Ni rouge, ni noir, ni vert. L'autonomie rejette partis,
syndicats et toute forme de gestion et de pouvoir.
Rassembler des foules sous un même drapeau
trouve toujours son origine dans une imposture.
Seule une révolution mettra fin à un système
dont l'obsession de l'argent entraine l'humanité
vers la catastrophe.
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Date de création : 10.03.2011
Dernière mise à jour :
30.09.2025
8584 articles
Des drones évoluent au-dessus des Etats-Unis
par Tom Carter
WSWS - 22 jun 2012
http://www.wsws.org/fr/articles/2012/jui2012/dron-j22.shtml
Les projets révélés dernièrement de déployer des dizaines de milliers de drones militaires au-dessus du territoire américain révèlent une composante significative de l'infrastructure d'Etat policier en train de se développer aux Etats-Unis. Selon les évaluations du gouvernement, 30.000 drones pourraient bourdonner au-dessus de nos têtes d’ici la prochaine décennie. Ces drones opéreront à partir d’au moins 110 bases militaires situées dans 39 Etats à travers le pays. Des décrets s’accumulent déjà, des pilotes et des équipages sont en train d’être formés et une partie de l'espace aérien est en train d’être réservé.
Ces drones vont de petits avions de surveillance pesant quelques livres à des aéronefs armés transportant des milliers de livres d’équipement et d’armement. Une nouvelle génération de micro-robots volants (« micro air vehicles, MAV ») est en cours de développement qui ne sont guère plus grands que des insectes et capables de pénétrer sans être vus dans des logements et des lieux de travail pour photographier, enregistrer et même tuer.
Des centaines de drones sont d’ores et déjà déployés au-dessus des Etats-Unis avec les agences locales de maintien de l’ordre acquérant également leurs propres drones. Et il ne s'agit là que les drones dont nous avons connaissance. Selon un rapport d’ABC News, « Des drones peuvent transporter des caméras de reconnaissance faciale, des systèmes de reconnaissance de plaques minéralogiques, des caméras thermiques produisant des images, des renifleurs de WiFi ouvert et autres capteurs. Et, ils peuvent être armés. » Les capacités technologiques exactes de ces drones, développées par des géants de la défense tels Northrop Grumman au prix de milliards de dollars, sont un secret d’Etat hautement gardé.
Néanmoins, le potentiel de surveillance des drones d’aujourd’hui fait ressembler à un jeu d’enfant l’espionnage opéré par les dictatures du siècle dernier. Partout où l’on va, tout ce que l’on dit, tout ce que l’on fait – même chez soi – peut maintenant être secrètement observé, enregistré et compilé dans d’énormes banque de données du gouvernement qui sont secrètement mises en place par le gouvernement Obama. Le développement de ces drones est cohérent avec les efforts entrepris pour militariser, régenter et surveiller de près la vie des Américains ordinaires. La surveillance omniprésente est la nouvelle normalité. Comment une personne se promenant dans la rue n’importe quel jour de la semaine peut-elle savoir si à ce moment précis un drone, volant à plusieurs kilomètres au-dessus de sa tête, est ou n’est pas en train de suivre ses mouvements ?
Outre le potentiel de surveillance orwellien, il va sans dire que les drones peuvent être utilisés pour des meurtres. Des drones ont déjà été utilisés pour assassiner des milliers de gens en Irak, en Afghanistan, au Pakistan, au Yémen et ailleurs, dont des citoyens américains, dans le cadre du programme de « meurtre ciblé » du gouvernement Obama. Les pilotes des drones, assis en sécurité devant leurs écrans vidéo, parlent de leurs victimes en termes d'« éclaboussures d'insectes » (« bug splats »). Avec des dizaines de milliers de drones déployés au-dessus du territoire national, le potentiel existe de les utiliser pour « supprimer » (« take out ») des personnes non grata des Etats-Unis ou même des rassemblements de telles personnes. Lorsque les 110 bases de drones seront terminées, aucun endroit du pays ne sera plus hors de portée de frappe immédiate.
(...)
Micro et Nano Drone en ville
Laboratoire urbanisme insurrectionnel
http://laboratoireurbanismeinsurrectionnel.blogspot.fr/2011/11/micro-et-nano-drone-en-ville.html
Septembre 2007, une manifestation anti-guerre se tient à Washington. Une militante remarqua alors, survolant la foule, d'étranges insectes au comportement inhabituel, ressemblant à « des sortes de libellules ou de petits hélicoptères ». La presse s'intéressa à ses déclarations et s'interrogea sur la possibilité de l'utilisation à des fins policières de micro-drones, et d'accuser le gouvernement d'avoir mis à profit ces nouveaux micro-espions afin de filmer les manifestants. Mais en 2007, les directeurs des laboratoires ou centres de recherche affirmaient qu'aucun nano-drone de ce type était opérationnel. A-t-elle rêvé ? Il n’est pas aisé de l’affirmer car elle n’est pas seule à avoir observé ces étranges insectes qui ont été signalé par la suite - selon des témoignages de manifestants - au-dessus d'autres cortèges à New York. Comme l’on peut s’y attendre aucune agence gouvernementale n’a revendiqué un tel exploit d'innocentes libellules, de mouches énormes, véritables espionnes [?] d'un type nouveau.
Car c'est bien un des objectifs majeurs des État-majors militaire et policier: une miniaturisation extrême pouvant permettre à un engin camouflé de se déplacer en milieu urbain le plus discrètement possible, lui permettant également d'être ainsi moins vulnérable à un tir ennemi; la seconde mission assignée à ces futurs insectes, est le vol à l'intérieur des bâtiments pour des missions d'observation, de surveillance, de reconnaissance, d'espionnage, voire d'attaque [robot insecte kamikaze pouvant exploser]. Une nouvelle arme contre les simples manifestants, les opposants politique, les guérilleros urbains, qui pouvaient profiter des avantages de la grande ville pour se cacher, se dissimuler, se protéger.
A chaque type de drone - utilisé en milieu urbain - correspond une mission [et une technologie particulière]: les drones de grande envergure accomplissent des missions militaires/policières au cours desquelles ils s’avèrent particulièrement utiles lors de combats au contact, pour les fantassins, les commandos et les véhicules, en environnement ouvert ou urbain. Ils peuvent aussi être dédiés à la détection, la surveillance, la désignation de cibles, le relais radio, et être optionnellement armés. Les micro drones sont aussi tout désignés pour mener efficacement des missions de sécurité globale, à travers des opérations de police diverses, du pistage de suspects à la surveillance de manifestations. Les nano drones seront - dans un avenir proche ? - davantage destinés au mission d'espionnage, et notamment à l'intérieur de bâtiment. De fait, utilisés conjointement, combinés avec d'autres technologies liées à la surveillance par satellite, ils forment un système performant, selon les militaires. Militaires d'ailleurs très discrets quant aux réelles applications.
Drone opérationnel dédié à la surveillance en milieu urbain utilisé par la police aux USA. Il en existe aujourd'hui des centaines de modèle; la France dispose d'un type de drone urbain-policier: ELSA (engin léger pour la surveillance aérienne). Très efficace, ces engins volant peuvent embarquer nombre de senseur, détecteur, caméra, infrarouge, haut parleur, micro, etc. et, sans aucun doute des armes. Peu discret, ce type de drone est très vulnérable. A l'inverse, il ne fait aucun doute que les plus hautes autorités utilisent ces engins futuristes parfaitement effrayant pour démontrer leur puissance, pour prévenir autant qu'avertir les velléités des contrevenants à la loi, des manifestants et des opposants. Les drones sont là pour leur rappeler la suprématie de l'Etat, ils en sont le symbole et sans aucun doute l'avenir.
Ainsi, par exemple cet été 2009, lors de la grande fête organisée à Londres pour célébrer l’attribution des prochains Jeux olympiques 2012, des drones de la police ont volé au-dessus de la foule. Une participante s’en souvient: “Les orchestres jouaient, la fête battait son plein. Soudain, il y a eu cet étrange objet qui survolait la foule. Mon mari s’est écrié: « C’est quoi, ça ? » On aurait dit un robot sorti tout droit d’un film de science-fiction. Il détonnait avec l’esprit de l’événement, qui était une grande fête, une célébration.”
En matière de sécurité civile, les drones apporteraient leur précision pour renforcer le renseignement au plus près et en temps réel: reconnaissance et surveillance de quartier, soutien à l’ordre public et à la sécurité, surveillance d’événements et de manifestations. Lors de manifestations réunissant plusieurs milliers de personnes, les drones peuvent, en cas de débordement, identifier les émeutiers grâce à leurs caméras embarquées et les immobiliser en projetant du gaz lacrymogène. Cela étant, pour les législateurs, les drones posent de grandes questions en termes de liberté individuelle, et d’acceptation par les populations.
Un autre type de drone présente l'avantage de concilier une masse importante pouvant embarquer nombre de systèmes et un camouflage le rendant plus ou moins discret, tel ce drone d'une firme allemande déguisé en mouette géante et qui imite parfaitement le mouvement des ailes - selon le constructeur.
2ème génération /
Echelle Micro: Micro Air Vehicle (MAV): Surveiller et Punir
La nouvelle génération opérationnelle est bien plus discrète, comme ce drôle de drone camouflé en innocent colibri, particulièrement efficace. Les micro air vehicles (MAVs), moins imposant, se caractérisent par une masse de moins de 100 grammes et d'une envergure de moins de 15 centimètres. L'inconvénient de ce type est qu'il ne peut pas embarquer un grand nombre de senseurs et détecteurs. Il peut être utilisé pour les missions de surveillance et sans doute de destruction par auto-implosion.
Selon la presse US, ce type de drone a été très peu utilisé en mission réelle notamment en raison de leurs faibles capacités de calculs. Mais à l'avenir, une application certaine sera l’exploration et l'inspection à l'intérieur de bâtiments, en temps de guerre urbaine par exemple, une mission à très haut risque, très, trop, coûteuse en soldatesque. En envoyant un drone à l’intérieur d'un bâtiment, il serait alors possible de collecter de nombreuses informations: nombre de combattants ennemis, otages, position des tireurs, configuration des espaces, etc…
3ème génération /
Echelle Nano: Surveiller, Espionner
. Nano Air Vehicle (NAV)
. Micromechanical Flying Insect (MFI)
. Hybrid Insects - Micro Electro Mechanical Systems (HI-NEM)
La prochaine génération opérationnelle d'ici quelques années, voir une décennie ou plus - à moins que déjà ? -, est encore plus insidieuse qui pousse plus loin la miniaturisation. Les innovations se développent dans deux programmes de recherches:
1. les nano drones [nano air vehicles (NAVs)] font l'objet d'intenses recherches financées en partie par les militaires.
Une sous-catégorie exploite la miniaturisation extrême et porte sur des insectes volants micro-mécaniques (Micromechanical Flying Insect ou MFI). En 2010, le record est un nano-robot d'un poids de 60 milligrammes, et d'une envergure de 3 centimètres. Développé par le Harvard Microbiotics Lab., il ne fait que voler, est encore in-dirigeable, et n'embarque aucun système; mais c'est une des voies de recherche privilégiées, l'arme de demain.
Une telle miniaturisation a soulevé non seulement plusieurs problèmes mécaniques et techniques (la fabrication en tant que telle) mais aussi plusieurs difficultés théoriques, comme par exemple en aérodynamique. Car en effet, l’utilisation des drones en milieu urbain présente des faiblesses réelles: bourdonnement excessif peu naturel, trop sensibles aux rafales de vent, aux intempéries, aux poussières, au effet de canyon urbain, en volant très bas, ils s’exposent à un spectre de fréquences sursaturé où les interférences sont nombreuses et les risques de perte de transmissions élevées, et plus grave de crash... A ces problèmes techniques s'ajoutent ceux de la juridiction, mais ceux-ci ne présentent guère de difficultés. Les difficultés sont nombreuses dont notamment la charge utile qu'ils peuvent transporter; et l’endurance (autonomie): la plupart des modèles connus sont équipés de moteurs électriques et les batteries ne peuvent généralement être utilisés plus d’une heure. A moyen terme, les batteries devront être miniaturisées ou bien le système de propulsion devra être modifié (thermique, etc…) [2].
En outre le quotidien The Chicago Tribune n’a pas hésité à reproduire une vidéo de l’Air Force Research Laboratory sur un projet de robots insectes kamikazes qui seraient capables de se poser sur un sniper et se faire exploser avec.
2. les insectes hybrides HI-MEMS [Hybrid Insects - Micro Electro Mechanical Systems]: depuis 2006, la DARPA (Defense Advanced Research Projects Agency) finance des recherches pour développer un coléoptère piloté à distance à l’instar d’un mini-drone. L'objectif consiste à contrôler à distance la locomotion de l’insecte, de façon à pouvoir, en fonction des besoins, modifier ou commander sa trajectoire et certaines de ses réactions.
Car construire des drones de très petite taille est une opération extrêmement complexe: la miniaturisation des composants, leur fabrication, leur assemblage exige une technologie aujourd'hui expérimentale. De plus, les faire voler est aussi complexe car la mécanique des fluides qui s'applique à cette échelle est complètement différente de celle régissant le vol des oiseaux ou des avions, et notamment en milieu urbain.
Face à ces problématiques, les scientifiques ont donc eu l'idée d'utiliser ce qui est petit et vole déjà très bien tout seul: l'insecte.
Selon certains chercheurs, aucun robot ne peut rivaliser avec les performances de vol d’un véritable insecte comme, par exemple, le hanneton qui est suffisamment gros pour transporter des électrodes. Ainsi, les scientifiques s’intéressent de près à la morphologie de certains insectes pour les transformer en véritables micro-drones de surveillance. Aux Etats-Unis, la DARPA (Defense Advanced Research Projects Agency) finance des recherches [3] à des fins militaires pour développer un coléoptère piloté à distance à l’instar d’un mini-drone. La première phase du projet HI-MEMS (Hybrid Insects - Micro Electro Mechanical Systems) consiste à contrôler à distance la locomotion de l’insecte de façon à pouvoir en fonction des besoins, modifier ou commander sa trajectoire et certaines de ses réactions, via des transmissions radio lançant des stimuli vers des électrodes placées dans les muscles ou le cerveau, pouvant inciter au décollage, faire changer de direction de vol, faire changer d’altitude en faisant changer la fréquence des battements d’ailes, etc.
Le problème majeur vient pour l’instant du contrôle à distance qui exige de l’énergie pour alimenter les électrodes. Or, cette énergie est actuellement délivrée par de petites batteries n’ayant que quelques minutes d’autonomie. Les Américains ont donc eu l’idée de récupérer l’énergie produite par les vibrations du battement des ailes. Ils ont ainsi implanté sur l’insecte à la base des ailes ou encore sur ses élytres (ailes antérieures dures qui recouvrent les ailes postérieures au repos), un matériau dit piezoélectrique, qui transforme en courant les micro-vibrations dues au battement.
Les ingénieurs et autres scientifiques se sont peut-être inspirés de la mouche-mécanique-virtuelle-tueuse imaginée par le dessinateur Enki Bilal, en 1998... Toutefois, pour le moment, ces cyber-insectes ne sont encore que des prototypes de laboratoire. Mais d’ici à quelques années, les nouvelles recrues de l’armée américaine pourraient bien être des insectes. Le plus sérieusement du monde, des associations de défense des Animaux émettent déjà, les plus vives critiques...
Futur [Paranoïaque ?]
Dans un futur plus ou moins proche, les services de police pourront se doter de nouvelles nano-armes se complétant admirablement, pour former ensemble un système performant de surveillance, d'espionnage et d'attaque. Ainsi donc, tôt ou tard, cet étrange insecte volant au-dessus d’une foule pourra être un micro-espion renvoyant des images des participants; dans un avenir proche, une grosse mouche pourra s'introduire dans les demeures pour y espionner ou bien assassiner un opposant politique. On peut se demander quelles peuvent être les applications en cas de nuées de cyborg-insectes...
La menace est bien réelle pour les opposants politiques et, sans aucun doute pour les futurs révolutionnaires... Cela étant, face à une révolte populaire urbaine d'envergure, ce système se révèle d'aucune efficacité et c'est davantage dans la phase pré-insurrectionnelle, qu'il peut véritablement être de la plus grande efficacité. Car il s'agit avant tout, d'une technologie qui se superpose aux opérations de surveillance, et d'infiltration.
Anti drone
L'inventivité des rebelles et révolutionnaires, toujours prompts à imaginer des solutions réduisant les dangers technologiques; l'ingénierie militaire et policière n'est pas un domaine reservé aux états: les films de science fiction nous donnent un aperçu plus que crédible de tactiques insurrectionnelles: piratage ou infiltration informatique par les hackers, voire d'engins radio-téléguidés, brouillage des réseaux, des ondes de transmission/réception, utilisation des réseaux souterrains, etc.
Outre le fait que ces insectes-cyborgs sont des proies faciles pour leur principal prédateur: les oiseaux; et ne sont guère épargnés par les insecticides, une forte pluie. De plus, ceux qui mettraient à profit de tels engins devront toutefois affronter une amère réalité, leur vulnérabilité: une claque ou la précision d'une tapette sur une mouche-espion suffira à réduire à néant une arme d'ultra-haute technologie mais sans système de défense, qui représente plusieurs dizaines de milliers d'euros. De même, un autre inconvénient de taille est la possible détection, le piratage ou le parasitage des flux de données envoyées/reçues par l'insecte-robot. Technologie qui a déjà fait ses preuves sur des drones classiques [Predator], avec un logiciel civil russe coûtant 26 $... Mais c'est une légende [4]. Dans un autre domaine, une technologie imaginée par de jeunes chercheurs d'Oslo a permis de visualiser les réseaux wifi et d'une manière générale, il est aisé de brouiller n'importe quelles ondes radio ou électro-magnétiques.
De même encore, nos futurs révolutionnaires pourront également utiliser et adapter un des nombreux drones civils, moins performants certes, qui sont aujourd'hui commercialisés, utilisables avec un simple Iphone. Un excellent exemple de la contradiction de l'industrie capitaliste qui ne s’embarrasse pas de telles présomptions: 299,99 € pour acquérir un outil d'observation aérien performant... modifiable à souhait pour d'autres missions révolutionnaires.
Notes
[1] Un drone (« faux bourdon » en anglais), ou UAV (Unmanned Aerial Vehicle) est un aéronef sans pilote humain à bord, qui emporte une charge utile, destinée à des missions de type surveillance, de renseignement ou de combat. Ils sont en général utilisés au profit des forces armées ou de sécurité (police, douane, etc.), mais peuvent avoir aussi des applications civiles. La taille et la masse (de quelques kilogrammes à plusieurs tonnes) sont fonction des capacités opérationnelles recherchées. Le pilotage automatique ou à partir du sol permet d'envisager des vols de très longue durée, de l'ordre de plusieurs dizaines d'heures. On parle de plus en plus souvent de « systèmes de drones », car en effet, le drone lui-même est le constituant d'un système qui est composé, d’un ou plusieurs vecteurs aériens équipés de capteurs de détection, d’une ou plusieurs stations au sol de commande et de recueil des détections, de liaisons radioélectriques de données entre le vecteur aérien et la partie au sol. Le terme drone désigne la plupart du temps le seul vecteur aérien équipé. La famille des drones comprend plusieurs catégories:
les macro et nano drones;
les drones tactiques, lents ou rapides, à voilure fixe ou tournante appelés TUAV (Tactical Unmanned Air Vehicle);
les drones volant à moyenne altitude et de grande autonomie appelés MALE (Medium Altitude Long Endurance);
les drones volant à haute altitude et de grande autonomie appelés HALE (High Altitude Long Endurance);
les drones de combat, encore appelés UCAV (Unmanned Combat Air Vehicle).
[2] L’Université de Caltech en Californie mène par ailleurs des recherches sur un engin dont le vol serait inspiré de la samarre, ce fruit sec de l’érable qui tombe en tourbillonnant avec un mouvement d’auto-rotation qui freine fortement sa chute. David Lentink de l’Université de Wageningen, Hollande qui mène ces recherches avec le Caltech (Californie, USA) aimerait s’inspirer de ce lent tourbillonnement pour créer un micro-drone dont la sustentation serait exemplaire.
[3] menées notamment par Ethem Erkan Aktakka de l’université du Michigan.
[4] Comment pirater les vues aériennes d'un drone Predator pour 26 $ ?
Est-ce que les drones, ces appareils sans pilotes utilisés pour surveiller les zones en guerre sont fiables ? A priori, non. Il semble que les « Predator », utilisés par l'armée américaine pour surveiller l'Irak, ont une faille de sécurité qui permet aux insurgés de vérifier, en direct, ce que voient les drones. Et s'ils voient la même chose que les drones, ils peuvent donc savoir de façon simple les endroits où les Américains vont frapper. Concrètement, les insurgés utilisent un programme vendu pour moins de 26 $ (SkyGrabber) et une simple parabole pour capter les flux vidéo envoyés par les drones à 4,5 millions de dollars. En effet, il semble que les Predator envoient les données directement à un satellite, sans le moindre chiffrement et qu'elles sont ensuite envoyées aux forces américaines sur place, toujours sans chiffrement. Et SkyGrabber est un petit programme qui permet de récupérer les données envoyées depuis un satellite et de les rendre lisibles par un PC, de façon simple.
Je signale une brève sur l'utilisation des drones par la police après le tremblement de terre en Emilie-Romagne.
Tremblement de terre en Emilia Romagna - drones, surveillance et contrôle social
Informa Azione (22/06/2012), rapporté par Le Laboratoire le 23 juin 2012
Article original:http://informa-azione.info/terremoto_emilia_droni_sorveglianza_e_controllo_sociale
que j'ai re-traduit dans un langage plus compréhensible dans Brèves de la semaine du 18 au 24 juin 2012
EDIT (3 juillet 2012)
USA: Un drone piraté
Secours rouge - 02 jul 2012
http://www.secoursrouge.org/USA-Un-drone-pirate
Une équipe de scientifiques de laboratoire de radionavigation d’Austin a pris le contrôle à deux reprises d’un drone américain. Pour ce faire, ils ont envoyé de faux signaux GPS au drone, en utilisant la technique du spoofing, qui permet au hacker de détourner des flux de communication en usurpant une identité numérique. Ils ont en effet reproduit le signal de l’appareil pour ensuite le « piéger » afin qu’il suive de nouvelles commandes. Le dispositif construit pour truquer le drone avait été assemblé pour tout juste 1 000 $
La seconde démonstration a eu lieu devant des représentants du département de la Sécurité intérieure des États-Unis, constatant qu’il était donc possible de faire écraser un drone assez facilement et sans trop de moyens. On estime que dans 5 ou 10 ans, il y aura 30 000 drones dans les airs aux USA. La méthode mise au point par les chercheurs texans permettrait même de prendre le contrôle d’un avion de ligne...