Ni rouge, ni noir, ni vert. L'autonomie rejette partis,
syndicats et toute forme de gestion et de pouvoir.
Rassembler des foules sous un même drapeau
trouve toujours son origine dans une imposture.
Seule une révolution mettra fin à un système
dont l'obsession de l'argent entraine l'humanité
vers la catastrophe.
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Date de création : 10.03.2011
Dernière mise à jour :
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Les assauts se produisent à présent plusieurs fois par mois. Et même en hiver, ce qui est nouveau.
Nouvel assaut contre la frontière entre Maroc et Espagne à Melilla
AFP, Romandie news - 17 fev 2014
http://www.romandie.com/news/n/_Nouvel_assaut_contre_la_frontiere_entre_Maroc_et_Espagne_a_Melilla_RP_170220141518-22-447779.asp
MADRID - Environ 150 immigrants subsahariens sont parvenus lundi matin à entrer dans l'enclave espagnole de Melilla depuis le Maroc, lors d'un assaut contre la frontière grillagée lancé par environ 250 clandestins, ont annoncé les autorités locales. Cette nouvelle tentative d'entrée en force sur le sol européen témoigne de la forte pression migratoire à laquelle est soumise Melilla, une ville autonome espagnole enclavée en territoire marocain, comme celle de Ceuta, où au moins 14 migrants sont morts le 6 février, un drame qui a déclenché une vive polémique en Espagne sur l'action de la Garde civile.
Lundi à 06H30 (05H30 GMT), environ 150 immigrants subsahariens ont réussi à entrer à Melilla après avoir lancé un assaut massif contre la frontière, a indiqué la préfecture de la ville dans un communiqué, précisant qu'environ 250 immigrants au total avaient participé à cette tentative, principalement des Camerounais. Selon la préfecture, 5 immigrants souffrant de contusions, d'une possible fracture ou d'entorses ont été soignés à l'hôpital tandis que plusieurs autres ont été soignés pour des contusions dans le centre d'accueil pour immigrés de Melilla. Ces blessés ne souffrent en aucun cas de coupures, selon le communiqué. Les autorités locales marocaines, citées par l'agence MAP, ont indiqué que 8 migrants blessés par les fils barbelés avaient été brièvement hospitalisés à Nador, ville proche de l'enclave, et qu'une soixantaine de clandestins avaient été interpellés. A l'automne, le gouvernement espagnol avait été très critiqué pour avoir installé des barbelés tranchants, en certains endroits, sur la partie supérieure de la frontière à Melilla.
Ceuta et Melilla constituent les deux seules frontières terrestres entre l'Afrique et l'Europe. Des centaines de migrants venus d'Afrique subsaharienne se regroupent régulièrement aux portes de ces deux enclaves, du côté marocain, attendant le moment propice pour tenter de passer en force. A Melilla, les assauts visent la frontière, marquée par un triple grillage de 7 m de haut, tandis qu'à Ceuta, les migrants tentent de passer par le poste-frontière ou par la plage voisine. Une de ces tentatives a tourné au drame le 6 février à Ceuta, lorsque les forces marocaines et la Garde civile espagnole ont repoussé un assaut de plusieurs centaines de migrants. Les clandestins avaient gagné la plage voisine et tenté de contourner l'épi qui sépare les deux pays en s'avançant dans la mer. Les autorités marocaines et espagnoles ont annoncé avoir retrouvé 14 corps au total.
La tragédie a provoqué une très vive polémique en Espagne. Le gouvernement a reconnu que la Garde civile avait utilisé du matériel anti-émeutes, notamment des balles en caoutchouc, mais jamais en visant directement les clandestins. Des migrants, dont les témoignages ont été diffusés par des médias et des défenseurs des droits de l'Homme, ont affirmé au contraire que la police avait tiré des balles en caoutchouc en direction de ceux qui se trouvaient dans l'eau et des billes en plastique pour crever les bouées auxquelles s'accrochaient les migrants, dont beaucoup ne savaient pas nager.
EDIT (25 février 2014)
Une centaine d'immigrés franchissent la frontière à Melilla
AFP, Romandie news - 24 fev 2014
http://www.romandie.com/news/n/_Espagne_une_centaine_d_immigres_franchissent_la_frontiere_a_Melilla76240220141929.asp
MADRID - Une centaine d'immigrés originaires d'Afrique subsaharienne ont pénétré lundi matin dans l'enclave espagnole de Melilla, franchissant depuis le Maroc la triple frontière grillagée bordant la ville, a annoncé la préfecture de Melilla. Ce nouvel assaut mené par environ 500 clandestins, témoigne du regain de la pression migratoire sur la ville depuis quelques semaines. L'assaut a été très violent, selon une porte-parole de la préfecture de Melilla, les clandestins utilisant des bâtons et lançant des pierres contre les forces marocaines mais aussi espagnoles. Seule une centaine sur un total de 500 ont réussi à franchir la barrière grillagée.
Les autorités marocaines ont affirmé qu'au moins 27 personnes avaient été blessées dont 13 membres des forces de l'ordre par des jets de pierre. 14 migrants, blessés en tentant de franchir les fils de fer barbelés de la clôture, ont été hospitalisés à Nador, selon le ministère de l'Intérieur marocain. Les forces de l'ordre marocaines ont, par ailleurs, arrêté 96 clandestins, selon la même source.
EDIT (28 février 2014)
Plus de 200 migrants entrent en Espagne à Melilla
AFP, Romandie news - 28 fev 2014
http://www.romandie.com/news/n/_Plus_de_200_migrants_entrent_en_Espagne_a_Melilla99280220141102.asp
MADRID - Plus de 200 migrants venus d'Afrique subsaharienne ont franchi la frontière espagnole depuis le Maroc vendredi matin à Melilla, a annoncé la préfecture de la ville, en plein regain de pression migratoire dans cette enclave.
Environ 300 migrants, selon la préfecture, avaient lancé à l'aube un nouvel assaut contre la triple frontière grillagée qui sépare Melilla du Maroc, dont environ 200 ont réussi à passer, l'une des arrivées les plus massives des dernières années. Dans la matinée, 214 immigrants avaient rejoint le Centre d'accueil pour immigrés du gouvernement espagnol, chantant des chants de joie alors qu'ils traversaient la ville, a indiqué la préfecture dans un communiqué. L'assaut, selon la préfecture, a été lancé à 6h du matin pas les migrants regroupés du côté marocain de la frontière, qui ont jeté tous types d'objets, des pierres, des bâtons et des bouteilles contre les agents de la Garde civile, dont l'un a été légèrement blessé.
Ces derniers jours, le centre d'accueil, débordé, hébergeait déjà plus de 1.000 personnes pour une capacité de 480 places, alors que plusieurs centaines d'immigrés sont déjà arrivés par vagues à Melilla depuis le début de l'année. Ces dernière semaines, la ville a été soumise à une pression migratoire accrue, tout comme l'autre enclave espagnole de Ceuta, dans le nord du Maroc.
Plus de 200 migrants parviennent à entrer à Melilla
RFI - 28 fev 2014
http://www.rfi.fr/afrique/20140228-maroc-plus-200-migrants-parviennent-entrer-melilla/#./?&_suid=139359841379608243221255843798
(...) Ces opérations de franchissement de la frontière en force se multiplient depuis quelques semaines, avec de plus en plus de succès. Et cela alors que le Maroc a lancé pour 2014 une opération massive de régularisation des sans-papiers.
(...) Avant de tenter leur chance, ces migrants sub-sahariens se cachent dans les montagnes dominant la cité espagnole, sur le bord du littoral marocain. Désormais, pour déjouer les moyens militaires déployés dans le secteur, les « assauts massifs » se déroulent de manière très coordonnée. De petits groupes de migrants munis d'échelles de fortune s'attaquent à la ligne frontalière en ordre dispersé, et repoussent les forces de l'ordre en lançant des pierres.Les franchissements de la frontière de l'enclave sont de plus en plus fréquents depuis quelques semaines.
Après un long voyage, les migrants qui survivent dans des conditions difficiles veulent à tout prix passer en Europe. Pour la plupart, ils ne répondent pas aux critères de régularisation des clandestins édictés par le Maroc cette année. Ils sont donc convaincus qu'une fois l'opération de régularisation terminée, la police du royaume se mettra en chasse contre eux.
EDIT (2 mars 2014) Cette proposition de "cogestion" revient à créer une zone, ni totalement UE, ni totalement africaine, une sorte de sas doté d'un statut particulier, tout ça dans un espace minuscule et saturé. Outre le fait que c'est complètement irréaliste, vouloir créer une nouvelle zone de droits est bien une idée de juristes ! La solution n'est pas de rajouter des frontières sur d'autres frontières, mais d'en finir avec les frontières.
Melilla: Une organisation antiraciste appelle à la cogestion
RFI - 02 mar 2014
http://www.rfi.fr/last_24h#afrique/20140302-melilla-une-organisation-antiraciste-appelle-le-maroc-espagne-cogestion-mehdi-alioua/?&_suid=139375354460908817308478948891
Les gouvernements marocain et espagnol sont régulièrement critiqués pour la brutalité de leurs forces de l'ordre. Un sociologue et un juriste, cofondateurs du Gadem, une célèbre association antiraciste marocaine, ont proposé cette semaine une idée originale: la « cogestion » par les deux pays de ces territoires qui marquent la frontière la plus au sud de l'Europe, sur le continent africain.
Au Maroc, trois passages en force par des migrants des frontières de l'enclave espagnole de Melilla ont eu lieu ces deux dernières semaines. Vendredi, le dernier incident en date a fait environ 35 blessés, dont deux graves. Début février, 15 migrants sont morts en tentant de rejoindre l'enclave de Ceuta. Une situation qui a poussé les deux cofondateurs d’une organisation antiraciste marocaine, le Gadem, à proposer une nouvelle forme de coopération entre le Maroc et l’Espagne. Pour les deux auteurs de la proposition de cogestion des enclaves de Ceuta et Melilla, l'approche uniquement sécuritaire de la question des frontières est une impasse. Le sociologue Mehdi Alioua estime ainsi que c'est le symbole d'un temps révolu.
« Nous faisons face à une forme de violence qui est certainement le symbole de la séparation des pays riches et des pays pauvres. Une ligne de fracture qui se mesure à la hauteur des grillages, mais qui se mesure surtout aux meurtrissures des corps. Elle est contre-productive, parce qu’au lieu de diminuer la pression migratoire, au lieu d’amener plus de sécurité, en fait, non seulement il y a toujours autant de migrants qui essaient de passer, mais en réalité, ces migrants passent dans des conditions qui entraînent des conséquences terribles sur eux, et donc, qui perturbent l’ordre public pour le dire clairement. »
Alors que le Maroc bénéficie depuis 2008 d'un statut avancé au sein de l'Union européenne, la proposition, disent les signataires, est réaliste. « Aujourd’hui, nous sommes de plus en plus dans la coopération transnationale, nous voyons de grandes zones régionales s’associer, des communautés d’Etat. Il est l’heure que le Maroc et l’Espagne gèrent tous les deux ce territoire-là. Ils gèrent les frontières, mais de manière violente. Il serait temps qu’ils gèrent aussi les communautés de destin des peuples transfrontaliers, transméditerranéens ». Le texte de Mehdi Alioua et Hicham Rachidi a été publié dans la presse espagnole, mais est resté pour l'instant sans réponse.
Des barbelés marocains anti-immigration en réponse aux tranchées algériennes ?
Yabiladi - 26 nov 2013
par Mohammed Jaabouk
http://www.yabiladi.com/articles/details/21214/frontiere-barbeles-marocains-anti-immigration-reponse.html
Il y a quelques semaines, le Maroc annonçait la régularisation de sans-papiers. Parallèlement à cette initiative, les rafles de Subsahariens, notamment au nord, continuait sans relâche. Une politique qui devrait se durcir, davantage, si le projet de construction d’une ligne de barbelés au niveau de la zone frontalière avec l’Algérie, venait à voir le jour.
Le Maroc poursuit le durcissement de sa politique migratoire. Il compte installer une clôture de fils de fer barbelés sur la partie nord de sa frontière avec l’Algérie. Ce projet a fait l’objet d’une réunion entre hauts responsables du ministère de l’Intérieur, de l’armée et de la gendarmerie, tenue le week-end dernier à l’aéroport d’Oujda. Le choix du lieu n’est pas fortuit. La capitale de l’Oriental est la porte d’entrée de milliers de Subsahariens au Maroc en provenance d’Algérie.
Pour le moment, la longueur de cette barrière n’est pas encore déterminée. Elle devrait osciller entre 70 et 450 km. En revanche elle ne pourra pas couvrir la totalité des 1500 km de frontière séparant les deux pays. De toute manière, le trajet des migrants subsahariens évite les frontières sud-est et sud, deux zones à risque où se côtoient militaires, contrebandiers et champs de mines. Depuis 2005, le Maroc a toujours appelé l’Algérie à instaurer les bases d’une coopération entre les deux pays sur la question migratoire. En août 2006, Rabat abritait une réunion ministérielle euro-africaine consacrée aux moyens de lutte contre l’immigration illégale mais sans la participation de représentants du voisin de l’Est. Par cette installation de barbelés tout au long d’une partie des frontières, Rabat espère impliquer l’Algérie dans une action commune contre l’immigration clandestine de Subsahariens.
Certains pourront voir dans ce projet une manière de répondre à l’initiative de l’armée algérienne de creuser des tranchées sur 700 km de frontière avec le Maroc en vue de lutter contre le trafic des carburants. Un effort qui vient compléter l’installation, depuis mai dernier, de 24 nouveaux postes de contrôles sur le même périmètre. Apparemment, le royaume ne souhaite pas laisser aux Algériens l’exclusivité du contrôle des frontières. En lançant un tel projet, Rabat aura un œil sur le long de cette ligne séparant les deux pays. Mais la mise en place de fils de fer barbelés ne mettra sans doute pas un terme à l’arrivée au Maroc de Subsahariens ayant transité par l’Algérie. Le récent renforcement des barrières "protégeant" l'enclave espagnole de Melillia avec des fils de fer équipés de lames n'a pas découragé les candidats à l'immigration. Le dispositif aura surtout servi à créer une vive polémique en Espagne.
05/03/2014 >> Plus de 1600 migrants ont tenté d’entrer dans l’enclave de Ceuta depuis le Maroc, mais ils ont finalement renoncé face au dispositif policier.
EDIT (18 mars 2014) Plus les grillages sont hauts et plus il y a de monde qui réussit à les franchir.
Environ 500 clandestins franchissent la frontière à Melilla
AFP, Romandie news - 18 mar 2014
http://www.romandie.com/news/n/_Espagne_environ_500_clandestins_franchissent_la_frontiere_a_Melilla55180320141422.asp
MADRID - Environ 500 immigrants subsahariens ont franchi mardi la frontière séparant le Maroc de l'enclave espagnole de Melilla ont annoncé les autorités locales. Cet assaut qualifié de violent par le préfet de la ville, Abdelmalik El Barkani, a été lancé mardi matin par environ un millier de clandestins contre la triple frontière grillagée qui sépare le Maroc de Melilla, actuellement soumise à une très forte pression migratoire.
Le groupe, aidé par le mauvais temps et le brouillard, a tenté d'entrer peu avant 7h à Melilla, a déclaré le préfet lors d'une conférence de presse (...). Il a précisé que cette entrée massive était l'une des plus importantes des dernières années. Selon la préfecture, les immigrants se sont comportés de manière agressive, lançant des pierres et des bâtons contre les forces de l'ordre. L'assaut a fait de nombreux blessés légers parmi les clandestins, a indiqué la préfecture, beaucoup d'entre eux souffrant de coupures et de contusions. (...)
EDIT (28 mars 2014) Il y a en ce moment un assaut massif tous les 10 jours (en moyenne).
Les migrants se pressent plus que jamais aux portes de Melilla
AFP, Le Monde - 28 mar 2014
http://www.lemonde.fr/societe/article/2014/03/28/nouvelle-pression-migratoire-a-melilla-depuis-le-maroc_4391404_3224.html
La pression migratoire sur la ville-enclave espagnole de Melilla ne cesse de s'intensifier. Une nouvelle fois vendredi 28 mars au matin plusieurs centaines de migrants subsahariens ont tenté de franchir la frontière qui la sépare du Maroc. Seuls une dizaine auraient réussi à passer, selon la préfecture. Une vingtaine d'autres sont restés un moment juchés sur le grillage, haut de 7 mètres, levant les bras en signe de victoire face aux policiers espagnols, avant de redescendre du côté marocain. Jeudi, environ un millier de clandestins subsahariens avaient déjà essayé de pénétrer sur le sol espagnol avant de faire demi-tour face au dispositif policier déployé par le Maroc et l'Espagne.
Melilla et l'autre enclave espagnole de Ceuta, dans le nord du Maroc, constituent les deux seules frontières terrestres entre le continent africain et l'Europe. La pression migratoire y a redoublé depuis le début de l'année, notamment à Melilla où le centre d'accueil gouvernemental héberge à présent environ 1.800 personnes pour 480 places. Jeudi, les présidents des deux villes autonomes, réunis à Melilla, ont lancé un appel à l'UE pour qu'elle les aide à lutter contre l'immigration clandestine. Ce « n'est pas le problème de Ceuta et Melilla. C'est le problème de l'Union européenne », a déclaré le président de Melilla, Juan José Imbroda, aux côtés de celui de Ceuta, Juan Jesus Vivas.
Plus d'un millier de migrants subsahariens sont entrés à Melilla depuis le mois de février. (...) A Ceuta, 15 clandestins étaient morts noyés le 6 février en tentant de gagner le territoire espagnol à la nage. Une polémique avait alors éclaté autour de l'action de la garde civile espagnole, accusée par des témoins d'avoir utilisé des balles en caoutchouc contre les migrants qui se trouvaient dans l'eau. Depuis, les forces de l'ordre espagnoles ont reçu pour consigne de ne plus utiliser de matériel anti-émeute pour repousser les migrants. Les assauts se sont parallèlement multipliés à Melilla.
EDIT (26 avril 2014) La dépêche ne raconte pas la suite de l'histoire. Lorsque, au bout de plusieurs heures, Hassan est descendu, il a été tabassé par les flics. Puis on lui a injecté un sédatif avant de le renvoyer côté marocain. Ceux qui étaient passés ont été enfermés au CETI, camp géré par la Croix Rouge.
Melilla: Un migrant s'accroche à une barrière pour crier son désespoir
Yabiladi - 25 avr 2014
http://www.yabiladi.com/articles/details/25299/melilia-migrant-s-accroche-barriere-pour.html
Scène de désespoir à Melilla. Alors que plusieurs dizaines de migrants tentaient un nouvel assaut jeudi soir à la frontière séparant l'enclave espagnole du Maroc [Une vingtaine sur une centaine de personnes a réussi à passer en forçant le cordon de police, ndc] un Subsaharien de nationalité ivoirienne s'est accroché à une barrière pour crier son désespoir, indique Le Monde.
Sommé de descendre, Hassan David est resté plus de 2 heures accroché à la barrière, les pieds ne tenant que sur une barre de métal transversale. « Ne me laissez pas ici » criait-il, hésitant à descendre rejoindre la Garde Civile. Fatigué, il finira par accepter de poser les pieds sur le premier barreau de l'une des échelles, et rester ainsi jusqu'à la tombée de la nuit. « C'est la 2e fois que je tente de passer... Alors cette fois je reste... Cela fait trois mois que je dors dans la forêt de Gourougou. Je suis malade, je ne mange pas bien... Je n'ai pas pris de bain depuis trois mois... » explique-t-il à la Garde Civile. « J'appelle l'Union européenne... Nous sommes des êtres humains... Nous avons le droit à l'égalité... Nous avons le droit de vivre... Nous avons le droit au bonheur comme tous les Européens... J'en ai marre de cet enfer... » déplore-t-il.
A noter que le gouvernement espagnol a approuvé aujourd'hui d'allouer 2,1 millions d'euros pour le renforcement des clôtures frontalières de Ceuta et Melilla.
EDIT (2 mai 2014)
Plusieurs blessés dans des heurts entre migrants et policiers à Melilla
par Frédéric Schneider
Afrik - 02 mai 2014
http://www.afrik.com/a-corriger-maroc-des-centaines-de-migrants-prennent-d-assaut-melilla
Ils sont 140 personnes d’origine sub-saharienne à avoir réussi à franchir illégalement la frontière avec l’Espagne à Melilla ce jeudi. Près de 750 individus ont tenté de s’introduire sur le territoire espagnol le même jour. Des migrants ont affronté les forces de l’ordre, plusieurs blessés sont à déplorer.
Une première tentative de passage de la frontière a eu lieu dans la matinée. Un groupe de 500 personnes est parti à l’assaut des trois grillages de plus de 7 m de haut, renforcés par des barbelés, qui séparent le territoire marocain de l’Espagne. Cette tentative « a vu 140 immigrants d’origine sub-saharienne pénétrer le territoire national », d’après un communiqué des autorités ibériques, rapporte l’AFP. « Ces groupes n’ont pas obtempéré aux sommations d’usage et ont procédé à des jets de pierres occasionnant des blessures légères à deux éléments des forces de l’ordre », ont déclaré les autorités locales du Maroc. Certains sont restés plusieurs heures, bloqués aux barrières.
Quelques heures plus tard, plus de 200 migrants ont tenté à leur tour le passage de cette frontière. Les responsables marocains de la province de Nador dans laquelle est située l’enclave de Melilla ont annoncé avoir effectué 669 interpellations. Une vingtaine de personnes, blessées par les barbelés, ont été conduit à l’hôpital. Certains migrants ont mis le feu à leurs vêtements avant de les lancer sur les forces de l’ordre.
[Le Monde, 06/05/2014] Depuis janvier, plus de 1.300 migrants sont parvenus à sauter la triple barrière séparant le Maroc de l'enclave espagnole de Melilla . Pourtant, à partir de 2005, les entrées se faisaient au compte-gouttes. Les migrants se cachaient dans des voitures ou passaient par la mer, à bord d’embarcations de fortune. Seuls des jeunes hommes d’une vingtaine d’années se risquent en fait à escalader le mur de fer de l’enclave de 12,3 km² pour passer du côté européen, espérant un sauf-conduit qui leur permettra de quitter Melilla et de rejoindre le continent. (...) Une fois passés du côté espagnol certains migrants proposent aux habitants de Melilla de laver leurs voitures, de les aider à porter leurs courses afin de gagner un peu d'argent. Les migrants doivent attendre entre 5 mois et un an pour quitter l'enclave. Mais certains, même après avoir attendu, sont envoyés sur la péninsule pour être directement placés en centre de rétention afin d'entamer une procédure d'expulsion.
EDIT (11 mai 2014)
Melilla: la construction d'une barrière "anti-immigrés" confirmée
Belga/AFP, RTBF - 11 mai 2014
http://www.rtbf.be/info/monde/detail_maroc-immigration-une-barriere-en-cours-de-construction-pres-de-melilla?id=8266165
Le Maroc a débuté la construction d'une barrière à proximité de Melilla, enclave espagnole qui dispose déjà de sa propre frontière grillagée, dans le cadre de la lutte contre l'immigration clandestine, ont affirmé samedi des responsables d'ONG locales. "Les travaux pour la construction d'une barrière a commencé il y a une vingtaine de jours", a déclaré à l'AFP le président de l'Association Rif des droits de l'homme (ARDH), Chakib Khyari, confirmant une information de presse. "Selon les éléments que notre association a pu recueillir, ces barrières seront hautes de 5 mètres (...) et seront surmontées de lames", a avancé ce responsable associatif, basé à Nador, près de Melilla.
Contactées par l'AFP, les autorités marocaines n'ont pas voulu commenter. Un responsable local de l'Association marocaine des droits humains (AMDH, indépendant), Adil Akid, a pour sa part confirmé "la construction de tranchées" côté marocain. "Nous avons reçu des informations selon lesquelles des barrières équipées de lames y seront érigées mais nous ne pouvons confirmer pour l'instant", a-t-il ajouté. Melilla et l'autre enclave espagnole de Ceuta, sur la côte nord du Maroc, constituent les seules frontières terrestres entre le continent africain et l'Europe. La pression migratoire y a redoublé depuis le début de l'année, notamment à Melilla, qui compte déjà un triple grillage haut de 7 m.
Cette barrière a récemment été rehaussée, démarche dénoncée par des ONG, des migrants subissant parfois de profondes blessures en tentant de l'escalader. D'après des chiffres officiels espagnols, le nombre d'immigrés clandestins parvenus à entrer dans les deux enclaves a augmenté de près de 50 % en 2013. Le mois dernier, le centre d'accueil gouvernemental de Melilla hébergeait ainsi quelque 1.800 personnes, pour seulement 480 places. (...)
17/05/2014 >> Un groupe de 500 immigrants d'origine subsaharienne a tenté de franchir la frontière à Melilla mais, face à la police, a été obligé de renoncer.
EDIT (28 mai 2014)
Frontière débordée par un assaut massif de migrants
AFP, 20minutes - 28 mai 2014
http://www.20min.ch/ro/news/monde/story/Frontiere-debordee-par-un-assaut-massif-de-migrants-30236474
Plus de 1.000 immigrants subsahariens ont tenté mercredi de franchir la frontière séparant le Maroc de Melilla. Environ 500 sont parvenus à entrer dans l'enclave espagnole lors de l'un des assauts les plus massifs depuis 2005, selon les autorités locales. "Vers 6h, il y a eu un assaut dans la zone de Barrio Chino. Environ 1.000 personnes ont tenté (de passer) et un peu moins de 500 ont réussi", a indiqué un porte-parole de la préfecture de Melilla. "Ils venaient par vagues" jusqu'à la triple frontière grillagée, de 7 m de haut et 11 km de long, qui forme un demi-cercle autour de la ville méditerranéenne, sur la côte nord du Maroc, a expliqué le président de Melilla, Juan José Imbroda, à la radio. "Un morceau de la barrière, extérieur, a été renversé" lors de l'assaut, selon ce responsable. Les autorités marocaines ont bien collaboré. Il y a eu également un grand déploiement de la Garde civile. Mais il était difficile d'arrêter» l'assaut, a ajouté Juan José Imbroda.
Les migrants qui sont parvenus à franchir la frontière se sont ensuite dirigés vers le centre d'accueil gouvernemental de Melilla, déjà débordé. « Certains ont été soignés pour des blessures légères dans l'infirmerie du Ceti », le centre d'accueil, a expliqué le porte-parole de la préfecture. "Il y avait déjà environ 2.000 personnes hébergées" pour 480 places, a expliqué Juan José Imbroda. "Imaginez-vous donc le grand problème que nous allons avoir ce matin, en nous retrouvant avec 400 personnes supplémentaires". Après cet assaut, le secrétaire d'Etat à la Sécurité, Francisco Martinez, a annulé un voyage prévu mercredi aux îles Baléares pour se rendre à Melilla.
EDIT (29 mai 2014)
Enceinte, elle saute la barrière de Melilla
Afriquinfos - 29 mai 2014
http://www.afriquinfos.com/articles/2014/5/29/insolite-enceinte-elle-saute-barriere-melilla-254704.asp
La barrière de Melilla a connu hier un des plus grands assauts de son histoire. Entre 1.000 et 1.500 migrants selon les sources ont tenté de franchir la barrière et plus de 500 sont parvenus à entrer en Espagne. Ils sont arrivés par vagues à hauteur de la barrière, rendant la tâche compliquée pour les autorités espagnoles et marocaines qui ont coopéré pour empêcher ces migrants de franchir la frontière. Au total, ce sont cinq groupes de migrants qui se sont attaqués successivement à la terrible barrière de Melilla, tôt dans la matinée. (...) Cette triple barrière grillagée surmontée de fils barbelés entoure la ville de Melilla sur sa partie terrestre.
Derrière ces incroyables chiffres, se cachent autant d’histoires, et l’une d’elle a attiré notre attention. Il s’agit de celle d’Astan Traore. Originaire d’Afrique sub-saharienne, cette jeune femme est la seconde à franchir la terrifiante barrière de Melilla. La première, une jeune camerounaise d’à peine 15 ans, avait réussi cet exploit en mars dernier. Astan Taore n’est pas seulement la seconde femme à sauter la barrière: elle est aussi enceinte de 12 semaines ! Elle a donc été conduite à l’Hopital Comarcal de Melilla, où des examens ont été effectués: le bébé et la maman vont bien.
Agée de 20 ans seulement, elle explique que c’était sa première tentative pour passer de l’autre côté et qu’elle a été surprise en découvrant être la seconde femme à le réussir. Elle dit qu’une quinzaine de femmes attendent dans les camps, l’occasion d’en faire autant. Maintenant, elle souhaite simplement « travailler libre ».
30/08/2014 >> Assaut de quelque 250 migrants d'Afrique subsaharienne sur la barrière de Melilla. 15 ont réussi à pénétrer en territoire espagnol.
20/10/2014 >> Au moins 60 migrants subahariens réussissent à franchir la frontière grillagée de Melilla.
EDIT (27 octobre 2014)
Face à l'afflux de migrants, l'Espagne doit « minimiser les blessures »
par François Musseau
RFI - 27 oct 2014
http://www.rfi.fr/afrique/20141027-espagne-maroc-afrique-melilla-assauts-immigrants-violences-videos-polemique-prodein-sans-papiers-ue-europe/
La situation est très tendue à Melilla, cette enclave espagnole de la côte marocaine qui correspond à la frontière sud de l'Europe et où des centaines d'Africains tentent de passer illégalement chaque mois, malgré une frontière grillagée très haute hérissée de fils barbelés. Alors que deux « assauts d'immigrants », comme dit la police espagnole, ont eu lieu en 48 heures ce week-end, les agents ont reçu l'ordre de « minimiser les blessures » contre les sans-papiers.
Il y a beaucoup de violences à cette frontière depuis des années, et de manière singulière depuis des mois, et encore ces dernières semaines. La nuit surtout, des centaines d'Africains tentent d'escalader le grillage en différents endroits. En face, les gardes civils espagnols, bien moins nombreux mais armés jusqu'aux dents, tentent de les en empêcher. Cela donne lieu à des affrontements très durs, très violents entre agents et immigrés - qui doivent escalader une frontière très haute, très périlleuse. Au moment de sauter du côté espagnol, les agents jouent de la matraque. Plusieurs vidéos récentes montrent des passages à tabac à faire frémir.
Parmi ces vidéos, celle filmée par l'organisation des droits de l'homme Prodein, à Melilla, fait spécialement polémique. On y voit des gardes civils frapper avec force sur un immigrant inconscient, sans défense. Il s'appellerait Danny, il est Camerounais et aurait 23 ans. Après avoir été tapé à la matraque, Danny est traîné, la porte du grillage est ouverte et il est reconduit au Maroc pour finir à Nador, dans un camp de migrants de fortune. Aujourd'hui, on ne connait pas son état de santé. Mais ce qui choque plusieurs associations de défense des sans-papiers, c'est cette sauvagerie sur un sans-papiers qui est ensuite reconduit à la frontière. Rappelons qu'il y a environ 1.200 immigrés à Melilla qui ont pu passer la frontière.
En fait, ce qui est en jeu, au-delà de la brutalité, c'est le droit ou pas de rendre un immigrant vers le Maroc. Le 18 juin et le 13 août, des vidéos montraient déjà des gardes civils espagnols en train de pousser des sans-papiers qui avaient escaladé le grillage dans un couloir vers le Maroc de nouveau. Les associations des droits de l'homme comme Human Rights Watch disent que c'est totalement illégal, et que dès lors qu'un immigrant foule le sol espagnol, en aucun cas il ne peut être expulsé sur le champ. Le droit international oblige à lui donner un toit et de l'aide dans un centre. La Garde civile et le ministre de l'Intérieur affirment au contraire que cette zone est un no man's land, et qu'il est souhaitable de rendre immédiatement ceux qui ont été surpris dans l'escalade du grillage. Le ministre de l'Intérieur voudrait même légaliser cette pratique habituelle, mais là, elle se heurte à l'Union européenne.