Ni rouge, ni noir, ni vert. L'autonomie rejette partis,
syndicats et toute forme de gestion et de pouvoir.
Rassembler des foules sous un même drapeau
trouve toujours son origine dans une imposture.
Seule une révolution mettra fin à un système
dont l'obsession de l'argent entraine l'humanité
vers la catastrophe.
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Dernière mise à jour :
19.11.2025
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Que ce soit en Syrie, en Libye, au Mexique, en RDC, en Ukraine... une kalachnikov dans les mains, ça donne un sens à la vie des jeunes chômeurs ! Partant de là, c'est vrai, les guerres ne sont pas près de s'arrêter.
Ukraine: Pourquoi la guerre n'est pas près de s'arrêter
Entretien avec Alban Mikoczy, correpondant de France Télévisions à Moscou
Francetv info - 19 jun 2014
http://www.francetvinfo.fr/monde/europe/manifestations-en-ukraine/ukraine-pourquoi-la-guerre-n-est-pas-pres-de-s-arreter_626531.html#xtor=AL-79-%5Barticle%5D
Les combats continuent dans l'est de l'Ukraine. La Russie a déployé ces derniers jours des milliers de soldats supplémentaires à la frontière orientale du pays, a annoncé jeudi 19 juin le secrétaire général de l'Otan, Anders Fogh Rasmussen. L'Ukraine, elle, a annoncé mercredi qu'elle allait ordonner un cessez-le-feu unilatéral à ses troupes dans la région. Des militaires estiment que l'ampleur des affrontements atteint des records.
Lundi, la Russie a coupé le gaz à l'Ukraine après l'échec de négociations sur le prix de ce produit. C'est une nouvelle étape dans la dégradation des relations entre les deux pays ?
Ces querelles sur les livraisons de gaz et les tarifs sont régulières entre la Russie et l'Ukraine. Déjà, en janvier 2006, puis en 2008-2009, les deux pays se sont spectaculairement opposés sur cette question. Il y a une grande part de bluff dans cette négociation. La vérité, c'est que la Russie et l'Ukraine sont étroitement liées dans cette affaire. Et de toute façon, l'Ukraine possède 6 mois de réserve dans ses centres de stockage. Tout cela est très théorique car du gaz transite toujours par l'Ukraine, officiellement à destination de l'Europe. Mais ce même gaz peut très bien revenir en Ukraine si les Européens "retournent le sens de la distribution" et vendent une partie de leurs surplus.
L'Ukraine a quand même besoin du gaz russe…
Oui, même si elle cherche à réduire sa dépendance, avec le projet de "stratégie commune" qui unirait, à partir du 1er juillet 2014, l'Europe et l'Ukraine. Ce projet a fait l'objet d'une réunion quasi-secrète à Budapest le 16 juin. De gros opérateurs occidentaux comme GDF pourraient livrer du gaz par flux inversés, le long des mêmes gazoducs, mais dans le sens inverse de ce qui se faisait traditionnellement. Un important site de stockage se trouve par exemple tout près d'Uzhgorod (Ukraine), à 50 km de la frontière entre l'Ukraine, la Hongrie et la Slovaquie. Cependant, n'exagérons pas l'importance de ces flux. Il s'agit de surplus, de quantités mineures qui servent surtout à faire enrager Vladimir Poutine mais ne suffiront pas à chauffer l'Ukraine tout l'hiver.
L'hypothèse la plus probable est donc celle d'un accord complexe mais obligatoire entre la Russie et l'Ukraine. Précisions au passage que la France figure parmi les nations les moins exposées au risque gazier russe, puisque les 3/4 de nos approvisionnements viennent d'ailleurs et que cette proportion peut rapidement augmenter.
Pourquoi cette question revient-elle si régulièrement ?
Parce que c'est une véritable arme politique ! Pour soutenir désespérément son obligé, le président Ianoukovitch, la Russie avait décidé en décembre 2013 d'accorder à l'Ukraine une ristourne considérable sur le prix du gaz, à 268 $ les 1.000 m3. Avec la fuite du président ukrainien et l'installation d'un régime très anti-russe à Kiev, la société Gazprom, véritable bras armé du Kremlin, a décidé de revoir son prix fortement à la hausse: 485 $, soit pratiquement 100 % d'augmentation. Plus cher même que celui que payent les Européens, acheminement compris… Un tarif politique inacceptable, selon les Ukrainiens.
La position de l'Ukraine est stratégique puisque Kiev est à la fois client et intermédiaire pour le gaz russe. Il y a 10 ans, 80 % des exportations de gaz russe vers l'Europe passaient par l'Ukraine. Une proportion en baisse aujourd'hui avec l'ouverture du gazoduc Nord Stream (qui relie la Russie à l'Allemagne via la mer Baltique), mais qui reste importante.
Où en est-on dans l'est de l'Ukraine ?
On en parle moins, mais les affrontements n'ont pas arrêté, malgré le cessez-le-feu unilatéral annoncé le 18 juin par le nouveau président ukrainien Petro Porochenko. Dans la région industrielle du Donbass, les régions de Louhansk, Sloviansk et Donetsk sont toujours sous le contrôle de milices prorusses, particulièrement mobilisées et bien équipées. Il est faux de dire que l'armée russe est présente en Ukraine - sauf en Crimée - mais le matériel de guerre et, surtout, les financements sont en partie russes. La frontière est une passoire, la vigilance des gardes russes ne s'exerce qu'envers les journalistes européens.
Les Russes eux-mêmes vous racontent, goguenards, comment ils se sont livrés à divers trafics depuis plusieurs semaines et comment tout cela est bien loin de s'arrêter. L'armée ukrainienne se livre à des bombardements violents, souvent aveugles, faute aussi de renseignements de qualité. Ces bombardements contribuent à monter encore plus la population de la région contre les autorités de Kiev. Quant aux modérés, aux responsables du tissu économique classique, ils se cachent ou se sont enfuis.
Cette situation peut-elle durer ?
La dégradation de la situation semblait obéir à une logique implacable depuis novembre, et plus encore depuis le rattachement de la Crimée à la Russie le 18 mars. Je ne crois pas à un retour à la normale. Ni à court terme, ni même dans un délai de plusieurs mois. Les haines, le choc des plus de 350 morts depuis le début du conflit, les cris de vengeance… tout porte à la radicalisation. Et, surtout, beaucoup ont intérêt à ce que la guerre civile se poursuive.
Sur un barrage, j'ai par exemple rencontré Sergueï, un milicien prorusse très déterminé. Sa famille est d'origine russe, ce qui est très courant dans le Donbass, où Staline puis les autres dirigeants de l'Union soviétique ont déporté diverses populations. Surtout, Sergueï n'a rien à perdre. Sa vie d'avant, sous le régime ukrainien, c'était le chômage, des boulots au noir, 250 € par mois et l'incapacité de se trouver une place dans la société en modernisation de Donetsk.
Aujourd'hui, on lui a donné une kalachnikov, des munitions et il reçoit même 200 € par jour de la "république de Donetsk". Il a l'impression d'être acteur d'une grande cause: la libération de sa ville face aux milices "fascistes de Kiev". Il m'a même dit que son prestige auprès de ses amis avait augmenté et que les filles le regardaient avec admiration. Pourquoi Sergueï rendrait-il les armes ? Qui le convaincra de le faire ?
Pas Petro Porochenko, président d'une administration qu'il méprise; pas non plus Vladimir Poutine, qui n'est pas son président. Sergueï rêve d'un Donbass indépendant mais adossé à la Russie... Dites-lui que ce scénario est connu, que l'Abkhazie, l'Ossétie du Sud, la Transnistrie ont sombré dans le sous-développement et l'économie mafieuse avec ce schéma. Il vous répondra que vous n'êtes qu'un Occidental forcément perverti par l'Amérique et que vous ne comprenez rien au destin des peuples slaves. Le Donbass va dans le mur, mais il y va fièrement; c'est probablement cela le plus triste.
23/06/2014 >> Les deux chefs séparatistes de Donetsk et de Lougansk acceptent un cessez-le-feu temporaire. Des négociations pourraient s'ouvrir avec le président Petro Porochenko après plus de deux mois de combats dans l'Est de l'Ukraine qui ont fait plus de 360 morts. >> Comme il fallait s'y attendre, le cessez-le-feu n'est pas respecté.
24/06/2014 >> Poutine lève l'autorisation de faire intervenir l'armée en Ukraine.
04/07/2014 >> Les forces ukrainiennes affirment avoir repris la ville de Mikolayivka (15.000 habitants), dans la grande banlieue de Slaviansk. Des pourparlers entre les autorités de Kiev et les séparatistes pourraient s'ouvrir prochainement à Minsk, au Belarus.
05/07/2014 >> Les forces armées ukrainiennes reprennent la bastion séparatiste de Slaviansk après la fuite, dans la nuit, du chef militaire des "rebelles", Igor Strelkov (colonel du renseignement militaire russe). Les experts s'étonnent que les insurgés aient pu quitter tranquillement, en colonne ordonnée, une ville qui était supposée être encerclée. Kramatorsk a également été repris dans la journée.
06/07/2014 >> Les troupes de Strelkov se replient sur Donetsk. D'après le quotidien russe Komsomolskaïa Pravda, Strelkov aurait sous ses ordres environ 2.000 combattants. Ce chiffre s'ajouterait aux 5.000 combattants des bataillons Oplot et Vostok qui contrôlent la ville. Des dissenssions pourraient miner un peu plus le commandement général.
10/07/2014 >> A Donetsk, le soutien de la population aux séparatistes est moins importante qu'il était à Slaviansk.
11/07/2014 >> Début de l'offensive des forces loyalistes sur Donetsk. Des milliers d'habitants quittent la ville.
14/07/2014 >> L'armée ukrainienne prend le contrôle de l'aéroport de Lougansk.
17/07/2014 >> Tout heureux de faire joujou avec un lance-missile, les séparatistes abattent un avion de ligne de la Malaysia airlines qu'ils auraient pris pour un "avion espion".
24/07/2014 >> D'après la CIA, l'artillerie russe bombarderait les forces ukrainiennes de l'autre côté de la frontière. Donetsk se vide de ses habitants.
D'après le HCR, le conflit en Ukraine a entraîné le déplacement de près de 100.000 personnes. Près de 130.000 personnes auraient fui en Russie.
31/07/2014 >> Les manifestations de femmes contre la guerre deviennent quotidiennes et se répandent à travers le pays. [Voir le topic "Ni Ukrainien ni Russe !" du 26/10/2014]
05/08/2014 >> Les combats gagnent les abords de Donetsk.
D'après le HCR, 730.000 personnes auraient quitté l'Ukraine pour la Russie depuis le début de l'année. 117.000 personnes ont été déplacées à l'intérieur même de l'Ukraine et leur nombre augmente d'environ 1.200 par jour.
06/08/2014 >> La Russie aurait massé environ 20.000 soldats près de la frontière avec l'Ukraine alors que les combats gagnent en intensité à Donetsk.
11/08/2014 >> L'armée ukrainienne affirme avoir coupé toutes les voies de communication entre Donetsk et l'extérieur.
25/08/2014 >> Contre-offensive des séparatistes au sud de Donetsk, au nord de Lougansk. Incursions de véhicules blindés et de parachutistes russes.
28/08/2014 >> Le président Porochenko affirme qu'une invasion militaire russe a commencé en Ukraine. La ville de Novoazovsk, côtière avec la mer Azov, serait tombée sous le contrôle de l'armée russe. D'après un haut responsable de l'OTAN, plus de 1.000 soldats russes seraient engagés en territoire ukrainien, notamment dans la zone de Novoazovsk. Un collectif de mères et épouses de soldats russes avancent le chiffre de 15.000. Le "Premier ministre" de la république autoproclamée de Donetsk, Alexandre Zakhartchenko, a reconnu que quelque 3.000 soldats russes servaient dans les rangs séparatistes. Pour Moscou, il s'agirait de... "vacanciers" !
31/08/2014 >> Lors d'une émission télévisée, Poutine émet le souhait que des "discussions substantielles" soient abordées, portant notamment sur "la création d'un Etat pour le sud-est de l'Ukraine" afin, dit-il, de "protéger les intérêts légitimes des personnes qui y vivent". D'après un autre traduction, Poutine emploie un mot ambivalent qui veut dire "gouvernance".
01/09/2014 >> Les troupes ukrainiennes se retirent de l'aéroport de Lougansk.
02/09/2014 >> La Russie fait savoir qu'elle réagira à la menace que constitue le renforcement annoncé de la présence de l'OTAN près de ses frontières. Cette annonce répond aux projets de l'OTAN d'adopter lors de son sommet des 4 et 5 septembre à Newport un plan de réactivité (Readiness Action Plan) à la demande d'anciens pays du bloc de l'est (pays baltes, Pologne, Roumanie, Bulgarie). Selon le New York Times, l'Alliance atlantique veut mettre sur pied une force de 4.000 hommes capable de répondre en 48 heures aux mouvements de troupes russes.
05/09/2014 >> Les pourparlers de Minsk aboutissent à un accord de cessez-le-feu entre l'Ukraine dont l'armée est en déroute et les séparatistes qui ont poussé leur avantage jusqu'aux limites du Donbass. Marioupol est sous la menace des troupes russes.
16/09/2014 >> Kiev et l'UE signent l'accord d'association.
17/09/2014 >> Moscou juge les offres politiques de Kiev "comme un pas dans la bonne direction qui jette les bases pour le début d'un dialogue visant à contribuer à la réconciliation nationale" en Ukraine. Le gouvernement de Kiev propose pour le mois de décembre l'organisation d'élections au niveau "des districts, conseils municipaux, conseils de villages" dans les régions de Donetsk et de Lougansk, une plus grande autonomie pendant 3 ans, le libre usage du russe dans le secteur public et une amnistie sous conditions pour les personnes ayant combattu dans la région du Donbass. Les séparatistes rejettent ces propositions et continuent de réclamer leur indépendance.
20/09/2014 >> Les représentants de Kiev et de Donetsk (DNR) signent à Minsk un mémorandum instaurant un cessez-le-feu et la création d'une zone démilitarisée de 30 km de large.
23/09/2014 >> Les séparatistes rejettent le plan de Kiev et annoncent des élections pour le mois de novembre
29/09/2014 >> A Kharkov, la statue de Lénine est déboulonnée par des nationalistes ukrainiens.
04/10/2014 >> Propochenko propose que l'anglais devienne la 2e langue enseignée à l'école à la place du russe.
26/10/2014 >> Elections législatives: Les partis pro-occidentaux obtiennent 70 % des voix.
31/10/2014 >> L'Ukraine, la Russie et l'UE trouvent un accord pour reprendre les livraisons de gaz russe. Un prix inférieur à 385 $ les 1.000 m3" a été convenu pour toute la durée de l'accord.
EDIT (3 novembre 2014) Les 4.000 morts ont été dépassés.
Ukraine: Un chef de guerre et un nostalgique de Lénine à la tête des régions rebelles
AFP, Le Point - 03 nov 2014
http://www.lepoint.fr/monde/ukraine-un-chef-de-guerre-et-un-nostalgique-de-lenine-a-la-tete-des-regions-rebelles-03-11-2014-1878157_24.php#xtor=CS3-190
Un mécanicien de 38 ans, commandant d'unités rebelles, et un ancien militaire de 50 ans nostalgique de l'Union soviétique: Alexandre Zakhartchenko et Igor Plotnitski, élus à Donetsk et à Lougansk, incarnent depuis l'été le visage du séparatisme pro-russe dans l'est de l'Ukraine.
Le "Premier ministre" de la république autoproclamée de Donetsk, Alexandre Zakhartchenko, a été élu président avec plus de 81 % des voix, contre 9 % à chacun de ses deux concurrents (...). Zakhartchenko a été l'un des chefs militaires de Slaviansk, bastion séparatiste repris en juillet par les forces ukrainiennes après plus de 2 mois de violents combats. Il n'a cependant pas la notoriété de chefs de guerre comme "Motorola" ou "Guivi", qui opèrent aujourd'hui dans la zone de l'aéroport de Donetsk et jouissent d'une solide réputation parmi les rebelles. Il a été nommé "Premier ministre" en août dernier quand plusieurs citoyens russes qui occupaient les principales fonctions au sein de la "République de Donetsk" ont été remplacés par des personnalités locales, dans un processus marquant apparemment un tournant dans la façon dont le Kremlin entendait voir des Russes impliqués officiellement dans la situation. (...)
Il a été l'un des participants des négociations ayant abouti aux accords de Minsk du 5 septembre, qui portent sur un cessez-le-feu et ouvrent théoriquement la voie à un processus de paix. "Nous respectons tout ce que nous avons signé à Minsk", a-t-il assuré. Mais il a annoncé qu'il voulait reprendre par la force plusieurs villes de l'est et du sud de l'Ukraine, dont le grand port de Marioupol, actuellement sous contrôle ukrainien: "Nous devons récupérer tous les territoires qui nous appartiennent, par la négociation ou autrement", a-t-il insisté en affirmant "se préparer à la guerre" et s'attendre à la reprise "de combats de grande intensité". (...)
À Lougansk, le président de la "République" rebelle, Igor Plotnitski, a été élu avec plus de 63 % des voix. Comme Alexandre Zakhartchenko, il faisait face à des candidats quasiment inconnus. Cet ancien militaire de 50 ans à la carrure massive s'est reconverti dans les affaires après la chute de l'URSS, puis dans la défense des consommateurs. Après avoir occupé le poste de "ministre de la Défense" du territoire séparatiste, il a été nommé à la tête de la "République de Lougansk" en août dernier, prenant la place du leader séparatiste Valeri Bolotov, blessé dans un attentat. (...) Très attaché au passé soviétique et à l'héritage communiste, comme la plupart des responsables rebelles, Igor Plotnitski a qualifié de "génocide moral" le démontage d'une statue de Lénine à Kharkiv, grande ville de l'est de l'Ukraine restée sous contrôle de Kiev.
07/11/2014 >> Le PM ukrainien annonce l'arrêt des versements des salaires, retraites et subventions destinés à la région du Donbass.
09/11/2014 >> Renforts importants de troupes, de chars et d'armes lourdes venant de Russie. Les combats s'intensifient autour de Donetsk.
15/11/2014 >> Porochenko ordonne par décret l'arrêt des services publics, la fermeture des établissements financiers attachés et l'évacuation des fonctionnaires de la région séparatiste. Ce décret entérine de facto la partition du pays.
23/12/2014 >> Le parlement de Kiev décide d'abandonner le statut de pays non-aligné pour se rapprocher de l'OTAN. De toute façon, pour les membres de l'OTAN, il est hors de question d'accueillir l'Ukraine ou tout autre pays qui partage une frontière avec la Russie.
25/12/2014 >> Accord à Minsk pour un échange de plusieurs centaines de prisonniers dès le lendemain.
27/12/2014 >> La Russie fait savoir qu'elle allait fournir à nouveau du charbon et de l'électricité à l'Ukraine.
18/01/2015 >> L'armée ukrainienne se replace sur la ligne de démarcation du 5 septembre mais sans parvenir à reprendre le contrôle de l'aéroport de Donetsk. Les combats se sont intensifiés avant la réunion à 4 (Ukraine, Russie, Allemagne, France) qui aura lieu à Berlin. Le conflit a fait plus de 5.000 morts.
22/01/2015 >> L'armée ukrainienne se retire de l'aéroport de Donetsk.
24/01/2015 >> Bombardements à la roquette sur Marioupol: 30 morts.
[AFP, 24/01/2015] Poutine veut « saigner l’Ukraine pour l’obliger à signer un accord de paix » - Les rebelles prorusses de l'Est de l'Ukraine se sont engagés à poursuivre une large offensive au lendemain d'une journée meurtrière marquée par la prise de l'aéroport de Donetsk, Kiev disant regrouper ses forces pour repousser une « agression » russe. (.../...)
Pour un haut responsable du gouvernement ukrainien, le Kremlin cherche à infliger de lourdes pertes à l'Ukraine pour la contraindre à signer un nouvel accord de paix sous ses conditions. « Ils font cela pour renforcer leurs positions dans les négociations et déstabiliser la situation en Ukraine », a déclaré ce responsable sous le couvert de l'anonymat. (...)
31/01/2015 >> Les habitants de Debaltsevo sont évacués. Intensification des combats sur tous les fronts. 400 km de frontière échappent au contrôle de Kiev.
02/02/2015 >> Zakhartchenko décrète la mobilisation générale.
12/02/2015 >> Le FMI propose à l'Ukraine un nouveau prêt de 17,5 milliards de dollars sur 4 ans, en échange de réformes. Ce montant serait complété par d'autres financements provenant de l'UE, de la Banque mondiale et de la BERD pour arriver à un total de 40 milliards de dollars. Une première aide d'urgence de 17 milliards de dollars avait été accordée en avril 2014, mais ce programme s'était vite avéré insuffisant à cause de l'aggravation de la crise économique et de la poursuite du conflit armé. Christine Lagarde se félicite que l'Ukraine ait réduit son déficit plus rapidement que prévu (à 4,6 % du PIB) et augmenté les prix du gaz (+ 56 %) et du chauffage (+ 40 %) qui étaient autrefois, pour les ménages, largement subventionnés.
12/02/2015 >> A Minsk, après 16 heures de négociations, les dirigeants russe (Poutine), ukrainien (Porochenko), français (Hollande) et allemand (Merkel) se sont mis d'accord sur une feuille de route visant à faire cesser les combats. Cet accord prévoit un cessez-le-feu à partir du 15 février 00h00, le retrait des armes lourdes, la création d'une zone tampon de 50 à 70 km de large sous l'égide de l'OSCE, le retrait des protagonistes derrière la ligne de front actuelle et la libération des prisonniers.
Jusqu'à présent aucun cessez-le-feu n'a été respecté. Il faut s'attendre à ce que les séparatistes poussent leur avantage le plus loin possible, peut-être même en s'emparant de la ville de Debeltsevo avant le 16 février...