Ni rouge, ni noir, ni vert. L'autonomie rejette partis,
syndicats et toute forme de gestion et de pouvoir.
Rassembler des foules sous un même drapeau
trouve toujours son origine dans une imposture.
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dont l'obsession de l'argent entraine l'humanité
vers la catastrophe.
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Date de création : 10.03.2011
Dernière mise à jour :
27.10.2025
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Mossoul: L’EI démolit des statues vieilles de plus de 2.000 ans
France24 - 26 fev 2015
http://www.france24.com/fr/20150226-irak-mossoul-organisation-etat-islamique-demolit-statues-paiennes-plus-2000-ans/
L’organisation de l’État islamique (EI) a détruit plusieurs statues du musée de Mossoul, en Irak, comme le montre une vidéo diffusée jeudi 26 février par les jihadistes. À coups de massues, les islamistes ont mis en scène la destruction de statues et de fresques qu'ils jugent païennes. Elles proviennent des ères assyriennes et parthiennes, datant du VIIe siècle avant Jésus-Christ.
Sur la vidéo, un membre de l’EI explique, face caméra et à visage découvert, que ces œuvres vieilles de plus de 2.000 ans sont dans le collimateur des islamistes en raison de leur caractère païen, opposé à la conception d’un islam rigoriste. L’homme évoque par ailleurs la valeur marchande des objets détruits, parlant de "plusieurs millions de dollars" réduits en poussière. Un pied-de-nez adressé au Conseil de sécurité de l’ONU, qui s’est récemment doté d’une résolution pour mieux lutter contre le trafic d’œuvres d'art dérobées par l’EI. Toutefois, certaines des œuvres sont des copies faites de plâtre, précise le journaliste de France 24, Wassim Nasr. Selon d'autres experts, les pièces comprennent des originaux et des reconstitutions autour de fragments et des copies.
Le groupe EI vandalise le musée de Mossoul
RFI - 26 fev 2015
http://www.rfi.fr/moyen-orient/20150226-groupe-ei-etat-islamique-irak-patrimoine-mossoul-musee-islam/
(...) A la massue ou au marteau-piqueur, les partisans de l’organisation Etat islamique ont dévasté le musée de Mossoul. Fiers de leur acte, ils se sont filmés et ont publié la vidéo sur internet. Ils ont même ajouté des effets au montage: des ralentis de coups de massue sur les visages, les têtes et les bustes des statues. Des vestiges, d’une civilisation plusieurs fois millénaire sont anéantis. Le musée de Mossoul est désormais un véritable champ de ruines. Pour le groupe EI, ces antiquités ne constituent en rien un patrimoine culturel. Elles sont au contraire perçues comme des idoles qu’il faut détruire. L’idolâtrie étant proscrite par leur idéologie.
Ce n’est pas la première fois que les jihadistes et leurs partisans s’attaquent aux symboles historiques et archéologiques dans cette région. La bibliothèque de Mossoul a été incendiée. Des milliers d’anciens ouvrages et de vieux manuscrits sont partis en fumée. Même des mosquées sont démolies. Celle qui abritait le tombeau du prophète Jonas a été dynamitée.
Point de vue de l'anthropologue Hosham Daoud, chercheur au CNRS: pour ce spécialiste de l'Irak, il ne s'agit pas seulement de destructions. Il s'agit aussi de vol. « Une bonne partie des originaux avait déjà été pris et vendus à l’extérieur. Daech est une machine de terreur, mais c’est aussi une machine terroriste rationnelle. Quand ils ont des objets archéologiques, ceux qui peuvent les transporter les transportent pour les vendre. D’autres, quand ils n’en ont pas la capacité, les détruisent sur place. »
Daech brûle 2.000 livres et manuscrits et détruit des œuvres datant de plus de 7.000 ans
Francetv info, d'après AP - 03 fev 2015
http://geopolis.francetvinfo.fr/daech-brule-2000-livres-et-manuscrits-datant-de-plus-de-7000-ans-52575
C’est une information d’Alarabtv, qui relate avec force détails ce qui pourrait être le plus grand autodafé de l’Histoire. Cette information Associated Press mise en ligne le 1er février n’a pas été encore confirmée par les autorités. Selon Alarabtv, courant janvier, des combattants de Daech auraient pris possession de la Bibliothèque centrale pour « assainir » les fonds documentaires. Selon les habitants, ils auraient emmené avec eux dans six pickups plus de 2.000 livres pour les détruire. Etaient concernés, les livres pour enfants, de poésie, de philosophie, de santé, de sport et de sciences, ainsi que les journaux datant du début du XXe siècle, des cartes ottomanes et des collections privées offertes par les vieilles familles de Mossoul. Seuls les livres traitant de l’islam auraient été épargnés.
Un homme en tenue afghane aurait harangué la foule: « Ces livres appellent à la désobéissance à Dieu, ils doivent être brûlés ». Les assaillants auraient ensuite mis le feu aux documents devant les étudiants. « Les extrémistes ont déjà commencé à détruire les livres dans les autres bibliothèques publiques de Mossoul le mois dernier (janvier, NDLR) », témoigne un professeur d’histoire de l’Université de Mossoul. Selon lui, les préjudices touchent les archives d’une bibliothèque sunnite, celle de l’Eglise latine et le monastère des Dominicains. Les combattants de Daech s’en sont ensuite pris à la bibliothèque du Musée de Mossoul et ont détruit des œuvres datant de 5.000 ans avant Jésus Christ. Daech « perçoit la culture, la civilisation et la science comme des ennemis féroces », remarque le député irakien Hakim Al Zamili.
Les bibliothèques de Mossoul avaient déjà subi deux pillages: en 2003 avec la chute de Saddam Hussein et en juin 2014 lorsque les djihadistes ont pris le contrôle de la ville. De nombreux manuscrits ont été exportés clandestinement. Les Dominicains, eux, avaient commencé à numériser les manuscrits dans les années 90.
EDIT (6 mars 2015)
L'EI détruit des vestiges de la cité antique de Nimrud en Irak
par Saif Hameed et Dominic Evans
Reuters, Yahoo! actualités - 06 mar 2015
https://fr.news.yahoo.com/les-vestiges-lantique-cité-nimrud-détruits-par-lei-071021446.html
BAGDAD - Des djihadistes de l'Etat islamique ont pillé et détruit au bulldozer les vestiges de la cité assyrienne de Nimrud, située dans le nord de l'Irak, a-t-on appris de sources gouvernementales et tribales. Cette destruction survient une semaine après la diffusion de la vidéo du saccage de statues et monuments exposés dans le musée de Mossoul, et datant aussi de l'ère assyrienne. Nimrud était il y a 3 millénaires la capitale de l'empire assyrien, le plus puissant du monde connu à cette époque puisqu'il englobait les territoires des actuels Egypte, Turquie et Iran.
La plupart des vestiges les plus célèbres du site, fouillé depuis le XIXe siècle par les archéologues, ont été transférés à l'étranger, dont les Taureaux ailés aux proportions colossales qui se trouvent au British Museum à Londres. Des centaines de pierres précieuses et de pièces en or ont été transportées elles à Bagdad. "Des membres de l'Etat islamique sont venus sur le site archéologique de Nimrud et ils y ont pillé les objets de valeur avant de raser le site", a dit à Reuters un membre d'une tribu de la région de Mossoul. "Il y a avait des statues et des murs ainsi qu'un château que l'Etat islamique a intégralement détruit." Le ministère irakien du Tourisme et des Antiquités a confirmé l'information et accusé "les terroristes de Daech de continuer à défier le monde et l'humanité". "Ils ont attaqué l'antique cité de Nimrud, l'ont rasée et se sont approprié des objets archéologiques vieux de 13 siècles avant J-C", dit le communiqué du ministère publié jeudi.
Nimrud, sur les rives du Tigre, se trouve à une vingtaine de kilomètres au sud de Mossoul, la 2e plus grande ville d'Irak dont les combattants de l'Etat islamique (EI) se sont emparé en juin dernier. Érigée aux alentours de l'an 1250 avant notre ère, la cité est devenue 4 siècles plus tard la capitale de l'empire néo-assyrien. Pour les archéologues, les destructions du patrimoine historique et culturel de l'Irak entreprises par l'EI sont comparables à la destruction en Afghanistan des Bouddhas de Bamiyan par les taliban en 2001. (...)
Mais les pillages suivent aussi une autre logique, financière celle-là. Dans une résolution adoptée le 12 février, le Conseil de sécurité des Nations unies a souligné que le pillage et le trafic de contrebande d'objets d'antiquités en Syrie et en Irak servaient au financement des groupes djihadistes. Selon un responsable politique de la communauté assyrienne, la destruction du site de Nimrud s'inscrit dans ce cadre, l'EI cherchant à effacer les traces des pillages auxquels ses combattants se sont livrés. Interrogé par Reuters, Yonadam Kanna a qualifié l'EI de "groupe d'ignares arriérés qui veulent effacer la mémoire collective de l'Irak, sa culture et son héritage".
A la suite du saccage du musée de Mossoul, le gouvernement central irakien avait aussi déclaré que les islamistes n'avaient pas détruit toutes les sculptures et statues, et qu'ils s'apprêtaient à en écouler une partie sur le marché noir des antiquités pour s'assurer de nouvelles rentrées financières. "Ces ventes sont déjà amorcées", précisait alors le Premier ministre, Haïdar al Abadi. Evoquant dans un communiqué publié jeudi un "nettoyage culturel" en cours en Irak, la directrice générale de l'Unesco, Irina Bokova, "condamne de la manière la plus forte possible la destruction du site archéologique de Nimrud (...), nouvelle attaque contre le peuple irakien". "La destruction délibérée du patrimoine culturel constitue un crime de guerre", rappelle-t-elle, ajoutant que l'Organisation des Nations unies pour la science, l'éducation et la culture est "déterminée à faire tout le nécessaire pour recenser et protéger le patrimoine de l'Irak et mener le combat contre le trafic clandestin d'antiquités qui contribue directement au financement du terrorisme" [Blablabla; ndc].
EDIT (7 mars 2015)
Le site archéologique de Hatra pris pour cible par l'EI
AFP, France24 - 07 mar 2015
http://www.france24.com/fr/20150307-site-archeologique-hatra-cible-ei-irak-archeologie-jihadisme/
Des jihadistes de l'État islamique ont commencé à saccager le site archéologique de Hatra, une cité vieille de 2.000 ans, selon le ministère irakien du tourisme. D'autres sources affirment que les islamistes ont eu recours à des explosifs. Des vestiges archéologiques à Hatra, dans le nord de l'Irak, risquent de partir en poussière. (...) Il reste cependant difficile de confirmer ces informations, d'autant plus que le ministère n'a pas reçu de photos montrant l'étendue des destructions. Mais certains de ses employés présents à Mossoul, ville contrôlée par l'EI, ont affirmé que la ville de la province de Ninive était la proie des démolisseurs.
Un habitant du secteur a, en outre, indiqué à Reuters avoir entendu tôt samedi une puissante explosion. Selon lui, d'autres personnes vivant dans les environs ont déclaré que les jihadistes avaient détruit certains des grands édifices du site de Hatra et en rasaient d'autres au bulldozer. Saeed Mamuzini, porte-parole de la branche du PDK à Mossoul, a affirmé de son côté que les jihadistes avaient eu recours à des explosifs pour faire sauter certains édifices de Hatra et en attaquaient d'autres à coups de bulldozers. À Bagdad, le ministère des Antiquités a estimé que l'absence de riposte ferme de la communauté internationale aux précédentes attaques de l'EI contre le patrimoine historique du pays avait encouragé les jihadistes à continuer sur cette voie.
La cité antique de Hatra fut construite voici 2.000 ans environ à l'époque de l'empire séleucide et, soumise par la suite à l'empire des Parthes, elle prospéra comme centre religieux et commerçant. La ville fut prise et détruite au IIIe siècle de notre ère par les Perses sassanides.
EDIT (12 mars 2015)
L'Etat islamique détruit le site assyrien de Khorsabad, en Irak
par Dominic Evans
Reuters, Yahoo! actualités – 11 mar 2015
https://fr.news.yahoo.com/letat-islamique-détruit-le-assyrien-khorsabad-en-irak-204137763.html
BAGDAD - Les djihadistes du groupe Etat islamique (EI) se sont bien attaqués à un nouveau site archéologique, Khorsabad, rasant certaines parties de cette ancienne capitale assyrienne vieille de 2.700 ans, ont confirmé mercredi les autorités irakiennes. Depuis plusieurs jours, les autorités cherchaient à vérifier les informations faisant état de destructions à Khorsabad, dans la foulée des démolitions qu'ont subies d'autres cités antiques comme Ninive, Nimrud et Hatra. Mercredi, le directeur des antiquités irakiennes, Kaïs Rachid, et le ministre irakien du Tourisme et des Antiquités, Adel Chirchab, ont confirmé l'un et l'autre que le site de Khorsabad avait été la cible des djihadistes ces derniers jours. "Les murailles de la ville ont été rasées, tout comme certains éléments des temples, mais nous ignorons l'étendue exacte (des dégâts)", a dit Kaïs Rachid à Reuters. "Ils pillent, et ensuite ils rasent".
Le site de l'actuelle Khorsabad comprend les vestiges de la cité assyrienne de Dur-Sharrukin, construite par Sargon II aux alentours de 710 avant J-C. Selon Kaïs Rachid, l'Irak a demandé, mais n'a pas encore reçu, des images satellites de Hatra et de Khorsabad, afin de pouvoir évaluer l'ampleur des dévastations. "Ils disent qu'ils s'efforcent d'obtenir des images. Comment ? Est-il difficile pour les Américains d'obtenir des images satellites ?", s'est-il interrogé. D'énormes sculptures de taureaux androcéphales ailés ont été expédiés de Khorsabad et d'autres cités antiques assyriennes vers la France, l'Allemagne, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis au XIXe siècle. Mais à en croire Kaïs Rachid, ces grandes statues, qui pèsent chacune plusieurs tonnes, ne représentent qu'une fraction des trésors du site de Khorsabad. (...)
23/08/2015 >> Les jihadistes de l'EI font exploser le temple de Baal Shamin dans la cité antique de Palmyre / 30/08/2015 >> C'est au tour du temple romain de Bel d'être détruit à Palmyre / 03/09/2015 >> Trois célèbres tours funéraires sont rasées.
05/10/2015 >> Les jihadistes ont dynamité le célèbre arc de triomphe de Palmyre.
24/11/2015 >> Jean-Luc Martinez, président-directeur du Louvre: « Grâce aux photos satellites, on se rend compte du pillage sur les sites archéologiques. (...) On voit un certain nombre de trous. Mais l'évaluation financière est délicate. Nous savons que Daech fonctionne comme un Etat et a créé une forme de direction des antiquités. Ils autorisent une fouille contre paiement. C'est cela, plus que la vente d'œuvres d'art, qui contribue au financement de Daech ». [France info, 24/11/2015]
EDIT (28 mars 2016) Selon le chef des Antiquités et des Musées de Syrie, « 80 % des ruines antiques sont en bon état », dont la colonnade, l'Agora, le théâtre, les ruines des bains de l'empereur Dioclétien, les temples de Nébo et d'Allat.
Il est "illusoire" de croire qu'on va reconstruire Palmyre, affirme une experte
AFP, La Libre - 28 mar 2016
http://www.lalibre.be/actu/international/il-est-illusoire-de-croire-qu-on-va-reconstruire-palmyre-affirme-une-experte-56f91dbd35702a22d5d2bca3
Annie Sartre-Fauriat, membre du groupe d'experts de l'UNESCO pour le patrimoine syrien, se dit "perplexe sur la capacité de reconstruire Palmyre" au vu des destructions considérables et des pillages sur le site et dans le musée, également "ravagé" par le groupe Etat Islamique.
"Tout le monde s'enflamme parce que Palmyre est « libérée » entre guillemets, mais il ne faut pas oublier tout ce qui a été détruit et la catastrophe humanitaire du pays. Je suis très perplexe sur la capacité, même avec l'aide internationale, de rebâtir le site de Palmyre", a indiqué à l'AFP cette historienne spécialiste du Moyen-Orient, membre du groupe d'experts constitué par l'UNESCO en 2013 sur le patrimoine syrien. "Quand j'entends dire qu'on va reconstruire le temple de Bêl, ça me paraît illusoire. On ne va pas reconstruire quelque chose qui est à l'état de gravats et de poussière. Construire quoi ? un temple neuf ? Il y aura peut-être d'autres priorités en Syrie avant de reconstruire des ruines", observe-t-elle.
Outre la citadelle du XIIIe siècle, qui a été endommagée lors des combats pour la prise de la ville, les jihadistes ont détruit deux joyaux de Palmyre, les temples de Bêl et Baalshamin, l'Arc de triomphe, plusieurs tours funéraires ainsi que le Lion d'al-Lât. Palmyre, la "perle" du désert syrien, est une cité de plus de 2.000 ans inscrite par l'UNESCO au patrimoine mondial de l'humanité.
Le chef des Antiquités et des Musées de Syrie a affirmé lundi à l'AFP qu'il faudrait 5 ans pour réhabiliter les monuments détruits ou endommagés à Palmyre occupée pendant 10 mois par les jihadistes de l'EI. "Si nous avons l'approbation de l'UNESCO, il nous faut 5 ans pour restaurer les bâtiments détruits et endommagés par l'EI", a déclaré Maamoun Abdelkarim, qui s'est rendu dimanche sur place. "Nous avons le personnel qualifié, nous avons le savoir-faire et nous avons les études, il faut bien sûr l'agrément de l'UNESCO et nous pourrons commencer les travaux dans un an", a-t-il ajouté.
"Encore faudrait-il que la guerre soit finie et que le site soit sécurisé", souligne Mme Sartre-Fauriat. "Tant que l'armée syrienne est dedans, je ne suis pas rassurée, il ne faut pas oublier que l'armée, qui occupait le site entre 2012 et 2015 a fait beaucoup de dégâts et de pillages", rappelle l'historienne. "Il ne faut pas se leurrer. Ce n'est pas parce qu'on a récupéré Palmyre sur Daech que la guerre est finie. Cette récupération est une opération politique, médiatique vis-à-vis de l'opinion publique du régime de Bachar al-Assad.", ajoute-t-elle.
Selon Mme Sartre-Fauriat, qui reçoit heure par heure des photos et vidéos transmises du terrain à différents sites spécialisés en archéologie, "beaucoup de vestiges devront être passés par perte et profits". Ainsi, une vidéo qu'elle a reçue lundi montre pour la première fois l'intérieur du Musée de Palmyre, qui avait été transformé par l'EI en tribunal. "C'est un vrai saccage. Contrairement à ce qu'on pensait, le musée n'avait pas été vidé des pièces qu'il contenait, car le service des antiquités n'a eu que 48 heures pour emballer, et les pièces monumentales n'ont pas pu être emportées".
Selon les photos prises sur place, "les personnages sur les couvercles des sarcophages ont été martelés, toutes les statues ont été renversées, décapitées, brisées etc." Les plaques funéraires, qui sont typiques de Palmyre, "ont été arrachées sauvagement des murs, probablement pour être vendues par Daech sur le marché de l'art", ajoute-t-elle. Le monumental Lion d'al-Lât tenant une gazelle entre ses pattes, qui avait été restauré et installé à l'entrée du musée "a été renversé, martelé, cassé, mais peut-être y a t-il une possibilité de le récupérer car il n'a pas été pulvérisé", souligne-t-elle.