Le Monde d'Antigone

Ni rouge, ni noir, ni vert. L'autonomie rejette partis,
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La mort mystérieuse des dauphins et des pélicans au Pérou

Publié le 10/05/2012 à 16:38 par monde-antigone


La question que je me pose, c'est: pourquoi seulement les dauphins et les pélicans et pas d'autres espèces ? Y aurait-il un point commun entre eux, hormis le fait de manger des poissons ? Pour l'instant chacun avance son hypothèse en attendant que les études pratiquées nous permettent d'en savoir plus.
D'après Associated Press (09/05/2012), le bilan de ces dernières semaines s'élève à 1 000 dauphins et 5 000 oiseaux de mer, en majorité des pélicans mais aussi des fous de Bassan.


Le Pérou en alerte après la mort mystérieuse de centaines de dauphins et pélicans
AFP, France24 - 08 mai 2012
http://www.france24.com/fr/20120508-le-perou-alerte-apres-mort-mysterieuse-centaines-dauphins-pelicans


Drapeaux rouges sur les plages, appels à ne pas consommer de poisson cru au pays du "ceviche": les autorités sanitaires péruviennes tirent la sonnette d'alarme après la mort mystérieuse de centaines de dauphins et de pélicans. Le ministère de la santé a lancé une "alerte sanitaire" exhortant "la population à s'abstenir de se rendre sur les plages dans la région de Lima et du littoral au nord du pays jusqu'à ce que soient connues les causes de la mort" des animaux.

En moins de deux semaines 1.500 pélicans ont été retrouvés morts sur près de 200 km de côtes à Piura, à la frontière avec l'Équateur, et Lambayeque, à 790 km au nord de Lima, selon les chiffres du ministère de l'Agriculture. Par ailleurs, près de 900 dauphins selon les chiffres officiels se sont échouée morts sur le littoral nord du pays entre janvier et avril. "C'est incroyable que l'Institut de la mer (qui dépend du ministère de la Pêche) ne se prononce pas sur la mort massive de pélicans et de dauphins", s'est indigné lundi Carlos Bocanegra, un biologiste réputé de l'Université de Trujillo. "Je pense qu'on essaie de sauver certains intérêts", accuse-t-il, faisant allusion au puissant lobby des industriels de la pêche, un secteur prédominant de l'économie péruvienne.

Après avoir prudemment évoqué la possibilité d'un virus dans le cas des dauphins, le ministère de l'Environnement a écarté pour l'instant l'hypothèse d'un dommage collatéral de la pêche au filet ou d'une éventuelle contamination des eaux. "Quand nous saurons avec exactitude les causes scientifiques de ce qui provoque la mort (des dauphins et des pélicans) nous lèverons l'alerte", a déclaré lundi le responsable de l'environnement au ministère de la Santé Bernardo Ausejo, estimant encore le délai "à cinq ou dix jours". Pour sa part une ONG, l'Organisation scientifique pour la conservation des animaux aquatiques (Orca) attribue le décès des dauphins aux activités d'exploration des compagnies pétrolières dans la zone, qui, selon elle, produisent des bruits affectant les cétacés victimes d'un "impact acoustique". Le directeur de l'ONG Mundo Azul, le biologiste allemand Stefan Austermühle, indique quant à lui à l'AFP que la mort massive des pélicans et des dauphins "représente un risque pour la santé humaine en raison de la possible mutation d'un virus".

Dans le doute, les responsables du secteur de la santé dans les régions les plus touchées ont demandé aux habitants de la zone de ne pas manger de poisson cru, d'éviter de se baigner et de s'éloigner des plages où les animaux ont été trouvés morts. Dans un éditorial du quotidien "El Comercio" l'ancien ministre de la santé Uriel Garcia évoque "la pêche excessive" de certaines espèces en particulier l'anchois, dont se nourrissent les pélicans, qui en fait mourraient ainsi de faim et pas de maladie. Un expert en météorologie, Abraham Levy, estime quant à lui que le réchauffement des eaux du Pacifique pouvant être lié au phénomène de El Nino pourrait expliquer les récents phénomènes. "Le réchauffement de la mer altère la chaîne alimentaire, qui est complexe et qui commence par le plancton pour se terminer avec les oiseaux marins d'un côté et les mammifères marins de l'autre", dit-il à l'AFP. La vice-ministre de la Pêche, Patricia Majluf a pour sa part annoncé sa démission vendredi accusant le secteur "de désordre, irrégularités et corruption", une autre façon de tirer la sonnette d'alarme.