Le Monde d'Antigone

Ni rouge, ni noir, ni vert. L'autonomie rejette partis,
syndicats et toute forme de gestion et de pouvoir.
Rassembler des foules sous un même drapeau
trouve toujours son origine dans une imposture.
Seule une révolution mettra fin à un système
dont l'obsession de l'argent entraine l'humanité
vers la catastrophe.

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Dernière mise à jour : 06.12.2025
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L'économie sud-africaine à bout de souffle

Publié le 28/10/2017 à 11:46 par monde-antigone

 
L'économie sud-africaine à bout de souffle sur fond de tensions politiques
par Ben Sheppard
AFP, France24 - 27 oct 2017
http://www.france24.com/fr/20171027-leconomie-sud-africaine-a-bout-souffle-fond-tensions-politiques


JOHANNESBURG - D'ordinaire très critiqué, le ministre sud-africain des Finances a eu droit cette semaine à quelques timides compliments, non pour les performances de la première économie du continent mais pour avoir admis que son pays était loin d'être sorti de la crise. Mercredi, Malusi Gigaba a présenté devant le Parlement son budget à mi-exercice. A son menu: faible croissance, chute des revenus de l'Etat, dette en hausse et chômage record (27,7 %). Sur fond de tensions politiques au sein du parti au pouvoir, l'ANC, les piètres statistiques récurrentes de l'économie sud-africaine ont récemment fait chuter la confiance des patrons à son plus bas depuis la fin officielle de l'apartheid en 1994.

Rarement les espoirs suscités par la nouvelle Afrique du Sud démocratique n'ont semblé aussi lointains. Plus de la moitié de sa population vit aujourd'hui dans la pauvreté. Mercredi, M. Gigaba a revu à la baisse ses prévisions de croissance du PIB pour 2017: 0,7 % contre 1,3 % initialement. Il a aussi annoncé que 15 % des revenus de l'Etat seraient engloutis dans le paiement de la dette. Les mauvais résultats de l'économie sud-africaine, tout juste sortie de la récession cette année, sont largement imputés au président Jacob Zuma, accusé d'enrichir une élite corrompue plutôt que de prendre le parti d'une majorité noire en difficulté.

"Il est très improbable que le président Zuma engage de vraies réformes qui inverseraient le sentiment très négatif répandu chez les investisseurs et les consommateurs", a déclaré à l'AFP Darias Jonker, du cabinet d'analyse Eurasia basé à Londres. "Gigaba est plus honnête sur l'ampleur du problème car il veut se distancier d'un Zuma incroyablement impopulaire", ajoute-t-il. Mais, selon l'expert, le ministre des Finances "n'a pas offert de solution tangible pour sortir du piège de la faible croissance". Dans ces circonstances, prévient-il, il n'est plus exclu que l'ANC, au pouvoir depuis 1994, perde les élections générales de 2019. Devant les députés, le grand argentier sud-africain a promis de ne pas "enjoliver" la situation économique et prévenu que "la période qui s'annonce ne va pas être facile". Il a "décrit la situation dans ses détails les plus sanglants", a commenté le quotidien économique Business Day, "le bateau fiscal commence à tanguer".

Dans la foulée du discours du ministre, la devise sud-africaine, le rand, a dévissé pour tomber à son niveau le plus bas face au dollar depuis novembre. Et le pays a connu sa plus grande liquidation d'obligations d'Etat depuis septembre 2011. Ces résultats font désormais peser le risque d'une nouvelle dégradation de sa note par les agences de notation. Cette année déjà, le limogeage en mars du prédécesseur de Malusi Gigaba - Pravin Gordhan, très respecté des marchés - avait précipité le pays dans les catégories spéculatives. Une nouvelle baisse se traduirait par un retrait des investissements étrangers, des coûts d'emprunt toujours plus élevés et une hausse de l'inflation. Environ 200 milliards de rands (14 milliards de dollars) pourraient quitter le pays, selon l'agence Bloomberg News. Les agences vont donc suivre de près les dépenses publiques. Elles devraient dépasser de près de 4 milliards de rands les prévisions initiales, notamment à cause des pertes abyssales de la compagnie aérienne South African Airways (SAA).

Les milieux économiques s'inquiètent aussi du climat politique malsain en Afrique du Sud. Les tensions s'accroissent au sein de l'ANC, qui doit choisir en décembre celui ou celle qui remplacera Jacob Zuma à sa tête. Cette course a exacerbé les divisions au sein du parti. M. Zuma, dont le mandat présidentiel expire en 2019, soutient son ex-épouse, Nkosazana Dlamini-Zuma, face à l'actuel vice-président, Cyril Ramaphosa. L'enjeu est de taille puisque le nouveau dirigeant de l'ANC deviendra président de l'Afrique du Sud en 2019 en cas de victoire du parti aux élections générales. "Les finances du pays pourraient encore se détériorer si les résultats de la conférence de décembre ne se traduisent pas par un retour à la bonne gouvernance", prévient Sean Muller, économiste à l'Université de Johannesburg. Une dégradation de la situation économique pourrait "saper pour de nombreuses années les idéaux et objectifs de la période post-apartheid", met-il encore en garde.


Afrique du Sud: Plus de la moitié de la population vit sous le seuil de pauvreté
RFI - 26 aot 2017
http://www.rfi.fr/afrique/20170826-afrique-sud-rapport-hausse-pauvrete-inquietude


L'Institut national des statistiques a publié cette semaine une étude alarmante sur la pauvreté en Afrique du Sud. Le verdict est clair: plus de la moitié de la population vit sous le seuil de pauvreté, et la tendance est à la hausse. Cette situation catastrophique s’explique en partie par la diminution des investissements étrangers, la dépendance des ménages aux crédits à la consommation, l'augmentation des prix, un taux de chômage frôlant les 27 % et l'incertitude autour des réformes. Le rapport de l'Institut national des statistiques étudié les tendances de la pauvreté en Afrique du Sud sur une période allant de 2006 à 2015. Ses conclusions sont alarmantes: 55 % de la population vit avec moins de 41 € par mois dans le pays.

Les Sud-Africains noirs sont de loin les plus touchés, avec 47 % d'entre eux vivant sous le seuil de pauvreté. Ces statistiques montrent que le nombre de pauvres en Afrique du Sud a augmenté de 2,8 millions entre 2011 et 2015, pour atteindre 14 millions à cette période. Les femmes, les enfants sont les premières victimes de la pauvreté, qui touche d'abord la population rurale et peu éduquée. Et ce sont les provinces du Limpopo et de l'Eastern Cape qui sont les plus pauvres d'Afrique du Sud.

Le trésorier de l'ANC a déclaré que le secteur privé et le gouvernement doivent s'allier pour relancer l'économie, au point mort depuis plusieurs mois. Mais l'ANC est critiqué pour la faiblesse des réformes engagées. L'Alliance démocratique et la centrale syndicale Cosatu ont dénoncé « l'échec des politiques économiques engagées par le gouvernement ». « Une honte » selon ces organisations.


L'économie sud-africaine est entrée en récession au 1er trimestre 2017
AFP, Yahoo! actualités - 06 jun 2017
https://fr.news.yahoo.com/leconomie-sud-africaine-entree-recession-premiere-depuis-2009-094933805--finance.html


JOHANNESBURG - L'économie sud-africaine est officiellement entrée en récession pour la première fois depuis 2009, avec la publication d'un recul de son PIB pour un 2e trimestre consécutif. "L'économie sud-africaine est entrée en récession avec la baisse de 0,7 % de son PIB au 1er trimestre 2017 qui suit une contraction de 0,3 % au 4e trimestre 2016", a noté StatsSA, l'office national des statistiques sud-africain. Le recul du 1er trimestre de cette année a pour principale origine les faibles performances de la production électrique (- 4,8 %) et manufacturière (- 3,7 %). Le secteur tertiaire en recul de 2 % contribue également à ces mauvais résultats. Seul les secteurs miniers (+ 12,8 %) et agricoles ( + 22,2 %) sont dans le vert, en forte reprise après une difficile année 2016. Enfermée dans une croissance atone depuis plusieurs années, l'Afrique du Sud avait jusque-là réussi à échapper de justesse à la récession ["technique"; ndc], caractérisée par un repli du PIB sur 2 trimestres consécutifs. (...) En 2008-2009, au coeur de la crise financière mondiale, le pays avait déjà connu 3 trimestres consécutifs de récession.


Afrique du Sud: un "troisième homme" pour la succession de Zuma
AFP, Africa Time - 18 oct 2017
http://fr.africatime.com/toute_lafrique/articles/afrique-du-sud-un-troisieme-homme-pour-la-succession-de-zuma


Jamais la rupture n'aura semblé aussi proche. A deux mois de son verdict, le duel pour la succession du président sud-africain Jacob Zuma n'en finit plus de déchirer l'ANC, au point d'avoir fait émerger un "troisième homme". Au pouvoir depuis les premières élections post-apartheid en 1994, le parti de l'icône Nelson Mandela doit élire en décembre son nouveau patron, qui pourrait devenir 2 ans plus tard chef de l'Etat en cas de victoire aux élections de 2019.

Depuis des mois, la compétition se résumait à un face-à-face entre le vice-président Cyril Ramaphosa, 64 ans, un syndicaliste reconverti en richissime homme d'affaires, et l'ex-patronne de l'Union africaine et ancienne épouse de Jacob Zuma, Nkosazana Dlamini-Zuma, 68 ans. Dans une ambiance de fin de règne électrisée par les multiples affaires de corruption qui visent M. Zuma, leur bataille a vite tourné à la guerre de tranchées. Attaques publiques, menaces, plaintes devant la justice, les deux camps se rendent coup pour coup, au point d'apparaître désormais totalement irréconciliables. De la fumée qui recouvre ce champ de bataille, vient de surgir un inattendu candidat-surprise, Zweli Mkhize.

A 61 ans, le très influent et matois trésorier du parti se présente en candidat du consensus, seul capable de maintenir l'unité de l'ANC et de lui éviter une défaite historique dans deux ans. Depuis plusieurs semaines, Zweli Mkhize fait campagne en quadrillant méthodiquement le pays et les sections locales du parti, dont il séduit les militants à grands coups de discours dénonçant les dérapages des élites. "Lorsque les gens critiquent l'ANC, il faut accepter qu'ils ne mentent pas", a-t-il déclaré la semaine dernière à un auditoire conquis de Kasigo, un township de Johannesburg. "Ils disent que nous avons des dirigeants qui sont arrogants (...) à nous de leur prouver que nous méritons d'être élus". Médecin de formation, le trésorier de l'ANC est un militant chevronné, jusque-là épargné par les scandales qui ont éclaboussé une bonne partie de ses dirigeants et du gouvernement.

Jacob Zuma est accusé de soutenir son ex-femme dans le seul but qu'elle lui assure l'impunité une fois redevenu simple citoyen. Sa victoire pourrait décider de nombreuses huiles du mouvement à faire sécession, pronostiquent les observateurs. "Ce combat des chefs fait courir à l'ANC un gros risque d'éclatement", résume l'analyste politique Stephen Grootes. Une victoire de l'ex-Mme Zuma mettrait le parti en difficulté en 2019 car elle n'a pas l'appui de l'électorat noir urbain, selon M. Grootes [Elle dit avoir le soutien de la ligue des jeunes, de la ligue des femmes, et d’une partie des anciens combattants. Or, compte tenu du système de vote, le ralliement de certaines catégories est décisif pour remporter la présidence; ndc]. Et celle de M. Ramaphosa causerait la fuite des fidèles M. Zuma, qu'il inquiète par ses promesses de nettoyer le parti. "Nous savons que les autres envisagent de former un nouveau parti s'ils perdent en décembre", a confié cette semaine une proche de Mme Dlamini-Zuma, la ministre Bathabile Dlamini.

"Mkhize dit qu'il peut garder la confiance des amis du président et en même temps relancer l'économie et éliminer la corruption", souligne Stephen Grootes, "il est le seul compromis possible (...) il a une chance de l'emporter". Le "troisième homme" de la course reste pour l'heure très prudent sur ses ambitions et ses chances de réussite. "Les militants de l'ANC veulent bien connaître ceux qui se présentent pour les représenter", a expliqué M. Mkhize à l'AFP. Il s'est dit persuadé que le parti "survivra" à ce qu'il qualifie de "douloureuse crise de croissance démocratique". Ses partisans n'en sont pas convaincus et voient en lui celui qui pourrait éviter à l'ANC un désastre électoral en 2019. "Il y a tant de rivalités qu'une séparation est possible", s'inquiète une militante, Sihle Sibisi, 40 ans. "Les gens sont fatigués de tout ça. Nous avons besoin de quelqu'un capable de rassembler, sinon nous aurons un gros problème avec nos électeurs". [Aux élections municipales de 2016, l’ANC n’avait récolté que 55 % des voix et perdu plusieurs villes importantes, comme Johannesbourg ou Pretoria; ndc]


EDIT (26 novembre 2017)


Deux agences de notations dégradent la note de l’Afrique du Sud
RFI - 26 nov 2017
http://www.rfi.fr/afrique/20171126-deux-agences-notations-degradent-note-afrique-sud


Deux agences de notations, Standard & Poor's et Moody's, abaissent à nouveau la note de l’Afrique du Sud. Elles critiquent la faiblesse de la croissance du PIB et la hausse de la dette. L’économie de l’Afrique du Sud souffre depuis plusieurs années d’une croissance atone. Après avoir augmenté de 0,3 % en 2016 cette année le PIB ne dépassera pas les 0,7 %, selon les prévisions du gouvernement. C'est insuffisant, et puis les finances publiques se dégradent dans un pays où plus de la moitié de la population vit déjà sous le seuil de pauvreté. Le chômage est d'ailleurs massif, il atteint désormais 27,7 %. La dette, elle, ne cesse de croître, elle devrait atteindre 60 % du PIB d’ici 2021,  les recettes fiscales sont en berne.

A ce tableau noir s’ajoute une crise politique: le chef d’Etat et son gouvernement sont impliqués dans des affaires de corruption. Conséquence: la confiance des patrons est à son plus bas depuis la fin de l’apartheid. Et la baisse de la note par les deux agences risque d'aggraver la situation: cela pourrait se traduire par la fuite de capitaux, l’arrêt des investissements étrangers et une hausse des coûts des emprunts de l’Etat.


EDIT (4 septembre 2018)


L'Afrique du Sud face au spectre de la récession
RFI - 04 sep 2018
http://www.rfi.fr/economie/20180904-afrique-sud-recession-cyril-ramaphosa


Les mauvaises nouvelles s'accumulent pour Cyril Ramaphosa, pour le 2e trimestre consécutif l'économie sud-africaine recule (- 0,7 %) ce qui fait que le pays est techniquement en récession. Un chiffre qui a surpris les analystes qui tablaient sur un rebond après le recul de 2,6 % au 1er trimestre. L'Afrique du Sud souffre essentiellement d'une agriculture en recul et d'un chômage élevé. Le risque étant de voir les agences de notation abaisser la dette et donc renchérir le coût du crédit.

Cyril Ramaphosa n'avait pas besoin d'une mauvaise nouvelle supplémentaire. Avec de grandes entreprises publiques, comme l'électricien Eskom, engluées dans la dette, des miniers qui annoncent, les uns après les autres des plans de licenciement, une réforme agraire qui suscite de profonds débats, le président a déjà de multiples défis à affronter. Le chef de l'Etat va devoir désormais convaincre les agences de notation de ne pas dégrader la note sud-africaine, ce qui alourdirait un peu plus la dette, elle absorbe déjà 1/6e du budget national.

Avec une monnaie, le rand, au plus bas depuis 2 ans, une inflation qui augmente, et un déficit budgétaire record, c'est un cercle vicieux qui est en train de se mettre en place. Les autorités ont tenté de réagir avec une politique de rigueur en relevant en début d'année la TVA de 1 %. Mais du coup, la demande a faibli. L'agriculture, les transports, le commerce et les industries manufacturières sont en recul au deuxième trimestre même si les mines rebondissent. Quant au chômage, il dépasse les 27 % de la population active. L'Afrique du Sud, pays le plus industrialisé du continent, est désormais au 3e rang, derrière le Nigeria et l'Egypte.


EDIT (3 janvier 2019)


Afrique du Sud: 214 € de salaire minimum pour des millions de travailleurs "pauvres"
Franceinfo: - 03 jan 2018
https://www.francetvinfo.fr/monde/afrique/economie-africaine/afrique-du-sud-214-euros-de-salaire-minimum-pour-des-millions-de-travailleurs-pauvres_3126637.html


Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a annoncé l’entrée en vigueur dès janvier 2019 du salaire minimum dans l’ensemble du pays. Sa mise en place est une première en Afrique du Sud, qui possède l'économie la plus industrialisée du continent. Adoptée fin novembre 2018, la loi fixe le salaire minimum à 20 rands l'heure (1,22 €), soit 3 500 rands par mois, l'équivalent de 214 € sur la base de 42 heures par semaine. Selon le gouvernement, le revenu mimimum profitera à quelque 6 millions de travailleurs jugés vulnérables.

La décision d’instaurer un revenu minimum pour les travailleurs est qualifiée de "progrès historique" par le président Ramaphosa. Le principal parti d'opposition, l'Alliance démocratique, est contre cette mesure qui se traduira, selon lui, par "d'importantes pertes d'emplois". Le Parti des combattants pour la liberté économique de Julius Malema (gauche radicale) et plusieurs syndicats trouvent, en revanche, le montant fixé insuffisant et dénoncent "un salaire d'esclave".

70 % des travailleurs agricoles et 90 % du personnel de maison bénéficieront de cette nouvelle mesure qui arrive 5 mois avant de délicates élections générales. La loi prévoit une dérogation aux entreprises en difficulté financière qui seront dispensées d’appliquer le salaire minimum à leurs employés. Le chef de l'Etat peut compter sur le soutien de la plus grande centrale syndicale sud-africaine, la Cosatu, son allié principal. Cyril Ramaphosa qui a pris la direction du Congrès national africain (ANC), puis celle de l’Afrique du Sud après la démission de Jacob Zuma en février 2018, a promis de combattre la corruption et de relancer l’économie, marquée par un chômage qui frôle les 28 %.