Le Monde d'Antigone

Ni rouge, ni noir, ni vert. L'autonomie rejette partis,
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Rassembler des foules sous un même drapeau
trouve toujours son origine dans une imposture.
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dont l'obsession de l'argent entraine l'humanité
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Irak/Syrie: L'implication militaire américaine s'accroît

Publié le 23/03/2016 à 04:29 par monde-antigone


Obama avait promis que durant son mandat, il n'y aurait pas d'envoi de troupes américaines au sol en Irak... Il a d'abord envoyé des "conseillers militaires" de plus en plus nombreux, puis des Marines. Le ou la prochain(e) président(e) n'aura aucune peine à convaincre le Congrès de s'engager davantage. Obama aura préparé le terrain. Un attentat sur le sol américain par exemple sera le prétexte tout trouvé pour justifier ce futur engagement. C'est un scénario tellement classique...
C'est quand même bizarre parce que les USA cherchent à se désengager du Moyen-Orient...


Irak: Un soldat américain tué dans une attaque de l'EI
AFP, L'Obs - 19 mar 2016
http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20160319.AFP0491/irak-un-soldat-americain-tue-dans-une-attaque-de-l-ei.html


BAGDAD - Un Marine américain a été tué samedi dans le nord de l'Irak par une attaque à la roquette menée par le groupe jihadiste Etat islamique, a indiqué le Pentagone, portant à 2 le nombre de soldats américains tués au combat en Irak depuis 2014. "Un Marine américain (...) sur une base de la coalition récemment établie près de Makhmur a été tué dans une attaque à la roquette de l'EI", selon un communiqué du Pentagone qui fait état d'autres Marines blessés dans l'attaque.


Irak: La mort d’un Marine révèle une implication militaire américaine accrue
AFP, Libération — 21 mar 2016
http://www.liberation.fr/planete/2016/03/21/irak-la-mort-d-un-marine-revele-une-implication-militaire-americaine-accrue_1441147


La mort d’un Marine a contraint l’armée américaine à révéler lundi l’existence d’une base équipée notamment d’artillerie dans le nord de l’Irak, près de la ligne de front avec le groupe Etat islamique, illustration d’une implication militaire américaine qui s’accentue. Le sergent Louis Cardin, 27 ans, a été tué samedi par une roquette jihadiste à Makhmour, en Irak, dans une toute récente base avancée des Marines dont l’armée américaine n’avait pas encore annoncé l’existence.

A La Havane où il effectue une visite historique, le président américain Barack Obama a salué lundi la mémoire du soldat. Sa mort « nous rappelle que des membres des forces armées américaines consacrent leurs jours à défendre notre liberté et notre sécurité ». Mais le président américain n’a pas épilogué et c’est à un porte-parole militaire américain qu’il est revenu d’expliquer l’existence « depuis deux semaines » d’une base des Marines, à moins de 20 km des lignes jihadistes dans le nord de l’Irak.

Un détachement de près de 200 Marines équipés notamment de quatre canons de 155 mm a été déployé dans ce camp baptisé "Fire Base Bell", dans un rôle de « protection » des forces irakiennes, a expliqué le porte-parole, le colonel Steve Warren. La base doit assurer la « protection » des milliers de soldats irakiens qui sont installés à proximité pour préparer l’offensive sur Mossoul, le bastion jihadiste du nord du pays. Ces militaires irakiens sont accompagnés par plusieurs dizaines de conseillers militaires américains, qui les aident pour la planification et l’organisation de cette grosse opération. Le colonel Warren a assuré que le Pentagone s’apprêtait de toute façon à informer le public américain de ce déploiement, expliquant que la base n’était réellement opérationnelle que depuis vendredi. « C’est la première fois» que les Etats-Unis établissent une base 100 % américaine, qui n’est pas hébergée sur une base irakienne, mais à côté de celle-ci, « à quelques centaines de mètres », a-t-il reconnu.

Pour l’administration Obama, le sujet est sensible. Le président qui avait promis de mettre fin aux hostilités en Irak se retrouve contraint à la fin de son mandat d’intensifier l’effort de lutte contre les jihadistes dans ce pays. Et alors qu’il avait promis de ne pas déployer de troupes au sol, il est obligé de plus en plus d’écorner ce principe. A l’automne, l’administration américaine a ainsi annoncé qu’elle envoyait en Irak une unité de forces spéciales, des soldats sur-entraînés à la lutte antiterroriste, pour mener des raids ponctuels contre les dirigeants de l’Etat islamique en Irak et en Syrie. L’administration accepte également de plus en plus que les conseillers militaires américains qui aident les forces irakiennes se rapprochent du front, même s’ils continuent de rester à l’écart des combats.

L’inflexion de l’administration américaine a son prix: le sergent Louis Cardin est le 2ème militaire américain à trouver la mort en Irak dans le cadre de la lutte contre le groupe EI, après la mort d’un soldat des très secrets commandos Delta en octobre, également dans le nord de l’Irak. La nouvelle position d’artillerie et le camp de l’armée irakienne voisin ont été pris pour cible à nouveau lundi matin par un petit groupe de combattants qui ont tiré à l’arme de petit calibre sans faire de blessés, a par ailleurs indiqué M. Warren: « Deux ennemis ont été tués, et le reste s’est enfui (...) Ils ne sont pas approchés assez pour faire des dommages ».

L’administration américaine a décidé à l’automne dernier d’intensifier l’effort de guerre contre le groupe Etat islamique en Irak et en Syrie, appelant tous les pays de la coalition qu’elle dirige à en faire autant. Elle continue d’afficher le principe du «pas de troupes sur le terrain», comptant sur les forces irakiennes et sur des groupes rebelles syriens pour reprendre les territoires conquis par les jihadistes. Selon M. Warren, le déploiement des Marines ne change d’ailleurs pas le niveau de forces américaines en Irak, qui reste globalement à 3.870 soldats. L’administration Obama a désormais pour objectif affiché de reprendre Raqa en Syrie, et Mossoul en Irak, deux bastions du groupe Etat islamique. [L'Etat islamique n'est pas un "groupe" mais un Etat constitué. Faire la guerre à un Etat comme s'il s'agissait d'un "groupe" ne conduit en général qu'à des déconvenues, la dernière étant d'être contraint de négocier avec des représentants (les plus conciliants) de cet Etat. C'est ce qui finira  par arriver dans quelques années; ndc]

19/04/2016 >>  Le secrétaire à la Défense Ashton Carter annonce que les Les Etats-Unis vont déployer des forces supplémentaires en Irak: 200 soldats et des hélocoptères Apache pour la reconquête de Mossoul. Le nombre de personnel militaire américain en Irak s'élèvera à plus de 4.000.


EDIT (29 mai 2016) Erdogan est très fâché de voir les soldats américains avec l'écusson des YPG cousu sur leur uniforme.


Les forces spéciales américaines appuient une offensive anti-jihadiste au nord de Raqqa, fief de Daesh
par Laurent Lagneau
Zone militaire - 27 mai 2016
http://www.opex360.com/2016/05/27/les-forces-speciales-americaines-appuient-offensive-anti-jihadiste-au-nord-de-raqqa-fief-de-daesh/


Trois jours après la discrète visite du général Joe Votel, le chef du commandement américain pour l’Asie centrale et le Moyen-Orient (US CENTCOM), dans le nord de la Syrie, les Forces démocratiques syriennes (FDS), qui regroupent les milices kurdes des YPG et des groupes arabes armés, ont lancé une offensive au nord de Raqqa, fief des jihadistes de l’État islamique, afin de sécuriser les villes de Chaddadé (province de Hassaké, nord-est), Tall Abyad (province de Raqqa) et de Kobané (province d’Alep, plus à l’ouest). Depuis, avec l’appui aérien fourni par la coalition anti-EI dirigée par les États-Unis, les FDS ont progressé lentement depuis le sud de la ville d’Aïn Issa, située à 60 km au nord de Raqqa. Au moins 5 villages ont pu être « libéré », dont ceux de Fatsa, Namroudiya et Wasta », ont-elles annoncé dans un communiqué diffusé le 26 mai.

Et, visiblement, les forces spéciales américaines sont aussi de la partie. Du moins, c’est ce que suggèrent des photographies et des vidéos de l’AFP prises près de la localité de Fatsa, à 55 km du fief de Daesh. En effet, on peut y voir des commandos américains, évidemment armés à bord de pick-up, aux côtés des combattants des FDS. Un commandant kurde a expliqué que leur mission est de guider les frappes de la coalition et d’apporter leur « expertise ». Cela étant, Peter Cook, un porte-parole du Pentagone, a démenti une participation des forces spéciales américaines, qui comptent 300 opérateurs en Syrie – aux combats menés par les FDS. Leur « mission en Syrie et en Irak reste la même », a-t-il dit. « Ils ne sont pas sur la ligne de front », a-t-il continué. Et d’ajouter: « Mais ils [les commandos] sont capables de se défendre et doivent être en mesure de fournir les conseils et l’assistance nécessaire pour aider ces forces locales à réussir. »

13/06/2016 >> Les Etats-Unis font un pas de plus dans leur engagement. L'armée américaine a fait usage de ses hélicoptères Apache contre l’Etat islamique, pour soutenir une opération de l'armée irakienne au sud de Mossoul.. 

29/09/2016 >> 615 soldats américains supplémentaires sont envoyés en Irak en prévision de la bataille de Mossoul. Le nombre total de soldats américains en Irak est porté à 5.262.

23/01/2017 >> L'armée russe annonce avoir effectué des bombardements contre l'EI en Syrie, coordonnés avec les Etats-Unis. Les frappes aériennes auraient été menées près d'Al-Bab (province d'Alep) avec deux avions de la coalition conduite par les Etats-Unis. Le Pentagone dément... mais plus tard, la Maison-Blanche (Trump) se dit ouverte à l'idée de mener des opérations militaires conjointes avec la Russie contre l'EI.

09/03/2017 >> L'armée américaine confirme le déploiement d'une unité d'artillerie en Syrie, soit environ 400 soldats qui s'ajoutent aux 500 déjà sur place.

19/12/2018 >> Trump annonce le retrait des 2.000 soldats américains déployés dans le nord de la Syrie.

20/10/2019 >> Les forces américaines quittent la Syrie. Certaines seront redéployées dans l'ouest de l'Irak. Des soldats resteront en Syrie pour protéger les champs de pétrole.