. Si 32 % sont pour une abrogation immédiate, 44 % souhaitent sa disparition une fois qu'aura été mis au point un système substitution. "Il y a une reconnaissance, même chez les partisans des républicains, que les objectifs induits de cette loi étaient valables", explique Jack Hoadley, chargé de recherches à l'Institut des politiques de santé de la Georgetown University. "Ils souhaitent que quelque chose existe. Ils ne veulent pas la voir disparaître", ajoute-t-il. Près de 10 % des démocrates disent vouloir conserver le texte tel qu'il fut adopté en 2010 et 70 % sont prêts à le maintenir avec quelques ajustements. Ils sont 19 % à vouloir sa suppression, dont 13 % après l'instauration d'un système de remplacement.
Donald Trump veut abroger "Obamacare" mais en garder les acquis
par Ivan Couronne
AFP, France24 - 19 jan 2017
http://www.france24.com/fr/20170119-donald-trump-veut-abroger-obamacare-mais-garder-acquis
WASHINGTON - L'assurance-santé pour tous: c'est la promesse du président Donald Trump. C'était aussi celle de Barack Obama, dont la grande réforme de 2010 est pourtant sur le billot. C'est tout le paradoxe du premier acte législatif attendu de l'ère Trump. L'abrogation de l'Affordable Care Act, "Obamacare", est depuis 2010 une priorité des républicains, qui contrôlent désormais totalement le Congrès et la Maison Blanche. Elle incarne à leurs yeux une dérive coûteuse et socialisante, à l'européenne. Mais cette loi méprisée a permis entre temps de couvrir une vingtaine de millions d'Américains qui vivaient sans assurance auparavant, faisant chuter leur proportion de 16 à 8,9 % de 2010 à 2016. La quadrature du cercle consiste à la remplacer sans "désassurer" personne.
Pour le milliardaire républicain, il est inconcevable que des Américains ne puissent pas souscrire à une couverture maladie pour des raisons financières. C'est une constante pour lui depuis qu'il est candidat. "S'assurer est trop cher pour certains. Et personne ne mourra dans la rue sous un président Trump", a-t-il dit mardi à Fox News. "Nous créerons une assurance pour tout le monde", avait-il affirmé le week-end dernier au Washington Post. Mais dans un système de santé qui repose presque entièrement sur le privé, cet engagement est difficile à appliquer. Aux Etats-Unis, seul 1/3 de la population est couvert par une assurance publique: Medicare pour les plus de 65 ans et Medicaid pour les plus modestes. La moitié des Américains sont assurés par l'intermédiaire de leurs employeurs, selon la Kaiser Family Foundation, et environ 7 % par ce qu'on appelle le marché individuel, pour les indépendants ou les salariés sans assurance.
La solution de Barack Obama consistait à obliger chacun à s'assurer et à donner des aides aux Américains pour qu'ils puissent s'acheter leur couverture. Trop coercitif et trop coûteux, estiment les républicains. Au lieu d'une couverture universelle, les conservateurs proposent donc un "accès" universel. Pour eux, la santé n'est pas un droit. "L'objectif est que chaque Américain ait accès à la meilleure santé et la meilleure couverture possible", a déclaré mercredi au Sénat l'élu Tom Price, nommé ministre de la Santé par Donald Trump. Le plan républicain, tel que décrit par le président de la Chambre des représentants Paul Ryan, consiste à supprimer l'obligation d'assurance, au nom de la liberté de choix; à supprimer les conditions de revenus pour les aides, dont le montant baissera; et à regrouper les patients "à risque" dans des groupes d'assurance subventionnés par les Etats, afin de désengager l'Etat fédéral.
Un aspect d'Obamacare est particulièrement populaire: la possibilité pour les enfants de rester sur l'assurance de leurs parents jusqu'à 26 ans. Les républicains ne veulent pas y toucher. Restent de gros trous noirs, soulevés par les démocrates: les soins maternité seront-ils toujours couverts ? Quid des traitements liés à la toxicomanie ? Les assureurs pourront-ils réinstaurer les plafonds de remboursements qui existaient auparavant ? Et le plus grand mystère de tous: quand aura lieu la réforme conservatrice ?
Les républicains promettent une abrogation d'Obamacare et le vote rapide d'une loi de substitution afin d'éviter un trou de couverture et rassurer le secteur des assurances. Donald Trump a demandé que ce soit "simultané", une gageure, vue la complexité du dossier. Certains élus de la majorité se refusent en fait à voter une abrogation tant que la nouvelle loi ne sera pas prête. Et les républicains ont beau promettre que personne ne perdra sa couverture maladie, quelles garanties inscriront-ils dans le marbre de la loi ? Avare de détails, Donald Trump délègue l'intendance aux parlementaires et insiste sur l'objectif final: "la santé sera bien moins chère et bien meilleure".
"Sans Obamacare, Je serais soit très malade, soit ruiné, soit mort"
par Julie Rasplus (France Télévisions)
Franceinfo: - 19 jan 2017
http://www.francetvinfo.fr/monde/usa/presidentielle/donald-trump/etats-unis-sans-obamacare-je-serais-soit-tres-malade-soit-ruine-soit-mort_2022931.html
Donald Trump n'a pas encore été investi, mais sa promesse de revenir la réforme du système de santé américain de Barack Obama semble bien partie. Vendredi 13 janvier, la Chambre des représentants a voté une disposition permettant d'engager le processus d'abrogation de l'Affordable Care Act, surnommé "Obamacare".
Dans plusieurs Etats, des manifestations ont été organisées pour protester contre cette possible disparition. Il faut dire que cette réforme phare de l'administration Obama, adoptée en 2010 malgré l'opposition farouche du camp républicain, a permis à 20 millions de citoyens d'avoir droit à une assurance maladie, quelles que soient leurs ressources. Elle a aussi rendu les soins plus accessibles.
Pour comprendre l'importance de cette loi, franceinfo a recueilli le témoignage de trois Américains qui doivent une fière chandelle à cette réforme.
Lydia Makepeace, 32 ans, atteinte de trouble bipolaire
Par crainte que la loi "Obamacare" ne soit abrogée et de ne plus être couverte à l'avenir, Lydia Makepeace s'est fait opérer, le 29 décembre dernier, en Floride, pour une stérilisation permanente. La jeune femme, soignée pour trouble bipolaire, a tout de même dû batailler pour obtenir le droit de se faire opérer gratuitement. "Mon assurance m'a dit qu'elle n'avait pas à payer pour ça. Mais c'est la loi. Avec "Obamacare", les compagnies doivent prendre en charge 100 % des frais en ce qui concerne la contraception, même si c'est une opération. Je l'ai donc harcelée par téléphone pour dire que c'était illégal. Autrement, j'aurais dû payer autour de 20.000 $", soit environ 18.700 €, explique cette illustratrice freelance.
Après avoir appris sa maladie en 2008, Lydia n'a pas respecté son traitement faute d'assurance. "Lorsqu'on m'a diagnostiquée, j'avais deux petits boulots et je ne faisais pas assez d'heures pour pouvoir prétendre à une assurance de groupe", raconte cette artiste. Lydia tente alors de signer un contrat auprès d'une assurance privée, à titre individuel, mais son historique de santé, marqué par une lourde dépression, l'en empêche. Avant l'entrée en vigueur de la réforme du système de santé, les compagnies pouvaient en effet refuser d'offrir une couverture aux personnes ayant eu des problèmes dans le passé. C'est ce qu'on appelle les "pre-existing conditions".
Pendant trois ans, Lydia Makepeace a vécu sans assurance maladie. "Soit je ne prenais pas mon traitement, soit je ne prenais pas les médicaments tous les jours, soit je prenais une dose moins élevée. Ce qui n'était pas très efficace", sourit-elle. Chaque médicament lui coûte en effet 100 à 300 $ par mois. A quoi doivent, en théorie, s'ajouter des séances de psychothérapie régulières. "J'en trouvais parfois grâce à des œuvres caricatives ou à l'école, avec des conseillers scolaires. Mais c'est dangereux car les patients traités pour trouble bipolaire peuvent se suicider s'ils sont mal suivis."
Aujourd'hui, "je paie seulement 30 $ par mois" pour les médicaments et 104 $ – au lieu de 250 avant – pour les séances chez le psy. Mariée, Lydia bénéficie de la couverture santé de son mari infirmier. Les conditions préalables ont disparu grâce à la loi promulguée par Barack Obama en 2010. Et l'assurance prend en charge une partie des soins. "Je peux prendre mes médicaments tous les jours, voire 2 fois par jour quand j'en ai besoin. Je vais chez le psy toutes les deux semaines. Pour la première fois de ma vie, je suis en bonne santé."
Ian Epperson, 34 ans, en rémission
Pour cet habitant de Lexington (Kentucky), "Obamacare" a sauvé sa vie. Depuis ses 15 ans, Ian souffre d'une maladie occasionnant des calculs rénaux. La douleur, il s'y est habitué tout au long des années. Mais en décembre 2015, elle est si virulente qu'il finit par pousser la porte des urgences. Cela fait un an qu'il bénéficie enfin d'une assurance. Une première depuis ses 18 ans et celle de ses parents. "Au lieu de faire traîner la douleur pendant des mois comme je le faisais avant, j'ai décidé de consulter un docteur tout de suite", raconte ce chauffeur de poids lourd. "Mais cette fois, au lieu de trouver des calculs, les docteurs ont découvert une tumeur. Elle avait seulement quelques mois. Elle était donc parfaitement traitable."
Grâce à la loi de Barack Obama, Ian ne rechigne pas à passer des tests complémentaires, à se faire opérer puis à se lancer dans 3 mois de chimiothérapie. "Je n'avais plus peur de potentiellement faire faillite. Vous savez, ici, passer la porte des urgences vous coûte déjà 500 $, et ça c'est avant qu'on vous ait fait quoi que ce soit. Chaque pilule que vous prenez, c'est de l'argent en plus. Ce n'est pas inhabituel d'être hospitalisé, de passer une radio, d'obtenir une prescription médicale pour quelques jours et de payer 3.000 à 4.000 $", décrit Ian.
Grâce à sa nouvelle couverture santé, Ian est donc redevable de 5.500 $ par an pour les soins qu'il reçoit. Au-dessus de ce montant, l'assurance paye tout. Au total, pour un traitement de deux ans, il a donc "seulement" déboursé 11.000 $ pour des soins qui, mis bout à bout, peuvent vite se chiffrer autour d'un million de dollars. La dépense peut paraître exorbitante pour les Français, mais elle constitue une amélioration aux Etats-Unis. "Sans 'Obamacare', je serais soit très malade, soit ruiné, soit mort", résume ce patient de 34 ans, désormais guéri.
Rebecca Riley, 53 ans, mère d'un garçon atteint d'un cancer
Il y a trois ans, en mars 2014, Rebecca Riley décèle une bosse dans le dos de son fils de 11 ans. En juillet, Riley est opéré et quelques jours plus tard, le diagnostic tombe: rhabdomyosarcome alvéolaire, stade 4. La tumeur, pour laquelle il n'existe pas de traitement, s'est déjà répandue sous forme de métastases près des poumons, des reins et de la colonne vertébrale. C'est le branle-bas de combat au sein de cette famille d'avocats californiens.
Heureusement, "Obamacare" vient d'être promulguée. Si le couple peut offrir à son fils une bonne assurance, moyennant 2.500 $ par mois, une des nouvelles clauses leur permet de bénéficier d'un plafond dans les dépenses. "Le maximum que nous devons payer, c'est 4 000 $ par an. L'assurance s'occupe du reste. Vous savez, chaque fois qu'il doit être hospitalisé, ça peut avoisiner les 30.000 $… Les factures, on les voit parfois. Elles sont terrifiantes", confesse Rebecca. Par ailleurs, l'assurance ne peut désormais plus leur imposer de plafond. "Elle n'a plus le droit de nous dire que le maximum auquel on peut prétendre dans toute une vie, c'est 1 million de dollars. Mon fils aurait dépassé cette somme il y a bien longtemps."
Pendant 15 mois, Riley a subi 5 chirurgies, 54 semaines de chimiothérapie, 28 jours de radiation dans son dos qui a causé de graves brûlures. Ne pouvant rien avaler, il a été nourri par perfusion intraveineuse et n'a pas marché pendant 2 ans. Il commence tout juste à suivre des séances de physiothérapie pour réapprendre à se tenir debout. Si ce "survivant" ne présente plus de symptômes aujourd'hui, le pronostic n'est guère encourageant: Riley devrait rechuter dans les cinq prochaines années.
Aussi, la perspective d'une abrogation de l'Affordable Care Act inquiète Rebecca et son mari. "Je suis effrayée car je ne sais pas ce qui attend mon fils si 'Obamacare' disparaît. Nous sommes chanceux car mon mari nous permet de payer cette assurance. Mais encore faut-il qu'elle offre des protections et qu'on puisse y accéder. Les républicains ne nous disent rien", se lamente l'avocate, déterminée à tout faire pour empêcher l'abrogation. "Je ne sais pas ce qu'il va se passer, mais nous n'arrêterons jamais de nous battre."
EDIT (24 mars 2017)
Trump obligé de retirer sa réforme de la santé
AFP, Yahoo! actualités - 24 mar 2017
https://fr.news.yahoo.com/sante-defaite-trump-oblige-retirer-reforme-sante-201903225.html
WASHINGTON - Le président Donald Trump a subi une lourde défaite politique vendredi après avoir demandé aux républicains de retirer le projet phare de réforme du système de santé, faute de majorité, selon une source au Congrès. (...) Les 430 membres de la Chambre des représentants (193 démocrates et 237 républicains) devaient voter peu après 19H30 GMT. Mais le nombre de républicains ayant annoncé leur opposition dépassait la trentaine, ce qui assurait une défaite, la minorité démocrate étant totalement opposée.
Un rejet de ce qui a été l'une des principales promesses de la campagne présidentielle représente un énorme échec personnel pour Donald Trump, qui a bâti une bonne partie de son image sur ses talents de négociateur. Il a mis tout son poids dans la balance, se rendant même personnellement au Congrès pour tenter de convaincre les républicains frondeurs [Le Tuesday Group; ndc] pour qui la loi va, soit trop loin dans le démantèlement de la législation phare de l'ex-président Barack Obama soit pas assez, comme c'est le cas des ultra-conservateurs du Freedom Caucus. (...)
04/05/2017 >> La Chambre des représentants adopte par 217 voix contre 213 un texte d'abrogation et de remplacement de l'Obamacare.
EDIT (25 mai 2017)
La réforme de la santé privera d'assurance 14 millions de personnes dès 2018
AFP, Yahoo! actualités - 25 mai 2017
https://fr.news.yahoo.com/etats-unis-reforme-sante-privera-dassurance-14-millions-055033623.html
WASHINGTON - Le nouveau projet de réforme du système de santé américain privera de couverture maladie 14 millions de personnes supplémentaires dès 2018 et 23 millions en 2026, selon un rapport publié mercredi par le Bureau du budget du Congrès (CBO). L'impact de ce texte, qui doit abroger et remplacer la réforme Obamacare votée en 2010, serait donc quasiment identique à celui de la première mouture qui avait été abandonnée fin mars faute de soutien dans les rangs des parlementaires républicains, infligeant un revers majeur au président Donald Trump. Cette précédente réforme républicaine, qui avait suscité d'importants mouvements de protestations, aurait privé de couverture maladie le même nombre de personnes l'an prochain et 1 million de moins à l'horizon 2026, avait estimé le CBO en mars.
Si la nouvelle réforme était adoptée, le nombre de personnes sans couverture maladie atteindrait 51 millions en 2026 aux Etats-Unis, contre 28 millions si la loi emblématique de la présidence de Barack Obama était maintenue en place, selon les nouvelles estimations du CBO, généralement considérées comme fiables. Le nouveau projet de loi a été adopté de justesse par la Chambre des représentants le 4 mai et doit désormais être examiné et voté par le Sénat avant d'être promulgué. (...) Surnommée Obamacare, l'Affordable Care Act de 2010 a permis de réduire à un plus bas historique le nombre de personnes sans couverture maladie aux Etats-Unis mais s'est également accompagné d'une flambée des primes d'assurance dans certains Etats.
18/07/2017 >> Le plan d'abrogation de l'Obamacare proposé par Trump est rejeté au Sénat tant par les ultra-conservateurs qui ne veulent rien garder de la réforme de santé que par les républicains les plus modérés qui s'inquiétent d'un retour en arrière trop brutal. Il est une nouvelle fois enterré du fait de l'opposition de 4 républicains, ce qui empêche mathématiquement de recueillir la majorité.
28/07/2017 >> Le Sénat rejette l'abrogation partielle de l'Obamacare par 51 voix contre 49. La voix de John McCain (qui vient de rendre public une tumeur au cerveau) a été déterminante. Les deux autres sont Susan Collins (Maine) et Lisa Murkowski (Alaska). Donald Trump twitte: "3 républicains et 48 démocrates laissent tomber le peuple américain. Comme je l'ai dit depuis le début, laissez l'Obamacare imploser puis négociez".