Ni rouge, ni noir, ni vert. L'autonomie rejette partis,
syndicats et toute forme de gestion et de pouvoir.
Rassembler des foules sous un même drapeau
trouve toujours son origine dans une imposture.
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dont l'obsession de l'argent entraine l'humanité
vers la catastrophe.
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Date de création : 10.03.2011
Dernière mise à jour :
01.11.2025
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Créé en complément de Le désespoir des réfugiés de Manus et Nauru du 05/12/2015
La Papouasie assouplit sa politique envers les réfugiés refoulés par Canberra
AFP, Tahiti infos - 23 oct 2015
http://www.tahiti-infos.com/La-Papouasie-assouplit-sa-politique-envers-les-refugies-refoules-par-Canberra_a139444.html
SYDNEY - La Papouasie Nouvelle-Guinée a annoncé vendredi que les réfugiés détenus dans des centres de rétention controversés gérés par l'Australie allaient être autorisés à s'installer dans ce pays d'Océanie. L'Australie mène une politique d'immigration extrêmement restrictive et refoule systématiquement les bateaux de clandestins. Ceux qui parviennent à gagner les rives sont placés dans des camps de rétention sur l'île de Manus, en Papouasie-Nouvelle Guinée ou sur l'île de Nauru, dans l'océan Pacifique. Même si leur demande d'asile est jugée légitime, Canberra ne les autorise pas à s'installer en Australie.
Depuis l'ouverture du centre de rétention de Manus il y a 3 ans, une cinquantaine de migrants ont vu leur demande d'asile acceptée. Selon les chiffres officiels, 900 hommes sont détenus en Papouasie-Nouvelle Guinée et 600 hommes, femmes et enfants à Nauru. A Manus, ceux qui ont obtenu le droit d'asile sont hébergés dans des logements financés par l'Australie mais ne peuvent pas travailler, sont soumis à un couvre-feu et n'ont pas le droit de quitter l'île, a rapporté l'ABC. "La Papouasie-Nouvelle Guinée a pour tradition d'aider les gens dans le besoin", a déclaré son ministre de l'Immigration Rimbink Pato dans un communiqué. "Cette politique affirme nos valeurs humanitaires et notre leadership régional fort", a-t-il ajouté annonçant les mesures de réinstallation des réfugiés. Aucune précision n'a été pour le moment fournie quant aux conditions de réinstallation de ces réfugiés en Papouasie.
Le gouvernement a simplement noté que les réfugiés de Manus se verraient octroyer du travail dans "divers endroits", selon un programme qui doit débuter bientôt. Peter Dutton, homologue australien de M. Pato, s'est félicité de cette annonce qui "démontre que les gens qui se trouvent à Manus, et qui ont obtenu l'asile, ont la possibilité de s'installer en Papouasie Nouvelle-Guinée. Mais ils ne viendront pas en Australie". L'Australie fait l'objet d'une pression croissante depuis quelques semaines de la part d'organisations humanitaires, qui dénoncent le sort réservé aux migrants dans ces camps. A Nauru, des femmes et des enfants auraient été abusés, disent-elles.
L'annonce de Port-Moresby survient au lendemain d'un raid de la police de Nauru dans les bureaux de l'association caritative Save the Children, pour la seconde fois en un mois, dans l'objectif présumé de débusquer les auteurs de fuites aux médias australiens, à propos du sort des réfugiés. Nauru a également été accusé vendredi par Reporters Sans Frontières d'empêcher la presse de se rendre dans l'île pour que rien ne filtre sur la situation dans ces centres.
EDIT (4 mai 2016)
Les réfugiés détenus à Manus saisissent la justice australienne
AFP, Yahoo! actualités - 04 mai 2016
https://fr.news.yahoo.com/papouasie-refugies-detenus-a-manus-saisissent-justice-australienne-094851711.html
Des centaines de demandeurs d'asile détenus dans un camp géré par Canberra sur l'île papouasienne de Manus ont demandé mercredi à la justice australienne d'être envoyés d'urgence en Australie, la Papouasie-Nouvelle Guinée ayant décidé de fermer ce centre. Agissant au nom des 757 hommes incarcérés à Manus, plusieurs avocats ont saisi la Haute cour australienne, lui demandant de statuer en urgence.
L'Australie essuie les foudres d'organisations de défense des droits de l'Homme, de même que de l'ONU, pour sa politique extrêmement dure vis-à-vis des demandeurs d'asile. Sa marine repousse systématiquement les bateaux de clandestins. Ceux qui parviennent à gagner ses côtes malgré tout sont placés dans des camps de rétention hors de l'Australie, comme à Manus ou sur Nauru, minuscule île du Pacifique (...). La Papouasie-Nouvelle Guinée a cependant annoncé mercredi dernier la fermeture du camp de Manus, après que la Cour suprême papouasienne eut jugé "illégal" et "anticonstitutionnel" le placement en détention par l'Australie des réfugiés dans ce centre.
Les 757 demandeurs d'asile veulent notamment éviter que leur évacuation de Manus ne se traduise par un placement en détention à Nauru, précisent les avocats dans un communiqué. Ils demandent en outre que la Haute cour constate que "les gouvernements australien et papouasien ont commis de graves violations des droits de l'Homme et des crimes internationaux constitutifs de crimes contre l'Humanité". Une réfugiée somalienne était toujours dans un état critique mercredi après avoir tenté de s'immoler par le feu à Nauru, quelques jours après le décès d'un Iranien des suites d'un acte similaire.
La Cour suprême papouasienne avait jugé la détention des demandeurs d'asile "contraire à leur droit constitutionnel à la liberté". Malgré tout, le ministre australien de l'Immigration Peter Dutton a soutenu qu'aucun des demandeurs d'asile de Manus n'irait en Australie et que Canberra ne modifierait pas sa politique. L'Australie affirme que celle-ci permet de sauver des vies en dissuadant les candidats à l'immigration d'entreprendre un périlleux voyage.
EDIT (18 août 2016)
L'Australie accepte de fermer le camp controversé de Manus
AFP, Romandie news - 17 aot 2016
http://www.romandie.com/news/Refugies-lAustralie-accepte-de-fermer-le-camp-controverse-de-Manus/729219.rom
SYDNEY - L'Australie a accepté de fermer le camp de rétention controversé de l'île de Manus, en Papouasie Nouvelle-Guinée, où elle a relégué des centaines de demandeurs d'asile, tout en soulignant qu'aucun d'eux ne serait accueilli sur le sol australien. "Nous pouvons annoncer aujourd'hui (...) la fermeture du centre de détention de l'île de Manus, ce qui est un très bon résultat", a déclaré le ministre australien de l'Immigration Peter Dutton à la chaîne d'information Sky News, confirmant ainsi une annonce faite plus tôt par le gouvernement papouasien. Aucune date n'a été précisée pour cette fermeture.
Très critiquée, la politique australienne en matière d'immigration avait subi en avril un premier revers, quand la Cour suprême papouasienne avait jugé illégal et anticonstitutionnel le placement par l'Australie de demandeurs d'asile dans ce camp sur le territoire papouasien. La Papouasie Nouvelle-Guinée et l'Australie sont d'accord sur le fait que le centre doit fermer, avait déclaré dans un communiqué le Premier ministre papouasien Peter O'Neill, après des discussions à Port Moresby avec Peter Dutton. "Il est important de ne pas se précipiter dans ce processus qui doit être mené de façon soignée", avait-il ajouté. (...)
M. Dutton a estimé que la fermeture prochaine du camp de l'île de Manus montrait que cette politique de refus d'accueillir les migrants en Australie fonctionnait, et il a souligné qu'elle ne changerait pas. Il a affirmé que le gouvernement australien travaillait avec Port Moresby pour fermer le centre de Manus et proposer aux migrants une solution d'installation en Papouasie ou le retour dans leur pays d'origine. "Notre position, réaffirmée aujourd'hui à la Papouasie Nouvelle-Guinée, est qu'aucun occupant du Centre de traitement régional de l'Île de Manus ne pourra jamais s'installer en Australie", a dit M. Dutton.
La directrice pour l'Australie de l'ONG Human Rights Watch, Elaine Pearson a, elle, appelé à ce que les détenus de l'île de Manus soient immédiatement transférés en Australie ou dans un pays-tiers sûr. "Près de 1.000 hommes à Manus ont déjà passé dans les limbes 3 ans de leur vie, ou plus, sans la moindre raison valable", a-t-elle déclaré. "lls ont enduré des conditions de saleté, d'exiguité, avec des soins médicaux insuffisants, de la violence. Il est temps de les laisser avancer et passer leur vie dans la sécurité et la dignité", a-t-elle ajouté.
L'Australie a lancé en 2013 l'opération Frontières souveraines pour décourager les réfugiés d'arriver par la mer en Australie. La marine intercepte systématiquement les bateaux transportant des migrants et les renvoie vers leur point de transit, souvent l'Indonésie. Les migrants qui parviennent à gagner les rives australiennes sont, eux, placés dans des camps de rétention offshore comme celui de Manus. Canberra affirme que cette politique permet de sauver des vies.
En juin, le Premier ministre Malcolm Turnbull avait affirmé que 28 bateaux transportant un total de 734 personnes avaient été refoulés depuis le retour des conservateurs au pouvoir en septembre 2013. Des médecins, des avocats et de nombreuses associations ont dénoncé le système australien de déportation des migrants, et les conditions de vie des réfugiés dans les camps offshore à l'abri des regards extérieurs. De nombreux rapports ont été publiés, documentant des violences physiques et psychologiques dans ces camps, et les graves problèmes mentaux des réfugiés qui y vivent indéfiniment sans aucune perspective d'en sortir.
EDIT (4 septembre 2016)
Australie: Une société de sécurité renonce au business des camps de migrants
par Caroline Lafargue
RFI - 04 sep 2016
http://www.rfi.fr/asie-pacifique/20160904-australie-migrants-refugies-wilson-security-camps-manus-nauru
MELBOURNE - En Australie, Wilson Security abandonne le business de la protection des migrants. La société de sécurité privée fait la police dans les centres de rétention ouverts par le gouvernement australien dans plusieurs îles du Pacifique. Mais, elle l'a annoncé cette semaine, elle ne renouvellera pas son contrat. Depuis des mois, Wilson Security est mise en cause dans un scandale de maltraitances, d'abus et de violences sur les demandeurs d'asile et les réfugiés. Surveiller les migrants, « cela ne correspond plus aux priorités stratégiques de long terme de Wilson Security », c'est ainsi que l'entreprise justifie son retrait. En réalité, Wilson est accusée de bavures dans les centres de rétention de Manus, en Papouasie Nouvelle-Guinée, et de Nauru, une minuscule République du Pacifique. Environ 2.000 migrants arrivés par bateau y sont enfermés depuis 3 ans.
En août 2016, le quotidien The Guardian Australia a mis en ligne plus de 2.000 rapports d'incidents dans ces centres, rédigés par des employés. D'après ces documents, des gardiens de Wilson à Nauru auraient agressé sexuellement un jeune migrant, tenté d'en étouffer un autre ou encore pointé une torche sur les parties intimes d'une petite fille. Wilson Security aurait ainsi oublié de rapporter 16 incidents à une commission d'enquête menée par le Sénat australien. La société nie toujours ces accusations. Autre scandale, à Manus cette fois-ci: trois gardiens sont accusés d'avoir drogué et violé une employée papoue dans le centre de rétention. Ils ont échappé à la justice, car Wilson les a rapatriés en Australie. La société, ira quand même jusqu'au bout de son contrat, qui finira dans 13 mois. Wilson est aussi opérateur de parkings dans les grandes villes australiennes. Les défenseurs des migrants organisent régulièrement des actions de blocage des parkings Wilson, la dernière a eu lieu à Melbourne, ce samedi 3 septembre.
EDIT (13 novembre 2016)
Des réfugiés venus en Australie pourront s'installer aux Etats-Unis
AFP, VOA - 13 nov 2016
http://www.voaafrique.com/a/refugies-venus-australie-pourront-installer-aux-etats-unis/3593949.html
Des réfugiés relégués par l'Australie dans des camps controversés sur des îles du Pacifique seront réinstallés aux Etats-Unis aux termes d'un accord exceptionnel, a annoncé Canberra dimanche tout en soulignant que sa politique très dure envers les migrants restait inchangée. (...) "Ces arrangements avec les Etats-Unis donneront aux réfugiés, à la fois sur Nauru et sur Manus, l'occasion d'être réinstallés", a déclaré à la presse le Premier ministre australien Malcolm Turnbull. "C'est un accord exceptionnel. Il ne sera pas reconduit. (...) Notre priorité sera la relocalisation des femmes, des enfants et des familles", a-t-il ajouté. Le ministre de l'Immigration Peter Dutton a souligné lui que l'accord, qui concerne les seuls migrants ayant obtenu le statut de réfugiés, n'était pas un appel à l'immigration et que Canberra allait renforcer ses patrouilles maritimes pour refouler d'éventuels boat-people.
En visite en Nouvelle-Zélande, le secrétaire d'Etat américain John Kerry a confirmé l'accord. "Aux Etats-Unis, nous avons accepté d'évaluer les propositions du HCR concernant les réfugiés qui habitent sur Nauru et en Papouasie-Nouvelle-Guinée", a affirmé M. Kerry. On ignorait si le texte serait appliqué par le gouvernement du président élu Donald Trump, qui s'est montré durant la campagne très dur envers l'immigration. M. Turnbull s'est refusé à préciser le nombre de réfugiés concernés. (...)
>> Tu parles ! En 2017, seuls 54 réfugiés ont été officiellement acceptés, et seulement 24 avaient été accueillis.
EDIT (16 juin 2017)
L'Australie va dédommager les migrants du camp de Manus
AFP, Euronews - 14 jun 2017
http://fr.euronews.com/2017/06/14/laustralie-va-dedommager-les-migrants-du-camp-de-manus
L’Australie a accepté de dédommager près de 2.000 demandeurs d’asile, détenus dans un camp offshore très controversé sur l‘île de Manus en Papouasie-Nouvelle-Guinée. Les plaignants, dont certains ont depuis regagné leur pays, avaient saisi l’an dernier la justice pour le préjudice moral et physique subi. Ils recevront 47 millions d’euros du gouvernement australien et de deux entreprises de sécurité, qui évitent ainsi un procès.
“Cet accord est une étape importante vers la reconnaissance des conditions extrêmement hostiles que les détenus ont dû supporter sur l‘île de Manus. La plupart fuyaient les persécutions religieuses et la violence. Ils sont venus en Australie pour obtenir une protection, mais plutôt que d‘étudier leur dossier, le gouvernement australien a envoyé ces personnes vulnérables sur l‘île de Manus pour une période indéterminée”, souligne Andrew Baker du cabinet Slater and Gordon qui a porté le recours. (...)
EDIT (1er novembre 2017)
Des réfugiés redoutent la fermeture d'un camp controversé
AFP, Tahiti infos - 30 oct 2017
http://www.tahiti-infos.com/Australie-des-refugies-redoutent-la-fermeture-d-un-camp-controverse_a166038.html
SYDNEY - Des centaines de demandeurs d'asile refusent de quitter un camp de détention géré par l'Australie sur une île de Papouasie-Nouvelle-Guinée et fermé mardi par les autorités, alors même que les vivres, l'eau et l'électricité y ont été coupés. Le personnel du camp de rétention de l'île de Manus a abandonné les lieux. Un migrant a raconté que les détenus s'y étaient enfermés car ils étaient terrifiés de ce qui pourrait leur arriver au dehors.
Canberra mène une politique extrêmement dure vis-à-vis des migrants qui tentent de gagner ses côtes, en les reléguant dans des camps sur Manus ou dans le micro-État insulaire de Nauru. L’Australie justifie sa politique au nom de la lutte contre les gangs de passeurs et de la nécessité de dissuader les migrants - dont bon nombre viennent d'Iran, d'Irak, de Somalie ou d'Afghanistan - de tenter la périlleuse traversée vers ses rivages. Elle n'accepte aucun boat-people sur son sol, même ceux qui remplissent les critères du droit d'asile.
Cela fait des années que les défenseurs des droits de l'Homme réclament la fermeture des camps, dénonçant de graves problèmes psychologiques des détenus, les tentatives d'automutilation et de suicide. La justice de Papouasie-Nouvelle-Guinée a jugé l'an dernier anticonstitutionnelle la détention de réfugiés sur Manus et Canberra avait accepté de fermer le camp, où se trouvent plus de 600 hommes, avant la fin octobre. Les autorités leur ont demandé de se rendre dans trois centres "de transition", également sur Manus. L'armée de Papouasie doit prendre le contrôle du camp actuel. Mais bon nombre de détenus se sont enfermés dans le camp alors que les médias ont fait état de l'hostilité de la population locale à leur endroit.
"Les réfugiés se montrent intransigeants et refusent de quitter le centre. Ils ont peur mais refusent de partir", a déclaré sur Twitter l'un d'entre eux, l'Iranien Behrouz Boochani. "L'électricité sera coupée après 17h. Les réfugiés savent qu'il sera très dur de rester mais nous y resterons pacifiquement", a-t-il dit. "Les gens se rassemblent dans le stress. A tout moment, nous nous attendons à être attaqués. Les réfugiés ont fermé à clé la porte principale pour leur propre protection. Il n'y a aucune sécurité ici". Des réfugiés ont déclaré à Fairfax Media que les habitants du cru avaient commencé à piller le camp sous le regard impassible des autorités de Papouasie.
Le ministre australien de l'Immigration Peter Dutton a martelé que les demandeurs d'asile n'étaient pas les bienvenus en Australie. Ils ont été informés "qu'il y avait des lieux alternatifs, sûrs, où les services de santé et autres seront maintenus", a-t-il déclaré dans un communiqué. "Ces gens ont tenté de contourner les lois australiennes en payant des passeurs pour entrer illégalement en Australie par bateau. Aucun d'entre eux ne sera jamais relocalisé ici". Les défenseurs des droits expliquent que les centres de transition ne sont pas des endroits sûrs et que les réfugiés se retrouvent sans défense face à des habitants agressifs. "Ils sont vulnérables aux attaques des habitants. On a déjà eu de nombreuses victimes à cause de ce genre d'attaques", a dit à l'AFP Ian Rintoul, défenseur des droits.
D'après M. Rintoul, les soutiens des migrants ont introduit un recours devant la Cour suprême de Papouasie pour empêcher la fermeture du camp et exiger qu'y soient rétablies l'eau et l'électricité. "Il existe une peur réelle de voir le gouvernement autoriser l'usage de la force contre les demandeurs d'asile", a-t-il ajouté. Un "message final" affiché dans le centre et publié sur internet expliquait que des arrangemens étaient en cours pour remettre le site aux Forces de défense de Papouasie. "Partez dans des lieux d'accueil alternatifs maintenant", dit le message. "Quiconque reste sur place est susceptible d'être évacué".
EDIT (23 novembre 2017)
Evacuation de force des réfugiés du camp australien de Manus
par Glenda Kwek
AFP, Romandie news - 23 nov 2017
https://fr.news.yahoo.com/papouasie-evacuation-force-refugies-camp-australien-manus-061650123.html
SYDNEY - La police papouasienne a évacué jeudi des dizaines de migrants du très controversé camp australien de Manus, pour tenter de sortir d'une impasse née de la politique très dure de Canberra envers les demandeurs d'asile.
L'Australie essuie les foudres des organisations de défense des droits de l'Homme pour ses mesures drastiques contre les migrants tentant de gagner ses côtes. Elle les relègue dans des camps de rétention dans des pays tiers, comme celui de l'île de Manus, en Papouasie-Nouvelle-Guinée. Canberra a cependant été contraint de fermer le 31 octobre ce centre que la Cour suprême de Papouasie avait jugé anticonstitutionnel. Mais des centaines de migrants dénonçant depuis des années l'impasse juridique dans laquelle ils se trouvent ont refusé de se rendre dans un autre centre de rétention et opté pour le bras de fer avec les autorités locales en se retranchant sur le site.
Après 23 jours de face-à-face, la police papouasienne est entrée jeudi dans le camp, contraignant 50 hommes à partir dans deux autres centres de rétention. "Nous faisons de notre mieux et les réfugiés ne peuvent continuer à être têtus et provocateurs", a déclaré dans un communiqué le commissaire de police Gari Baki, qui avait pourtant assuré en début de semaine que la force ne serait pas employée. "Le fait est que nous ne les déplaçons pas dans la jungle. Ils sont envoyés dans deux centres où ils ont l'eau, l'électricité, de la nourriture et des soins médicaux", a-t-il dit.
Le ministre australien de l'Immigration Peter Dutton a indiqué que l'opération de police allait se poursuivre, précisant qu'il y avait jeudi matin 370 personnes dans le camp. Il a aussi déclaré sur la chaîne Sky News qu'un petit groupe de personnes avaient été arrêtées pendant l'opération de police, y compris le réfugié iranien Behrouz Boochani, qui tient le rôle de porte-parole des occupants du camp. Ce journaliste a été par la suite relâché. Et M. Baki a précisé qu'il avait été envoyé vers un autre centre de rétention. "Je viens d'être relâché", a raconté ce dernier dans un tweet. "Ils m'ont gardé menotté pendant deux heures dans un endroit derrière le camp". "La police a battu certains réfugiés et les a forcés à aller dans un nouveau camp", a-t-il par ailleurs twitté.
L'Australie est depuis des années critiquée pour sa politique et ses conséquences sur les migrants. Même si leur demande d'asile est fondée, ils ne sont pas acceptés sur le sol australien, Canberra ne leur offrant que la possibilité de s'établir dans un pays tiers ou de rentrer chez eux. Cette politique n'a eu qu'un succès limité, très peu de migrants étant partis vivre dans d'autres pays. Mais elle a été réaffirmée jeudi par le Premier ministre australien Malcolm Turnbull, qui soutient qu'elle permet d'éviter de dramatiques naufrages en ce qu'elle dissuaderait les migrants de se lancer dans la périlleuse traversée vers l'Australie. "Ils pensent qu'ils peuvent faire pression sur le gouvernement australien pour qu'il les laisse venir en Australie. Et bien nous ne céderons pas aux pressions", a-t-il dit aux journalistes à Canberra.
En raison de la fermeture du camp de Manus, les 600 migrants qui l'occupaient avaient été priés de se rendre dans trois centres de "transition". Mais beaucoup ont refusé cette offre, disant craindre l'hostilité des habitants de Manus qui n'ont pas été consultés sur l'ouverture de ces centres. Ils rejettent aussi l'idée de "quitter une prison pour une autre". La police australienne a précisé à l'AFP qu'elle avait un officier de liaison à Manus, mais qu'aucun de ses membres n'était dans le camp ou impliqué dans l'opération de police.
La Cour suprême de Papouasie doit examiner le 15 décembre un recours contre la décision qu'elle a prise il y a quelques semaines de ne pas rétablir l'eau et l'électricité dans le camp de Manus, a indiqué à l'AFP l'avocat Ben Lomai. La Première ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern a proposé d'accueillir 150 réfugiés. Une offre rejetée par M. Turnbull. Washington a accepté de prendre en charge 54 migrants. Mais seuls 24 se sont à ce jour envolés pour les Etats-Unis.
EDIT (4 août 2018)
Camp australien de migrants: Les médias ne sont pas les bienvenus à un sommet à Nauru
AFP, Tahati infos - 01 aot 2018
https://www.tahiti-infos.com/Camp-australien-de-migrants-les-medias-ne-sont-pas-les-bienvenus-a-un-sommet-a-Nauru_a173877.html
WELLINGTON (Nouvelle-Zélande) - (...) La réunion du Forum des îles du Pacifique (FIP), du 1er au 9 septembre, est en temps normal pour ses 18 pays membres l'occasion de médiatiser des questions cruciales mais généralement oubliées des autres sommets, comme la menace existentielle qu'est le réchauffement climatique. Mais la couverture médiatique sera limitée. La faute à la méfiance vis-à-vis de la presse des autorités de Nauru qui, estimait récemment l'Institut Lowy, un think tank australien, "commencent à verser vers l'autoritarisme". Le mois dernier, la chaîne publique australienne ABC a purement et simplement été interdite de sommet pour cause de "harcèlement et de manque de respect" dans sa couverture de l'actualité de l'île. Nauru "peut difficilement prétendre qu'il accueille les médias s'il [...] interdit la chaîne publique australienne", observe Gaven Morris, rédacteur en chef d'ABS. L'AFP n'a pas non plus obtenu d'accréditation.
Voilà des années qu'il est difficile pour les médias d'effectuer des reportages dans le micro-Etat. En 2014, le gouvernement avait porté le visa journalistique à 5.800 $, non remboursables en cas de non obtention. Avec l'obtention du sommet du FIP, la pression s'est accentuée pour que l'île se montre plus ouverte. Et elle a temporairement suspendu les frais de visa. Mais en contrepartie, elle a décidé de limiter le nombre de journalistes qu'elle accréditerait à seulement 30, photographes et caméramen inclus. (...) La méfiance de Nauru pour les médias est en fait intimement liée à ce qui fait tristement la célébrité de l'île: le centre australien de détention de demandeurs d'asile.
Canberra mène une politique extrêmement dure vis-à-vis des clandestins qui tentent d'atteindre son territoire, en les reléguant indéfiniment dans des camps offshore, en Papouasie-Nouvelle-Guinée ou à Nauru. Le but officiel étant de dissuader les candidats au périlleux voyage vers l'Australie. Le camp, qui compte actuellement plus de 240 hommes, femmes et enfants, est crucial pour l'économie locale, exsangue depuis l'épuisement des réserves de phosphate qui avaient contribué à son essor au siècle dernier. A en croire des chiffres australiens, les recettes publiques de cette île que la France range parmi les paradis fiscaux sont passées de 20 à 115 millions de dollars australiens entre 2010/2011 et 2015/2016, essentiellement grâces aux subventions australiennes liées au camp.
Pour Canberra, l'avantage est double: relégués à 4.000 km, les demandeurs d'asile ne sont pas sur son sol, et sont tenus loin des regards. Certaines associations présentent ce camp comme un "Guantanamo australien", l'ONU jugeant régulièrement illégal le maintien en détention de personnes qui n'ont commis aucun crime. Dans un rapport de 2016, le Comité des droits de l'enfant de l'ONU avait dénoncé des "traitements inhumains et dégradants" subis par les mineurs à Nauru, "y compris des violences physiques, psychologiques et sexuelles". (...)
26/02/2025 >> Depuis 2012, Nauru a accepté des millions de dollars du gouvernement australien pour héberger des migrants ayant demandé l'asile en Australie. Mais le programme a été progressivement réduit à la suite de 14 décès de détenus, de multiples tentatives de suicide et d'au moins 6 saisines de la CPI. Nauru détenait encore 87 personnes au 31 août 2024, selon les derniers chiffres du gouvernement australien.