Ni rouge, ni noir, ni vert. L'autonomie rejette partis,
syndicats et toute forme de gestion et de pouvoir.
Rassembler des foules sous un même drapeau
trouve toujours son origine dans une imposture.
Seule une révolution mettra fin à un système
dont l'obsession de l'argent entraine l'humanité
vers la catastrophe.
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Date de création : 10.03.2011
Dernière mise à jour :
08.10.2025
8593 articles
Russie: L'opposant Oudaltsov assigné à résidence, 10/02
Une centaine d’ouvriers chinois marchent sur Alger, 09/02
Le gouvernement vénézuélien dévalue le bolivar de plus de 30 %, 09/02
Manifestations contre le pouvoir islamiste et la police en Egypte, 08/02
Les cafés frappés par Téhéran, 08/02
Afrique du Sud: Indignation après le viol collectif et le meurtre d'une ado, 07/02
Inde: Fatwa contre le premier groupe de rock féminin, 07/02
Grèce: La police antiémeute contre des marins en grève, 06/02
Egypte: 18 manifestants blessés dans des heurts avec la police, 05/02
En Allemagne, on va recruter jusqu'en Espagne, 05/02
Afrique du Sud: Les ouvriers agricoles obtiennent 52 % d'augmentation après des grèves, 04/02
Le rial iranien atteint un nouveau record de dépréciation face au dollar américain, 04/02
Dimanche 10 ---------------------------------------
Les chiffres de l'éco du dimanche:
€/$: 1,3362 / US $ index: 80,22
OR: 1668,25 $ / Cuivre: 8215 $ / Blé: 7,56 $ / Brut: 96,25 $, Brent: 118,90 $ (écart: 22,6 $)
Indice CRB (matières premières): 301,06 (- 4)
Indice Baltic (frêt cargo): 748 (- 5, - 6, + 1, + 9, - 1) Amorphe
Marché obligataire (taux à 10 ans): D: 1,61 % / PB: 1,80 % / USA: 1,95 % / UK: 2,12 % /
F: 2,23 % / I: 4,55 % / E: 5,36 %
Mario Draghi avait la mine plus constipée que d'habitude lors de sa conférence de presse jeudi à Francfort. Le président de la BCE a reconnu qu'au vu des indicateurs d'activité, "la faiblesse de l'économie en zone euro devrait perdurer début 2013", mais encore que l'amélioration de la situation économique qu'il avait entrevue pour le second semestre ne devrait se faire sentir que... vers la fin de l'année. En réalité il n'en sait rien mais il faut bien qu'il dise quelque chose. Ces propos que les observateurs ont qualifiés de "prudents" ont eu pour effet de faire descendre l'euro en quelques minutes de 1,35 $ à 1,33 $. En début de semaine c'est un sondage en Italie indiquant une remontée de la côte de Berlusconi qui avait fait remonter brutalement les taux italiens à 4,50 %. Du coup les bourses européennes se sont mises à patiner. Ainsi Paris a perdu en une séance son bénéfice du début d'année. Bref on se rend bien compte qu'il suffit de peu de chose pour provoquer des mouvements de marché... et il suffirait de peu de chose pour ça devienne incontrôlable.
Cette fébrilité se retrouve sur le Brent dont le cours a pris 7 $ en un mois quand que le WTI n'en a gagné que 3. Pourquoi ? Il n'y a pas de raison objective hormis la spéculation. Vendredi l'écart entre le Brent et le Brut atteignait 23 $ par moment. C'est énorme. C'est sûr, les vendeurs sont revenus avec l'idée de prendre leurs bénéfices et ils sont aux aguets sur le pétrole parce que c'est un marché où les écarts peuvent se créer très vite.
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Russie: L'opposant Oudaltsov assigné à résidence
AFP, Romandie news - 09 fev 2013
http://www.romandie.com/news/n/_Russie_l_opposant_Oudaltsov_assigne_a_residence_47090220131624.asp
MOSCOU - Un tribunal russe a décidé samedi d'assigner à résidence Sergueï Oudaltsov, l'un des chefs de file de l'opposition à Vladimir Poutine, inculpé de préparation à l'organisation de troubles massifs, ont rapporté les médias russes. Le tribunal Basmanny de Moscou a ainsi satisfait la requête du comité d'enquête russe qui avait requis cette sanction contre l'opposant, jusqu'à présent sous contrôle judiciaire. Un juge d'instruction a souligné devant le tribunal que Sergueï Oudaltsov, chef du Front de Gauche, pourrait s'enfuir à l'étranger ou tenter de mener à bien ses intentions criminelles. L'opposant aura l'interdiction de quitter son domicile au moins jusqu'au 6 avril, de se servir de téléphone et d'internet et ne pourra communiquer qu'avec ses proches, avocats et enquêteurs.
Sergueï Oudaltsov, 35 ans, risque jusqu'à 10 ans de prison dans le cadre de l'enquête ouverte contre lui en octobre sur la base d'un film de la télévision pro-Kremlin NTV, affirmant sur la foi d'images tournées en caméra cachée et d'origine non précisée, que des opposants, parmi lesquels M. Oudaltsov, se préparaient à renverser le gouvernement par la force. L'opposant rejette catégoriquement toutes les accusations.
La veille, le comité d'enquête a souligné dans un communiqué que l'opposant avait omis à maintes reprises de respecter ses obligations étant sous contrôle judiciaire. Il ne vit pas à l'adresse à laquelle il est enregistré, ses téléphones mobiles sont souvent aux abonnés absents, ce qui complique ses convocations chez les enquêteurs, selon le comité. En outre, l'opposant continue de commettre des actes illégaux, insiste le comité d'enquête, citant à titre d'exemple sa participation à une manifestation non autorisée. Lors d'une manifestation en janvier, Sergueï Oudaltsov a incité les participants à lancer des actions de protestation illimitées, toujours selon le comité d'enquête. Deux proches de M. Oudaltsov, Konstantin Lebedev et Léonid Razvozjaev, ont été placés en détention provisoire dans le cadre de la même affaire.
La justice russe a multiplié les poursuites, interrogatoires et perquisitions contre des opposants depuis le retour au Kremlin de Vladimir Poutine au printemps dernier. Un des autres chefs de file de l'opposition, Alexeï Navalny, a également été placé sous contrôle judiciaire dans le cadre d'enquêtes ouvertes à son encontre pour des malversations qu'il nie. Il encourt lui aussi 10 ans de camp. Selon le rapport annuel de l'ONG Human Rights Watch (HRW), la société civile russe a été soumise en 2012 aux pires répressions depuis la chute de l'Union soviétique en 1991.
Samedi 9 ----------------------------------------------
Une centaine d’ouvriers chinois marchent sur Alger
L’Expression, rapporté par Solidarité ouvrière - 09 fev 2013
http://communismeouvrier.wordpress.com/2013/02/09/une-centaine-douvriers-chinois-marchent-sur-alger/#more-22591
Le décor était spectaculaire, hier, sur l’autoroute menant de Dar El Beïda vers Ben Aknoun. Sous une pluie battante, une centaine de Chinois recroquevillés dans leurs couvertures marchent en file indienne. Jalonnés par des véhicules de la Gendarmerie et de la police, ces Chinois marchent sans se soucier ni des regards des badauds, ni des conditions climatiques peu favorables aux randonnées. Ils marchent car ils ont faim ! Ils n’ont pas été payés depuis un an ! Eux, ce sont les travailleurs de la société chinoise de Construction Engineering Group (Crceg), en charge de la réalisation du futur « grand stade d’Alger », situé à Baraki, qui ont décidé de briser l’omerta pour revendiquer leurs droits. Ils ont donc improvisé une marche depuis la base de vie située à l’intérieur du chantier vers l’ambassade de Chine au boulevard des Martyrs à Alger.
Arrêtés par les services de sécurité au niveau de l’intersection qui mène vers El Harrach, au niveau de la cité Hayat de Gué de Constantine, ces ouvriers ont décidé de se regrouper sur la chaussée. « On réclament notre argent ! », explose un ouvrier chinois qui tente de nous expliquer les raisons de cette protestation. « Ici, on nous donne de l’argent de poche. C’est nos familles en Chine qui perçoivent nos salaires. Or, durant toute l’année 2012, nos familles n’ont rien perçu », nous explique un de ces ouvriers. Ce dernier insiste auprès de son collègue pour nous traduire ce qu’il venait dire et cela en pleurant ! Son collègue accepte de nous traduire ce qui s’avère… un drame ! « Ma femme m’appelle pour me dire qu’elle n’a pas de quoi acheter la nourriture et des habits aux enfants », nous traduit cet ouvrier chinois. « On travaille comme des esclaves et nos enfants meurent de faim… nous ne pouvons plus tenir comme ça ! », poursuit-il. Unanimes, ils demandent de rentrer en Chine, dans leur pays. « On veut retourner au pays pour retrouver nos familles… ils n’ont plus quoi manger », fulmine un travailleur.
30 minutes plus tard, deux diplomates arrivent, une femme et un homme, ils nous disent qu’ils sont de l’ambassade, mais refusent de faire toute déclaration à la presse. Ils se dirigent vers les ouvriers et leur demandent de monter dans les bus qu’ils ont dépêchés pour les reconduire à leur base de vie. Nous avons tenté de joindre la direction de cette société sise à Bab Ezzouar, en vain. Censé être livré en fin 2013, le futur « grand stade d’Alger » accuse un énorme retard eu égard au taux relativement modeste d’avancement des travaux. La société chinoise de Crceg, qui réalise les travaux depuis le mois de janvier 2012 risque de se retrouver au coeur d’un double scandale: non-respect des délais et non-paiement de ses ouvriers !
Le gouvernement vénézuélien dévalue le bolivar de plus de 30 %
ATS, Romandie news - 09 fev 2013
http://www.romandie.com/news/n/Le_gouvernement_venezuelien_devalue_le_bolivar_de_plus_de_3090090220130845.asp
Le gouvernement vénézuélien a annoncé vendredi la dévaluation de 31,75 % de la monnaie nationale, le bolivar, soumis à un strict contrôle du taux de change. Il va passer de 4,30 à 6,30 pour un dollar américain. La mesure sera effective mercredi prochain, a indiqué le ministre de la Planification et des finances, Jorge Giordani. Elle a été décidée par le président Hugo Chavez, hospitalisé depuis deux mois à Cuba, afin de "minimiser les coûts et obtenir les meilleurs résultats" possibles dans une économie pétrolière ultra-inflationniste et dépendante des importations.
Le ministre a aussi annoncé la création de l'Organe supérieur de l'optimisation du système monétaire, composé de la Banque centrale, du ministère des Finances et de celui des Mines et du pétrole, principal pourvoyeur de devises de ce pays disposant des plus importantes réserves de brut au monde. Cet organisme aura pour fonction de fixer les priorités dans l'assignation des devises par secteurs et a été créé, notamment, pour faire diminuer une inflation de plus de 20 % par an, a-t-il expliqué. "En ce moment, il y a une poussée inflationniste et spéculative, et c'est là qu'il faut agir", a déclaré le ministre. Le président de la Banque centrale, Nelson Merentes a pour sa part officialisé la disparition du Stime, un système qui permettait de changer le bolivar sur un marché secondaire, à 5,30 pour un dollar, et utilisé par de nombreux secteurs économiques.
Cette annonce "va avoir un impact inflationniste très important. Si le gouvernement utilise la dévaluation de façon isolée pour combattre le déficit budgétaire sans soutenir le secteur privé, ce ne sont pas des mesures qui vont résoudre les problèmes de fond du Venezuela", a réagi l'économiste Jesus Cacique, professeur à la Preston University du Venezuela. L'inflation au Venezuela en janvier s'est établie à 3,3 %, plus du double de celle de janvier 2012, et l'indice de pénurie de produits a grimpé à 20,4 %, ont indiqué vendredi l'Institut national de statistique (INE) et la Banque centrale.
Vendredi 8 -------------------------------------------
Manifestations contre le pouvoir islamiste et la police en Egypte
AFP, Romandie news - 08 fev 2013
http://www.romandie.com/news/n/_Manifestations_contre_le_pouvoir_islamiste_et_la_police_en_Egypte22080220131447.asp
LE CAIRE - Des milliers de personnes ont défilé vendredi en Egypte à l'appel de groupes de l'opposition pour la dignité et pour demander au président islamiste Mohamed Morsi de réaliser les objectifs de la révolution qui lui a permis d'arriver au pouvoir. Au son de tambours, des drapeaux égyptiens à la main, les manifestants sont partis de plusieurs quartiers de la capitale pour se diriger vers la place Tahrir, dans le centre-ville, et vers le palais présidentiel dans la banlieue d'Héliopolis. « Le peuple veut la chute du régime », ont scandé les manifestants, tandis que d'autres qualifiaient le ministère de l'Intérieur de « voyou ». A Tahrir, les contestataires ont accroché des bannières avec des slogans hostiles à M. Morsi et aux Frères musulmans dont il est issu.
Ces nouvelles manifestations interviennent après plusieurs incidents de brutalité policière ainsi que deux édits religieux (fatwas) appelant au meurtre des figures de l'opposition. La présidence a dénoncé ces fatwas comme du terrorisme. Cette semaine, la mort d'un militant pro-démocratie après plusieurs jours en détention a provoqué la fureur et a ravivé les appels à une réforme des services de sécurité. Son décès est intervenu quelques jours après la diffusion, en direct à la télévision, d'images d'un homme dévêtu, traîné et battu par la police lors d'une manifestation devant le palais présidentiel. Des marches pour ce Vendredi de la dignité ont aussi été organisées après la prière musulmane hebdomadaire dans plusieurs villes de province. 38 formations de l'opposition avaient appelé aux rassemblements, réclamant un gouvernement d'union nationale, des amendements à la Constitution rédigée par une commission dominée par les islamistes et des garanties pour préserver l'indépendance du pouvoir judiciaire.
Après les fatwas contre des chefs de l'opposition, le ministère de l'Intérieur a renforcé la sécurité autour des domiciles de deux principaux opposants, Mohamed ElBaradei et Hamdeen Sabbahi, dont les noms ont été cités par l'un des religieux dans son édit. M. ElBaradei, de tendance libérale, et M. Sabbahi, un nationaliste de gauche, sont tous deux membres du Front du salut national (FSN), principale coalition de l'opposition laïque, opposée à M. Morsi. Mercredi, M. ElBaradei s'était insurgé contre la lenteur du gouvernement à réagir à la fatwa. « Le régime reste silencieux alors qu'une nouvelle fatwa autorise à tuer l'opposition au nom de l'islam. La religion ne peut encore une fois être utilisée et détournée », a-t-il affirmé. Jeudi, Al-Azhar, la plus haute instance de l'islam sunnite basée au Caire, a prévenu que de tels édits pouvaient conduire à la sédition et au désordre.
Les cafés frappés par Téhéran
par Louis Imbert
M le magazine du Monde - 08 fev 2013
http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2013/02/08/les-cafes-frappes-par-teheran_1828378_3218.html
A cinq mois de la présidentielle iranienne, la police avait demandé aux patrons du Café Prague, rendez-vous d'étudiants, d'artistes et de gauchistes variés, d'installer des caméras de surveillance. Après une fête d'adieu, ils ont préféré fermer boutique, fin janvier, plutôt que de dénaturer cet espace rare de liberté, ni vraiment public ni vraiment privé. Le 19 janvier, les propriétaires ont annoncé la nouvelle sur un tableau noir, visible depuis la rue, où ils écrivaient régulièrement à la craie un poème, annonçaient un concert ou le prix du macchiato. "Nous avons toujours su que ce jour viendrait. (...) Au moins, nous n'aurons pas laissé l'oeil de verre de Big Brother scruter et enregistrer nos moindres pas, nos heures et nos souvenirs", pouvait-on lire le lendemain sur leur page Facebook.
Ces jours-ci, on respire plus difficilement à Téhéran. Et pas seulement à cause du puissant nuage de pollution qui stagne sur la ville, imputé à l'essence raffinée à la va-vite que l'Etat vend en remplacement de celle que les sanctions internationales l'empêchent d'importer. Fin janvier, fait inédit, des membres des services de sécurité en civil ont fait une descente dans quatre journaux réformateurs. En trois jours, ils ont arrêté au moins 15 journalistes accusés par le ministère de la culture et de la "guidance islamique" d'avoir collaboré avec des médias étrangers.
Depuis 2009, la police de Téhéran fermait à demi les yeux sur les nombreux cafés qui ouvraient en ville, notamment dans les centres commerciaux du nord. C'est là que bien des amourettes de la classe moyenne se nouent et que des filles viennent fumer en paix. En juillet dernier, la police des bonnes moeurs en avait visité 87, embarquant plusieurs clients dans l'un d'eux, ordonnant quelques fermetures.
Les patrons du Café Prague - des garçons et des filles, 25 ans de moyenne d'âge - avaient monté leur affaire fin 2009, dans la foulée des grandes manifestations de rue qui avaient suivi la réélection contestée de Mahmoud Ahmadinejad à la présidence. Virés de leurs facultés respectives, ils avaient trouvé un local près du parc Laleh, dans le centre culturel de la capitale. Des passants s'étonnaient de voir percer la lumière dans ce rez-de-chaussée coincé sous de hauts et crasseux immeubles. Les non-fumeurs argumentaient avec les fumeurs en écoutant Jethro Tull ou Joe Dassin. Sur le fil de la page Facebook du Café Prague, on peut deviner trois ans de vie, racontés avec le lyrisme pince-sans-rire propre à la jeunesse de Téhéran. L'un des habitués résume l'ère Ahmadinejad comme un "âge de la vulgarité". Dès mars 2010, un autre se demandait si "la fête [n'avait] pas déjà trop duré".
Jeudi 7 ------------------------------------------------
Afrique du Sud: Indignation après le viol collectif et le meurtre d'une ado
AFP, France24 - 07 fev 2013
http://www.france24.com/fr/20130207-afrique-sud-indignation-apres-le-viol-collectif-le-meurtre-dune-ado
Le viol collectif et la mutilation atroce d'une adolescente laissée pour morte dans une petite ville sud-africaine a soulevé jeudi une forte vague de protestation, inhabituelle dans ce pays coutumier des faits divers sordides. Anene Booysen, 17 ans, a été retrouvée éventrée sur un chantier de Bredasdorp (sud-ouest) samedi matin, et est décédée peu après à l'hôpital. Elle aurait été attirée par un groupe d'hommes avant d'être violée. La police a indiqué jeudi que l'enquête était toujours en cours, mais la victime a pu désigner l'un de ses agresseurs avant de décéder. Deux suspects ont été arrêtés.
Le journal Cape Argus a cité jeudi un témoin racontant que le corps de l'adolescente a été ouvert tout du long de sa poitrine à ses parties génitales, exposant ses organes internes. L'affaire a choqué l'Afrique du Sud, où les histoires de violences sexuelles remplissent pourtant quotidiennement les pages des journaux. "Toute la nation est indignée par ce viol extrême et la destruction d'une jeune vie humaine", a réagi le président Jacob Zuma dans un communiqué jeudi. "Cet acte est choquant, cruel et profondément inhumain. Il n'a aucune place dans notre pays", a-t-il dit, appelant les tribunaux à prononcer les peines les plus lourdes possibles à l'encontre des auteurs de viols. "Nous ne devons jamais nous habituer à ces actes de criminalité bestiale envers nos femmes et nos enfants."
Les statistiques officielles montrent que près de 65.000 infractions sexuelles ont été commises en Afrique du Sud l'année dernière. Mais la police estime qu'un cas de viol sur 36 est signalé. Des études ont montré que plus d'un quart des hommes sud-africains ont reconnu avoir déjà commis un viol. Des auditeurs réclamaient le rétablissement de la peine de mort jeudi matin, dans des émissions de libre antenne à la radio.
Inde: Fatwa contre le premier groupe de rock féminin
par Antoine Guinard
RFI - 06 fev 2013
http://www.rfi.fr/asie-pacifique/20130206-inde-fatwa-premier-groupe-rock-feminin-pragaash
NEW DELHI - En Inde, un groupe de rock féminin amateur, originaire du Cachemire, a été la cible d’une fatwa lancée dimanche par un imam de cette région du nord du pays à majorité musulmane. Malgré le soutien exprimé par le gouvernement régional du Cachemire, ainsi que par de nombreux Indiens, le groupe a décidé de se séparer après avoir reçu de nombreuses menaces et messages d’insultes.
La pression était trop forte pour les trois adolescentes de Pragaash, le premier groupe de rock féminin du Cachemire. Quelques jours après la fatwa édictée contre elles par un imam de la région, une des membres de ce trio dont le nom signifie « lumière » a annoncé la fin de leur courte aventure musicale, débutée en décembre dernier lors d’un concours rock à Srinagar, la capitale régionale. Cette dernière s’est toutefois interrogée dans les médias sur les raisons de la fatwa. Elle a notamment fait remarquer qu’aucun autre groupe de la région n’avait été visé, mettant le doigt sur les motivations misogynes du décret.
Cette fatwa a été sévèrement condamnée par le chef du gouvernement du Cachemire, Omar Abdullah, ainsi que par d’autres partis politiques de cette région, ou la danse et la musique sont ancrées dans les traditions et ne sont pas, par ailleurs, réservées aux hommes. Depuis la médiatisation de l’affaire, de nombreuses voix se sont fait entendre à travers l’Inde, encourageant les trois filles à poursuivre la musique par le biais des réseaux. Un célèbre compositeur bollywoodien les a même invitées à venir enregistrer un album à Bombay. Pragaash a toutefois poliment refusé l’offre. Plus que la fatwa de l’iman, les adolescentes craignent avant tout un boycott social de leur famille au Cachemire, région qui a connu une certaine radicalisation religieuse ces dernières années.
Mercredi 6 --------------------------------------------
Grèce: La police antiémeute contre des marins en grève
Le Figaro (en rubrique "nautisme" !!) - 06 fev 2013
http://nautisme.lefigaro.fr/breves-nautisme/divers-0/2013-02-06-10-58-51/grece--la-police-antiemeute-contre-des-marins-en-greve-9092.php
La police antiémeute est intervenue mercredi matin au Pirée, le port principal de la Grèce, pour mettre fin à une grève de marins qui bloque les services de ferries entre les nombreuses îles grecques et Athènes depuis près d’une semaine. Le gouvernement grec avait annoncé mardi la réquisition des marins grévistes, une mesure qui a pris effet dès 04H00 GMT avec l’envoi de la police antiémeute dans le port pour forcer les grévistes à reprendre le travail. La télévision a montré des images de policiers déployés sur le port pour disperser les piquets de grève empêchant l’accès aux bateaux des voyageurs et des marchandises.
Le principal syndicat de marins PNO, qui avait annoncé son intention d’étendre de 48 heures son mot d’ordre de grève, proteste essentiellement contre une réforme en cours ouvrant la voie à une réduction du nombre de membres d’équipage à bord, alors que le chômage touche selon le syndicat plus de 7.000 marins pour environ 15.000 actifs. Le ministère de la Marine marchande chiffre pour sa part les chômeurs du secteur à 4.200 sur 17.000 actifs. Le PNO réclame aussi le paiement d’arriérés de salaires, dépassant les six mois selon lui pour les compagnies de ferries. (…) Les marins veulent aussi la signature de conventions collectives, et contestent les coupes dans leur protection sociale et leurs retraites découlant des mesures d’austérité imposées à la Grèce depuis 2010 en échange de son sauvetage financier par l’UE et le FMI.
Mardi 5 -------------------------------------------------
ITALIE - Le procès des 28 "No TAV" a débuté hier à Turin.
Egypte: 18 manifestants blessés dans des heurts avec la police
AFP, La Presse - 05 fev 2013
http://www.lapresse.ca/international/dossiers/crise-dans-le-monde-arabe/egypte/201302/05/01-4618472-heurts-avec-la-police-18-manifestants-egyptiens-blesses.php
Au moins 18 manifestants ont été blessés dans de violents heurts nocturnes avec la police en Égypte lors des funérailles d'un militant décédé en détention, selon un responsable du ministère de la Santé mardi. Le responsable a précisé que les heurts avaient eu lieu à Tanta, dans le delta du Nil, où selon des témoins les forces anti-émeutes ont fait usage de gaz lacrymogène et tiré à la chevrotine contre les protestataires qui leur jetaient des pierres lors des funérailles du militant Mohamed al-Guindi. (...)
Mohamed al-Guindi, 28 ans, avait disparu le 25 janvier sur la place Tahrir au Caire où il participait à une manifestation à l'occasion du 2e anniversaire du soulèvement anti-Moubarak, qui avait pris la forme d'un rassemblement contre l'actuel chef de l'État, l'islamiste Mohamed Morsi. Selon ses avocats, le militant a été torturé dans un camp de la police, avant d'être conduit dans un hôpital où, selon ministère de la Santé, il avait été admis inconscient et souffrant d'une hémorragie interne. Tombé dans le coma, il est décédé lundi. « Il est mort des suites de tortures », a affirmé son parti, le Courant populaire.
[L'Orient-Le Jour, 05/02/2013] (...) Selon un rapport médical préliminaire, cité par des activistes, Mohammad el-Guindi avait été battu avec des objets contondants et a eu des côtes brisées, et a subi des chocs électriques. Des photos du militant le montrant alité à l’hôpital, le visage meurtri, ont circulé sur les réseaux sociaux, et des activistes l’ont présenté comme le nouveau Khaled Saïd, un Égyptien battu et tué par la police en 2010, et devenu depuis un symbole de la lutte contre les brutalités policières.
En Allemagne, on va recruter jusqu'en Espagne
par Pauline Houédé
La Tribune - 04 fev 2013
http://www.latribune.fr/actualites/economie/international/20130204trib000746816/en-allemagne-on-va-recruter-jusqu-en-espagne.html
BERLIN - Pour lutter contre la dépopulation et la pénurie de main-d'œuvre qualifiée dans leurs entreprises, les élus de Wunsiedel sont allés jusqu'à la pointe nord-ouest espagnole pour recruter des travailleurs. C’est avec des valises pleines de brochures vantant les charmes des montagnes bavaroises que les élus de la commune de Wunsiedel ont débarqué en mars 2012 à Padrón, en Galice dans le nord-ouest de l’Espagne. L’objectif du voyage: convaincre les jeunes Espagnols qualifiés de venir travailler dans les entreprises locales, qui peinent à recruter et, au-delà, maintenir l’activité dans la commune allemande de plus de 9.000 âmes, qui perd une centaine d’habitants par an.
Treize Espagnols vivent aujourd’hui à Wunsiedel. Ils sont électriciens, carrossiers ou encore employés d’hôtel, âgés de 27 à 54 ans, et travaillent depuis septembre dans quatre entreprises de taille moyenne de la ville. « Nous ne sommes pas une entreprise de recrutement », souligne Roland Schöffel, le maire adjoint de la commune, à l’origine du projet. Aidés tout au long du processus par un cabinet spécialisé dans le recrutement international, les élus ont pourtant bel et bien effectué la liaison entre les entreprises locales – qui avaient établi préalablement la liste de leurs besoins en main-d’œuvre – et l’Espagne. C’est par l’intermédiaire de l’ambassade d’Espagne à Berlin que les Bavarois entrent en relation avec le maire de Padrón, petite ville qui compte également environ 9.000 habitants. Wunsiedel connaît bien cette région espagnole pour avoir déjà accueilli, il y a 50 ans, les fameux « travailleurs invités » (Gastarbeiter), galiciens venus travailler dans l’industrie locale de la porcelaine.
L’étape suivante, c’est le voyage à Padrón. « Ils étaient près de 200 à assister à la réunion lors d’une première présentation à notre arrivée en Galice. On ne s’y attendait pas », se souvient Roland Schöffel. Bernd Birke, patron d’une entreprise d’installations électriques, a ainsi embauché quatre Galiciens, et espère en faire venir un cinquième en février. Tous ont signé un contrat à durée déterminée d’un an. « L’objectif, c’est le contrat indéterminé », assure Bernd Birke, qui se déclare satisfait de leur travail. Presque six mois après leur arrivée, « la langue reste aujourd’hui un problème », reconnaît-il, tout en restant optimiste, alors que le groupe suit des cours d’allemand organisés par la commune et le ministère de l’Immigration (Bamf). L’heure n’est pas encore au bilan: « Nous le dresserons d’ici quelques mois, nous verrons si les contrats seront prolongés ou non, explique Roland Schögel. Il s’agit encore d’une expérience », tient-il à souligner, alors que deux Espagnoles employées dans l’hôtellerie ont récemment quitté leur emploi et en cherchent un autre. Pour le cabinet munichois Why Consult, qui a assuré tout le travail de recrutement à la demande de Wunsiedel, il s’agit d’une première collaboration avec une commune. Une initiative qui pourrait être reproduite, souligne Begonia Merayo, à la tête du cabinet: « En cas de succès, d’autres communes allemandes et espagnoles seraient intéressées par une telle expérience. »
Lundi 4 -------------------------------------------------
EGYPTE - "Oups !" Le FSN s'est rétracté après avoir imprudemment déclaré ce week-end qu'il s'associait aux appels à la chute du régime. Son porte-parole a tenu à assurer aujourd'hui qu'il n'était pas question de remettre en question la "légitimité démocratique du président élu" et que la coalition ne réclamait pas sa destitution.
Afrique du Sud: Les ouvriers agricoles obtiennent 52 % d'augmentation après des grèves
AFP, Romandie news - 04 fev 2013
http://www.romandie.com/news/n/_Afrique_du_Sud_les_ouvriers_agricoles_obtiennent_52_d_augmentation_apres_des_greves55040220131610.asp
LE CAP - Le gouvernement sud-africain a annoncé lundi une augmentation de 52 % du salaire minimum des ouvriers agricoles, répondant à un violent mouvement de protestations qui a agité l'arrière-pays du Cap depuis novembre, mais inquiétant les exploitants. Le nouveau niveau du salaire sera fixé à 105 rands (8,75 €) du 1er mars 2013 au 28 février 2014, contre 69 rands (5,75 €) jusqu'à présent, a annoncé la ministre du Travail Mildred Oliphant. « J'exhorte les organisations patronales et syndicales du le secteur agricole à saisir cette occasion pour se réunir et trouver des moyens d'améliorer les relations sociales dans leur secteur », a-t-elle ajouté.
La plupart des grévistes réclamaient au moins 150 rands (12,50 €) par jour, mais la représentation régionale de la puissante confédération syndicale Cosatu, alliée du pouvoir, avait fait savoir qu'elle se contenterait de 105 rands. Le syndicat Fawu - qui fait partie du Cosatu - a décrit lundi l'annonce du gouvernement comme une victoire à court terme, ajoutant qu'il continuerait la lutte. « Cette augmentation de plus de 50 % (...) est une étape importante vers l'obtention d'un salaire minimum permettant de survivre pour les travailleurs agricoles. (...) Nous allons cependant continuer sans crainte à faire pression pour obtenir des salaires plus élevés dans le secteur, notre mandat étant un appel à l'action pour un minimum de 150 rands par jour », a-t-il noté.
Les organisations patronales avaient de leur côté juré qu'elles ne pourraient jamais aller au-delà d'une centaine de rands par jour. « Ce qui va se passer maintenant, c'est qu'avec cette augmentation du coût du travail nous allons arriver à un point où nous allons devoir nous débarrasser de la main-d'oeuvre excédentaire sur les exploitations agricoles », a réagi lundi Carl Opperman, le directeur de l'union régionale des agriculteurs commerciaux Agri Wes-Kaap. « Nous aurons une main d'oeuvre beaucoup plus productive et formée, et nous n'allons plus employer beaucoup de travailleurs non qualifiés dans nos exploitations agricoles », a-t-il prévenu, ajoutant que cela laisserait des masses de chômeurs non qualifiés à la charge de l'Etat. Les professionnels de ce secteur n'ont pour le moment pas évoqué une augmentation des prix de leurs produits. Un récent rapport du Bureau de politique alimentaire et agricole (BFAP, public) a montré que le salaire moyen des ouvriers agricoles était d'environ 85 rands (7,10 €) par jour et que de nombreuses exploitations seraient incapables de faire face à leurs charges si le salaire minimum devait dépasser les 105 rands.
Le conflit des ouvriers agricoles a fait 3 morts. Entamé en novembre, puis repris en janvier après une interruption pendant les fêtes, il a donné lieu à de nombreuses violences, incendies d'exploitations et d'entreprises agroalimentaires, et barrages routiers. Il s'est accompagné de nombreuses échauffourées avec la police, qui n'a pas hésité à utiliser balles en caoutchouc, gaz lacrymogènes, canons à eau et grenades assourdissantes pour repousser les manifestants et a multiplié les arrestations. Le mouvement, qui n'a pas été sans rappeler les violentes grèves qui ont agité les mines sud-africaines au second semestre 2012, a mis en lumière la misère extrême dans laquelle vivent des dizaines de milliers d'ouvriers agricoles - et a fortiori les saisonniers - dans l'opulent arrière-pays du Cap, qui exporte en quantité vins réputés et fruits.
Le rial iranien atteint un nouveau record de dépréciation face au dollar américain
RFI - 02 fev 2013
http://www.rfi.fr/moyen-orient/20130202-rial-iranien-atteint-nouveau-record-depreciation-face-dollar-americain-monnaie-change
Le rial ne cesse de baisser depuis l'application, il y a un an, des sanctions américaines et européennes contre l’Iran, soupçonné de préparer un programme nucléaire militaire. Un nouveau record à la baisse a été atteint par la monnaie iranienne, qui accuse de plus en plus fortement le coup des sanctions internationales. Sur le marché libre des changes de Téhéran, le dollar valait ce samedi 2 février 40 000 rials iraniens, contre environ 12 000 rials fin 2011. Ce nouvel accès de fièvre est notamment lié aux rumeurs, depuis la mi-janvier, du limogeage probable du patron de la Banque centrale iranienne (BCI), Mahmoud Bahmani, incapable d'enrayer la chute de la monnaie. Le blocage des négociations avec l’AIEA et les grandes puissances sur le dossier nucléaire pèserait également lourd sur la dépréciation de la monnaie iranienne, juge la presse locale.
Les Iraniens, inquiets de la détérioration de la situation économique, cherchent à se procurer des dollars, à tout prix. Mais la chute des importations pétrolières et l'embargo bancaire empêchent l'Iran de se procurer suffisamment de devises pour satisfaire la demande, et ainsi soutenir le cours du rial. Cette pénurie de devises étrangères, surtout en billets verts, propulse donc leurs cours à la hausse. Il s'agit là du marché libre des devises, qui reflète la réalité de l'offre et de la demande. Le gouvernement a fixé un taux intermédiaire pour les importations de certains produits, à 24 500 rials pour un dollar. Le taux officiel, réservé aux transactions des administrations et de certaines entreprises publiques, a pour sa part été fixé par le gouvernement iranien à 12 260 rials pour un dollar.