Ni rouge, ni noir, ni vert. L'autonomie rejette partis,
syndicats et toute forme de gestion et de pouvoir.
Rassembler des foules sous un même drapeau
trouve toujours son origine dans une imposture.
Seule une révolution mettra fin à un système
dont l'obsession de l'argent entraine l'humanité
vers la catastrophe.
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Date de création : 10.03.2011
Dernière mise à jour :
06.11.2025
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Lundi 30 septembre - ACRO rapporte que le bout de plastique à l'origine de la panne serait une sorte de petit tapis de caoutchouc placé au fond de la cuve de décontamination pour empêcher l'échelle de glisser. Il aurait été oublié.
En tout cas, c'est reparti... jusqu'à la prochaine panne.
Relance du système de décontamination d'eau radioactive
AFP, France24 - 30 sep 2013
http://www.france24.com/fr/20130930-fukushima-relance-systeme-decontamination-deau-radioactive
La compagnie gérante de la centrale accidentée de Fukushima a annoncé lundi avoir remis en service une unité de décontamination d'eau radioactive qui avait été bloquée par un morceau de caoutchouc après seulement quelques heures de fonctionnement. "L'unité C du système ALPS a été remise en service à 02H38 (dimanche 17H38 GMT)", a indiqué Tepco dans un courriel à la presse. "Les patrouilles de surveillance n'ont constaté aucune anomalie", a poursuivi la compagnie. (...) Une seule des trois unités existantes a été remise en exploitation, les autres devraient l'être dans quelques semaines. (...)
Dimanche 29 septembre - Cette fois, les rats seraient hors de cause...
Un bout de plastique probable cause de la panne du sytème du décontamination d'eau
AFP, Romandie news - 29 sep 2013
http://www.romandie.com/news/n/_Fukushima_un_bout_de_plastique_probable_cause_de_la_panne_du_syteme_du_decontamination_d_eau_RP_290920131251-17-404725.asp
TOKYO - Un morceau de revêtement plastique qui a bloqué les tuyaux d'écoulement serait à l'origine de la panne du système de décontamination d'eau radioactive (ALPS) de la centrale accidentée de Fukushima, a annoncé dimanche l'opérateur de la centrale. L'opérateur Tepco a détecté dans la nuit de vendredi à samedi un problème dans le débit d'une pompe du système ALPS censé filtrer 62 éléments radioactifs et l'avait donc stoppé quelques heures après sa mise en service. (...) Des réparateurs ont trouvé un morceau de plastique qui s'était détaché du système et bloquait une évacuation, cause probable de la panne, selon Tepco. Le dispositif ALPS a déjà été testé en mars mais il n'avait pas donné totale satisfaction. Il a été arrêté plusieurs mois pour remédier à ce qui ne fonctionnait pas correctement.
Samedi 28 septembre - La machine à décontaminer l'eau n'a pas fonctionné plus de 24 heures ! J'avais raison hier d'avoir des doutes. Et maintenant qu'est-ce qui va se passer ? Ils vont encore mettre 6 mois à la "réparer" ? On en rigolerait presque si ce n'était pas aussi dramatique...
Le système de décontamination d'eau à nouveau stoppé à Fukushima
AFP, France24 - 28 sep 2013
http://www.france24.com/fr/20130928-fukushima-le-systeme-decontamination-deau-nouveau-stoppe
La compagnie gérante de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima a fait part samedi de l'arrêt du système de décontamination d'eau radioactive ALPS, à cause d'un problème technique. Le système venait tout juste d'être remis en service. Tepco s'est rendu compte dans la nuit de vendredi à samedi de l'existence d'un problème dans le débit d'une pompe de ce "système avancé de traitement de liquide". Le dispositif est censé filtrer 62 éléments radioactifs, à l'exception des césium 134/137 retirés en amont et du tritium qui reste. Tepco avait relancé une unité ALPS en test à chaud vendredi mais a dû la stopper le même jour. La cause exacte de cette avarie reste inconnue pour l'heure.
Entre-temps, 100 tonnes de liquide radioactif ont été traitées, ce qui est une goutte d'eau comparée à l'énorme quantité de plus de 400.000 tonnes stockées dans des réservoirs ou accumulées dans les sous-sols du complexe atomique saccagé par le tsunami du 11 mars 2011. Le dispositif ALPS avait déjà été testé en mars, mais n'avait pas donné entière satisfaction. Il avait alors été arrêté plusieurs mois pour remédier à ce qui ne fonctionnait pas correctement. Une seule des trois unités existantes avait été remise en exploitation vendredi, les autres devraient l'être dans quelques semaines.
ALPS est un des rouages-clefs de la stratégie de Tepco pour traiter les centaines de milliers de tonnes d'eau du site, une quantité qui augmente de jour en jour et qui ne pourra pas être stockée indéfiniment, d'autant que les réservoirs utilisés ne sont pas fiables. L'un d'eux a fui récemment et a jeté le doute sur les 300 autres du même type. Lors de la tenue vendredi d'une réunion d'une commission d'enquête parlementaire sur le problème de l'eau à Fukushima, le patron de Tepco, Naomi Hirose, a pour sa part déclaré vouloir "purifier l'eau contenue dans les réservoirs d'ici à fin mars 2015 (terme de la prochaine année comptable)". (...) D'autres fonds seront affectés à la mise en place de moyens supplémentaires de décontamination car ALPS ne saurait de toute façon suffire.
(Fukushima diary, 28/09) 400 millions de Bq/m³ dans la zone côtière du réacteur 2 - Selon Tepco, ils ont relevé 400.000.000 Bq/m³ [ou 400.000 Bq/L, ndc] de radioactivité bêta (dont du strontium 90) dans les eaux souterraines de la frange côtière du réacteur 2. Tepco avait construit un autre mur étanche souterrain pour encercler cette zone entre le bâtiment de la turbine du réacteur 2 et la mer afin de bloquer l’écoulement des eaux extrêmement radioactives vers la mer. Tepco pompe maintenant ces eaux souterraines pour les remettre dans le bâtiment du réacteur parce que ça a commencé à déborder. C’est le second relevé record de la zone. L’échantillon provient d’un forage proche du bâtiment de la turbine par où doivent directement s’échapper les eaux de refroidissement.
Vendredi 27 septembre - La question qu'on se pose maintenant: Dans combien de temps cette machine tombera-t-elle en panne ?
Fukushima: Une unité de décontamination d'eau radioactive réactivée
AFP, France24 - 27 sep 2013
http://www.france24.com/fr/20130927-fukushima-une-unite-decontamination-deau-radioactive-reactivee
La compagnie gérante de la centrale accidentée de Fukushima a annoncé vendredi avoir remis en service une unité de décontamination d'eau radioactive, laquelle constitue un de ses plus gros soucis actuels. "Nous avons relancé en test à chaud le système ALPS vendredi à 00H04 (jeudi 15H04 GMT)", a indiqué Tepco dans un courriel à la presse.
ALPS, conçu avec le groupe japonais Toshiba, est censé enlever une soixantaine d'éléments radioactifs de l'eau déjà débarrassée de césium 134/137 et actuellement stockée dans des centaines de réservoirs disséminés sur le site de la centrale. Ce dispositif avait déjà été testé en mars mais il n'avait pas alors donné totale satisfaction. Il a été arrêté plusieurs mois pour remédier à ce qui ne fonctionnait pas correctement. Une seule des trois unités existantes a été remise en exploitation.
ALPS est un des rouages-clefs de la stratégie de Tepco pour traiter les centaines de milliers de tonnes d'eau du site, une quantité qui augmente de jour en jour et qui ne pourra pas être stockée indéfiniment, d'autant que les réservoirs utilisés ne sont pas fiables. (...) Tepco et l'autorité de régulation ont déjà prévenu que l'eau en question, une fois passée par ALPS et un autre système pour enlever ce qui pourra l'être du tritium résiduel, devra être rejetée en mer. Il faudra pour cela que son niveau radioactif soit conforme aux limites admises au niveau mondial. Le gouvernement a prévu d'investir lui aussi dans un puissant système de décontamination pour renforcer le dispositif ALPS qui de toute façon sera insuffisant.
Jeudi 26 septembre
Fukushima: Trou dans un rideau sous-marin bloquant des éléments radioactifs
AFP, France24 - 26 sep 2013
http://www.france24.com/fr/20130926-fukushima-trou-rideau-sous-marin-bloquant-elements-radioactifs
La compagnie exploitant la centrale accidentée de Fukushima a indiqué jeudi avoir découvert un trou dans un rideau sous-marin qui bloque le passage d'éléments radioactifs dans la mer. Ce problème a été constaté devant les réacteurs 5 et 6 (peu endommagés) par un technicien d'une entreprise oeuvrant sur le site pour le compte de Tepco. Une sorte de rideau vertical a été installé par Tepco pour bloquer les éléments radioactifs dans le port de la centrale et les empêcher de filer dans l'océan Pacifique voisin.
L'entreprise n'a pas précisé quelles pouvaient être les conséquences de cette avarie, mais a indiqué que les mesures de radioactivité en mer n'avaient pas montré d'augmentation notable. "La radioactivité est très faible à proximité des réacteurs 5 et 6 et le risque de diffusion d'éléments radioactifs est peu probable", a expliqué la compagnie. Elle a en revanche indiqué son intention de procéder à des réparations une fois les vagues calmées dans la zone concernée qui subit actuellement l'influence distante d'un typhon. Cet incident tombe mal alors que le Premier ministre japonais, Shinzo Abe, a assuré la semaine dernière encore que "la radioactivité était contenue dans la zone de 0,3 km² du port de la centrale" et ne polluait pas l'océan.
Vendredi 20 septembre - 25/09/2013 >> Après avoir découvert 5 boulons déficients, Tepco, en continuant d'examiner la cuve, a trouvé des fissures.
Fukushima: Un réservoir mal assemblé pourrait être à l'origine de la fuite d'eau radioactive
AFP, Le Monde - 20 sep 2013
http://www.lemonde.fr/planete/article/2013/09/20/fukushima-un-reservoir-mal-assemble-pourrait-etre-a-l-origine-de-la-fuite-d-eau-radioactive_3481957_3244.html
La compagnie Tepco a indiqué vendredi que le réservoir – duquel ont fui 300 tonnes d'eau radioactive il y a quelques semaines – était mal assemblé. En démontant pour examen la cuve de 11 m de haut sur 12 m de large, les ouvriers de Tepco ont remarqué 5 boulons instables entre deux plaques du fond sur la partie intérieure. Ce mauvais assemblage pourrait être à l'origine de la fuite, mais rien n'est encore prouvé, a indiqué un porte-parole de Tepco, Masayuki Ono, lors d'une conférence de presse.
Tepco avait déjà reconnu en août que ce réservoir n°5 de la zone 4 avait initialement été installé à un autre emplacement, mais qu'il avait été démonté et déplacé à cause d'un affaissement de dalle, à l'instar de deux autres qui, du coup, ont été vidés par précaution. Même si le lien de cause à effet entre le changement de place et la fuite n'est pas totalement établi, les soupçons existent et se sont même renforcés.
Jeudi 19 septembre - Abe ordonne à Tepco de régler le problème avant la fin mars 2014. Eh bien... Sinon il reviendra en avril ?
Visite du Premier ministre à la centrale de Fukushima
AFP, France24 - 19 sep 2013
http://www.france24.com/fr/20130919-japon-visite-premier-ministre-a-centrale-fukushima
Le Premier ministre japonais Shinzo Abe s'est rendu jeudi à la centrale accidentée de Fukushima pour prouver la détermination de son gouvernement à résoudre la crise revenue à la une de l'actualité à cause de fuites d'eau radioactive. Il s'agit de sa 2e visite dans ce complexe atomique ravagé par le tsunami du 11 mars 2011 depuis sa prise de fonction le 26 décembre dernier. Il s'y était rendu une première fois trois jours après son arrivée au pouvoir. M. Abe devait notamment rencontrer des ouvriers qui surveillent les centaines de réservoirs d'eau radioactive disséminés sur le complexe. Il devait également se faire présenter un système de décontamination appelé ALPS, dispositif pas encore totalement opérationnel mais censé filtrer la plupart des éléments radioactifs de l'eau (hormis le césium qui en est extrait en amont par un autre engin et le tritium).Cette visite intervient alors que le gouvernement a décidé il y a deux semaines de s'impliquer davantage dans la gestion de la crise, notamment en raison de l'aggravation des problèmes causés par la présence de quantités massives d'eau radioactive dans les sous-sols du site et les réservoirs.
Mardi 17 septembre - Tepco a d'abord annoncé que les "eaux de pluie" déversées présentaient une radioactivité de 2.000 Bq/m3. Puis la mesure a été "corrigée" à... 24.000 Bq/m3. Tepco a déclaré que de toute façon ça restait sous la "limite de sécurité" de 30 000 Bq/m3 et que, par conséquent, cela n'affectait pas l'environnement.
Typhon à Fukushima: 1 100 tonnes d'eau « faiblement » radioactive rejetées
AFP, La Presse - 17 sep 2013
http://www.lapresse.ca/environnement/pollution/201309/17/01-4690138-typhon-a-fukushima-1100-tonnes-deau-faiblement-radioactive-rejetees.php
TOKYO - À la suite du passage d'un typhon lundi, environ 1 100 tonnes d'eau de pluie « faiblement » contaminée ont été volontairement rejetées vers la mer, a expliqué mardi la compagnie TEPCO, gérante de la centrale accidentée de Fukushima. « Nous n'avons laissé s'écouler vers l'océan que l'eau que nous avons jugée faiblement radioactive », a expliqué lors d'une conférence de presse le principal porte-parole de TEPCO, Masayuki Ono.
De fortes précipitations tombées dimanche et lundi ont entraîné « une rapide montée du niveau d'eau » dans les différentes zones du complexe atomique où sont installés des réservoirs de stockage de liquide hautement radioactif. Ces zones sont entourées d'un muret. Pour que cette eau ne stagne pas trop longtemps au contact de réservoirs et d'un sol potentiellement contaminés, TEPCO a expliqué avoir décidé, après avoir mesuré les niveaux de rayonnement bêta de cette eau, d'en relâcher une partie, là où la teneur en strontium 90 ne dépassait pas 30 Bq/l. Des vannes ont donc été ouvertes et l'eau est probablement descendue jusqu'à l'océan Pacifique voisin. Là où le niveau de strontium 90 et autres éléments à rayonnement bêta était supérieur à 30 Bq/l, l'eau accumulée a en partie été pompée et transvasée dans des réservoirs.
La compagnie a toutefois été critiquée dans les médias japonais pour avoir pris la décision de rejeter de l'eau en mer sans mesurer le niveau d'autres éléments radioactifs, en l'occurrence ceux émettant des rayons gamma, comme les césium 134 et 137. « Nous n'avons pas jugé nécessaire de mesurer le niveau de césium radioactif, car l'eau stockée dans les réservoirs au pied desquels s'est accumulée la pluie est en grande partie débarrassée de césium », a assuré TEPCO qui a reconnu avoir choisi le moyen d'agir au plus vite. (...)
(Fukushima diary, 16/09) "Il n’existe pas de technique pour retirer le tritium des eaux contaminées" - Le 12 septembre 2013, la NRA (Autorité de Régulation Nucléaire) rapporte qu’il n’existe pas de technique permettant de retirer le tritium d’un volume aussi important que celui des eaux extrêmement radioactives. Ils ont réuni le groupe de travail sur les eaux extrêmement radioactives de la centrale nucléaire de Fukushima le 12 septembre 2013. Pendant cette réunion, ils ont affirmé que Tepco compte sur le système de filtrage multi-nucléides (ALPS) pour purifier suffisamment les eaux extrêmement radioactives pour pouvoir les déverser en mer. Cependant, même en passant à travers ALPS, le tritium reste dans les eaux radioactives. La radioactivité en est environ de 100 milliards Bq/m³. Le groupe de travail a conclu qu’il est impossible de retirer le tritium avec les techniques existantes, ils ont décidé de lancer un appel au monde pour trouver une technique.
Lundi 16 septembre
Typhon au Japon: Mesures d'urgence à la centrale de Fukushima
AFP, Romandie news - 16 sep 2013
http://www.romandie.com/news/n/_Typhon_au_Japon_alerte_speciale_en_plusieurs_regions_mesures_d_urgence_a_la_centrale_de_Fukushima85160920131212.asp
TOKYO - Le puissant typhon Man-yi a traversé lundi le Japon du sud-ouest au nord-est, déversant des pluies sans précédent sur plusieurs régions placées sous alerte spéciale tandis que des mesures d'urgence ont été prises à la centrale de Fukushima. (...) Ces précipitations exceptionnelles ont obligé la compagnie exploitante, Tepco, à prendre des dispositions particulières. Elle avait dès dimanche renforcé les fixations des équipements cruciaux comme les conduites d'eau pour le refroidissement des réacteurs ou les pompes. Les grues ont aussi été arrimées et les patrouilles de surveillance renforcées.
Tepco a été forcée d'appliquer des mesures d'urgence consistant à évacuer vers l'océan Pacifique voisin l'eau de pluie qui s'était accumulée dans les zones protégées par un muret où sont installés des réservoirs de liquide radioactif. Ces relâchements ont été réalisés après avoir vérifié que la teneur en strontium 90 de cette eau un temps en contact avec le sol contaminé ne dépassait pas 30 Bq/l, a assuré Tepco. Il existe toutefois des emplacements de réservoirs où le niveau de rayonnements bêta de l'eau accumulée était si élevé (jusqu'à 170.000 Bq/l) que Tepco n'a pu la laisser sortir et a dû installer des pompes provisoires afin de la transvaser dans des citernes. Les pluies risquent en outre d'augmenter d'autant les quantités déjà très importantes d'eau radioactive qui se sont infiltrées dans les sous-sols du complexe atomique en péril.
(Fukushima diary, 15/09) Une zone de citernes déborde, noyée par les pluies du typhon - Un typhon s’approche du Japon. On estime qu’il frappera Fukushima le 16 septembre 2013 vers 18:00 (JST) mais il pleut déjà beaucoup sur la centrale de Fukushima. Selon Tepco, des sacs de sable ont été débordés ce 15 septembre 2013 vers 14:00 (JST) à cause de ses pluies. Ils étaient entreposés dans le canal près de la zone qui a connu les 300 m³ de fuite, pour empêcher ces eaux de se répandre. Tepco avait "nettoyé" ce canal vendredi 7 septembre et ils n’en ont pas publié les données de radioactivité jusqu’au 12 septembre. Les relevés montraient un saut énorme de la radioactivité par rapport aux précédents [x 2,6]. Tepco était en train de se préparer à purger ce barrage avant qu’il ne déborde à cause des pluies du typhon mais ils s’y sont pris manifestement trop tard. La radioactivité des eaux qui ont débordé est toujours en cours d’analyse. Tepco affirme qu’ils ont fini de réparer/remettre des sacs de sable ce 15 septembre 2013 à 15:20. Les eaux extrêmement radioactives peuvent être emportées dans le Pacifique par les pluies du typhon.
(Fukushima diary, 15/09) Encore une cassure dans le béton de la zone à citernes qui s’était affaissée - Le 12 septembre 2013, Tepco a déclaré que les 12 citernes de la zone qui s’est affaissée se sont toutes inclinées (de 0,08 % à 0,51 %). La citerne qui a fuit les 300 m³ d’eaux extrêmement radioactives en faisait partie ainsi que deux autres citernes qui ont également présenté des fissures dans leur base en béton. D’après les investigations de Tepco du 4 au 9 septembre 2013, on trouve la couche d’humus léger et celle d’argile en sous-sol des citernes de cette zone. Cette strate faible est plus épaisse autour de la citerne qui a fuit les 300 m³. Les 12 citernes de cette zone de faiblesse se sont inclinées dans le sens de l’affaissement.
Samedi 14 septembre
(Fukushima diary, 14/09) 20 millions de Bq/m³ de tritium contre le bâtiment de la turbine du réacteur 2 - Une forte radioactivité en tritium et en beta (dont le strontium 90) est relevée dans les eaux souterraines prises à côté des bâtiments de chaque réacteur et de chaque turbine pour les réacteurs 1 à 4. Ces bâtiments contiennent un mélange d’eaux souterraines et d’eaux de refroidissement. Si ça fuit en dehors des bâtiments, ça signifie que l’eau qui est allée directement au contact des combustibles fondus s’écoule vers le Pacifique. Pour l’instant, Tepco n’a pas encore reconnu même une possibilité de fuite directe. Or, on a une forte radioactivité en beta (dont le strontium 90) et en tritium dans une bonne partie des échantillons. Selon Tepco, 20 millions Bq/m³ de tritium ont été relevés dans les eaux souterraines du côté mer du bâtiment de la turbine du réacteur 2. L’échantillon est du 11 septembre 2013. C’est proche de la zone où Tepco a construit son mur étanche le long du rivage (...).
(Fukushima diary, 14/09) Les citernes qui fuient ne peuvent pas être démontées tant que leur voisine ne l’est pas par manque d’espace entre elles - Suite à la fuite des 300 m³ d’eaux extrêmement radioactives d’une citerne, Tepco prévoit de démonter cette citerne. Tepco a commencé le 13 septembre 2013 le démontage de la citerne voisine située au sud de celle-ci. Au cours de la conférence de presse du 13 septembre 2013, le porte-parole de Tepco a déclaré qu’ils doivent démonter la citerne voisine sinon ils n’ont pas la place de démonter celle des 300 m³ de fuite. Les citernes sont trop nombreuses même pour pouvoir les démonter.
Jeudi 12 septembre
(ACRO, 12/09) Au moins 38 ans pour rejeter l'eau des réservoirs - TEPCo a mis en ligne des résultats partiels sur la contamination de l'eau de la cuve qui a fui. Il y a 2,4 millions de Bq/l en tritium. Si on suppose que c'est la même contamination dans les autres cuves et qu'il y a 350 000 m3, cela fait 840 TBq de tritium en tout. Avec une limite annuelle de rejet fixée à 22 TBq/an avant la catastrophe, il faudra au moins 38 ans pour tout rejeter. Sauf si TEPCo obtient le droit de rejeter plus chaque année, ce sera difficile à faire passer. Le président de la NRA est très flou quand il parle des futurs rejets "contrôlés" qui viendront s'ajouter aux fuites.
Comme s'il fallait encore des preuves que l'eau de la cuve qui a fui pendant un mois est en partie allée dans la nappe, les derniers résultats de contamination de l'eau souterraine prélevée à proximité sont là pour en témoigner: 64 000 Bq/l en tritium dans le puits E1 hier, là où il y avait 29 000 Bq/l la veille et 4 200 Bq/l l'avant veille... Et c'est passé à 97 000 Bq/l aujourd'hui ! TEPCo ne peut pas donner d'explication à cette hausse. Si l'on considère que les rejets en mer ne doivent pas dépasser 60 000 Bq/L en tritium, une limite vient d'être franchie. Dans d'autres puits, plus proches du littoral, il y a bien plus. TEPCo ne sait toujours pas, non plus, pourquoi cette cuve a fui. Elle va donc l'ouvrir pour essayer d'en savoir plus.
Fukushima: Possible nouvelle fuite d'eau radioactive
AFP, La Presse - 12 sep 2013
http://www.lapresse.ca/environnement/pollution/201309/12/01-4688666-fukushima-possible-nouvelle-fuite-deau-radioactive.php
La compagnie gérante de la centrale accidentée de Fukushima a annoncé jeudi avoir détecté des substances radioactives dans un fossé de drainage directement relié à l'océan Pacifique, suggérant que l'eau contaminée pourrait encore avoir coulé en mer. Une teneur en substances radioactives de 220 Bq par litre a été mesurée dans des échantillons prélevés mercredi dans ce fossé, à environ 150 mètres du rivage, a précisé TEPCO. Ce niveau est bien plus élevé que celui des prélèvements effectués mardi dans le même fossé qui relie la mer à une zone où se trouvent des réservoirs d'eau hautement radioactive, dont l'un avait laissé filer 300 tonnes de liquides dont une partie a déjà sans doute rejoint l'océan. Des travailleurs ont effectué des travaux de décontamination en amont pendant plusieurs jours et TEPCO soupçonne que l'eau s'est infiltrée entre les sacs de sable placés en aval pour empêcher l'eau contaminée de descendre vers l'océan Pacifique voisin du complexe atomique.
Cette dernière découverte (la énième du genre) tombe mal alors que le premier ministre Shinzo Abe a affirmé samedi lors de la présentation finale de Tokyo pour les Jeux olympiques de 2020 que les fuites d'eau radioactive ne vont pas au-delà des 0,3 km² du port de la centrale.
Mercredi 11 septembre - Une nouvelle cellule de crise gouvernementale a été mise à pied d'œuvre hier. Le ministre de l'Industrie, Toshimitsu Motegi, va prendre la tête d'une équipe chargée d'étudier le traitement du problème des fuites et du démantèlement. Lors de la conférence de presse, le président de l'Autorité de régulation nucléaire, Shunichi Tanaka, a défendu sa place en appuyant servilement les propos rassurants tenus par le Premier ministre samedi devant l'assemblée du Comité international olympique. Assailli de questions, le responsable de Tepco, qui tient lui aussi à sa place, avait lui aussi, lundi, tenté de justifier ces propos. La dépêche de l'AFP ci-dessous en donne un florilège.
Fukushima: La crise de l'eau contaminée "pas si inquiétante"
AFP, France24 - 11 sep 2013
http://www.france24.com/fr/20130911-fukushima-crise-leau-contaminee-pas-inquietante
Les effets sur l'environnement des fuites d'eau radioactive à la centrale accidentée de Fukushima ne doivent pas inquiéter outre-mesure, a assuré mercredi le président de l'Autorité (de régulation du nucléaire), dans le sillage du Premier ministre japonais. "On ne peut pas nier que de l'eau contaminée fuit (dans la nature), mais il n'est pas nécessaire de s'inquiéter outre-mesure des conséquences environnementales", a expliqué Shunichi Tanaka, lors d'une conférence de presse. "Je ne pense pas que ce que M. Abe a dit soit scientifiquement faux", a-t-il ajouté. "Il est néanmoins nécessaire de prendre des dispositions pour mettre fin à ces fuites", a-t-il ajouté. Et de préciser: "dire que ce n'est pas inquiétant ne signifie pas qu'il ne faut rien faire".
M. Tanaka était interrogé sur son sentiment après les propos rassurants tenus par le Premier ministre japonais, Shinzo Abe, samedi devant le Comité international olympique (CIO), avant que Tokyo ne soit choisie pour accueillir les jeux Olympiques de 2020. En réponse à une question d'un membre du CIO sur les récentes fuites d'eau radioactive à Fukushima, M. Abe a affirmé: "ne regardez pas les titres des journaux, regardez la réalité: les conséquences sont bloquées dans un rayon de 300 mètres" autour du complexe atomique et "il n'y a pas eu, il n'y a pas, il n'y aura pas de problèmes sur la santé". M. Abe a aussi déclaré en anglais avec un fort aplomb: "laissez-moi vous assurer que la situation est sous contrôle: cela n'a et n'aura jamais de quelconque dommage sur Tokyo".
Les assertions de M. Abe ont créé un certain malaise parmi les citoyens japonais qui ont bien du mal à évaluer le risque représenté par l'écoulement de 300 tonnes d'eau radioactive par jour dans l'océan Pacifique voisin de la centrale, tout comme le danger de réservoirs à la fiabilité douteuse qui stockent des centaines de milliers de tonnes d'eau très polluée. "Savoir si la situation est sous contrôle ou non est une appréciation personnelle, cela varie d'un individu à l'autre", a botté en touche M. Tanaka. "Le plus effrayant qui pourrait arriver à la centrale ce serait un séisme ou un tsunami qui défasse le travail déjà fait", selon lui. La compagnie gérante du site, Tepco "n'a pas géré le problème des fuites de façon appropriée", a-t-il néanmoins reconnu, saluant la décision du gouvernement de prendre la direction des opérations.
(ACRO, 11/09) (...) Lors de la conférence de presse quotidienne du 9 septembre, TEPCo a été pressée de questions pour avoir des données qui confirment les propos du premier ministre. TEPCo a tenté de justifier ces propos en disant que la contamination de l'eau de mer le long des côtes était inférieure aux critères de non-potabilité de l'OMS. C'est ce que le Premier ministre entend par "effets de l'eau contaminée". Mais c'est dû à la dilution, pas à une "situation sous contrôle" et un "blocage de la baie".
(Nippon connection, 10/09) Les Japonais jugent lente l’action du gouvernement sur la fuite à Fukushima - Selon le sondage réalisé par le journal Asahi Shimbun, 72 % des personnes interrogées ont déclaré que la réponse du gouvernement à la crise croissante à la centrale nucléaire dans le nord-est du Japon était « tardive ». 15 % de Japonais estiment que la réponse du gouvernement à la fuite, d’abord rapportée par l’exploitant de la centrale TEPCO en juillet, était « rapide ». (...) A la question de savoir s’il incombe au gouvernement de renforcer les efforts pour lutter contre la crise, 89 % des sondés ont répondu par l’affirmative. En outre, 95 % des personnes interrogées ont qualifié la situation de « grave », 72 % des 95 % la qualifiant de « très grave » et 23 % des 95 % la jugeant « grave dans une certaine mesure ». (...) L’enquête d’Asahi Shimbun a été effectuée grâce à un sondage téléphonique réalisé auprès de 3.496 électeurs les 7 et 8 septembre, a indiqué le journal.
Mardi 10 septembre - Tepco a relevé 3.200.000 Bq/m3 de radioactivité béta, comprenant du strontium 90, dans les eaux souterraines à côté de la citerne qui avait laissé fuir 300 m3 d'eau contaminée. L'échantillon a été prélevé coté nord, par où la fuite s'est écoulée. Côté sud, on a mesuré "seulement" 67.000 Bq/m³.
Jeudi 5 septembre - Le PM, Shinzo Abe, fait campagne actuellement pour promouvoir la candidature de Tokyo pour l'organisation des JO de 2020... A 200 km de Fukushima, ce seraient les premiers JO radioactifs ! Et le gros menteur a promis que tout serait réglé d'ici là !
Aujourd'hui Tepco a mesuré 650.000 Bq/m3 d'éléments radioactifs (Césium 134/137 et strontium 90) à l'extérieur du mur censé contenir les eaux souterraines. Ce sera super pour les épreuves de sport nautique ! Si elles sont organisées de nuit, il y aura de jolis effets fluorescents...
Tepco localise un flux d'eau ruisselant sous la centrale
RFI - 05 sep 2013
http://www.france24.com/fr/20130905-fukushima-tepco-localise-flux-deau-ruisselant-sous-centrale
La compagnie gérante de la centrale ravagée de Fukushima a annoncé avoir localisé pour la première fois un flux d'eau souterraine qui entre dans le sous-sol d'un bâtiment et en ressort contaminée, posant de graves problèmes de pollution alentour. Tepco a expliqué lors d'une conférence de presse mercredi soir que de l'eau provenant d'un côté montagneux s'inflitrait dans le sous-sol du bâtiment qui héberge la turbine du réacteur n°1, via un passage de câbles et canalisation. La compagnie a présenté des photos et vidéos de la situation. Le son qui accompagne ces dernières est identique à celui d'une cascade.
Fukushima Daiichi regorge de quelque 400.000 tonnes d'eau pleine de césium, strontium, tritium et autres substances radioactives, enfouie dans le sous-sol ou stockée dans un millier de réservoirs spéciaux montés à la hâte. Ce volume augmente chaque jour de 400 tonnes, en raison de l'infiltration de quantités massives d'eau sous les bâtiments et de la nécessité de continuer à refroidir les réacteurs. La localisation des points d'entrée de cette eau naturelle est essentielle pour pouvoir stopper efficacement le flux et éviter sa contamination puis sa fuite dans l'océan Pacifique voisin.
Le gouvernement nippon a annoncé mardi un plan d'urgence pour venir à bout de l'hémorragie d'eau radioactive. Il prévoit de construire un "mur de glace" vertical souterrain pour isoler le sous-sol de la centrale de l'océan ainsi que des nappes souterraines et éviter l'entrée et la sortie d'eau, mais les coûteux travaux envisagés nécessiteront deux années.
Mardi 3 septembre
(ACRO, 03/09) Résine - Les joints des cuves provisoires sont bouchés avec une résine qui gonfle au contact de l'eau. TEPCo pense que c'est cette résine qui est à l'origine des débits de dose élevés qu'elle a enregistrés depuis qu'elle a renforcé ses contrôles avec du matériel de mesure qui ne sature pas. La compagnie pense que l'usure est à l'origine de l'extrusion. Elle va vérifier si cela peut dégénérer en fuite.
Lundi 2 septembre - TEPCO a relevé sur un échantillon de fuite, de l'eau qui goutte d'une citerne, datant du 31 août, la quantité de 300 milliards de Bq/m3.
(ACRO, 02/09) Les découvertes de nouvelles fuites suite au renforcement des inspections montre bien que le travail était baclé auparavant. La nouvelle fuite sur un tuyau reliant deux cuves est plus inquiétante, même si la fuite était limitée, car ces tuyaux servent pour les deux types de cuve, les cuves temporaires bon marché qui posent problème et les cuves plus solides. Ce qui signifie que TEPCo va devoir aussi renforcer la surveillance des cuves réputées plus robustes... Les trois autres points chauds trouvés par TEPCo sur des cuves correspondent au rebord inférieur en photo sur ce dosument en anglais. On peut voir que la corrosion a déjà bien agi. Cette cuve tiendra-t-elle les 5 ans prévus ? TEPCo va vider les cuves où il y a des doutes. Elle espère avoir fini pour le 17 septembre prochain. (...)
Pour le Maïnichi, qui a enquêté auprès des travailleurs, cette situation déplorable dans le gestion de l'eau est en partie due au fossé qu'il y a entre les cadres qui restent à Tôkyô et ne viennent jamais à la centrale accidentée et les personnes sur le terrain qui ne peuvent pas faire valoir leurs opinions. Quant à TEPCo, elle ne prend les mesures nécessaires qu'au dernier rmoment, quand elle ne peut plus faire autrement. Il est souvent trop tard. Un autre travailleur qui a participé à la construction de la cuve qui a fui témoigne que c'est la vitesse qui a prévalu sur la sûreté et que sa plus grosse crainte était les fuites. L'approvisionnement n'était pas toujours là et parfois les pièces défectueuses. Enfin l'AFP souligne que TEPCo ne veut pas donner le nom du fabricant des cuves mais que les médias l'ont trouvé: Tokyo Kizai Kogyo. Cette compagnie se retranche derrière les clauses de confidentialité pour refuser de répondre aux questions. Impossible d'avoir des détails sur les cuves, leur tenue à la corrosion, aux secousses etc.
Fukushima: De l'eau pourrait être rejetée en mer une fois décontaminée
AFP, France24 - 02 sep 2013
http://www.france24.com/fr/20130902-fukushima-leau-pourrait-etre-rejetee-mer-une-fois-decontaminee
De l'eau accumulée à la centrale accidentée de Fukushima pourrait être rejetée en mer, une fois décontaminée, a prévenu lundi le président de l'autorité japonaise de régulation nucléaire. "Nous pourrions envisager de rejeter de l'eau dans l'océan à condition que le niveau de contamination radioactive soit ramené sous la limite légale", a déclaré Shunichi Tanaka lors d'une conférence de presse. "J'insiste sur le fait que cela ne peut concerner que l'eau très faiblement radioactive, qui aura été assainie", a poursuivi le patron de l'instance indépendante mise en place en septembre 2012. "Il sera à un moment inévitable de mettre cette eau quelque part, dans l'océan ou ailleurs", a-t-il dit. "Le seuil de contamination appliqué sera celui qui est admis au niveau international pour les eaux habituellement rejetées par les installations nucléaires en fonctionnement normal. Nous ne chercherons pas à bénéficier d'une dérogation pour nous affranchir de ces limites admissibles", a promis M. Tanaka. "Des explications seront nécessaires pour obtenir la compréhension de la communauté internationale", a-t-il admis. "Si nous décidons de rejeter de l'eau en mer, nous ferons tous les efforts pour descendre les niveaux le plus possible sous la limite admissible en utilisant le dispositif de décontamination appelé ALPS", a-t-il détaillé.
Mais ledit ALPS (conçu par le groupe nippon Toshiba) est en panne depuis plusieurs mois. Et si cet équipement complexe peut a priori filtrer 60 produits radioactifs, il ne permet pas de retirer le tritium. "D'autres moyens supplémentaires seront donc nécessaires", a reconnu M. Tanaka. (...) "Un groupe de travail a été mis en place pour étudier concrètement quelles mesures prendre et nous allons commencer des contrôles réguliers des effets de l'eau contaminée sur l'environnement", a expliqué lundi M. Tanaka. "Nous voulons pouvoir donner rapidement des informations justes et précises", a-t-il assuré.
Dimanche 1er septembre - TEPCO explique la forte hausse du niveau de radioactivité relevée hier par l'utilisation par les inspecteurs d'un nouvel appareil conçu pour mesurer des niveaux élevés, jusqu'à 10.000 mSv, alors que les anciens étaient limités à 100 mSv... Voilà, c'était la blague du jour. Qu'est ce qu'on fait ? On rigole ?
Samedi 31 août - [Difficile de trouver de titres originaux alors que les situations se répètent]
Résumé de la situation à Fukushima: L’eau des citernes est-elle sûre ?
par Iori Mochizuki
Fukushima diary - 31 aot 2013
http://fukushima-diary.com/2013/08/column-summary-of-fukushima-is-tank-water-safe/
Tepco doit monter sans fin des citernes parce qu’à présent la quantité d’eau extrêmement radioactive continue d’augmenter. Évidemment, les citernes s’abiment. Certaines d’entre elles ont commencé à fuir. Je pense que d’autres vont bientôt fuir aussi.
J’ai entendu un reporter d’un (très) grand média déclarer que l’eau des citernes n’est pas dangereuse parce qu’elle est filtrée. J’ai même entendu un militant anti-nucléaire en dire autant. Est-ce vrai ? J’aimerai expliquer la situation ici.
- L’eau des citernes est-elle sûre ?
- La réponse est Non.
- Mais c’est de l’eau filtrée, non ?
- “La radioactivité” se décline en de nombreuses sortes de mauvais trucs. Ils n’en filtrent qu’une partie. L’autre reste dedans.
- Pourquoi est-ce qu’ils ne réutilisent pas cette eau ?
- Ils le font. C’est pour ça que les trucs qui ne sont pas filtrés y sont de plus en plus concentrés.
- Pourquoi les citernes fuient ?
- La raison n’en est même pas formellement établie. Néanmoins, ces citernes ont une durée de vie de 5 ans seulement. De plus, elles contiennent des eaux extrêmement radioactives, dehors, près de la mer et sur un terrain dévasté. Je pense que c’est suffisant pour expliquer.
- Combien y a-t-il de citernes dans la centrale nucléaire de Fukushima ?
- 1 000 dont 350 particulièrement fragiles parce qu’elles ne sont pas soudées, et leur nombre augmente.
- Pourquoi Tepco a construit autant de citernes fragiles ?
- Ils disent que c’est parce qu’ils n’avaient pas de temps. Certains se doutent qu’ils ont cherché à faire des économies.
- Est-ce que Tepco va toujours devoir construire des citernes ?
- Ils seront à court en novembre ~ décembre prochain parce que les eaux extrêmement radioactives augmentent plus vite que ce qu’ils construisent comme nouvelles citernes. Ensuite, personne n’a d’idée sur où stocker ces eaux extrêmement radioactives en perpétuelle augmentation.
Fukushima: Niveaux très élevés de radioactivité près de 4 réservoirs d'eau contaminée
AFP, Romandie news - 31 aot 2013
http://www.romandie.com/news/n/_Fukushima_niveaux_tres_eleves_de_radioactivite_pres_de_4_reservoirs_d_eau_contaminee_RP_310820131819-22-395403.asp
TOKYO - Des niveaux de radioactivité extrêmement hauts ont été mesurés samedi à la centrale de Fukushima près de réservoirs d'eau radioactive du même type que celui qui a récemment fui, mais aucun nouvel écoulement n'a pour le moment été constaté, a annoncé dans la soirée la compagnie Tepco. Les patrouilles de contrôle ont relevé en quatre endroits une radioactivité très élevée, a expliqué Tepco dans un e-mail.
Les niveaux mesurés vont de 70 mSv/h (plus que la limite annuelle admise de 50 mSV) à 1.800 mSv/h. Un homme qui serait exposé une heure sans protection à ce dernier niveau recevrait dans ce court laps de temps 36 fois la dose maximum autorisée en un an pour un travailleur de la centrale, ou 18 fois la limite pour 5 années consécutives. Il ne faudrait que 4 heures pour qu'il décède. Il s'agit cependant de rayonnements bêta relativement faciles à bloquer. "Nous ne voyons pas de diminution du niveau d'eau dans aucun des réservoirs et les vannes sont bien fermées", a assuré Tepco qui dit être en train de chercher à expliquer ces niveaux inédits jusqu'à présent.
Tepco avait déjà mesuré le 22 août à 2 des 4 endroits signalés ce samedi une radioactivité élevée à côté de deux réservoirs distincts, de 70 mSv/h et de 100 mSv/h. Samedi, à ces deux mêmes places, les niveaux étaient respectivement de 220 et 1.800 mSv. Aux deux nouveaux emplacements détectés samedi, le niveau est de 70 et 230 mSv. Tepco a récemment renforcé la surveillance de quelque 300 réservoirs identiques à un exemplaire victime d'une fuite de 300 tonnes d'eau hautement radioactive décelée mi-août, dont une partie aurait coulé jusqu'à la mer. Dans le passé, quatre fuites de moindre ampleur avaient déjà été constatées sur ces réservoirs cylindriques de 11 m de haut et 12 m de diamètre assemblés par rangées à quelques centaines de mètres des réacteurs. Chacune de ces citernes peut contenir jusqu'à 1.000 tonnes d'eau hautement radioactive. Ont en outre été mis en place quelque 700 autres réservoirs de forme et conception différentes aussi emplis d'eau contaminée.
Le problème de l'eau contaminée est très large: il concerne également les importantes quantités qui ont engorgé le sous-sol de la centrale et s'écoulent aussi dans l'océan Pacifique voisin, comme l'a récemment avoué Tepco. Cette eau provient en grande partie des systèmes de refroidissement des réacteurs dans lesquels le combustible nucléaire a fondu lors de l'accident provoqué par le séisme et le tsunami du 11 mars 2011 dans le nord-est de l'archipel.