Ni rouge, ni noir, ni vert. L'autonomie rejette partis,
syndicats et toute forme de gestion et de pouvoir.
Rassembler des foules sous un même drapeau
trouve toujours son origine dans une imposture.
Seule une révolution mettra fin à un système
dont l'obsession de l'argent entraine l'humanité
vers la catastrophe.
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Date de création : 10.03.2011
Dernière mise à jour :
22.12.2025
8680 articles
Un site d'e-commerce se crée toutes les 20 secondes ! La moindre épicerie aura bientôt le sien. Dans le monde qu'on nous prépare, le consommateur vivra en relation constante avec son smartphone. Des applications couplées à des annonceurs publicitaires auront intégré ses besoins, ses goûts (via Facebook) et ses habitudes d'achat. Elles lui enverront des informations, les "bonnes affaires" au meilleur prix à proximité de l'endroit où il se trouvera. Il pourra aussi converser en réseau avec des gens qu'il ne connait pas, mais qui répondent à son profil parce qu'ils partageront ses engouements pour les dernières innovations, les dernières sorties. Il se sentira appartenir pleinement à une communauté. On lui proposera plein de services et de conseils qui répondront à ses envies de l'instant, et même les anticiperont. Ainsi le consommateur sera sollicité en permanence pour acheter une multitude de produits inutiles et en consommer toujours plus.
"Les gens finissent par adopter ce qu'on leur impose", et ils l'adoptent plus facilement quand on leur a fait croire que ce sont eux qui l'ont choisi: telle est la ligne directrice du "business model". J'ai entendu sur BFM Business qu'une start up avait inventé récemment un truc à peine croyable qui fait que l'on ressent une sonnerie d'appel sur la peau, comme si le portable y était greffé ! Les concepteurs sont persuadés qu'après l'avoir essayé, les gens ne pourront plus s'en passer. Le potentiel de croissance serait "énorme". L'e-commerce comme stade ultime de l'aliénation marchande...
J'ai stocké quelques articles qui confirment que le cauchemar a commencé.
L'e-commerce de demain sera l'omni-commerce
par François Deschamps
E-commerce mag - 18 sep 2012
http://www.ecommercemag.fr/Breves/L-e-commerce-de-demain-sera-de-l-omni-commerce-48503.htm
Le salon E-Commerce Paris a ouvert ses portes sur un exercice de prospective de l'e-commerce, dont l'avenir pourrait résider dans un omnicommerce. Sa spécificité ? Utiliser tous les canaux de vente à sa disposition, du site internet à la boutique physique, en passant par le mobile.
L'e-commerce est il en passe de devenir un omnicommerce ? C’est la délicate question à laquelle se sont attaqué Gauthier Picquart, p-dg de RueduCommerce, Patrick Oualid, directeur e-commerce de Monoprix, Frédéric Wilhelm, directeur digital chez Morgan, et Olivier de la Clergerie, directeur général du site LDLC.com, dans le cadre de la première conférence plénière du salon E-commerce Paris. Face à un parterre de professionnels de l'e-commerce rassemblés dans une salle quasi comble, les deux pure players ont confronté leur vision du sujet à celle de deux distributeurs plus traditionnels, tous d’accord sur un point: demain, l’e-commerce n’aura pas le même visage qu’aujourd’hui.
Cette mutation, pour le directeur général de LDLC.com Olivier de la Clergerie, passe par le développement d’un réseau de boutiques franchisées, "une quarantaine d’ici cinq ans". La raison est simple: "Nous avons détecté des besoins chez le client, auxquels il est difficile de répondre par l’e-commerce, notamment le conseil et la proximité". C’est là le signe que les e-commerçants cherchent à se démarquer, à progresser et à trouver de nouveaux leviers afin de continuer à créer de la valeur. Et selon Gauthier Picquart, cofondateur de RueduCommerce, "il reste de la place dans le business physique pour les pure players". Mais un risque existe. "Nos sites travaillent avec des marges de 10 à 15 %. Choisir d’investir dans le physique pourrait rogner les marges encore davantage et ne pas laisser grand-chose, au final". Aussi, les coûts liés à l’acquisition pour un magasin sont beaucoup plus élevés que dans l’e-commerce, cela nécessite donc de lourds investissements.
Les pistes permettant de rentabiliser tous ces canaux de vente sont nombreuses. L’une d’entre elle est donc le "Web to store", un modèle suivi par la marque-enseigne Morgan, et défendu par son directeur digital, Frédéric Wilhelm. "Nous sommes partis d’un constat simple: il y a une baisse de trafic dans les magasins physiques, alors que sur le Web, la croissance est positive et rapide". L’idée est donc de créer du lien entre les deux canaux de vente et de faire profiter l’un, des forces de l’autre. Concrètement, Morgan s’escrime à attirer ses clientes en magasins coûte que coûte. Ainsi, un achat réalisé sur le site marchand de la marque devra être retiré en magasin. "En période de soldes, plusieurs milliers de colis sont livrés dans nos points de vente, cela représente environ 30 % de ventes", indique Frédéric Wilhelm. La difficulté, selon lui, réside dans le fait que peu à peu, le consommateur aura l’habitude d’avoir la même offre dans le monde physique qu’en e-commerce.
Ce modèle n’est évidemment pas figé. Selon la nature des produits vendus et la configuration de la société qui le choisit, il nécessite en effet des ajustements. C’est le cas chez Monoprix, qui a opté pour un intéressement des magasins par le business de l’e-commerce de l’enseigne. "Nos clients peuvent réaliser leurs courses sur le site, et les commandes sont préparées en magasin, explique Patrick Oualid, directeur e-commerce de l’enseigne. Elles sont ensuite livrées par le magasin chez le client." Et cela n’est pas la seule option dont bénéficie le client. En effet, sur un modèle quasi similaire, Monoprix a mis en place le Click & Go. La différence réside dans le fait que le client vient chercher lui-même ses produits achetés depuis le site, sans passer par les caisses. Une sorte de concept "drive" adapté aux commerces de centres ville et de proximité, en somme.
Le rapprochement progressif du retail et du Web peut être facilité grâce à l’intervention d’un troisième canal de vente: le mobile. Il va permettre de faciliter et de multiplier les interactions entre monde physique et monde virtuel. Ainsi, chez Monoprix, le mobile revêt cette dimension stratégique, "puisqu’il représente un chiffre d’affaires à deux chiffres", note Patrick Oualid. Conséquence, l’enseigne mène un gros travail de réflexion sur son application mobile, et dans la prochaine version, dont le lancement devrait intervenir en fin d’année, une nouvelle fonctionnalité-clé fera son apparition. Elle va permettre à son utilisateur de recommander un produit alimentaire dont il se retrouve à court, simplement en scannant le code-barres imprimé sur l’emballage avec son mobile. Un usage qu’il pourra également effectuer en magasin.
Et les perspectives qu’offre le mobile ne se limitent pas qu’à ces applications, puisqu’il est considéré par de nombreux experts comme un excellent outil de fidélisation, et permet en outre l’utilisation d’une fonctionnalité encore sous-exploitée, la géolocalisation. Pour les acteurs de l'e-commerce, il s’agit de prendre en compte rapidement ses mutations et de les adopter dans la mesure de leurs moyens. Le risque majeur étant que les seuls bénéficiaires de cet omnicommerce soient les acteurs les plus puissants, ceux dont les ressources leur permettront de ne pas manquer ce virage. Et pour ne pas la citer, il pourrait s’agir de sociétés comme Amazon.
Le paiement sans contact passe à la vitesse supérieure
par Dominique André-Chaigneau
Toute la franchise - 14 mar 2013
http://www.toute-la-franchise.com/vie-de-la-franchise-A8252-le-paiement-sans-contact-passe-a-la.html
Payer sans carte bancaire juste en passant son téléphone portable sous le rayon d'une borne n'est plus aujourd'hui de la science fiction. Leclerc, Casino s'y mettent mais aussi Visa en partenariat avec Samsung. Le marché du paiement sans contact se cherche encore, mais les choses avancent à grands pas ces derniers mois. Et pour cause, selon une étude récente du cabinet de recherche IDC, les ventes mondiales de smartphones devraient dépasser pour la première fois cette année celles de téléphones portables de base avec 918,6 millions de smartphones écoulés en 2013, ce qui représentera 50,1 % des ventes totales de téléphones portables. Et IDC prévisionne que d'ici fin 2017, les ventes de smartphones devraient atteindre 1,5 milliard d'unités et représenter plus de deux-tiers des ventes de téléphones portables ! Un vrai boom qui attise les convoitises de la part des fabricants de smartphones mais aussi du côté des géants de la monétique que sont notamment Paypal et plus récemment Visa, MasterCard et American Express.
Les géants des paiements par carte bancaire à la manœuvre
Comme toute nouvelle technologie, le paiement sans contact, et plus généralement le paiement sans carte bancaire via smartphone, doit pour passer à la vitesse supérieure se positionner sur un standard technologique. Actuellement le standard NFC est celui qui porte le plus d'espoir, mais il n'est pas le seul (flashcode, code barre). Sachant que très peu de téléphones à l'heure actuelle disposent des fonctions NFC, les jeux sont encore ouverts...
Et la bataille fait rage dans les rangs des grands opérateurs ! Ainsi, à l'occasion du récent Congrès mondial de la téléphonie mobile de Barcelone, les grands opérateurs des paiements par carte bancaire ont multiplié les effets d'annonces. Visa tout d'abord a annoncé la sortie prochaine d'une application dédiée baptisée Visa pay Wave en partenariat avec Samsung. Cette application qui devrait prochainement équiper certains modèles du numéro un mondial du smartphone permettra de payer ses achats sans contact. Selon Visa, ce partenariat stratégique « permettra d'accélérer significativement l'accès aux paiements mobiles dans le monde » via la technologie NFC. Encore marginal aujourd'hui, ce principe de paiement sans contact NFC se déploie lentement en raison principalement de la réticence des banques face à une sécurité incertaine. Une objection que Visa s'est empressé de contrer en assurant que les banques pourront avec Visa Pay Wave, télécharger les données de transaction de leurs clients de manière sécurisée. Selon le cabinet ABI Research, en 2017 deux milliards de smartphones seront équipés de la technologie NFC.
De son côté, MasterCard, le principal concurrent de Visa, n'est pas en reste. Ce géant de la monétique se positionne lui sur une technologie radicalement différente. Reprenant peu ou prou les mêmes codes que Paypal, le système mis au point par MasterCard, le MasterPass, propose la création d'un compte virtuel en ligne. Il suffira pour le consommateur de se connecter à ce compte pour payer en ligne d'un simple clic. L'avantage de ce système est que le consommateur n'aura plus à renseigner de longs formulaires d'identification. Il n'aura plus non plus besoin de saisir ses coordonnées bancaires en ligne. Et MasterCard annonce que ce compte pourra être largement plus complet qu'un simple compte Paypal:« Les consommateurs peuvent sauvegarder leurs données de paiement, leur carnet d'adresses, programmes de fidélité et bons de commande sur une plateforme cloud sécurisée et, hébergée par une entité en laquelle ils ont confiance ».
Ce nouveau système sera prochainement déployé en marque blanche auprès des banques partenaires et auprès des commerçants désirant intégrer le bouton MasterPass à leur boutique en ligne. Il devrait débarquer en Australie et au Canada dès mars 2013, puis aux Etats-Unis et au Royaume-Uni pendant l'été, et dans le reste du monde à suivre. Le MasterPass s'appuiera sur la technologie NFC, les flashcodes, les autocollants ou les mobiles, pour être utilisable dans les points de ventes physiques.
Si le standard NFC attend encore des ajustements techniques, plusieurs enseignes ont commencé à faire des tests grandeur nature en magasin pour mieux anticiper sur le marché énorme du M-Commerce. En septembre dernier, Casino annonçait dans ce cadre la mise en orbite d'une nouvelle application mobile NFC, version « sans contact » (NFC) de l’application mobile mCasino. Le principe de cette nouvelle application ? Permettre au client de se servir de son téléphone pour bénéficier d’un parcours d’achat plus simple et rapide, mais surtout enrichi de nouveaux services.
Par exemple, il est possible via cette application de constituer son panier virtuel en approchant son téléphone d’un produit à la maison. En magasin, la même facilité est mise en avant. Tous les produits équipés d’une étiquette électronique sans contact peuvent être placés dans un panier virtuel. Un système d'alertes allergènes pré-paramétrées par le client peut également se déclencher et des promotions affinitaires être appliquées... En caisse, il suffit de poser son téléphone sur un terminal pour que les informations du panier virtuel basculent vers le terminal de paiement sans contact ou plus traditionnel. Le client peut choisir de repartir avec ses achats ou juste constituer un panier virtuel avec une livraison à domicile ou en mode drive. La carte de fidélité embarquée dans l'application collecte les points de façon simultanée.
Chez Leclerc aussi, un test est en cours depuis octobre dernier au sein du magasin du nouveau centre commercial So Ouest, à Levallois-Perret. Comme chez Casino, plus de 50 000 produits se voient équipés d’étiquettes électroniques sans contact (NFC). Via l’appli NFC Leclerc du magasin, le client peut accéder à quatre types de services. Le premier se focalise sur les MDD Leclerc. En approchant son téléphone, le client peut lire les informations sur la composition, l’origine et la fabrication des produits. Si le client a renseigné son profil, des alertes allergènes peuvent être déclenchées.
Le téléphone peut aussi servir d'outil de self scanning avec à chaque nouveau produit ajouté, un affichage du montant cumulé des achats. Enfin, chaque article choisi est ôté automatiquement de la liste de courses, si celle-ci a été saisie dans l’application. La partie paiement ainsi qu’une fonction de repérage ou de géolocalisation des produits en magasin devraient se greffer sur l’application mobile par la suite et pour les téléphones non équipés du NFC, l’application est aussi utilisable en scannant les code barres. Le système embarque également la carte de fidélité Leclerc.
Le drive menace-t-il l'hypermarché ?
par Juliette Garnier
La Tribune - 01 jun 2012
http://www.latribune.fr/entreprises-finance/services/distribution/20120601trib000701562/le-drive-menace-t-il-l-hypermarche-.html
Auchan, Leclerc, Système U et Intermarché ouvrent à tout-va des Drive. La France compte plus de 1.000 de ces points de retrait de courses alimentaires commandées en ligne. Plus de 2,3 millions de ménages utilisent ces nouveaux services et délaissent l'hypermarché. Pas un hypermarché ne veut y voir une menace. Et pourtant. Tous les Français se convertissent au drive. La France compte plus de 1.000 de ces espaces de retrait de commandes réalisées en ligne, selon les décomptes du cabinet Le Site Marketing.com. "Plus de 2,3 millions de ménages Français y ont déjà fait leurs courses", a fait valoir la directrice des études chez Kantarworld Panel, Gaëlle Le Floch, lors d’une conférence organisée par IFLS, une association qui regroupe des industriels et des distributeurs de produits de grande consommation vendus en libre-service.
Tous les nouveaux adeptes du drive – les mères de famille que les courses en hypermarché rebutent - sont conquis par le gain de temps que ce mode de course leur assure: 70 % y sont fidèles et 92 % l’ont recommandé à leur entourage ! Résultat: le drive capte aujourd’hui 2,3 % des ventes de produits de grande consommation. Auchan et Leclerc en tire respectivement 5 % et 3 % de leur chiffre d’affaires. Demain, ce sera plus encore. Rien que le mois dernier, plus de 70 drive auraient ouvert leurs portes en France. "En 2015, ce marché pourrait représenter 4,75 milliards d’euros de chiffre d’affaires, soit 6 % des ventes totales de produits de grande consommation en France", estime Kantar Worldpanel.
Faut-il y voir un miroir aux alouettes ? Car, malgré un emballement des ventes, la rentabilité de ce circuit n’est pas toujours au rendez-vous. En France, les enseignes ne facturent pas à leur client la préparation de leur commande. Pour combien de temps encore ? "Car tout de même cela coûte fort cher en main d’œuvre !", observe un fournisseur. Les enseignes françaises s’inspireront-elles du belge Colruyt qui exige 5,50 € par commande ? Pour l’heure, la course à la part de marché s’impose à toutes les enseignes. Les places sont à prendre, notamment sur les plates-bandes des hypermarchés Carrefour, très absents de ce marché. La rentabilité attendra, semble-t-il.
Intermarché – l’enseigne se dit "en pleine opération commando" - l’admet. "Certains drives sont rentables. D’autres non", admet Patricia Chatelain, directrice marketing international chez l’enseigne des Mousquetaires qui, après 76 ouvertures, en a mis en chantier 132 cette année. "C’est un métier compliqué, exigeant", reconnait aussi le responsable d'Auchan Drive, Pascal Damien, en assurant toutefois que l’enseigne nordiste ne s’engagerait pas sur 30 ouvertures en 2013 sans gage de rentabilité. La forte adhésion des Français au concept du drive peut aussi effrayer. Son développement ne sera pas sans impact sur le concept du "Tout sous le même toit" en hyper. Par exemple, que deviendront ses rayons de bouteilles d’eau minérale que les adeptes du drive achètent beaucoup en ligne et, par confort, se font déposer dans leur voiture ? Il faudra aux enseignes probablement réallouer ces surfaces. Quitte à revoir la gestion du personnel en magasin.
Le client du drive reviendra-t-il en magasin ? Les fabricants de marques nationales s’interrogent aussi sur ce mode de vente dématérialisé. Parmi eux: Pernod-Ricard qui, en magasin, fait régulièrement des animations pour promouvoir ces marques de boissons, ces nouveautés et ces lots promotionnels. "Cela modifie profondément notre façon de travailler", reconnait le PDG de Pernod en France, César Giron. D’autres fournisseurs de produits frais vendus en hypermarché s’interrogent sur l’avenir. Fruits et légumes, viandes et autres poissons, ne représentent que 8,5 % des ventes via le drive, contre 20 % en hypermarché. Ces ventes se développeront-elles ? "Celui qui achetait son pain dans le rayon boulangerie de l’hypermarché n’y viendra plus s’il se convertit au drive", juge le directeur commercial de Delifrance, spécialiste de la baguette fraîche en hypermarché, Michel Guilmoto. Car, à l’heure où 60 % des Français jugent que les courses alimentaires sont une corvée, qui voudrait croire que le client du drive reviendra un jour en magasin ? Le drive aura un impact négatif sur la fréquentation en magasin, convient Kantar Worldpanel. Les comptes d’exploitation des hypermarchés pourraient en souffrir.
Prixing: Une belle idée pour acheter moins cher alors que les prix grimpent
par Fabienne Loiseau
60 millions - 28 sep 2011
http://www.60millions-mag.com/actualites/articles/une_belle_idee_pour_acheter_moins_cher_alors_que_les_prix_grimpent
Quel supermarché est le moins cher ? Grâce à votre smartphone, vous pouvez désormais savoir à combien vous reviendra votre chariot de courses dans les différents magasins alentour. Gratuite, l’application Prixing vous permettra en plus de contribuer à la transparence, en devenant un releveur de prix !
Les prix continuent de grimper. Le chariot de grandes marques que 60 Millions de consommateurs suit depuis 6 mois a augmenté de près de 3 %. De 256 € en février 2011, il est passé à 263,50 € en août. Parmi la centaine de produits alimentaires et la vingtaine d’autres produits (hygiène et entretien) qui le composent, 31 références ont augmenté de 5 % et plus. Le record revient au paquet de 250 g d’arabica moulu Carte noire, dont le prix a augmenté de 16,3 %.
Ces chiffres que révèlent 60 Millions sont issus de la base de données constituée par la société Prixing. Grâce à son système d'indexation en ligne, celle-ci relève en permanence les prix dans mille magasins « drive » répartis dans toute la France. Pour justement faire des économies dans ce contexte inflationniste, Prixing a aussi développé une application gratuite permettant au consommateur de savoir dans quel supermarché son pot de pâte Nutella ou son paquet de pâtes Barilla sera le moins cher.
Tout possesseur d’un smartphone (Android ou iPhone) peut donc constituer son panier de courses habituel et connaître le magasin de sa région dans lequel il sera le meilleur marché. Mais l’application Prixing va plus loin: l’utilisateur peut enrichir la base de données en devenant lui-même un releveur de prix ! Il lui suffit de scanner les codes-barres des produits qu’il achète, puis d’indiquer le montant payé. 300 000 consommateurs contribuent déjà à Prixing, et 30 000 produits sont scannés quotidiennement. À votre tour de jouer et de participer à la transparence des prix…
Avec Internet, Walmart vise le haut du panier
par Mathilde Damgé
Le Monde - 02 avr 2013
http://www.lemonde.fr/economie/article/2013/04/02/avec-internet-walmart-vise-le-haut-du-panier_3151214_3234.html
Le CSP+, nouvelle cible de Walmart ? L'enseigne populaire a certes été inspirée à un certain Sam Walton (Walmart signifie littéralement: le marché de Wal') par le succès de son premier "dimestore", l'équivalent américain du Prisunic. Mais depuis les années 1960, le modèle économique de l'entreprise s'est modifié et le titan de la distribution, n° 1 mondial (suivi par le français Carrefour et le britannique Tesco), tente aujourd'hui de se convertir à la vente en ligne.
Les revenus des clients sur Internet seraient généralement supérieurs à ceux des clients poussant leurs chariots dans les allées des "supercenters". "Bien sûr, nous avons des clients qui gagnent entre 30 000 et 60 000 $ par an [soit entre 23 000 et 46 000 €, le cœur de cible des magasins], mais nous attirons aussi les segments des salaires supérieurs à 60 000 et à 100 000 $ [environ 80 000 €]", vante Joel Anderson, le responsable e-commerce, depuis la Silicon Valley – alors que le siège de l'entreprise est resté dans son berceau de l'Arkansas. Mais le géant américain de la distribution peut encore améliorer sa position sur la Toile: il espère des ventes en ligne autour de 9 milliards de dollars (7 milliards d'euros) cette année, ce qui représenterait un doublement par rapport à 2011. Ce ne serait toutefois que 2 % du total de son chiffre d'affaires (près de 490 milliards de dollars attendus par les analystes, soit 380 milliards d'euros). A titre de comparaison, Amazon a publié un chiffre d'affaires de 61 milliards de dollars (47 milliards d'euros) en 2012.
S'inspirant d'Amazon, leader de la vente en ligne, Walmart va imiter son système de casiers (mis à la disposition de ses clients pour retirer leurs achats en ligne dans les magasins). Le titan de la vente au détail espère tester le système cet été. Il va également mettre à l'essai une application permettant aux mobinautes d'enregistrer sur leur smartphone des bons de réduction personnalisés. Ce n'est pas la première fois que Walmart fait une incursion en territoire numérique: il avait lancé en 2003 une boutique de musique en ligne avec pour ambition de tailler des croupières à iTunes, mais la domination de la plateforme d'Apple n'a pas faibli et Walmart MP3 a fermé en 2011.
Le groupe a en outre intensifié son activité à l'international, avec des investissements au Canada, le rachat du sud-africain Massmart et des implantations précurseurs en Chine et en Inde. Au total, Walmart a un pied dans 26 pays en dehors des Etats-Unis et ses ventes y pèsent un bon tiers de son chiffre d'affaires total. La recherche de nouveaux débouchés est essentielle pour l'entreprise, cotée, qui doit rendre des comptes à ses actionnaires et faire la preuve de la solidité de ses perspectives de croissance. Ses ventes ont certes augmenté sans discontinuer, d'année en année, depuis 1962. Mais les retombées de la crise économique, avec son cortège de restrictions budgétaires et de mesures d'austérité individuelles, pourrait réduire la progression des ventes à néant: Walmart a déjà enregistré son pire mois en 7 ans en février.
L'entreprise est particulièrement inquiète des augmentations d'impôts consécutives à l'échéance dite du "fiscal cliff". Une étude datant de février a montré que 7 Américains sur 10 vont adapter leurs dépenses à la suppression du remboursement des impôts, remboursement temporaire décidé par l'ancien président George Bush et qui était censé dynamiser la consommation.
Le poids de Walmart, qui emploie 2,2 millions de personnes dont 1,3 aux Etats-Unis est, d'après plusieurs syndicats, critique: la chaîne "a l'énorme pouvoir de dicter les tendances, pas seulement dans la distribution, mais dans toute l'économie", estime le syndicat UAW (United Auto Workers) des métiers de l'agriculture. Les "salaires et les conditions de travail [chez Walmart] ont un effet ricochet sur tous les emplois: bas salaires, assurance santé limitée et pas de garantie de retraite", indique UAW. La puissance du groupe s'élève jusqu'aux plus hautes sphères: le président Barack Obama a nommé le mois dernier la dirigeante de la fondation caritative du distributeur, Sylvia Mathews Burwell, à la tête du budget.
Cependant, cette expansion s'est trouvée contrariée par plusieurs "affaires": le groupe est confronté à des accusations de corruption au Mexique, détaillées par le New York Times en avril 2012. Plusieurs enquêtes ont été ouvertes aux Etats-Unis et au Mexique par les autorités judiciaires et boursières, et le groupe et ses dirigeants font aussi l'objet de poursuites d'actionnaires. Walmart avait en outre prévenu en novembre qu'il faisait face à des accusations similaires dans d'autres pays, parmi lesquels le Brésil, la Chine et l'Inde. Et fin 2012, l'incendie d'une usine d'un sous-traitant textile au Bangladesh, au cours duquel 110 personnes ont trouvé la mort, n'a rien fait pour améliorer son image.
Le groupe américain a d'ores et déjà indiqué la semaine dernière avoir anticipé des pertes financières, à la suite des affaires de corruption visant ses filiales à l'étranger, "mais étant donné la nature et la complexité" des enquêtes, "nous ne pouvons pas raisonnablement estimer la perte (...) qui pourrait en résulter". Sans compter que le distributeur fait régulièrement l'objet de multiples procédures judiciaires sur le sol américain contre ses pratiques sociales et salariales. Pour redorer son blason, le distributeur s'est engagé, en janvier, à acheter davantage américain, et l'enseigne a également promis de jouer le sergent recruteur en embauchant 100 000 vétérans de l'armée américaine ayant servi en Afghanistan et en Irak.
Reste qu'au-delà des engagements patriotiques et des campagnes de communication musclées, l'image de l'entreprise reste désastreuse, comme en témoigne le succès du documentaire "WalMart: The High Cost of Low Price" ou encore le nombre de références de la page Wikipedia dédiée à la critique du groupe. Le mastodonte des supermarchés fait à ce titre partie des 54 entreprises "indésirables" figurant sur la liste noire du fonds de pension public norvégien, le plus gros au monde, qui revendique pour ses 526 milliards d'euros d'investissements une gestion "éthique".
Amazon: Jean-Baptiste Malet infiltré dans "le meilleur des mondes"
France Info - 07 mai 2013
http://www.franceinfo.fr/societe/les-choix-de-france-info/amazon-jean-baptiste-malet-infiltre-dans-le-meilleur-des-mondes-979215-2013-05-07
En quelques années, c'est devenu un géant mondial. Le site Amazon vend de la musique, des livres, des DVD, des produits high-tech, mais aussi des vêtements ou encore des outils dans le monde entier. Son chiffre d'affaires dépassait l'an dernier les 60 milliards de dollars. Jean-Baptiste Malet, journaliste, s'est infiltré chez Amazon pendant plusieurs semaines. Il s'est fait embaucher à Montélimar, dans un de ses immenses entrepôts. Il publie "En Amazonie, infiltré dans le meilleur des mondes" (Fayard).
Dans les coulisses d'Amazon. Jean-Baptiste Malet s'est caché pour enquêter. Les travailleurs n'ont pas le droit de s'exprimer sur leurs conditions de travail, dans les médias, ni même dans leur propre famille. Il s'est fait embaucher en tant que "picker". Chaque nuit pour aller chercher les différents articles, il parcourt environ 20 kilomètres. Un "picker" modèle doit avoir une cadence très soutenue: environ 130 articles à l'heure. Sa productivité est suivie en temps réel. Les ouvriers sont surveillés en permanence grâce à un scan qui les géopositionne.
"Work hard / Have fun / Make history". C'est la devise d'Amazon. "C'est assez effrayant, et c'est très idéologique. Il y a ce double discours qui est que non seulement c'est dur, mais que, en plus, on s'éclate, on s'amuse. Amazon organise minutieusement une convivialité artificielle," explique Jean-Baptiste Malet. Malgré des conditions de travail difficiles, l'ambiance est plutôt détendue dans l'entreprise. Tout le monde se tutoie, les travailleurs sont considérés comme des associés. Mais pour Jean-Baptiste Malet, les employés ne sont pas dupes, ils ont besoin d'argent et sont bien conscients des conditions de travail auxquelles ils sont astreints.
Mais Amazon crée de l'emploi et c'est l'argument principal de l'entreprise. Un des responsables, Frédéric Duval, sur France Inter, au mois de juin dernier se réjouissait de l'ouverture d'un site à Chalon-sur-Saône. Il vantait les embauches réalisées par l'entreprise. Jean-Baptiste Malet relativise les chiffres annoncés et insiste sur le fait qu'il y a beaucoup d'emplois intérimaires. Oui, Amazon crée des emplois mais c'est le phénomène économique de la "destruction créatrice". "Quand on regarde avec précision et rationalité les chiffres on s'aperçoit qu'indirectement Amazon détruit plus d'emplois qu'elle n'en crée, on le voit avec les travailleurs de Virgin menacés. Partout en France, les librairies indépendantes sont en difficulté".
EDIT (7 juin 2013)
L'hypermarché à la croisée des chemins, 50 ans après sa création
AFP, France24 - 07 jun 2013
http://www.france24.com/fr/20130607-lhypermarche-a-croisee-chemins-50-ans-apres-creation
Trop grand, trop froid, trop inhumain: après avoir été longtemps le chouchou de la ménagère, l'hypermarché est, 50 ans après sa création, décrié par l'opinion, même s'il conserve plus de la moitié des parts de marché et dispose encore de sérieux atouts, selon plusieurs experts.
Le premier hyper est né le 15 juin 1963 en région parisienne. Le concept est simple - réunir sous un même toit l'ensemble des produits de consommation courante à des prix abordables, avec un parking adjacent - et remporte assez vite l'adhésion des consommateurs. Les ouvertures d'hypermarchés - magasins d'une surface supérieure à 2.500 m² - se succèdent. De 2 en 1966, ils atteignent les 284 en 1975, 790 en 1990, 1.143 en 2000, et près de 1.900 en 2012. La France est aujourd'hui le pays qui compte le plus grand nombre d'hypermarchés par habitant. Plus de 9 Français sur 10 (94 %) les fréquentent régulièrement, à raison d'environ 40 actes d'achats chaque année, avec un panier moyen de 40 €, selon l'institut Kantar.
Pourtant, après avoir longtemps été considéré comme un symbole de modernité et de praticité, le modèle est de plus en plus critiqué. Selon un sondage Ifop fin 2012, 69 % des Français assimilent les courses en grandes surfaces à une "corvée". "L'hypermarché est aujourd'hui essentiellement perçu comme chronophage et inhumain", notait récemment Gaëlle Le Floch de KantarWorldPanel, lors d'une journée spéciale organisée par LSA. Pour cette raison, le format hyper est de plus en plus concurrencé par les magasins de proximité et le e-commerce. Le drive, modèle hybride qui permet de commander ses courses sur internet pour venir les retirer en magasins, cannibalise ses ventes pour au moins un tiers.
Sur le non-alimentaire, les enseignes spécialisées sont aussi venues challenger les hypers sur certains produits (biens culturels ou équipement de la maison), relève également GfK. Les difficultés se concentrent surtout sur les gros hypers - plus de 7.500 m² - qui ont perdu 3 points de parts de marché ces dernières années et plus d'un million de clients, note Mme Le Floch. Mais malgré cela, la part de marché globale des hypermarchés reste supérieure à 50 % (52,2 % en 2012) et "demeure stable depuis plus de 10 ans", tempèrent les experts. En fait "l'image des hypermarchés n'est pas bonne, mais les clients eux sont toujours là", note Mary Ferry de GfK.
L'hyper dispose en effet d'atouts non négligeables, relèvent plusieurs experts du secteur. "On critique la taille de l'hyper, mais dans le commerce, être gros, peut aussi être un atout , car il permet de faire les choses rapidement et à grande échelle", juge François Risson, directeur général de DBA Apparel (Dim). Pour la marque, cela permet d'être plus facilement mise en avant, notamment au niveau des nouveautés. Et pour les clients, "la force de l'hyper, c'est encore et toujours le choix", ajoute Loïc Tassel de Procter et Gamble France. Enfin, en commandant de gros volumes en échange de tarifs attractifs, l'hyper reste également l'une des meilleurs façons de trouver des prix bas, élément essentiel en temps de crise, rappelle Marie Ferry.
Cependant, des adaptations aux nouvelles attentes des consommateurs demeurent nécessaires. "Le problème des hypers, c'est que la vie s'en est échappée au profit de la rentabilité", a jugé Georges Plassat, PDG de Carrefour lors de la journée LSA. Pour lui, il faut à la fois remettre du "festif et de l'humain", en plaçant le client "au coeur du magasin" et en intégrant le e-commerce "tranquillement". L'offre doit être conservée, y compris en non-alimentaire, et il faut "remettre de l'argent" dans la rénovation du parc. Bref, "il faut revenir aux origines de l'hyper", car c'était là que se trouvait sa force, estime M. Plassat qui se déclare "très confiant" quant à l'avenir du format. Un avis que partage 48 % des consommateurs français, selon l'Obsoco.
EDIT (20 septembre 2015)
1995-2015: l'explosion du e-commerce en 10 dates
par Adrien Guilleminot
L'Expansion - 18 sep 2015
http://lexpansion.lexpress.fr/high-tech/1995-2015-l-explosion-du-e-commerce-en-10-dates_1716254.html
La vente sur Internet vient de souffler ses 20 bougies. En 10 dates-clés, retour sur un phénomène qui a irrévocablement changé le commerce.
Le 11 août 1994, à Philadelphie, Phil Brandenberger ne sait peut-être pas qu'il est en train de changer le monde. En un clic, comme le raconte le New York Times, il vient pourtant de passer la toute première commande de l'histoire du e-commerce. L'histoire retiendra qu'il a déboursé 12,48 $ (sans les frais de port), pour se faire livrer l'album Ten Summoners' Tales, de Sting. Un premier petit clic qui en appellera beaucoup d'autres: retour, en 10 dates charnière, sur les deux décennies qui ont changé la face du commerce.
1995. Amazon démarre fort - Jeff Bezos est le premier à tirer, en juillet, lorsque sa première commande est expédiée depuis son garage. Le livre en question, Fluid Concepts and Creative Analogies, du scientifique américain Douglas Hofstader, en toujours en vente sur le site de Jeff Bezos. En deux mois, le site livre dans 50 Etats américains, et 45 autres pays. Son chiffre d'affaires mensuel est alors de 20.000 $.
1996. Alapage, la réplique française - Patrice Magnard, à la tête des éditions du même nom, lance un peu par hasard le concurrent français d'Amazon: Alapage. Revendue en 1999 à France Télécom, l'enseigne a fini par disparaître, absorbée par Rueducommerce en 2012.
1997. Le m-commerce vient du froid - 10 ans avant le premier iPhone, les Finlandais inventent le commerce mobile. En envoyant un SMS à... un distributeur de Coca-Cola connecté, les habitants d'Helsinki repartaient avec leur canette. Simple comme un texto...
1999. Un cauchemar de Noël... - Fini, le temps de pionniers: aux Etats-Unis, Noël 1999 est un grand cru. Nombre de commandes: + 270 %. Chiffre d'affaires: + 300 %. Tout le monde se frotte les mains sauf... Les milliers de clients du site de Toys-R-Us qui n'ont jamais vu arriver leurs cadeaux. Le premier gros couac logistique de l'ère Internet, et une amende de 350.000 $ pour le géant du jouet américain qui s'alliera l'année suivante avec... Amazon.
2000. Krach, Boo ! - Emblème de la "bulle Internet", le site Boo.com ferme en mai. Fondé par un ancien mannequin et un critique littéraire, ce site de mode très (trop) sophistiqué avait pourtant les moyens avec Bernard Arnault, Alessandro Benetton JP Morgan au capital. Bilan: 120 millions de dollars envolés en moins de 18 mois d'existence. Et une place dans les livres d'économie, catégorie "ce qu'il ne fallait pas faire"...
2003. Apple virtualise la musique - Déjà bien amochés par la vente de CD en ligne, les disquaires font connaissance avec leur nouveau meilleur ennemi: le 28 avril, Apple lance l'iTunes Music Store. Moins de 10 ans plus tard, la firme de Cupertino annonçait fièrement avoir vendu 25 milliards de chansons. Désormais fragilisé par l'essor du streaming, le service d'Apple a considérablement accéléré un mouvement inéluctable: les derniers chiffres pour le marché français montrent que près de la moitié du marché de la musique est digital (43 %). En 2005, Steve Jobs et Motorola s'associent pour lancer le premier téléphone portable incluant le logiciel iTunes, le ROKR. L'ancêtre de l'iPhone ?
2006. Leboncoin.fr triomphe dans l'ultralocal - Fin avril, un site qui ne paie pas de mine ringardise tranquillement le géant eBay. Lancé par Spir Communication, spécialiste des petites annonces, et l'éditeur norvégien Schibsted, Leboncoin.fr révolutionne bien plus que le commerce de consommateur à consommateur (CtoC). Dès 2012, le site de petites annonces est devenu le premier site automobile français, le premier site immobilier et même le premier site d'emploi en nombre d'offres.
2007. Netflix, de la location à la production - Netflix n'a pas encore 20 ans quand il livre son milliardième DVD... Et en profite pour changer de fond en comble son modèle économique. La même année, l'entreprise lance son offre de vidéo à la demande (VoD). Pari risqué, mais gagné: le créateur de House of Cards compte aujourd'hui plus de 65 millions d'abonnés. La série entièrement créée et produire par Netflix..
2011. Airbnb, symbole de l'économie du partage - A peine plus de 2 ans après son lancement, l'hôtelier collaboratif célèbre sa millionième nuitée en février 2011. Départ canon ? Juste un échauffement. En juin, le chiffre passe à 2 millions. Un an plus tard, Airbnb passe le cap des 10 millions de nuitées, et devient officiellement une licorne: sa valorisation dépasse le milliard de dollars.
2012. Ceux qui surfent prendront le train - L'e-commerce et la "digitalisation" ne sont pas que l'affaire de start-ups biberonnées dans la Silicon Valley. La preuve, même la vénérable SNCF est sur de bons rails: début 2012, elle annonce que ses ventes de billets en ligne ont dépassé celles du guichet.
2014. Ne dites pas à ma mère que je travaille dans le e-commerce... - Le nombre d'emplois dans le e-commerce en France passe la barre des 100 000. 112 000 précisément, contre 87 000 l'année précédente: le commerce en ligne est désormais un plus gros employeur que la publicité ou la presse. Tout un symbole: une étude récente à montre qu'Amazon était l'un des 10 plus gros créateurs d'emplois en France, pas très loin de géants comme McDo ou Lidl...