Ni rouge, ni noir, ni vert. L'autonomie rejette partis,
syndicats et toute forme de gestion et de pouvoir.
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Date de création : 10.03.2011
Dernière mise à jour :
11.12.2025
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Ötzi "l'homme des glaces" momifié en impression 3D et en tournée
AFP, Yahoo! actualités - 20 avr 2016
https://fr.news.yahoo.com/otzi-lhomme-glaces-momifie-impression-3d-tournee-214006838.html
Une réplique grandeur nature d'Ötzi, l'homme des glaces de 5.300 ans, dont le corps momifié a été trouvé dans les Alpes en 1991, a été produite grâce aux techniques de l'impression 3D et présentée mercredi par les scientifiques en vue d'une tournée aux Etats-Unis.
La momie d'Ötzi, qui présente la caractéristique d'être exceptionnellement conservée, a été fidèlement reconstituée en résine grâce à une technique d'imagerie tomographique avant d'être imprimée en 3D puis sculptée et peinte pendant plusieurs mois par l'artiste américain Gary Staab, a indiqué un communiqué du musée archéologique du Tyrol du sud à Bolzano (Italie), à la frontière autrichienne. "La reconstruction des mains dont le scanner n'avait pas pu capturer les données a été un vrai défi", selon le musée où est conservée la momie d'Ötzi et ses répliques. Trois répliques ont été produites, dont l'une sera présentée dans une exposition itinérante aux Etats-Unis avec une première étape au Musée des sciences naturelles de Caroline du Nord à Raleigh en octobre 2017. Les deux autres seront utilisées à des fins d'enseignement au laboratoire de génétique Cold Spring Harbor DNA Learning Center de New York (DNALC).
La découverte d'Ötzi, à 3.210 m d'altitude par deux randonneurs allemands, dans un glacier alpin entre l'Autriche et l'Italie, avait été une sensation archéologique. L'étude de la momie continue d'être la source de nombreuses découvertes scientifiques. Récemment, l'analyse de bactéries trouvées dans son estomac a semblé confirmer une grande vague migratoire en Europe venue du Proche-Orient plus récemment qu'estimée dans la préhistoire. Le séquençage complet de son génome en 2012 a permis de déterminer qu'il avait les yeux marrons, les cheveux noirs, et qu?il descendait de populations arrivées en Europe, avec des ancêtres en Sardaigne et du Caucase. Agé de 40 à 50 ans, il serait mort assassiné, selon les scientifiques qui ont découvert un fragment de pointe de flèche dans sa région dorsale, qui lui aurait tranché une artère.
Les bactéries d'Otzi peuvent retracer les migrations
AFP, 20minutes - 07 jan 2016
http://www.20min.ch/ro/news/monde/story/Les-bacteries-d-Otzi-peuvent-retracer-les-migrations-27162598
L'analyse de bactéries trouvées dans l'estomac d'Otzi, l'Homme des glaces de 5.300 ans, dont le corps momifié a été trouvé dans les Alpes en 1991, semble confirmer une grande vague migratoire en Europe venue du Proche-Orient plus récemment qu'estimée dans la préhistoire. Dans cette étude publiée jeudi dans la revue américaine Science, les scientifiques ont été surpris de constater, en séquençant le génome de la souche de cette bactérie - Helicobacter-pylori ou H. pylori -, qu'elle avait une ascendance avec un type très ancien d'Inde. Cela va à l'encontre du fait que la plupart des Européens modernes ont des H. pylori dont les ancêtres étaient d'origine nord-africaine, expliquent-ils.
Ces bactéries, qui peuvent parfois provoquer un ulcère ou un cancer, sont présentes dans l'estomac et les intestins des hommes depuis au moins 100.000 ans, ce qui explique que différentes souches ont évolué au contact d'autres alors que des groupes d'humains migraient autour du globe, indiquent-ils. Aujourd'hui 50 % des personnes sont porteuses de l'H. pylori qui se transmet par des contacts physiques. De ce fait, le séquençage des différents types de ces bactéries peut être utilisé pour établir une carte de l'histoire de la géographie humaine.
Les Européens modernes sont porteurs d'une souche de H. pylori qui est un croisement de deux anciens types, dont l'une est originaire d'Eurasie et l'autre d'Afrique du nord. Selon une théorie, ce croisement se serait produit au Proche-Orient avant ou pendant le Dernier Maximum Glaciaire, période achevée il y a environ 20.000 ans. Mais vu que l'H. pylori qui se trouvait dans l'estomac d'Otzi n'est apparentée qu'à la souche asiatique, ce croisement avec des souches originaires d'Afrique présentes aujourd'hui dans l'estomac des Européens a dû se produire plus tard lors de migrations du Proche-Orient dans les 5.000 dernières années. Cette souche asiatique pourrait avoir été portée par des migrants qui ont inventé l'agriculture au Proche-Orient il y a 10.000 ans et ont commencé à l'exporter en Europe il y a 8.000 ans, a expliqué lors d'une conférence de presse téléphonique Yoshan Moodley, de l'Université de Venda en Afrique du Sud, un des principaux co-auteurs. (...)
Ötzi: Découverte de nouveaux tatouages sur l'Homme des glaces
par Bernadette Arnaud
Sciences & Avenir - 31 jan 2016
http://www.sciencesetavenir.fr/archeo-paleo/20150130.OBS1318/decouverte-de-nouveaux-tatouages-sur-l-homme-des-glaces.html
La momie la plus étudiée de la planète n’en finit pas de livrer ses secrets ! Des tatouages inédits, invisibles à l’œil nu, viennent en effet d’être décelés sur le corps momifié d’Ötzi, le célèbre "Homme des Glaces" découvert en 1991 à 3.210 m d’altitude, dans une flaque de glace fondue au cœur des Dolomites, à la frontière de l’Italie et de l’Autriche. Sa peau, vieille de 5.300 ans, porte ainsi des marques jusqu’alors insoupçonnées sur la partie inférieure droite de la cage thoracique. C’est l’utilisation d’une technique d’imagerie multispectrale (couvrant toute la gamme de longueurs d’ondes de l’infrarouge à l’ultra-violet) qui a récemment permis d’identifier ces bâtonnets de 1 à 3 mm d’épaisseur, sur 4 à 7 cm de long. Ce qui porte désormais à 61 le nombre total de tatouages répartis sur 19 régions du corps de cet homme âgé de 46 ans.
La plupart des traces sont, dans la majorité des cas, des lignes parallèles, souvent représentées par groupe de 3 ou 4. Le plus grand nombre se trouve sur les membres inférieurs dont 7 groupes sur la jambe droite, 4 sur la gauche, les autres, autour du poignet gauche et la région lombaire. Elles forment cependant une croix dans le creux du genou droit et sur la cheville gauche. Au Chalcolithique (3.350-3.100 av. J.C), entre la fin du Néolithique et l’Age du Bronze, période charnière au cours de laquelle vivait Otzi, les tatouages étaient faits par incisions de l’épiderme, sur lequel était ensuite frotté un mélange de charbon végétal et d’herbes pour les rendre permanents.
"L’objectif de cette étude était de déterminer avec précision la quantité de tatouages ainsi que leur emplacement pour servir de base à de nouveaux travaux", explique Albert Zink, généticien et directeur du centre de recherche européen (Eurac) qui abrite l’Institut des momies et de l’Homme des Glaces. Les signataires de l’article publié dans le Journal of Cultural Heritage, s’interrogent en effet sur le rôle qu’ont pu avoir ces tatouages à l’époque préhistorique. Lors de travaux précédents, les tatouages d’Ötzi avaient été associés à une forme primitive d’acupuncture, cette médecine traditionnelle asiatique pourtant apparue que 2000 plus tard... Les motifs tatoués semblaient en relation avec des zones portant des traces de maladies dégénératives, en particulier des lésions d’arthrose au niveau des articulations: genoux, chevilles et poignets.
"Ces tatouages auraient pu être associés à des traitements destinés à soulager la douleur", poursuit Albert Zink. "Nous souhaitons mieux discerner le rôle thérapeutique, prophylactique, religieux ou symbolique qu’ils ont pu avoir". Même si les momies ne reviennent pas à la vie comme au cinéma, elles essaient toujours de nous dire quelque chose. Même Brad Pitt a succombé à ses charmes. L’acteur américain s’est fait tatouer l’Homme des Glaces sur l’avant-bras gauche !
Ce que l'on sait d'Ötzi
Rarement une momie aura suscité autant de curiosité et d’investigations ! Ce corps incroyablement préservé venu du fond des âges est ainsi devenu au fils des ans l’un des vestiges humains les plus étudiés de la planète. 23 ans après sa découverte, voici ce que l’on sait de lui:
- Il gisait dans un ravin. L’Homme des Glaces, découvert par hasard par deux randonneurs allemands dans la passe de Tisenjoch, entre le mont Similaun et le Finailspitze, le 19 septembre 1991, se trouvait dans un petit ravin alpin. Son corps, nu et congelé, était à moitié pris dans la glace où il s’est momifié naturellement. Il a été dégagé à coups de piolet 4 jours plus tard… et en a conservé quelques traces. Les objets qui l’accompagnaient ont été retrouvés plus tard, lors de fouilles archéologiques.
- Il avait les yeux bruns et les cheveux noirs Décrit comme un berger, puis ensuite un chasseur, des analyses génétiques réalisées en 2012 à partir d’échantillons d’ADN prélevés dans la profondeur de ses hanches, ont permis d’établir le séquençage de son génome complet. On a ainsi appris qu’Otzi était de type sanguin O, avait les yeux bruns - et pas bleu comme cela avait été dit dans un premier temps -, les cheveux noirs, et qu’il appartenait à un très ancien fond de populations arrivés en Europe, avec des ancêtres en Sardaigne et sans doute dans le Caucase.
- Il était intolérant au lactose, comme l’indique les mutations observées sur son gène MCM6.
- Il était prédisposé à une maladie cardiaque. D’importantes quantités de graisse ont été découvertes dans ses artères.
- Il souffrait de la maladie de Lyme, une pathologie d’origine bactérienne (Borrelia borgdorferi ) transmise pas des tiques, dont Ötzi serait le plus ancien cas connu. Elle aurait pu être à l’origine de ses problèmes d’arthrite.
- Il avait une parasitose. Otzi était porteur de parasites intestinaux du genre nématode (Trichuris trichuria),
- Il avait mangé du bouquetin lors de son dernier repas. L’analyse du contenu de son estomac a permis d’identifier les composants de son dernier diner, des céréales, de la viande de chevreuil et de bouquetin.
- Il portait un arc et une hache en cuivre. Parmi les 70 objets retrouvés à proximité de son corps, par les archéologues figuraient une panoplie de vêtements, une pèlerine en fibres végétales, des jambières de cuir, un pagne en peau de chèvre, un bonnet en peau d’ours, un arc en if (Taxus baccata) d’1,80m, un carquois en peau renforcé de noisetier avec 14 flèches en bois de cornouiller et viorne, certaines empennées de plumes d’aigles prêtes à servir, une hache en cuivre à manche en frêne, ainsi qu’un petit couteau en silex, et plus émouvant encore, un petit seau d’écorce dans lequel il transportait à 3.200 m d’altitude, des braises pour son feu.
- Il serait mort assassiné. Parmi les hypothèses expliquant son décès, les principales évoquées ont été: une mort par hypothermie et épuisement, suite à une tempête de neige… puis un assassinat ! Cette dernière version s’appuie sur la découverte par tomographie d’un fragment de pointe de flèche logé dans sa région dorsale. Après avoir perforé l’épaule, le projectile aurait tranché l’artère et déclenché une infection. En 2007, des analyses ont confirmé que la mort d’Ötzi avait été causée par une forte hémorragie interne. Les images produites montraient une lacération de la paroi postérieure de l’artère sous-clavière gauche due à la pénétration de la pointe de flèche toujours visible à l’intérieur du corps.
Une surveillance de tous les instants: Transféré dès 1998 au musée d’archéologie du Tyrol, à Bolzano, dans le Haut-Adige (Italie), le corps gelé d’Ötzi est actuellement conservé à - 6°C dans une double chambre froide spécialement aménagée pour lui. Otzi fait l’objet, via des écrans de contrôle, d’une surveillance constante. En cas de panne dans la première salle (hygrométrie, luminosité, etc), il peut être transféré immédiatement dans la seconde pièce. Une troisième est réservée aux chercheurs pour effectuer leurs analyses. Exposée au Musée du Tyrol, une dermoplastie complète du chasseur préhistorique d’1,59 m a été réalisée par les Frères Kennis, deux artistes plasticiens d’Arnhem (Pays-Bas), à partir du corps d’Ötzi.
L'Homme Fossile (Serge Reggiani)
Voilà trois millions d'années que je dormais dans la tourbe,
Quand un méchant coup de pioche me trancha net le col,
Et me fit effectuer une gracieuse courbe
A la fin de laquelle je plongeai dans le formol.
D'abord on a voulu me consolider la face,
On se mit à me brosser mâchoire et temporal.
Suivit un shampooing au bichromate de potasse,
Puis on noua une faveur autour de mon pariétal.
Du jour au lendemain je devins une vedette,
Journaux télévision, y'en avait que pour moi,
Tant et si bien du reste, que les autres squelettes
Se jugeant délaissés me battaient un peu froid.
Enfin les scientifiques, suivant coutumes et us,
Voulant me baptiser de par un nom latin,
M'ont appelé Pithécanthropus Erectus.
Erectus, ça me va bien, moi qui étais chaud lapin.
Et ces messieurs savants à bottines et pince-nez,
Sur le vu d'un petit os ou d'une prémolaire,
Comprirent que je possédais de sacrées facultés
Qui me différenciaient des autres mammifères.
Ils ont dit que j'étais un virtuose du gourdin
Qui assommait bisons aurochs et bonne fortune,
Que j'étais drôlement doué pour les petits dessins,
De Vénus callipyges aux tétons comme la lune
Ils ont dit que je vivais jadis dans une grotte.
Ils ont dit tellement de choses, tellement de trucs curieux.
Que j'étais couvert de poils et que j'avais pas de culotte,
Alors que j'habitais un pavillon de banlieue.
J'étais comme tout le monde, pétri de bonnes manières.
Tous les dimanches matins, je jouais au tiercé;
Je portais des cols durs et des bandages herniaires.
C'était avant la guerre, avant que tout ait sauté.
C'était voilà maintenant bien trois millions d'années.
Vous n'avez rien à craindre, y a plus de retombées.