Ni rouge, ni noir, ni vert. L'autonomie rejette partis,
syndicats et toute forme de gestion et de pouvoir.
Rassembler des foules sous un même drapeau
trouve toujours son origine dans une imposture.
Seule une révolution mettra fin à un système
dont l'obsession de l'argent entraine l'humanité
vers la catastrophe.
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Date de création : 10.03.2011
Dernière mise à jour :
27.10.2025
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Analyse et commentaires sur l’investigation menée par Tepco le 26 juin au niveau de la chambre de suppression 1F1
par Trifouillax
Gen4 (blog) - 28 jun 2012
http://www.gen4.fr/blog/2012/06/analyse-et-commentaires-sur-linvestigation-mene-par-tepco-le-26-juin-au-niveau-de-la-chambre-de-suppression-1f1.html
Le lieu concerné: La partie Ouest de salle de la chambre de suppression, au niveau –1 du bâtiment-réacteur n°1 de Fukushima-Daiichi.
Plus précisément, il semble que l’opération a été menée à proximité du “trou d’homme” situé au Sud-Est du bâtiment visible sur une vidéo et des schémas plus anciens (unité 1F2).
La technique utilisée: Un endoscope composé d’une caméra, d’un thermomètre et d’un radiamètre a été inséré depuis une conduite traversant le plancher du niveau 1 pour déboucher dans la partie Ouest de la salle contenant le tore de suppression.
Les niveaux "OP":
OP (Océan Pacifique): le niveau moyen de ce dernier, correspondant à environ 72 cm sous le niveau moyen de la baie de Tokyo. Tous les nivellements de Tepco sont basés sur cette référence. On notera que:
- Le haut du plancher du 1er étage est situé à OP 10 200 soit 10,20 m au-dessus du niveau moyen du Pacifique et le bas à OP 9 550 ce qui nous permet de déduire que la dalle du plancher du 1er étage mesure 0,65 m d’épaisseur
- Le point le plus bas du BR1 (le radier) est situé à OP - 1 230 soit une hauteur hors-tout de la salle de 10,78 m
- Le niveau d’eau dans la salle est situé à environ OP 4 000 soit 5,23 m
- Le tore mesure environ 8 m de hauteur pour 40 m de diamètre, les pipes de raccordement obliques vers le drywell mesurent quant à elles environ 2 m de diamètre.
Les hommes, les conditions de l’intervention, la dosimétrie humaine:
Nous estimons que Tepco a fait intervenir des travailleurs humains dans un contexte très difficile: forte radioactivité, humidité, chaleur… Le fait que l’opérateur ne communique pas, comme il en a l’habitude dans les compte-rendus, la composition de l’équipe et les doses d’irradiation des travailleurs concernés nous amène à estimer que ces derniers ont subi une irradiation importante. Au vu des niveaux [OP 10 200 = 19 mSv/h, OP 9 200 = 625mSv/h, OP 8 200 = 1 290 mSv/h, OP 7 700 = 1 440 mSv/h], on peut facilement comprendre que les travailleurs ne pouvaient intervenir directement depuis la salle inférieure, la passerelle (catwalk) étant située au-dessus du niveau de l’eau stagnante mais dans une zone ou la radioactivité atteint plusieurs Sieverts par heure. Le plancher en béton de 65 cm permet ainsi aux travailleurs de n’être exposés "qu’à" un débit de dose d’environ 20 mSv/h, alors que le débit est 30 fois supérieur (0.62 Sv/h) juste au-dessous du plancher béton.
L’opération doit s’être prolongée au moins une heure (40 minutes de film + la préparation) ce qui correspondrait donc, si les relevés de dosimétrie sont corrects, à une dose efficace d’environ 20 mSv par intervenant.
La dosimétrie matérielle:
Les relevés sont homogènement très élevés dans la partie aérienne du trajet (OP 4 000 à OP 9 550), le débit de dose maximal est obtenu a une profondeur d’environ OP 4 200, c’est–à-dire juste au-dessus du niveau de l’eau stockée dans la chambre de suppression. La dose redescend ensuite sur environ 3 mètres avant de remonter, en fond de parcours, à des valeurs très – trop – élevées (plusieurs centaines de millions de Sieverts/h), que Tecpo estime d’ailleurs “erronées”.
Le corium de l’unité n°1 serait-il passé par là ?
En fait, le dosimètre semblait fonctionner correctement avant le niveau “12” aussi nous pensons qu’il aurait pu être endommagé au niveau inférieur de la salle de suppression, peut-être parce qu’il s’est trouvé à proximité immédiate d’une partie au moins du combustible fondu regroupé dans cette zone ? Il faut savoir que les dosimètres industriels, même s’ils sont très résistants aux radiations élevées, ne sont pas fait pour être approchés à proximité immédiate d’une source irradiant un débit de dose supérieur à quelques centaines de Sieverts et ne pourront survivre à une dose cumulée d’environ 1 000 Sieverts.
Aurait-on localisé le "pied d’éléphant" de l’unité n°1 ?
Les niveaux de dosimétrie relevés au cours de l’opération du 26 juin sont nettement supérieurs à ceux relevés par exemple au même endroit de l’unité n°2, qui ne dépassaient jamais 0.12 Sv/h et s’établissaient à 0.055 Sv/h contre 1.5 Sv/h au même endroit (niveau de la passerelle 1F1). La dose est environ 30 fois supérieure au niveau de l’unité n°1 ! L’hypothèse d’un curium ayant percé le fond de la cuve du réacteur puis s’étant échappé par gravité vers les pipes de l’anneau de suppression avant de percer ledit anneau (très mince comparativement aux 2 cuves PCV et RPV) semble se confirmer. Il est également possible que le combustible en fusion se soit fragmenté pour s’échapper du confinement primaire par plusieurs chemins différents (il y a 8 pipes transversales en tout).
L’unité n°1 de Fukushima-Daiichi est considérée depuis longtemps comme celle dont le combustible aurait été le plus endommagé, du fait de son niveau technique remontant à 1970 (Mark1-BWR/3); il est généralement établi que la première fusion de cœur s’est produite à ce niveau dès le 12 mars 2011 soit le lendemain du blackout station.
Analyse de la vidéo:
http://www.tepco.co.jp/en/news/library/movie-01e.html?cpid=59368209002&bclid=105765898002&bctid=218694161002
Les images tournées sont de bonne qualité malgré les niveaux de doses très importants; On observera avec attention:
(01:30) Aperçu de la rambarde de la passerelle surplombant le tore;
(02:00) Le manipulateur positionne la caméra pour passer à l’extérieur de la passerelle;
(02:15) Cette panne d’éclairage de 30 secondes permet de bien visualiser les nombreux photons frappant le capteur de la caméra créant de jolis artéfacts de couleur;
(05:30) Notez la corrosion omniprésente sur les surfaces métalliques;
(07:15) Après bien des essais, le contournement de la rambarde de la passerelle est réussi !
(12:30) On aperçoit pour la première fois la surface de l’eau;
(14:30) plongée, notez comme toutes les surfaces visibles se parent de rouge dès qu’elles sont immergées;
(16:30) Des surfaces oxydées se décomposent complètement, s’agit-il de l’anneau lui-même ou d’autre chose ?
(18:15) Idem pour ce plan, des surfaces vertes et rouges parfaitement irrégulières… C’est étrange…
(21:00) Plan parfaitement net, les surfaces rappellent presque des massifs de corail mais avec des éclats métalliques;
(23:00) Le suivi devient délicat suite aux nombreuses particules en suspension dans l’eau, probablement engendrées par la manœuvre de l’endoscope;
(27:35) Le moindre effleurement de ce qui semble être l’anneau de suppression engendre le détachement de nombreuses particules;
(30:00) Le radier en béton semble atteint ?
(35:00) Début de la remontée de l’endoscope;
(36:30) Surface !
(37:45) Ca coince un peu en remontant, le gars doit rager…
Bravo aux manipulateurs, ce n’était pas évident !
Sources:
Résultats de l’investigation de la chambre du tore de suppression 1F1, Tepco, 26 juin. Document d’accompagnement PDF (en anglais):
http://www.tepco.co.jp/en/nu/fukushima-np/images/handouts_120627_02-e.pdf
Fukushima: Niveaux records de radiations dans le bâtiment du réacteur n° 1
AFP, Le Monde - 27 jun 2012
http://www.lemonde.fr/planete/article/2012/06/27/fukushima-niveaux-records-de-radiations-dans-le-batiment-du-reacteur-n-1_1725442_3244.html#xtor=RSS-3208
La compagnie d'électricité Tokyo Electric Power (Tepco) a fait état, mercredi 27 juin, de niveaux records de radiations dans le sous-sol du bâtiment du réacteur n°1 de la centrale accidentée de Fukushima, découverte qui risque de rudement compliquer les travaux de démantèlement.
Tepco a introduit une caméra et des instruments de mesures via un trou de canalisation depuis le plafond du sous-sol du bâtiment 1 pour y observer la situation et effectuer des relevés. Les niveaux de radiations enregistrés juste au-dessus de l'eau radioactive présente dans le sous-sol atteignent jusqu'à 10 300 millisieverts/heure, soit une dose par laquelle l'homme devient malade au bout de quelques minutes et meurt en peu de temps. Il ne faut qu'une vingtaine de secondes pour que soit dépassée la dose annuelle admissible en un an pour les ouvriers du site. "Les travailleurs ne peuvent pas pénétrer en ces lieux et nous devrons préparer le démantèlement à l'aide de robots", a expliqué Tepco. L'enregistrement de tels niveaux de radiations, dix fois supérieurs à ceux relevés dans les deux autres réacteurs, 2 et 3, très endommagés aussi, s'expliquerait selon Tepco par le fait que le combustible qui a fondu dans le réacteur n°1 est plus abîmé que dans les autres unités du site.
Le combustible qui se trouvait dans les cœurs de ces trois réacteurs, sur les six que compte la centrale Fukushima Daiichi, a fondu en raison de la perte de l'alimentation électrique et des fonctions de refroidissement à la suite du séisme et du tsunami du 11 mars 2011 qui ont dévasté la centrale. Ces réacteurs, de même que le n°4 dont le cœur était vide au moment de l'accident, doivent être démantelés, une tâche d'une très grande complexité qui devrait nécessiter quarante ans de travaux et le développement de nouvelles techniques spéciales. Tepco, dont les finances ont été dévastées par les conséquences de la catastrophe nucléaire, a été nationalisée mercredi, suite à une augmentation de capital grâce à un apport de l'Etat.
Les actionnaires valident la nationalisation de Tepco, gérant de Fukushima
AFP, Romandie news - 27 jun 2012
http://www.romandie.com/news/n/_Les_actionnaires_valident_la_nationalisation_de_Tepco_gerant_de_Fukushima46270620121103.asp
TOKYO - Les actionnaires de Tokyo Electric Power (Tepco) ont approuvé mercredi lors d'une assemblée générale ordinaire une augmentation de capital grâce à un apport de l'Etat, entérinant une nationalisation de facto de la compagnie gérante de la centrale accidentée de Fukushima.
Alors que des opposants à l'énergie nucléaire protestaient devant le gymnase où se tenait la réunion, les détenteurs de titres Tepco ont donné leur accord à une levée de fonds qui fera du pays le principal actionnaire de la compagnie privée. Tepco est actuellement dans une situation extrêmement délicate, avec des finances dévastées par les conséquences de la catastrophe atomique de Fukushima, la pire depuis celle de Tchernobyl (Ukraine) en 1986, provoquée par le séisme et le tsunami du 11 mars 2011.
Dans une ambiance houleuse, les dirigeants ont défendu le plan censé sortir Tepco de l'impasse actuelle, via une augmentation de capital de 1.000 milliards de yens (près de 10 milliards d'euros), basée sur l'émission de deux types de nouvelles actions préférentielles à l'intention d'une institution publique ad hoc. Les autorités japonaises, qui deviendront alors propriétaires des actions d'ici au 25 juillet, seront majoritaires au tour de table de la compagnie avec dans un premier temps 50,11 % des droits de vote, tout en ayant la possibilité de monter à 75,84 %.
Les actions préférentielles émises seront en outre convertibles en titres ordinaires, ce qui le cas échéant accroîtrait encore le pouvoir de décision de l'Etat dans la compagnie. Si d'aventure la part détenue par les pouvoirs publics nippons venait à dépasser les deux-tiers, le gouvernement disposerait alors d'une majorité qualifiée lui permettant de modifier la structure de Tepco, par exemple pour scinder ses différentes activités de production et de distribution d'électricité.
L'Etat nippon ne peut en aucun cas laisser s'effondrer la compagnie chargée de l'alimentation électrique de la mégapole de Tokyo et de ses environs, coeur économique et centre névralgique du pays. Le groupe a déjà reçu des avances substantielles de quelque 16 milliards d'euros pour indemniser des centaines de milliers de particuliers et entreprises victimes des fuites radioactives. Il doit en outre débloquer des montants colossaux pour faire face aux dommages subis par ses installations, stabiliser le site et, à terme, démanteler au moins quatre des six réacteurs de la centrale. Ses comptes sont aussi plombés par la montée en flèche de sa facture d'hydrocarbures, carburants que la compagnie doit importer en masse pour faire tourner à plein ses centrales thermiques, afin de compenser l'absence d'énergie nucléaire.
Comme gage de bonne conduite, la compagnie a promis d'économiser plus de 3.300 milliards de yens (près de 33 milliards d'euros) en une décennie, d'oeuvrer dur pour dédommager les sinistrés, démanteler les réacteurs et assurer un approvisionnement stable en électricité. Durant l'assemblée de ce mardi, un représentant de la municipalité de Tokyo, actionnaire et cliente de la compagnie, a vigoureusement invité les dirigeant du groupe à se comporter de façon exemplaire. « La population japonaise et les habitants de Tokyo n'ont plus confiance en Tepco », a averti le gouverneur-adjoint de la capitale, Naoki Inose.
Selon les évaluations d'un groupe d'experts mandatés en 2011 par le gouvernement, Tepco aurait besoin de quelque 4.540 milliards de yens (44 milliards d'euros) avant mars 2013 pour les dédommagements, et de plus de mille milliards de yens pour démanteler ensuite les quatre réacteurs condamnés sur les six de Fukushima Daiichi. Il faudra 40 ans pour y parvenir, trois des réacteurs étant si endommagés qu'une extraction du combustible paraît inenvisageable avant 2022.
(Youtube, 27/06/2012) Les démolitions et les travaux au niveau de l'Unité n°4 renvoient d'énormes quantités de particules radioactives dans l'atmosphère. La poussière est visible sur cette vidéo. C'est surtout impressionnant pendant les 50 premières secondes.
http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=WO_fVIZLWBg
Japon: Quelque 20.000 antinucléaires devant la résidence du Premier ministre
AFP, Romandie news - 22 jun 2012
http://www.romandie.com/news/n/_Japon_quelque_20000_antinucleaires_devant_la_residence_du_Premier_ministre23220620121409.asp?
TOKYO - Au moins 20.000 opposants à l'utilisation de l'énergie nucléaire manifestaient bruyamment vendredi soir à Tokyo devant la résidence du Premier ministre qui a décidé la semaine dernière d'autoriser le redémarrage de deux réacteurs alors que les 50 du pays étaient arrêtés. « Saikado hantai ! » ( Non à la relance !) hurlaient les manifestants, parmi lesquels le journaliste dénonciateur de scandales Satoshi Kamata, un des meneurs du mouvement Adieu l'énergie nucléaire ! au côté de l'écrivain prix Nobel Kenzaburo Oe, à l'origine d'une pétition rassemblant à l'heure actuelle plus de 7,5 millions de signatures.
Samedi 16 juin, le chef du gouvernement, Yoshihiko Noda, a donné son feu vert à la remise en exploitation de deux réacteurs de l'ouest du pays, Ohi 3 et 4, les premiers à pouvoir redémarrer depuis l'accident atomique de Fukushima provoqué par le séisme et le tsunami du 11 mars 2011. Le jugement des autorités locales et du gouvernement, qui repose avant tout sur des considérations économiques tout en assurant que des mesures spéciales de sécurité seront prises, est loin de faire consensus, et ce même si M. Noda avait auparavant promis de ne prendre de décision qu'après avoir obtenu la compréhension de la population.
Alors que ceux dont les affaires dépendent de l'exploitation des réacteurs et les milieux industriels se réjouissent, les opposants dénoncent les risques selon eux encourus puisque tous les réacteurs du pays sont en bord de mer et en zone sismique. Même des personnalités qui, sur le principe, sont pour le redémarrage des réacteurs, trouvent la démarche du gouvernement un tant soit peu hâtive et cavalière.
Les plans de la compagnie Kansai Electric, gérante de la centrale d'Ohi (ou Oi), prévoient divers renforcements de la sécurité du site, mais le tout ne sera pas terminé avant 2015. Quant aux résultats des tests de résistance rendus obligatoires, ils ont été validés par une instance, l'Agence de sûreté nucléaire, qui va disparaître dans quelques semaines sous sa forme actuelle après avoir été accusée de multiples erreurs dans le passé et de connivence plus ou moins directe avec les industriels du secteur.
Après le rassemblement jugé réussi de vendredi, une autre manifestation est prévue la semaine prochaine. « C'est un combat qui ne fait que commencer », insiste sur internet le compositeur-vedette Ryuichi Sakamoto, également à la tête de ce mouvement.
(ACRO, 21/06) Les barres de combustible de la piscine du réacteur n°4 seront retirées plus tôt que prévu - Le ministre de l'environnement, en charge de la catastrophe nucléaire, a annoncé que le retrait des barres de combustible de la piscine du réacteur n°4 commencerait un an plus tôt que ce qui avait été prévu initialement. Cela devrait donc commencer cette année 2012. Il s'agit là qu'une réponse à la pression internationale face à la menace des piscines en cas de nouveau séisme de forte magnitude. Mais des piscines des autres réacteurs, dont celle du 3 qui contient du MOx, et donc plus de plutonium, rien n'est dit pour le moment.
(AllMetSat + Fukushima diary, 19/06) Le niveau de radioactivité augmente au passage du cyclone - Le violent typhon Guchol a traversé une large partie du Japon dans la soirée de mardi et la nuit, causant de très grosses perturbations. Cette puissante tempête issue d'un super typhon catégorie 4, avait atteint mardi en fin d'après-midi la partie sud de l'île principale de Honshu, puis a pris la direction du nord-est, passant au nord de Tokyo où ont été enregistrées des rafales de plus de 125 km/h. Un autre typhon, appelé Talim suit une route différente mais il devrait lui aussi frapper le sud du Japon vendredi. La centrale de Fukushima n'a, elle, subit que de fortes pluies et des rafales de vent modérées. Toutefois le passage de la tempête tropicale Guchol a provoqué une augmentation générale du taux de radioactivité.
Dans de multiples préfectures, le niveau de radioactivité a augmenté pendant le passage du cyclone. Si c'est à cause de la pluie et de la poussière soulevée par les vents, le niveau de radioactivité devrait également augmenter dans chaque préfecture touchée. On aurait pu envisager la possibilité d'incinérer les débris de la catastrophe pendant que le cyclone frappait.
(La chaine météo, 16/06) Le typhon Guchol vers Okinawa, puis le Japon - Le week-end dernier, une nouvelle onde tropicale s'est formée au large de la Micronésie. Elle est devenue tempête tropicale lundi et a été baptisée Guchol (curcuma en micronésien) par les services météorologiques locaux. Hier, Guchol est même devenu typhon de catégorie 1, puis 2 à hier matin. Ce typhon a trouvé des conditions favorables à son renforcement en circulant sur les eaux particulièrement chaudes à près de 30°C sur cette partie de l'océan Pacifique. Guchol est devenu un typhon de catégorie 3 hier. Ses rafales atteignent les 210 km/h. D'ici lundi, ce typhon va encore gagner en puissance et atteindre le niveau 4 avec des rafales possibles à 250 km/h. Le scénario le plus probable à l'heure actuelle ferait remonter Guchol en Mer des Philippines à l'est de Luzon (principale île des Philippines) avec une importante houle cyclonique sur l'est de l'île. Guchol pourrait menacer lundi l'archipel Ryūkyū (Japon). A plus courte échéance, c'est Okinawa qui se trouve en ligne de mire de Guchol, dès la fin du week-end, d'autant qu'il abordera l'île au moment où il aura atteint son maximum de puissance... !
(RFI, 16/06) Un an après Fukushima, le gouvernement japonais relance deux réacteurs nucléaires - Un peu plus d’un an après la catastrophe de Fukushima, le Japon renoue timidement avec le nucléaire. Le gouvernement annonce le redémarrage de deux réacteurs dans la région d’Osaka pour éviter les coupures de courant durant l’été japonais qui est chaud et humide. Une décision prise dans des circonstances un peu particulières. Les gouverneurs des préfectures de Fukushima et d’Osaka ont subi d’énormes pressions de la part du tout puissant ministère de l’Industrie, le Meti, et grand promoteur du nucléaire pour remettre en marche deux réacteurs de la centrale d'Ohi, situés à 150 kilomètres seulement de la nébuleuse urbaine d’Osaka-Kobe-Kyoto. « Ils ont succombé à ses pressions, affirme Yukiko Kada, le gouverneur de la préfecture de Shiga, proche des réacteurs, parce qu’ils ne veulent pas être accusés par de grandes entreprises d’Osaka, comme Panasonic et Sharp, de n’avoir pas pris toutes les mesures nécessaires pour éviter cet été d'éventuelles coupures de courant. » Une pétition appelant à l’abandon de l’énergie nucléaire, ayant recueilli sept millions de signatures, a été remise au Premier ministre Yoshihiko Noda. Selon un haut fonctionnaire du Meti, il est important maintenant de réactiver les réacteurs pour éviter le danger de passer l’été sans énergie nucléaire et de renforcer dans leur opinion une majorité de Japonais qui estiment que le pays peut se passer de l'atome.
(ACRO d'après Asahi shinbun, 14/06 ) TEPCO savait que la centrale était vulnérable à une vague de plus de 13 mètres - L'Asahi a pu consulter des documents internes à TEPCo qui montrent qu'un groupe de travail interne avait étudié les conséquences d'un tsunami d'une hauteur supérieure à 5,70 m, hauteur maximale retenue pour assurer la sûreté de la centrale. Il est arrivé à la conclusion que si la vague dépassait 13,50 m, les générateurs électriques seraient perdus et il ne serait plus possible de refroidir les réacteurs. La construction d'une digue de protection des seuls réacteurs 5 et 6, distants des 4 autres, a été estimée à 8 milliards de yens (80 millions d'euros). Cet exercice n'avait que pour but d'entraîner les jeunes recrues. Il n'a jamais été pris au sérieux par la compagnie. TEPCO a perdu une autre occasion de prévenir ce qui s'est passé: en 2006, le gouvernement lui a demandé officiellement de présenter ses protections faces aux tsunamis, suite au tsunami qui avait fait des ravages dans l'océan indien en 2004. Ainsi, en 2008, TEPCO a calculé qu'une vague de 15,70 m était possible, mais elle a décidé de ne rien faire, comme deux ans plus tôt.
(Mainichi shinbun, 13/06) L’Assemblée de la métropole de Tokyo nie le besoin de décontamination radioactive du parc de Mizumoto - Le Conseil Général de la zone métropolitaine de Tokyo a rejeté l'appel d'un politique local pour décontaminer un parc où de hautes concentrations de césium radioactif ont été détectées, en lui répondant que les niveaux de radioactivité ne sont pas assez élevés pour nécessiter un nettoyage. Les hautes concentrations du parc de Mizumoto dans la circonscription de Katsushika avaient été découvertes plus tôt par des membres du Parti Communiste Japonais (PCJ) de l'assemblée de la métropole, et M. Tamio Tazoe membre PCJ de cette assemblée avait appelé à la décontamination de ce site au cours d'une récente session. Le gouvernement métropolitain qui a détecté des doses de 0,99 microsieverts par heure au cours de tests dans ce parc le 11 juin, a rejeté la requête de Tazoe, affirmant que les émissions n'atteignent pas la limite nationale. Selon le Bureau de l'Environnement de Tokyo, ils avaient mené les tests du 11 juin à la demande du ministre de l’Éducation, de la Culture, des Sports, de la Science et des Technologies qui avait été contacté par le PCJ. Il dit que les agents du bureau ont relevé les 0,99 µSv/h en lisant un compteur tenu au-dessus du sol où les membres du PCJ avaient précédemment trouvé les hautes concentrations de césium. A environ 60 m vers le milieu du terrain de parking du parc, le bureau dit qu'il a mesuré une dose de 0,18 µSv/h seulement. En octobre de l'an dernier, le gouvernement central avait établi des standards suivant lesquels le MEXT pourrait être contacté si niveaux de radioactivité d'une valeurs moyenne de 1 µSv/h de plus que dans les zones avoisinantes étaient trouvés. Le chef du bureau, M. Teruyuki Ono, a affirmé que les mesures prises cette fois étaient inférieures aux limites nationales et qu'il pensait qu'une campagne de tests sur toutes les installations et domaines publics de Tokyo était "fondamentalement inutile".
(ENE news d'après NHK, 11/06) Le gouvernement savait que les prévisions des retombées étaient fiables - Un rapport suggère que le gouvernement japonais savait que ses simulations sur les retombées radioactives étaient fiables mais il a refusé de publier les données pendant plus d'un mois après l'accident nucléaire de Fukushima. NHK a obtenu le brouillon du rapport du ministère de la science sur ses réactions à l'accident, y compris son utilisation du système de simulation SPEEDI. Le rapport dit que le ministère a envoyé des représentants officiels dans la ville de Namie, préfecture de Fukushima, le 15 mars l'an dernier avec des prévisions basées sur les résultats du système du même jour. Les mesures montraient que la ville située à 20 kilomètres de la centrale nucléaire avait de très hauts niveaux de radioactivité - 330 µSv/h. Le ministère n'a pas publiquement révélé comment il a choisi le site à tester, ni comment il a analysé les niveaux de radioactivité. Les médias ont demandé au ministère, immédiatement après que l'accident ait commencé, le 11 mars. Les responsables ne les ont données que le 25 avril. Le ministère a argué que ces données n'étaient que des prédictions et que leur publication pouvait provoquer la panique du public. M. Koichi Kitazawa, à la tête d'un comité du secteur privé en quêtant sur l'accident, a critiqué le gouvernement d'avoir omis de publier ces informations après avoir compris que les données du SPEEDI étaient fiables. Il dit que le gouvernement aurait du essayer de réduire l'exposition à la radioactivité des gens vivant près de la centrale nucléaire.
(Youtube, 11/06) Vidéo / Intervention d'une femme de Fukushima pendant une réunion de la NISA - Le 18 janvier 2012, l'Agence de Sécurité Nucléaire et Industrielle (NISA) a organisé une réunion sur les résultats du stress test pour juger du redémarrage de la centrale de Ooi. Une femme de Fukushima prend la parole et interpelle des responsables. (6min 25s):
http://www.youtube.com/watch?v=hfxLUS9js_0&feature=player_embedded
(Mediaship, rapporté par Fukushima diary - 09/06) Une école élémentaire utilise ses élèves pour nettoyer les caniveaux de sa piscine - L'école élémentaire d'Ishinomaki, a mis ses élèves au nettoyage des abords de la piscine le 8 juin 2012. Les détritus de la ville d'Ishinomaki sont connus pour être extrêmement radioactifs. L'école élémentaire d'Ishinomaki va avoir ses cours de natation cet été. Ses élèves de 4e (9-10 ans) ont désherbé les abords de la piscine, ceux de 5e (10-11 ans) l'ont fait autour de la piscine, ceux de 6e (11-12 ans) ont nettoyé les caniveaux. Dedans, la piscine a été nettoyée par les enseignants.
Les industriels Japonais surfent sur la vague radioactive
Gen4 - 08 jun 2012
http://www.gen4.fr/blog/2012/06/les-industriels-japonais-surfent-sur-la-vague-radioactive.html
La longue liste des "inventions" opportunistes s’allonge jour après jour. Après le détecteur de radiation individuel au Scintirex, le remède Royal anti-irradiation au Miso, le téléphone-détecteur de radiations, le capteur se connectant sur l'Iphone, le cannabis, remède-miracle contre la contamination, la société Japonaise Toppan Printing vient à son tour de lancer un produit qu'elle affirme à son tour très modestement "révolutionnaire":
Une feuille de papier au Tungstène haute densité. Le nouveau matériau "anti-radiations" se présente sous la forme d'une feuille d'un "papier" (polymère ?) fortement fourré d'un Tungstène très concentré, la "feuille" affichant une épaisseur finale de 0.3 mm qui présenterait les mêmes caractéristiques d'affaiblissement qu'une classique feuille de plomb de 0.25 mm utilisée par exemple en zone d'irradiation en milieu hospitalier. La société commercialisant ce nouveau "produit" estime qu'à efficacité égale, ce dernier est beaucoup moins dangereux que ceux basés sur les isolants habituels (plomb, béton, verre...) et est également beaucoup plus souple ce qui permettrait de l'intégrer par exemple dans des tenues de protection légères.
Pourquoi le tungstène, le plomb et... l'uranium sont-ils efficaces pour bloquer les radiations Gamma ?
Très grossièrement, plus le numéro atomique (1) est élevé, plus son pouvoir d'atténuation (blindage) vis-à-vis des photons, très énergétiques, est efficace. Plus on descend dans la table des éléments chimiques (métaux lourds) et plus l'élément tend à bloquer l'irradiation avec une certaine efficacité, du fait d'une densité plus élevée. Il est également nécessaire de tenir compte du prix de l'élément: le tungstène ou wolfram (74W184) est ainsi aussi efficace que le plomb (82Pb207) (2) tout en étant environ 50 fois moins cher que l'Uranium (92U238) et 100 fois moins cher que l'Or (79Au197) !
Il est enfin souhaitable que le matériau utilisé ne soit pas lui-même à la base plus irradiant que les radiations à atténuer, surtout s'il est destiné à être utilisé dans une tenue portée au niveau du corps: le tungstène naturel (74W184), même s'il n'est pas un élément typiquement stable comme le plomb naturel (82Pb208) n'est qu’infinitésimalement radiotoxique du fait de sa très longue période (1.3*10^19 années); sur le plan de la toxicité chimique il ne lui est connu aucun effet notoire contrairement au plomb. Et pourtant, au Japon, le danger "sanitaire" des "radiations" réside plus dans la contamination que dans l'irradiation !
La plupart de ces inventions présentent non seulement le mauvais goût de surfer sur la vague radioactive déployée à partir de mars 2011 par Tepco et les autorités Japonaises de non-régulation mais elles sont pour la plupart assez exagérées et tiennent souvent plus du gadget à la mode - surtout s'il s'agit de le raccorder sur son Iphone - que de l'outil de détection, de radioprotection ou de décontamination absolu. Rentrons dans quelques exemples concrets:
* Les détecteurs d'irradiation "individuels" type Iphone:
- Des matériels très peu performants, peu fiables, imprécis, trompeurs...
- Ils ne détectent généralement que le rayonnement Gamma et X-Ray (ces derniers n'étant pas présents lors d'une situation accidentelle), et parfois les Bêta
- Ils donnent une fausse impression de sécurité ou au contraire peuvent être à la source de "fausses alertes".
* Les cannabis et autres épinards "bouffeurs de radiation": Le mot "radiation" est décidément malvenu. Même si le cannabis (ou son cousin le chanvre ou même le tabac, les épinards...) peut effectivement récupérer une petite partie de la contamination répandue dans le sol qui l'entoure immédiatement, le problème n'est pas réglé pour autant: une fois arraché - en guise de remerciement pour son travail de digestion - , s'il a récupéré des radioéléments il est devenu lui-même passablement radioactif. Qu'en faire ? Le brûler ? Les cendres retomberont à proximité avec tout les radioéléments particulaires récupérés. Le problème de la contamination au Japon ne se réglera vraiment pas par une simple pirouette culinaire ou commerciale !
* Les tenues "protectrices" au Tungstène ou autres Kevlar sont également trompeuses: Si les tenues Tyvek classiques protègent à la rigueur d'une très improbable contamination par contact Alpha ou Bêta-mou (3) elles ne peuvent évidemment rien pour atténuer les particules respirées si elles ne sont pas accompagnées d'un filtre-respirateur. Elles ne présentent en outre absolument aucun effet protecteur vis-à-vis des rayons Gamma, X-ray ou des Neutrons, qui les transperceront aussi facilement qu'une munition de guerre s’affranchira de la protection dérisoire d'un treillis militaire.
Et si une tenue protège - un petit peu - des radiations Gamma comme le nouveau "papier" Japonais, il faudra l'associer ou la combiner avec une tenue en Tyvek classique (pour l'étanchéité), un respirateur enveloppant, des protections d’extrémités: gants et bottes scellées; on en revient ici à l'aspect pratique de cet accoutrement qui le réservera aux zones fortement irradiées et donc - théoriquement - aux travailleurs exposés à des débits de doses Gamma importants, bref cette découverte "révolutionnaire" n'offre en fait aucun intérêt réel pour protéger la population exposée à la contamination ordinaire du Japon.
(1) le numéro atomique (Z): le chiffre placé par convention en bas ou à gauche (indice) d'un élément chimique, à ne pas confondre avec le nombre de masse (A) placé en haut ou à droite (exposant) de l'élément qui représente quand à lui la masse volumique (la densité) de l'isotope de l'élément concerné; en conservant l'exemple du tungstène on l'écrit (à plat) : 74 W 184; numéro atomique: 74, masse atomique: 184 (pour l'isotope "naturel" du tungstène)
(2) Exposition à une source "X-ray" de 120 KeV
(3) Les particules Alpha ne traversent pas l'épiderme superficiel alors que les Bêta-Mous sont fortement atténués par le derme et l'épiderme
(Youtube, 08/06) Vidéo très institutionnelle de l'IRSN qui explique le déroulement de la catastrophe de Fukushima Daiichi du 11 au 15 mars 2011 (11min 43s):
http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=gF19Ukb4S-I
(NHK, 06/06) TEPCO reprend le refroidissement de la piscine de combustible à Fukushima - L'exploitant de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi sinistrée a repris le refroidissement de la piscine de stockage de carburant de l'installation. Le travail avait été suspendu en raison de défaillance d'une pompe de refroidissement d'eau. La pompe de la piscine du bâtiment réacteur n°4 a cessé de fonctionner le lundi soir après avoir grillé. La piscine possède 1 535 barres de combustible non utilisés. TEPCO, a utilisé une pompe de secours, mais mardi, elle est aussi tombée en panne. L'entreprise a refixé une pompe le mercredi, et a redémarré à environ 18 heures. TEPCO déclare que la température de la piscine à 11 h le mercredi était de 40°C, jusqu'à 6° de plus que la veille. En 17 heures, la température avait grimpé à 42°. TEPCO prévoit que la température devrait diminuer d'environ 10° au cours des prochaines 12 à 24 heures. La société prévoit de commencer à éliminer les tiges de combustible de la piscine d'ici la fin de l'année prochaine. Mais les experts disent qu'ils sont préoccupés par les mesures anti-sismiques concernant cette piscine, et cela malgré les renforcement effectués, car la piscine qui a été gravement endommagé par une explosion d'hydrogène à la suite de la catastrophe de mars 2011 .
(Fukushima diary, 03/06) Tepco va augmenter la quantité d'eau injectée uniquement pour le réacteur 3 - C'est parce que l'eau de refroidissement est réchauffée pendant l'été, mais il suggère que la situation du réacteur 3 est plus sévère que dans les autres réacteurs. Dans la conférence de presse quotidienne de 28/05/2012, Tepco a annoncé qu'ils vont adjoindre une machine de réfrigération pour le système de circulation d'eau de refroidissement. Plus précisément, il sera installé sur un réservoir tampon situé après l'équipement de dessalement et de système d'élimination du césium. Tepco estime qu'ils pourrons maintenir la température de chaque réacteur à moins de 65°C, ce qui est de 15°C inférieures à la limite de sécurité réglementés par l'Agence de sûreté nucléaire et industrielle. Cependant, il n'y a aucune explication pour savoir quelle serait la température si ce système de réfrigération n'était pas installé.
Pourquoi autant de mystères autour de la piscine n°4 ?
par triffouillax
Gen4 - 02 jun 2012
http://www.gen4.fr/blog/2012/06/tepco-pourquoi-autant-de-myst%C3%A8res-autour-de-la-piscine-n-4.html
Les "vérifications visuelles" effectuées par Tepco le 25 mai au niveau de la structure de la piscine n°4 semblaient avoir été assez sommaires mais revenons sur le projet de déchargement de combustible neuf que nous avions évoqué dans un billet précédent: Tepco entend donc décharger 2 modules de combustible au mois de juillet afin de vérifier que l'opération est envisageable avant d'installer "l'artillerie lourde", à savoir le "side-car" qui devrait être accolé vers la mi-2013 sur le bâtiment-réacteur n°4.
L'opérateur va donc "bricoler" longuement au niveau du mur Est de l'unité n°4, ce qui ne nous rassure pas forcément surtout après que nous ayons constaté la présence d'au moins 2 cracks au niveau du mur Sud de la piscine. Pour en revenir au prochain essai de déchargement, un autre détail nous interpelle: Tepco semblerait avoir sélectionné les assemblages qu'il souhaite désinstaller mais il (tout au moins le METI qui a rédigé le document) n'en communique pas l'emplacement précis et l'on peut raisonnablement se demander: pourquoi ? Par chance, la vidéo originale tournée par Tepco nous révèle qu'il s'agit du panier n°26 :)
Bon, le mystère est-il pour autant éclairci ? Pas vraiment car selon la page 188 du document NRC que nous commençons à bien connaître, le panier n°26 est théoriquement vide ! Nous avons superposé le relevé des débris SFP4 effectué par Hitachi/ GE, qui indique la numérotation des paniers de combustible, avec le plan de puissance résiduelle fourni par la NRC indiquant les emplacements et les dégagements thermiques des assemblages et le résultat est sans appel.
Dans le schéma NRC (daté de juin 2011), chaque panier plein comptant 30 assemblages, nous décomptons 40 paniers pleins soit 1 200 assemblages et 7 paniers incomplets contenant 131 assemblages donc 1 331 assemblages au total. Ce chiffre représente précisément la première estimation de combustible SFP4 publiée dans les estimations initiales des inventaires publiées peu après l'accident; ce chiffre (plus de 1 300 assemblages) est d'ailleurs toujours celui cité dans la page wiki française consacrée à l'accident.
Il semble qu'il ne s'agisse en fait que du combustible "irradié" placé en SFP4 auquel s'est ajouté un peu plus tard dans les inventaires la présence de 204 assemblages de combustible "neuf"; ces 204 assemblages représentent environ 7 paniers qui pourraient effectivement avoir été installés dans les emplacements n°26 et n°31 à 35 qui étaient "libres".
Mais si la piscine contenait effectivement 1 330 assemblages avant le déchargement, un cœur complet de Mark 1 comportant 548 assemblages, où diable les 548 - 204 = 344 assemblages restants ont-ils été déchargés, sachant que la capacité maximale de la SFP4 est de 53 x 30 = 1590 assemblages ?
(Youtube, rapporté par Fukushima informations, 02/06) Nouveau danger découvert au réacteur 4 de Fukushima - http://youtu.be/6Whd4UcDXl0Extrait du programme "Hodo Station" de Asahi TV du 25 Mai 2012. Devant les inquiétudes grandissantes suscitées par la piscine de combustibles usagés de l'unité 4 de Fukushima Daiichi, le bâtiment très endommagé, et l'impossibilité d'obtenir des données fiables et complètes de TEPCO, la chaîne a décidé de mener sa propre enquête auprès d'experts, ingénieurs et travailleurs de Fukushima, et de faire réaliser ses propres expériences sur les barres de combustible. Il a ainsi été révélé qu'elles peuvent subir de graves dommages au delà de 700°C ou en cas de choc thermique, donc bien avant d'en arriver à leur fusion à 1 800°C. S'il n'y a plus d'eau dans la piscine de stockage, le refroidissement par convexion naturelle dans l'air limiterait l'échauffement des barres à une plage entre 150 et 300 °C. Mais les radiations émises seraient mortelles sur tout le site. Sans refroidissement par l'air, la destruction des barres par échauffement et la libération des matières radioactives signerait probablement le début de la fin pour le Japon, et peut-être pour le monde. Vidéo originale postée par Irwin Miller:http://youtu.be/jOEkyTPLWzA
(ACRO, 01/06) Plus de la moitié des thermométres du reacteur 2 sont hors service - TEPCO a mis en ligne une vidéo montrant des travaux de décontamination dans l'entrée de la tranche n°2. Il paraît que le nucléaire est de la haute technologie, mais pour réparer ses dégâts, il n'y a que l'huile de coude. Selon TEPCo plus de la moitié des thermomètres du réacteur n°2 sont hors service (23 sur 41). La compagnie va donc essayer d'en installer des nouveaux, c'est pourquoi elle a commencé à décontaminer l'accès au bâtiment réacteur.