Ni rouge, ni noir, ni vert. L'autonomie rejette partis,
syndicats et toute forme de gestion et de pouvoir.
Rassembler des foules sous un même drapeau
trouve toujours son origine dans une imposture.
Seule une révolution mettra fin à un système
dont l'obsession de l'argent entraine l'humanité
vers la catastrophe.
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La Tepcam fonctionne depuis un an. Voici une sélection des "meilleurs moments"... jour après jour:
http://www.youtube.com/watch?v=Qy3-fN-VKzg&feature=player_embedded
(ACRO, 28/05) Le responsable syndical de TEPCO défend TEPCO et le nucléaire - Le chef des syndicalistes de TEPCo est en colère contre le parti au pouvoir qui aurait trahi en proposant de réduire la part du nucléaire. Et comme son syndicat est une source de financement conséquente pour de nombreux élus du Parti Démocratique du Japon, il pense avoir les moyens de sévir: les élus qui auraient trahi auront un retour de baton, a-t-il annoncé lors d'un colloque intersyndical à Inuyama (Aïchi). Pour lui, rien d'illégal n'aurait été commis lors de l'accident de Fukushima. TEPCo ayant reçu un feu vert du gouvernement et ayant respecté les consignes, la compagnie n'aurait rien à se reprocher. Et comme il vient d'avouer qu'il utilisait l'argent comme moyen de pression pour que les règles soient à son avantage, c'est à se demander comment une catastrophe n'a pas eu lieu plus tôt !
(AFP, 28/05) Fukushima: L'ancien Premier-ministre reconnaît la responsabilité de l'Etat mais plaide sa cause - L'ex-Premier ministre japonais Naoto Kan, en poste au moment de la catastrophe nucléaire de Fukushima, a reconnu lundi la responsabilité de l'Etat dans ce drame, mais défendu la façon dont il a géré la crise tout en admettant quelques cafouillages. M. Kan a témoigné lundi devant une commission d'enquête parlementaire indépendante, après avoir été mis en cause dans le contrôle de cet accident atomique majeur déclenché à la centrale Fukushima Daiichi par le séisme et le tsunami qui ont dévasté le nord-est du Japon le 11 mars 2011. "Puisque l'accident est intervenu dans une centrale résultant de la politique étatique, la responsabilité première en revient à l'Etat", a déclaré l'ex-chef du gouvernement devant les membres de la commission présidée par le scientifique et ex-conseiller politique Kiyoshi Kurokawa. Et le même d'ajouter "je voudrais renouveler mes excuses pour ne pas être parvenu à stopper la crise". Toutefois, malgré ce mea-culpa, M. Kan s'est employé pendant deux heures et demie à défendre ses décisions, tout en reconnaissant que plusieurs dispositions ont tardé à être prises. "Il aurait été bien d'avoir fait cela plus tôt", a répété plusieurs fois l'ancien chef du gouvernement.
M. Kan a surtout été questionné sur les points qui font toujours polémique: sa visite à la centrale le 12 mars au matin, le retard du déclenchement de la ventilation pour éviter les explosions d'hydrogène, l'injection contestée d'eau de mer dans les réacteurs, l'intention de la compagnie gérante de quitter le site en péril et le refus de l'aide technique des Etats-Unis dans les premiers jours. [Des articles ont été mis en ligne dans ce blog pour chacun de ces points, ndc]
L'audition de M. Kan, qui plaide désormais pour l'abandon de l'énergie nucléaire, intervient plus d'un an après le sinistre, alors que le Japon est actuellement totalement privé de ses réacteurs et s'interroge sur la politique à suivre. La commission d'enquête parlementaire indépendante, qui tient lundi sa 16e session, doit remettre ses conclusions au mois de juin.
(AP, 28/05) Fukushima: L'ex-Premier ministre japonais invoque l'absence de plan adapté — L'ancien Premier ministre japonais a justifié sa gestion de la catastrophe de Fukushima en expliquant lundi que la loi sur l'état d'urgence n'avait pas été conçue pour un cas de fuites radioactives majeures et qu'il avait manqué d'experts capables de le guider dans la crise, survenue l'an dernier. Naoto Kan a ajouté devant une commission parlementaire qu'il avait eu peur et s'était senti impuissant lorsque les responsables nucléaires s'étaient montrés incapables d'expliquer la situation de la centrale de Fukushima Dai-ichi, dévastée par le tsunami du 11 mars 2011 dans le nord-est du pays. L'ex-Premier ministre a démissionné sous les critiques en septembre. En décembre, la centrale a été déclarée stabilisée, mais elle fonctionne avec un équipement de fortune et sa résistance aux tremblements de terre suscite des inquiétudes. C'est un séisme qui avait causé le tsunami.
(Fukushima diary (blog de Iori Mochizuki), 27/05) Edano, le précédent secrétaire du Chef du Cabinet (de crise), admet qu'il savait que les cœurs avaient fondu dès le 13 mars 2011 - Au comité d'investigation de l'accident nucléaire, M. Edano a admis avoir su que les réacteurs avaient fondu dès le 13 mars 2011. Il l'a certifié suite à une question de l'avocat Me Nomura, membre du comité d'investigation. (C'est un de mes anciens profs d'université.). M. Edano certifie que le bureau du cabinet faisait une simulation de la situation à la centrale de Fukushima avec des ingénieurs du nucléaire et de l'agence de sécurité industrielle. Vers le 13 mars 2011, ils partageaient déjà l'information que le combustible nucléaire avait déjà fondu et que le cœur fuyait hors de l'enceinte de confinement, ce qui signifie la fonte du réacteur.
Les japonais n'ont été officiellement informés de la fonte des réacteurs de Fukushima que le 7 juin 2011. Jusque-là c'était considéré comme une "rumeur dangereuse". Toutefois, M. Edano affirme qu'il a suggéré la possibilité de cette fonte en répondant à un journaliste au cours d'une conférence de presse qui s'est tenue dans l'après-midi du 13 mars 2011 et il n'a jamais nié cette possibilité qui était supposée remplacer la thèse officielle. Edano a ajouté qu'il pensait que les citoyens japonais savaient déjà que les cœurs avaient fondu par les rapports des médias.
Tokyo n'a pas voulu d'experts américains dans la cellule de crise
AFP, Angop - 27 mai 2012
http://www.portalangop.co.ao/motix/fr_fr/noticias/internacional/2012/4/21/Tokyo-pas-voulu-experts-americains-dans-cellule-crise-ministre,fe65c005-7e23-4ccb-b82e-7b6bcc8331ec.html
TOKYO - Le Japon a refusé une offre des Etats-Unis d'inclure des ingénieurs nucléaires américains dans la cellule de crise constituée autour du Premier ministre japonais après la catastrophe nucléaire de Fukushima, a révélé dimanche un ministre nippon. « L'ambassadeur américain (John) Roos a fait savoir qu'ils (les Américains) souhaitaient affecter des ingénieurs nucléaires au cabinet du Premier ministre japonais », a déclaré Yukio Edano, porte-parole et secrétaire général du gouvernement au moment de la catastrophe. « Mais au nom de la souveraineté du Japon, j'ai décliné l'offre », a-t-il déclaré dimanche devant une commission d'enquête parlementaire sur l'accident nucléaire. L'offre américaine est intervenue le 14 mars, trois jours après le séisme, le tsunami et l'accident nucléaire du 11 mars.
« Les Américains étaient visiblement frustrés, et moi aussi parce que nous ne trouvions pas d'accord sur la façon de partager l'information (sur la crise). C'est alors qu'ils ont fait leur proposition », a expliqué Yukio Edano. Après ce refus, les experts américains ont conseillé les responsables japonais sans participer directement aux efforts destinés à stabiliser les réacteurs à Fukushima, endommagés par plusieurs explosions d'hydrogène. M. Edano est devenu familier des Japonais en apparaissant très régulièrement sur les écrans afin d'informer sur l'état des recherches et l'évolution de la crise à Fukushima. Il a été nommé ministre de l'Economie en septembre 2011 dans le gouvernement du nouveau Premier ministre Yoshihiko Noda.
La commission d'enquête a examiné dimanche la réaction des autorités après la catastrophe, accusées d'avoir tardé à activer les systèmes de ventilation de la centrale qui auraient évité des explosions. Elle a également abordé la lenteur du gouvernement de Naoto Kan à dévoiler des informations cruciales sur les régions touchées par les émissions radioactives. La commission doit entendre Naoto Kan lundi. Elle rendra ses conclusions en juin.
[Fukushima diary (blog de Iori Mochizuki), 26/05/2012] “Si on a une réplique majeure, tous les réacteurs seront en crise.” - Le travailleur actuellement à Fukushima, @Happy11311, admet que si une autre réplique du tremblement de terre frappe Fukushima, ils ne pourront même pas approcher les réacteurs et le risque ne concerne pas que la piscine du réacteur 4 (SFP4), ce seront tous les réacteurs.
@Happy11311: J'ai tweeté ça avant mais si une autre réplique, ou tsunami, survient ce ne sera pas seulement pour le réacteur 4. Je pense que tous les réacteurs seront en crise. Tepco dit qu'ils ont préparé de multiples moyens de refroidissement mais si le niveau de radiation monte trop haut nous ne pourrons même pas les approcher. De plus, même si les bâtiments des réacteurs résiste, les routes ne seront pas assez praticables pour approcher les réacteurs. <Fin> En fait, le 11 mars a provoqué un paquet de failles dans le sol, il y avait beaucoup d'endroits impraticables en voiture. Même les camions-pompe ou les camions-incendie ne pourront sans doute pas se déplacer, et surtout, maintenant nous n'avons pas assez de ressources humaines, ni d'ingénieurs pour arrêter le réacteur 4 en plus des autres réacteurs. <Fin> Si vous roulez depuis Iwaki, ça vous prendra 6 heures si la situation est aussi mauvaise que le 11 mars. En plus, il y avait un héliport au sol le 11 mars mais on va bientôt le virer pour en mettre un autre quelque part dans la zone de la centrale. <Fin> Ils prévoient tous de construire des réservoirs pour l'eau contaminée mais il n'y a rien de prévu pour construire un héliport. Il y en avait un, il n'y en a plus. Si une autre réplique majeure, ou tsunami, survient ce ne sera pas la force d'auto-défense, ou la police anti-émeutes mais nous, les travailleurs normaux du nucléaire qui tenteront d'arrêter tout ça. <Fin>
Les fuites radioactives de Fukushima ont été beaucoup plus fortes qu'annoncé
Le Monde, avec AFP et Reuters - 24 mai 2012
http://www.lemonde.fr/japon/article/2012/05/24/les-fuites-radioactives-de-fukushima-plus-fortes-qu-annonce_1707040_1492975.html#xtor=RSS-3208
Les fuites radioactives de la centrale nucléaire de Fukushima consécutives à la catastrophe de mars 2011 ont été deux fois et demie supérieures aux estimations communiquées à l'époque par les autorités japonaises, a annoncé l'opérateur de la centrale dans un rapport publié jeudi 24 mai.
Cette nouvelle estimation réalisée par Tokyo Electric Power (Tepco) est basée sur des mesures effectuées entre le 12 et le 31 mars 2011. Selon l'exploitant du complexe atomique, la fusion probable de trois réacteurs de la centrale de Fukushima Daiichi a rejeté dans l'air quelque 900 000 terabecquerels de substances radioactives. C'est deux fois et demie la somme annoncée en avril 2011 par l'Agence de sûreté nucléaire et industrielle japonaise, et 17 % supérieur à l'estimation la plus élevée de l'agence de sûreté gouvernementale.
Mais cette quantité de substances radioactives représente un sixième de celle émise à Tchernobyl en 1986. La centrale ukrainienne aurait alors rejeté 5,2 millions de terabecquerels dans l'atmosphère, notamment parce que le réacteur lui-même a explosé, ce qui ne fut pas le cas à Fukushima. "Si on avait eu cette information à ce moment-là, on aurait pu en tenir compte pour organiser les évacuations", a déclaré à la presse le porte-parole de Tepco, Junichi Matsumoto.
Les capteurs les plus proches de la centrale ayant été détruits par le tremblement de terre et le tsunami qui en a résulté, ces nouveaux calculs ont été effectués à partir des mesures de capteurs plus éloignés et de données collectées par les agences gouvernementales, précise le rapport. Ces mesures reposaient sur la mesure du taux d'iode-131, un élément radioactif qui se décante rapidement mais qui est particulièrement redouté car il se concentre dans la thyroïde. Selon le rapport, 99 % des fuites radioactives ont eu lieu dans les trois premières semaines après l'accident.
Mesure et impact de la radioactivité au Japon : le rapport de l'OMS fait polémique
par Dominique Raizon
RFI - 24 mai 2012
http://www.rfi.fr/science/20120524-oms-sous-estimerait-elle-doses-radioactivite-sevissant-japon
L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) vient de publier un rapport sur les taux d’irradiation et d’exposition à la radioactivité au Japon après la catastrophe de Fukushima en 2011. Selon ce rapport, seuls deux villages auraient été dangereusement exposés mais cette déclaration révolte les antinucléaires.
Le dernier rapport établi par l'OMS indique que les seules zones ayant reçu les doses de radiation supérieures au seuil de tolérance internationalement reconnue sont la ville de Namie dans le comté de Futaba, et le village d’Iitate dans le comté de Soma, au nord-ouest de la centrale de Fukushima. Seules deux régions donc dans tout le Japon pourraient être exposées à un risque de développer un cancer de la thyroïde, avec en première ligne les nouveaux nés et les jeunes enfants. Gregory Hartl, de l'OMS, soutient que: « En-dessous de 100 mSv, les études n’ont pas été conclusives ». « Les doses n’ont pas été estimées pour la zone se situant dans un rayon de 20 km de Fukushima parce que la plupart des individus de cette zone ont été évacués rapidement et une estimation précise de la dose effective pour ces individus nécessiterait des données plus précises que celles dont nous disposons » indique le rapport.
Scandalisés par l'ensemble de ces dernières déclarations de l'OMS, les responsables du Réseau Sortir du nucléaire dénoncent là une désinformation exercée par un organisme sensé protéger la santé des populations partout dans le monde, et ce pour protéger et promouvoir, selon eux, les intérêts de l'Agence internationale d'énergie atomique (AIEA). Opale Crivello, porte parole du réseau sortir du nucléaire: « Ce que très peu de personnes savent c'est que l'OMS est lié à l'AIEA par un ancien accord qui date de la fin des années 1950 concernant toutes les problématiques du nucléaire et qui stipule qu'avant que l'une des deux parties fasse quoique ce soit dans un domaine susceptible d'intéresser l'autre elles doivent se consulter (...). L'OMS n'a jamais reconnu l'impact de Tchernobyl sur la santé des populations et c'est la même chose qui se passe avec Fukushima ... »
(Fukushima informations, 20/05) À propos de la solidité de l’Unité 4 du bâtiment réacteur -Un exposé avec croquis et photos à l'appui est fait sur cette page: http://fukushima-informations.fr/?p=571
Fukushima: La décontamination à base de Zéolite produit des déchets 100 fois plus radioactifs que l'activité de l'eau d'origine
Gen4 - 18 mai 2012
http://www.gen4.fr/blog/2012/05/fukushima-la-d%C3%A9contamination-%C3%A0-base-de-z%C3%A9olite-produit-des-d%C3%A9chets-100-fois-plus-radioactifs-que-lactivit%C3%A9-de-leau-d.html
Nous nous étions souvent demandé quelle pouvait être l'activité approximative des déchets radioactifs ultimes récupérés au fil duretraitement de l'eau radioactive réalisé sur le site de Fukushima-Daiichi. Sans vraiment disposer d'information très récentes, quelquesordres de grandeur peuvent cependant être déduits du fonctionnement de la première unité de décontamination qui est en service depuis lami-juin 2011 (1).
Une activité finale estimée à plus de 150 TeraBecquerels de Césium (134+137) par bidon stocké ! - Le système de decésiumisation (2) dela première unité de décontamination recueille donc les déchets ultimes au fond de grands bidons mesurant environ 2.3m de hauteur pour1m de diamètre et remplis de Zéolithe; toute la partie basse de ce conteneur se transforme au fil du traitement en une "boue"extrêmement radioactive dont l'activité finale est estimée à environ 100 fois la valeur la plus élevée de l'eau retraitée. Ces bidonsdeviennent en fait si radioactifs qu'il doivent ensuite être manœuvrés à distance !
Sachant que Tepco estimait en février 2012 l'activité en Césium (134+137) à environ 2*10^5 Bq/cm3 dans les sous-sols du bâtiment-turbinen°3 [http://www.tepco.co.jp/en/nu/fukushima-np/images/handouts_120213_05-e.pdf], en considérant que les 50cm du fond de chaque conteneur sont saturés de Césium à 100 fois l'activité initiale, le résultat nous donne une activité hallucinante d'environ 1.6*10^14 Bq (160 TBq) de Césium (134+137) par bidon stocké. Il traîne probablement à ce jour plus d'un millier de bidons de déchets ultimes sur le site, qui seront peut-être redistribués un jour dans l'ensemble du territoire Japonais (3).
4 bidons par jour, 11 mois de traitement = plus de 1300 bidons stockés ! - L'inventaire total de Césium (134+137) rejeté à ce jour suiteà l'accident de Fukushima-Daiichi a été estimé très grossièrement à 5*10^17 Bq dont une partie s'est évidemment trouvée dispersée dansl'atmosphère sous forme particulaire, une partie a été engloutie par l'océan Pacifique et une partie - majeure, espérons-le - a étéconfinée dans les 1300 bidons de Fukushima-Daiichi. Vérifions notre estimation:
Estimation du terme-source catastrophe (Cs-134+Cs137): 5*10^17 Bq
1300 bidons à 1.6 10^14 Bq: 2*10^17 Bq
Estimation faite par Kurion: 3.5*10^17 Bq (4)
(1) Unité Toshiba (huile) / Kurion (Cesium) / Areva (Cesium) / Hitachi (dessalement)
(2) Préférez-vous Cesium removal unit ? Les fabriquants dont Kurion lui-même estiment ne traiter que le Césium, il est donc impossibled'évoquer une "décontamination" qui impliquerait la récupération d'une majorité des radionucléides contenus dans l'eau
(3) Dans un but de "partager la peine" de la région de Fukushima, le gouvernement Japonais insiste pour que chaque préfecture du Japonaccepte d'accueillir son quota de débris radioactifs ; disséminer ces derniers c'est en fait un procédé - douteux - permettant dedécontaminer Fukushima pour contaminer l'ensemble du Japon !
(4) "La société Kurion, Inc., innovatrice en gestion de déchets nucléaires, a annoncé aujourd'hui, que depuis la mise en service de sonsystème exclusif d'élimination du césium dans la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi le 17 juin, elle a traité plus de 137 340tonnes métriques (TM)(36 millions de gallons) d'eaux usées, et était responsable de l'élimination d'environ 3,5 x 1017 becquerels (9,4millions de curies) de césium"
Sources : Asahi en anglais (10/06/11), Tepco en anglais (14/07/11), Business Wire en français (13/03/12)
(NHK, 14/05) Des rats de la région de Fukushima présentent de hauts niveaux de radioactivité - D'importants niveaux de césium radioactif ont été détectés dans des rats attrapés dans les forêts aux abords de la centrale nucléaire endommagée Fukushima Dai-ichi. Des chercheurs de l'Institut de recherche de foresterie et de produits forestiers ont analysé des échantillons de rats provenant de zones isolées des préfectures de Fukushima et d'Ibaraki entre octobre et décembre de l'an dernier. Selon l'institut, des niveaux de cesium de 3 100 Bq/kg ont été détectés chez des rats capturés près du village de Kawauchi, situé à 30 km de la centrale. Des niveaux d'environ 790 Bq/kg ont été observés chez des rats de la ville de Kita-Ibaraki qui se trouve à 70 km de la centrale. Un chercheur de l'Institut national des sciences radiologiques, Yoshihisa Kubota, affirme que les rats sont aussi sensibles que les humains aux radiations. M. Kubota trouve important de poursuivre les recherches sur les effets de la radioactivité auprès d'organismes vivant en milieu naturel.
"A Fukushima, ce sont les femmes qui se mobilisent"
Interview de Kolin Kobayashi, journaliste japonais, correspondant du Days Japan en France
Viva - 11 mai 2012
http://www.viva.presse.fr/A-Fukushima-ce-sont-les-femmes-qui_16963.html
A-t-on déjà une idée de l’impact de Fukushima sur la santé des Japonais ?
Il va y avoir de gros problèmes, c’est évident. Un organisme français indépendant de mesures, l’Acro, a fait des analyses d’urine parmi les habitants: tous les échantillons prélevés chez les enfants sont contaminés et une majorité de ceux des adultes le sont également. Même à 250 km de la centrale, des enfants sont touchés. C’est une contamination qui dure, qui est inquiétante et qui se traduit par des saignements de nez, des diarrhées, des vomissements, etc. chez les petits. Des cas de morts subites chez les adultes ont aussi été rapportés, y compris à Tokyo.
Mais il est difficile d’établir le lien de causalité avec la catastrophe car les médecins ne disent pas forcément la vérité. Une jeune femme de Fukushima s’est réfugiée à Tokyo alors qu’elle était enceinte. A l’échographie, son gynécologue a vu que son bébé souffrait d’une grave malformation. Il lui a conseillé d’avorter, ce qu’elle a fait, mais il s’est bien gardé de lui parler de la radioactivité.
Les autorités refusent de faire une enquête épidémiologique. Au début, elles ont voulu rassurer la population en affirmant que la pollution radioactive ne correspondait qu’à 10 % de celle rejetée à Tchernobyl. On sait aujourd’hui qu’elle est similaire, certains scientifiques estiment même qu’elle pourrait être plus importante. Or, avant Tchernobyl, 80 % des enfants ukrainiens étaient en bonne santé, ils ne sont plus que 25 % aujourd’hui. Il n y a pas que des cancers, ils ont une baisse de l’immunité, des malformations, des problèmes cardiaques... On peut s’attendre à quelque chose de cet ordre-là à Fukushima.
Les citoyens sont-ils très mobilisés ?
Le gouvernement n’ayant pas su bien gérer la catastrophe et protéger la population, des laboratoires citoyens de mesures de la radioactivité se sont créés. En moins d’un an, environ mille ont vu le jour, surtout à la demande de parents qui sont organisés en réseau pour évaluer la contamination de la nourriture, notamment dans les cantines scolaires et les supermarchés. La population essaie ne plus consommer les produits de la région de Fukushima et d’acheter ceux qui viennent de l’ouest du Japon, mais on mange encore des aliments contaminés car les mesures sont très partielles et les produits qui viennent d’ailleurs sont chers.
Un réseau national de pédiatres qui travaille avec les ONG s’est également constitué il y a quelques mois. Mais à part quelques activistes, ce sont principalement les femmes qui se mobilisent. Chaque vendredi, depuis l’automne, elles se rassemblent devant le ministère de l’Economie et de l’Industrie et devant la résidence du Premier ministre pour manifester. Dans les familles, ce sont elles aussi qui prennent l’initiative de quitter la région de Fukushima et de déménager puisque seules les personnes habitant dans un périmètre de 20 km autour de la centrale ont été évacuées.
Cela créé parfois des divorces, mais les femmes sont conscientes des dangers de la contamination pour leurs enfants, elles sont inquiètes pour eux. Les hommes, eux, ont peur de perdre leur travail et de ne pas en retrouver ailleurs. Le 11 mars dernier, un an après le tsunami, 16 000 personnes ont manifesté à Fukushima, 20 000 à Tokyo. Cela peut paraître faible comparé à ce qui se passe en Europe, néanmoins, les sondages laissent apparaître que l’opinion publique japonaise est plutôt majoritairement contre le redémarrage des centrales au Japon.
Justement, après l’arrêt du dernier réacteur en activité, le 5 mai dernier, est-ce la fin du nucléaire au Japon ?
C’est difficile à savoir car la position du gouvernement est vague et ambiguë: le Premier ministre parle d’un redémarrage des réacteurs l’année prochaine, d’autres estiment que ce n’est pas possible, d’autant que trois grands séismes sont prévus près du Mont Fuji dans les quatre ans à venir. Ce serait de la folie de prendre ce risque. Mais tout est possible: il ne faut pas oublier que le Japon s’est engagé dans le nucléaire pour garder la maîtrise de la bombe atomique et qu’il dispose de 45 tonnes de plutonium prêt à être converti.
On ne sait pas non plus jusqu’à quel point les citoyens vont être capables de résister au lobby nucléaire. On est dans un contexte de dépression en ce moment. A Fukushima, les agriculteurs ont été touchés de plein fouet par l’explosion du réacteur, ils ont tout perdu, certains se sont suicidés, d’autres sont partis. Quant aux vieilles personnes qui ont dû quitter leur domicile, elles ont perdu espoir, elles ne supportent plus leur vie de réfugié. A Tokyo, par exemple, les gens ne veulent plus parler de Fukushima. C’est trop douloureux et ils ont l’impression que c’est sans issue.
Les Japonnais ont été très mobilisés contre le nucléaire jusqu’à la fin des années 60. Mais la répression, notamment à travers l’armée d’occupation américaine, a été telle qu’ils ne le sont plus tellement aujourd’hui. Pendant sept ans, les témoignages des irradiés de Nagasaki et d’Hiroshima ont été interdits. Cela a généré un affaiblissement des luttes sociales d’autant qu’à chaque fois que les Japonnais ont revendiqué, ils ont perdu. Ils ont fini par intégrer un sentiment de défaite qui explique que la jeune génération ne se sent pas très concernée, très peu d’étudiants se mobilisent. Ça bouge quand même doucement: pour la première fois, le parti communiste japonais s’est prononcé contre le nucléaire alors qu’il considérait jusque là que c’était un progrès.
(Propos recueillis par Brigitte Bègue)
(Gen4, 11/05) L'impossible équation de Fukushima-Daiichi, 14 mois après la catastrophe - Si Tepco baisse le débit, la température augmente; si Tepco accroît le débit, la contamination augmente. La température relevés sur la partie inférieure de la cuve PCV de l'unité 1F3 de Fukushima-Daiichi vient de franchir, pour la première fois depuis le début de l'année, le palier de 60°C. L'opérateur n'a pas "optimisé" le débit injecté depuis le 1er mars mais il est probable qu'il faille bien qu'il ouvre le robinet un peu plus assez prochainement. Un pilotage qui s'apparente à un problème de baignoire de CM2. Autrement dit, comment l'opérateur doit-il s'y prendre pour limiter au maximum les débordements et fuites diverses tout en ne dépassant pas une limite fixe de température d'ex-confinement ? S'il ouvre le robinet la température se stabilisera puis tendra à décroître mais le niveau d'eau augmentera en proportion ainsi que la contamination; s'il referme le robinet alors après un petit délai la température remontera progressivement, indice qu'au moins une partie du combustible se trouve toujours au niveau du confinement dans l'unité n°3.
(ACRO, 11/05) TEPCO n'accordera pas de prime d'été - Il n'y aura pas de prime d'été pour les employés de TEPCo, suite à un accord avec les syndicats. C'est la première fois dans l'histoire de la compagnie. Elle avait déjà baissé de 20 % le salaire des employés et de 25 % celui des cadres.
Des milliers de Japonais ont fêté samedi à Tokyo la fermeture du dernier réacteur nucléaire encore en fonctionnement.
Le Japon stoppe le dernier réacteur nucléaire actif sur un parc de 50 unités
AFP, Romandie news - 05 mai 2012
http://www.romandie.com/news/n/_Le_Japon_stoppe_le_dernier_reacteur_nucleaire_actif_sur_un_parc_de_50_unites36050520121028.asp
TOKYO - Le processus d'arrêt du dernier réacteur actif au Japon a débuté samedi, en vue d'une session de maintenance de plusieurs mois, réduisant à néant la part de l'énergie nucléaire dans l'électricité nippone un peu plus d'un an après la catastrophe de Fukushima. Hokkaido Electric Power (Hepco), l'une des neuf compagnies régionales de l'archipel, a indiqué avoir commencé à stopper le réacteur Tomari 3, dernière unité active des 50 que compte le Japon.
A la suite du séisme et du tsunami qui, le 11 mars 2011, ont engendré un énorme accident dans le complexe atomique Fukushima Daiichi, submergé par une vague de 14 mètres de haut, onze réacteurs, sur 37 en fonctionnement, ont été subitement arrêtés dans les centrales du nord-est. Deux autres présentant des risques à Hamaoka (centre) l'ont été plus tard sur ordre du gouvernement. Par la suite, toutes les autres unités ont successivement été stoppées pour session d'entretien de routine, obligatoire tous les 13 mois d'activité en continu.
Le redémarrage de tous les réacteurs viables stoppés pour maintenance ou à cause des secousses sismiques est conditionné à de nouveaux tests de résistance (notamment vis-à-vis des catastrophes naturelles) et à l'approbation des autorités locales, ce qui retarde l'échéancier habituel. Le gouvernement a validé la possibilité de redémarrer deux réacteurs de l'ouest, mais a promis qu'il ne passerait pas en force sur ce sujet, la population étant beaucoup plus réticente depuis l'accident de Fukushima, la pire catastrophe nucléaire depuis celle de Tchernobyl (Ukraine) en 1986. Aucun calendrier n'a en conséquence été avancé, mais le gouvernement promet de proposer un nouveau plan énergétique à long terme durant l'été.
Afin de compenser l'absence totale d'énergie nucléaire, qui représentait avant le drame de Fukushima près de 30% de la production d'électricité du pays, les opérateurs sont contraints d'augmenter massivement leurs importations de pétrole et de gaz naturel liquéfié pour doper leurs centrales thermiques. Les citoyens et entreprises nippones sont quant à eux priés de réduire leur consommation d'électricité pour éviter des coupures massives inopinées.
(Gen4 d'après Fukushima diary, 02/05) Les "brouillards matinaux" seraient en fait des concentrations de gaz radioactifs - Les habitués de la Tepcam savent que certaines nuits et au petit matin, ce que l'on prenait jusqu'ici pour la formation de brouillards matinaux ou une brume côtière pénétrante envahissait parfois l'ensemble du site de Fukushima-Daiichi, au point de masquer complètement les bâtiments. Certains observateurs, peut-être un peu plus attentifs que les autres y voyaient cependant une cause au moins en partie artificielle, le brouillard semblant toujours se former initialement aux mêmes emplacements du site (plutôt à droite de l'ex-unité n°3) avant de se déployer sur la totalité du champ de vision de la caméra Tepco. Il semble bien que cette dernière hypothèse se vérifie d'après le témoignage d'une journaliste citée sur fukushima-diary ce jour, Oshidori Mako, qui aurait rencontré des responsables de Tepco au cours d'une rencontre de l'association des avocats d'Osaka, ce brouillard serait bien de la vapeur d'eau mais celle-ci provenant du site et non de l'océan; à la question: "est-ce que c'est radioactif", la réponse aurait été: "oui, c'est radioactif, et cela [les gaz] se dégagent jour et nuit". L'origine en partie naturelle de ces "brumes matinales" n'est sans doute pas totalement à exclure mais il s'avère bien, suite à ce témoignage, que soit ce qui reste du combustible fondu donne un "coup de main" à la nature, soit ces dégagements de vapeur radioactive soit plus importants à certains moments qu'à d'autres et ceci repose évidemment de manière aiguë la question de savoir ce qu'est devenu le combustible fondu et quel est son état actuel, près de 14 mois après la catastrophe.
(ACRO d'après Asahi shinbun, 01/05) Ce que dit le manuel d'urgence pour le réacteur n°1- L'Asahi a eu accès au manuel d'urgence pour le réacteur n°1 et il s'avère qu'il y est noté que le refroidissement de secours ne doit pas être utilisé en priorité ! Ce réacteur, de conception ancienne, a un circuit de refroidissement de secours qui peut fonctionner sans électricité. La vapeur d'eau produite dans le réacteur en surchauffe est conduite dans une chambre de condensation où l'eau ainsi obtenue est automatiquement réinjectée. Mais le manuel pour l'opérateur en chef dit que ce système ne doit pas être utilisé en priorité en cas de crise, mais qu'il faut dépressuriser la cuve en ouvrant des vannes qui conduisent la vapeur vers l'anneau torique qui entoure le pied de la cuve. Mais une telle opération peut aggraver la situation: en faisant baisser rapidement la pression, l'eau se met à bouillir et s'évapore plus vite. Et quand il n'y a plus d'eau, la température grimpe vite.
La commission d'enquête gouvernementale (Investigation Committee on the Accident at the Fukushima Nuclear Power Stations) est en train de travailler sur ce sujet. Car, de fait, le système de refroidissement de secours s'est mis en marche automatiquement, mais les personnes présentes sur le site l'ont stoppé manuellement 10 minutes plus tard, de peur qu'une chute trop rapide de la température endommage le réacteur. Ils ont, par la suite, activé et arrêté manuellement ce système pour refroidir le réacteur, jusqu'à ce qu'une vanne se bloque. Le refroidissement s'est arrêté.
La centrale de Tsuruga a un système similaire et le manuel d'urgence du réacteur n°1 précise qu'il doit être utilisé en priorité. Il semblerait que c'était aussi le cas au tout début pour Fukushima, mais que TEPCo a changé le manuel par la suite.. Par ailleurs, il semblerait que le manuel pour les opérateurs et le manuel pour leur chef ne disent pas la même chose !
Il est important de noter que ce système de refroidissement seul n'aurait pas pu empêcher la fusion du coeur, seulement la retarder.