Ni rouge, ni noir, ni vert. L'autonomie rejette partis,
syndicats et toute forme de gestion et de pouvoir.
Rassembler des foules sous un même drapeau
trouve toujours son origine dans une imposture.
Seule une révolution mettra fin à un système
dont l'obsession de l'argent entraine l'humanité
vers la catastrophe.
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Date de création : 10.03.2011
Dernière mise à jour :
29.12.2025
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Bataille des géants de la technologie autour des objets connectés
AFP, France24 - 08 jun 2014
http://www.france24.com/fr/20140608-bataille-geants-technologie-autour-objets-connectes/
Après les smartphones et les tablettes, les géants de la technologie et d'internet se livrent désormais bataille autour des objets connectés, des réfrigérateurs aux voitures en passant par les montres. Les récentes annonces de l'américain Apple et du sud-coréen Samsung montrent leur appétit pour ce marché. Google les avait précédés avec son système d'exploitation Android destiné aux objets électroniques "prêts-à-porter". "Il y a potentiellement des milliards d'objets. C'est un gros marché, et tous les groupes sont sur les rangs", explique Roger Kay, analyste chez Endpoint Technologies Associates. Ces objets connectés représentent un marché en pleine croissance, selon le cabinet IDC, qui va passer de 1.900 milliards de dollars en 2013 à 7.100 milliards à l'horizon 2020.
Apple a dévoilé lundi une nouvelle version de son propre système d'exploitation iOS, ouvrant la porte à des applications pour la santé ou la maison connectées avec des kits de développement spécifiques. "L'iOS 8 d'Apple, c'est le début d'un système d'exploitation à part entière dédié aux objets connectés. On peut le voir avec les applications pour la santé et leur capacité à recevoir davantage d'appareils tiers", explique Gerry Purdy, spécialiste des appareils mobiles à Compass Intelligence. Mais Apple suit son propre chemin, selon ces spécialistes, dans le but de contrôler plus étroitement les appareils, qui ont moins d'interopérabilité et qui sont limités dans leurs connections aux appareils non Apple. "Sans doute qu'Apple va juste coloniser quelques domaines et bien le faire", ajoute M. Kay.
Samsung s'est lui lancé sur ce marché avec un système d'exploitation maison, Tizen, qui peut se connecter à des appareils utilisant les systèmes iOS ou Android. Samsung veut ainsi prendre son indépendance du système Android de Google, explique Frank Gillett, du Forrester Research. Le Sud-Coréen a "réussi dans la fabrication d'appareils mais il n'a pas de plateforme logicielle ou de relations avec sa clientèle". Avec Tizen, il va "coller davantage aux clients pour qu'ils continuent à acheter les appareils", ajoute-t-il. Mais ce fut une "bataille ardue" pour Samsung d'établir un nouveau système d'exploitation concurrent d'Android, d'iOS, de Windows (Microsoft) ou de QNX (BlackBerry), largement utilisé pour les voitures.
Selon Richard Windsor, analyste chez Edison Group, Google a montré qu'il pouvait gagner de l'argent en proposant gratuitement Android. "Samsung considère, mais c'est une erreur, qu'il peut continuer à faire 18 % de marges en se concentrant sur les appareils. Il a voulu pour cela céder le contrôle de l'écosystème (le système d'exploitation) à Google", explique-t-il. "Cela a permis à Google de croître, grâce aux revenus de la publicité, alors qu'on s'attend à ce que les revenus de Samsung baissent", poursuit M. Windsor. Pour autant ces spécialistes estiment que le marché des objets connectés sera suffisamment grand pour accueillir plusieurs systèmes d'exploitation, et ne prédisent pas de véritable guerre comme celle des PC ou des smartphones. "Je ne prévois pas qu'il y aura un système (d'exploitation) qui dominera" les autres, estime M. Gillett. Ce marché a peu de risque de devenir un "duopole", en raison notamment de la complexité de ce marché.
Certains voient toutefois Google comme le mieux positionné actuellement. Bob O'Donnell, à Technalysis Research, note que la stratégie d'Apple vise à "créer de grands prétextes pour rester dans les appareils Apple" mais rappelle que "la plupart des clients d'Apple n'ont pas tous les appareils Apple". "Leur vision pourrait être beaucoup plus efficace s'ils pouvaient proposer des appareils non Apple au sein du groupe", selon lui. Pour M. Kay, c'est l'ubiquité de Google qui pousse les développeurs d'application à utiliser Android. "Android est utilisé par beaucoup de gens et c'est un système d'exploitation adaptable", explique M. Kay. "Les développeurs sont nombreux à aller chez eux, parce qu'ils veulent vendre au plus grand nombre".
EDIT (7 septembre 2014) Ce n'est pas un moteur de croissance semblable à celui qui avait permis l'équipement des ménages en électro-ménager et télévision dans les années 1950-60. Cette fois, seule l'élite de la société aura les moyens d'investir dans un tel équipement.
A Berlin, la maison intelligente passe du rêve à la réalité
AFP, RTBF - 05 sep 2014
http://www.rtbf.be/info/societe/detail_a-berlin-la-maison-intelligente-passe-du-reve-a-la-realite?id=8348801
Maîtriser sa consommation d'énergie, recevoir un rappel pour prendre ses médicaments, faire ses courses depuis le frigo... La maison connectée n'est plus seulement un rêve, elle est à portée de main selon les acteurs du salon IFA de Berlin. Déjà, dans les années 80, les innovateurs ne juraient que par la "domotique". Mais pendant 30 ans, nombre d'entreprises se sont cassées les dents sur cette centralisation des besoins domestiques: trop de câbles, interfaces très chères, problèmes de compatibilité entre objets de différents fabricants... Les obstacles ont eu raison des plus ambitieux.
Pour l'édition 2014 de la grand messe de l'électronique berlinoise, le phénix renaît de ses cendres. La domotique est morte, vive la maison "connectée" ou "intelligente". Elle est sur le point de devenir "un marché de masse bien réel", assure Lisa Arrowsmith du cabinet spécialisé IHS, notamment grâce à "la montée en puissance du smartphone et de son rôle d'interface capable de contrôler à distance de nombreux appareils, comme des thermostats, des prises électriques connectées ou des systèmes de sécurité".
Signe de l'engouement ambiant, le coréen Samsung a donné vendredi à Berlin une conférence sur "la maison du futur". En quelques images, le fabricant de mobiles a livré sa vision à l'horizon 2020: cuisiner en suivant les instructions d'un hologramme pour la recette, éteindre les lumières oubliées depuis son poste de travail, garder trace de ses séances de sport et se faire coacher à distance... Tout cela au bout des doigts, sur un smartphone ou une tablette. "Pour beaucoup, ceci est encore une vision, mais le changement est en route, et il arrive à toute vitesse", a promis BK Yoon, l'un des trois responsables de Samsung.
Le groupe coréen s'est offert en août Smart Things, une start-up de Washington spécialisée dans les objets connectés, pour une somme estimé à environ 200 millions de dollars. En janvier, le géant américain Google avait racheté la start-up Nest Labs, connue pour ses alarmes anti-incendie et ses thermostats intelligents. Le géant de l'Internet avait déboursé 3,2 milliards de dollars pour la troisième plus grosse acquisition de son histoire. "L'Internet des choses (les objets connectés, ndlr) est le progrès qui était nécessaire pour que la maison du futur se réalise", explique Annette Zimmermann, analyste du cabinet Gartner.
La bataille est désormais lancée dans le monde du tout sans fil. L'an dernier 17 millions de dispositifs domotiques sans fil ont franchi le seuil de nos maisons, selon la société d'analystes ABI Research. Leur nombre devrait dépasser le demi-milliard d’unités d'ici 2018, selon ses estimations. Microsoft tente déjà de coloniser le salon avec sa console de jeux Xbox qui détecte les mouvements et la parole grâce à son système Kinect. Apple a annoncé à l'été Home Kit, une plateforme permettant de centraliser les informations des objets connectés compatibles avec la marque à la pomme, et un espace où les développeurs pourront créer les applications nécessaires. La plupart des grandes sociétés technologiques y travaillent car aucune ne souhaite voir son concurrent verrouiller le marché.
"La concurrence est féroce parce que le marché est ouvert. Les consommateurs adoptent de nouveaux produits, et ce sont leurs usages qui forment le futur", explique Julien De Preaumont, directeur marketing de Withings, une des pionnières des objets connectés en France, sa start-up a démarré en proposant une balance intelligente, capable de garder l'historique des poids de son utilisateur. "Les objets seront de plus en plus connectés, comme lorsqu'ils se sont électrisés. Bientôt, tout cela ne sera même plus un sujet", assure-t-il.