Le Monde d'Antigone

Ni rouge, ni noir, ni vert. L'autonomie rejette partis,
syndicats et toute forme de gestion et de pouvoir.
Rassembler des foules sous un même drapeau
trouve toujours son origine dans une imposture.
Seule une révolution mettra fin à un système
dont l'obsession de l'argent entraine l'humanité
vers la catastrophe.

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Date de création : 10.03.2011
Dernière mise à jour : 05.09.2025
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Premier casse numérique sur le bitcoin

Publié le 26/02/2014 à 17:29 par monde-antigone


Hold-up informatique. Une plate-forme d'échange parmi les plus anciennes a été piratée et des centaines de millions de dollars se sont évaporés. La firme de sécurité informatique Trustwave a confirmé qu'il s'agissait bien d'une cyber-attaque de grande envergure. Un virus "Pony" aurait infecté des centaines de milliers d'ordinateurs et exploité une faille dans le logiciel de portefeuilles pour voler 744 408 bitcoins et autres monnaies virtuelles et rendre la plate-forme HS. Le casse porte sur 6 % des bitcoins en circulation. 350 millions de dollars: une somme très négligeable en regard des milliers de milliers de milliards de dollars de la finance "normale".

Malgré tout, le bitcoin a accusé le coup et la confiance dans cette monnaie virtuelle s'est amoindrie. L’Agence des services financiers du Japon a reconnu son impuissance. Est-ce un coup d'arrêt à l'envolée de la finance numérique ? Certainement pas, ce serait trop facile. Ce sont les aléas d'un secteur embryonnaire, pas suffisamment développé pour intéresser une instance de régulation et attirer les gros investisseurs. Et les attaques de diligences dans le Far-West n'ont pas empêché les empires financiers de se constituer à New York.


Bitcoin: Un site ferme, le cours s'effondre
Le Monde - 25 fev 2014
http://www.lemonde.fr/argent/article/2014/02/25/bitcoin-un-site-ferme-le-cours-plonge_4372918_1657007.html


Le site Internet de la plateforme d'échanges de bitcoin MtGox de Tokyo affiche page blanche mardi 25 février. Les détenteurs de cette monnaie virtuelle ne pouvaient déjà plus les récupérer depuis la suspension le 7 février des transactions sur cette plateforme, l'une des plus anciennes et importantes.  Quelques heures avant ce nouveau développement, le bitcoin coté chez MtGox avait chuté autour de 135 $ (environ 98 €), 7 fois moins qu'en janvier.

L'inquiétude monte au sein des utilisateurs de bitcoins depuis que MtGox a stoppé toute possibilité de retrait, il y a deux semaines, évoquant un « bug » informatique. Les clients de la plateforme n'ont toujours pas pu avoir accès à leurs deniers virtuels depuis et, jeudi 20 février, la firme a expliqué avoir déménagé son siège au sein de la capitale japonaise en raison de « problèmes de sécurité ». « Ce déménagement, combiné à d'autres soucis de sécurité et techniques, ont retardé nos progrès » dans la résolution du problème des transactions, avait souligné MtGox dans le communiqué publié ce jour-là, sa dernière déclaration en date.

Un document qui circulait largement sur la Toile, et attribué par l'agence Dow Jones à l'investisseur en bitcoin Ryan Selkis, affirmait pour sa part que MtGox avait été victime d'un piratage informatique qui lui aurait coûté près de 750.000 bitcoins ces dernières années. Bien que la volatilité de cette monnaie virtuelle rende difficile toute estimation, cette perte serait équivalente à 350 millions de dollars (environ 254 millions d'euros) sur la base des dernières cotations. Lundi, l'association américaine qui défend la cause de cette monnaie virtuelle, la Bitcoin Foundation, avait annoncé que le patron de MtGox, Mark Karpeles, avait démissionné de son conseil d'administration.

Ces turbulences ont touché les autres plateformes du bitcoin, dont la valeur chutait de 15 % mardi vers 10h à 455 $ chez Bitstamp, basé à Londres, qui évaluait dans la même temps la capitalisation mondiale de cette monnaie virtuelle à 5,9 milliards de dollars. Six acteurs majeurs du bitcoin ont cherché à circonscrire l'incendie en se démarquant clairement de MtGox mardi, accusée « d'actions intolérables qui ne reflètent ni la solidité ni la valeur du bitcoin et de l'industrie de la monnaie numérique ». Ces membres influents de la « communauté bitcoin », dont Bitstamp et d'autres plateformes comme la chinoise BTC China et l'américaine Coinbase, ont promis dans ce communiqué commun de « coordonner leurs efforts dans les jours à venir pour rassurer publiquement les clients et le public sur la sûreté des fonds ». « A l'instar de toute activité nouvelle, il y a de mauvais éléments qui doivent être éliminés, comme nous le constatons aujourd'hui », ont-il fustigé, évoquant des manquements de MtGox aux critères de base de sécurité et de transparence.

Le bitcoin est basé sur un code informatique open-source programmé il y a 5 ans par un ou plusieurs individus dont l'identité n'est pas connue. Contrairement aux monnaies traditionnelles comme le dollar ou l'euro, le bitcoin n'est pas soutenu par une banque centrale ou un gouvernement.


EDIT (04 mars 2014)


Bitcoin: Le Japon envisage de taxer la monnaie virtuelle
La Tribune - 04 mar 2014
http://www.latribune.fr/actualites/economie/international/20140304trib000818124/bitcoin-le-japon-envisage-de-taxer-la-monnaie-virtuelle.html


La monnaie virtuelle peut-elle être taxée ? C'est la question que se posent le ministère japonais des Finances et l'Agence des impôts, qui étudient depuis peu une possible taxation des transactions en bitcoins, indique mardi la presse japonaise. Selon le quotidien Yomiuri Shimbun, le gouvernement s'interroge sur la possibilité mais aussi la faisabilité d'une telle taxe. Comment soumettre à des obligations fiscales les opérations effectuées avec cet argent immatériel international ? D'autant plus que ses utilisations sont multiples: il peut tout aussi bien permettre de payer des achats comme des services ou être échangé contre des devises.

Pour l'Agence des impôts, il faut considérer plusieurs taxes en fonction de l'utilisation qui est faite du bitcoin.  La taxe sur la consommation (équivalent de la TVA française) devrait ainsi être payée pour des achats réglés en bitcoins, des impôts sur les sociétés acquittés pour celles qui en profitent, de même que seraient taxés les bénéfices que des particuliers tirent d'investissements en bitcoins. Les Japonais entendent aussi s'appuyer sur des exemples étrangers, dont celui de Singapour, a précisé le Yomiuri. Le gouvernement singapourien a choisi de considéré le bitcoin comme bien et non comme monnaie ou devise. "Puisqu'il y a des échanges internationaux en Bitcoins, les pays doivent se coordonner pour y répondre", a déclaré le vice-ministre des Finances Jiro Aichi. Le Canada, l'Allemagne ou encore la Corée du Sud s'interrogeraient aussi sur des règles tandis que d'autres pays plus coercitifs, comme la Russie et la Chine, ont restreint l'usage desdits Bitcoins.

Malgré l'ampleur médiatique de la faillite de la plate-forme d'échange MtGox, dont le siège est à Tokyo, le nombre d'utilisateurs reste limité et seulement une dizaine de vendeurs acceptent cette monnaie. Quelque 127.000 personnes, dont 1.000 Japonais, sont en tout cas victimes de la défaillance soudaine de MtGox. La plateforme d'échanges de bitcoins a avoué la semaine passée la disparition de quelque 750.000 BTC appartenant à ses clients et 100.000 détenus en propre, prétendument à cause d'une attaque informatique rendue possible par des "points faibles du système". MtGox s'est depuis placée sous la loi des faillites en espérant que les enquêtes en cours prouveront ses dires pour lui ouvrir la voie d'un redressement judiciaire, selon des documents publiés lundi. Mardi matin, le bitcoin valait 479,90 €.


EDIT (10 mars 2014)


Mt. Gox: Le site de bitcoin piraté a-t-il vraiment tout perdu ?
par La rédaction de ZDNet.fr
ZD net - 10 mar 2014
http://www.zdnet.fr/actualites/mt-gox-le-site-de-bitcoin-pirate-a-t-il-vraiment-tout-perdu-39798374.htm


Les dirigeants de Mt. Gox et en particulier son PDG Mark Karpeles ont-ils menti au sujet de l’argent dérobé lors d’une attaque contre leur place de marché de bitcoins ? C’est ce que pourrait suggérer des documents obtenus par des hackers qui dénoncent une fraude manifeste. Mt. Gox était une des principales places de marché de cette monnaie virtuelle. Mais des pirates informatiques ont pénétré ses systèmes, dans des conditions qui restent à éclaircir. Ces derniers ont volé pour environ 400 millions de dollars de bitcoins. Le site, implanté au Japon, s’est placé en faillite.

Pour ses clients, ce sont 750.000 bitcoins qui sont donc a priori partis en fumée. C’est ce qu’affirment en tout cas les dirigeants de Mt. Gox. Mais le silence de ces derniers a manifestement encouragé des hackers à mener leur propre enquête. Un groupe de hackers déclare ainsi avoir pu se connecter au blog et au compte Reddit du PDG de Mt. Gox, Mark Karpeles. Ils ont ensuite publié des messages et des documents de l’entreprise qui selon eux démontrent que le site détient encore des bitcoins déclarés comme volés. D’après des documents financiers qu’ils ont ainsi dérobés, les hackers accusent Mt. Gox et ses dirigeants d’avoir volontairement déclaré un préjudice (750.000 BTC) bien inférieur à la fortune en bitcoins qu’il aurait en réalité détenu (951.116 bitcoins). En clair, ils seraient au minimum coupables de fraude. 

28/12/2014 >> D'après Bloomberg, à la date du 22 décembre, le bitcoin avait perdu 56 % de sa valeur en un an à 326 $, et 70 % par rapport à son plus haut de 1.125 $ de novembre 2013.


EDIT (1er août 2015)


Le Français Mark Karpelès, au centre de la plus grande faillite bitcoin de l'histoire, arrêté au Japon
par Philippe Berry
20minutes - 01 aot 2015
http://www.20minutes.fr/high-tech/1660855-20150801-francais-mark-karpeles-centre-plus-grande-faillite-bitcoin-histoire-arrete-japon


Où sont passés les bitcoins ? Un an et demi après la faillite de la plateforme d’échanges MtGox suite à l’évaporation de l’équivalent de 355 millions d’euros, la police japonaise a arrêté le Français Mark Karpelès, samedi matin. Selon l’agence Kyodo, le PDG de ce qui fut à l’époque le plus important marché bitcoin du monde est soupçonné d’avoir accédé au système informatique de la plateforme et d’avoir falsifié les données de ses comptes.

En 2014, Karpelès, décrit par un ancien employeur interrogé à l’époque par 20 Minutes comme un « supergeek », avait expliqué que MtGox avait été victime de mystérieux hackers. Ces derniers auraient, selon lui, exploité une faille inhérente au protocole de cette monnaie virtuelle pour siphonner l’argent. La police, elle, raconte une autre histoire. Selon la chaîne NHK, les autorités pensent que les bitcoins ont été envoyés sur un autre compte et que Karpelès sait ce qui s’est passé.

Pour compliquer le tout, l’affaire prend une dimension tentaculaire qui s’emmêle avec le procès de Silk Road, ce site underground où la drogue se réglait en bitcoins. Récemment, deux agents du FBI qui avaient réussi à pincer le fondateur Ross Ulbricht ont été inculpés pour avoir volé des pièces virtuelles. Selon The Daily Beast, les agents auraient tenté de faire pression sur MtGox et Karpelès pour lui extorquer des fonds ou signer un partenariat. Devant son refus, ils auraient ensuite fait saisir les fonds américains de MtGox, potentiellement pour couvrir leurs traces. Le feuilleton ne fait que commencer.