Le Monde d'Antigone

Ni rouge, ni noir, ni vert. L'autonomie rejette partis,
syndicats et toute forme de gestion et de pouvoir.
Rassembler des foules sous un même drapeau
trouve toujours son origine dans une imposture.
Seule une révolution mettra fin à un système
dont l'obsession de l'argent entraine l'humanité
vers la catastrophe.

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Dernière mise à jour : 07.12.2025
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Brèves de la semaine du 13 au 19 février 2012

Publié le 13/02/2012 à 06:00 par monde-antigone


Haïti: Heurts entre un groupe d'étudiants et le cortège présidentiel, 18/02
Soudan: Des étudiants expulsés de force de leur campus à Khartoum, 18/02
Égypte: Le dernier premier ministre d'Hosni Moubarak brigue la présidence, 17/02
Minorités en Libye: Massacre des Toubous à Koufra, 17/02
Maroc: Après les actes de vandalisme de dimanche, la ville de Beni Mellal renoue avec le calme, 16/02
Les banques centrales n'ont pas acheté autant d'or depuis un demi-siècle, 16/02
Grèce: Une salariée d'un organisme promis à fermeture menace de se suicider, 15/02
Le Canada renforce la surveillance d'internet, 15/02
Australie: Grèves chez BHP Billiton, 15/02
Australie - 800 $ d'amende pour avoir montré ses fesses à la reine, 14/02
Arabie: Un blogueur accusé de blasphème placé en détention, 14/02


Dimanche 19 ----------------------------------------

 

Les chiffres de l'éco du dimanche:  

 

€/$: 1,3140 / OR: 1723 $ / Cuivre: 8369 $ / Blé: 6,44 $/ Brut: 103,49 $, Brent: 119,69 $
Indice CRB (matières premières): 317,39
Indice Baltic (frêt cargo): 717 >> pas de rebond !
Marché obligataire (taux à 10 ans): D: 1,92 % / USA: 2,00 % / UK: 2,18 % / F: 3,00 % / E: 5,25 % / I: 5,57 %
  

 

Moody's a prévenu jeudi qu'elle pourrait dégrader les notes de crédit de 17 grandes banques mondiales et de 114 institutions financières européennes. Lundi, elle avait abaissé d'un cran les notes de l'Italie et du Portugal, de deux crans celle de l'Espagne, et avait assorti la note maximale attribuée à la France et au Royaume-Uni d'une perspective négative. Mais ces annonces n'ont eu aucune incidence. Normal: les marchés surperforment à des plus hauts de 6 mois. Toutefois ils s'essoufflent, ils commencent à être "en manque". Encore quelques jours à patienter avant la livraison par la BCE de la deuxième LTRO à trois ans le 29 février. En attendant, le prix du pétrole monte (120 $) et accroit un peu plus sa pression sur des économies anémiques. La spéculation marque le pas: la différence s'est réduite (16 $) entre le WTI et le Brent. Les taux obligataires sur l'Italie et l'Espagne remontent par intermittence. Bref, on se rend bien compte que les marchés ne tiennent que par la création monétaire et l'injection de toutes ces liquidités par les banques centrales. En somme, l'évier est bouché, ne laissant s'écouler qu'un mince filet d'eau, alors elles pensent avoir trouvé la solution en déversant des tonnes d'eau ! C'est absurde, mais l'économie est absurde. Le jour où ça se débouchera, tout le monde en bas mourra noyé.
Au Japon, la BoJ (Banque du Japon) a porté à 65.000 milliards ¥ (650 milliards € !!) le montant total qu'elle entend consacrer d'ici la fin de l'année à l'achat d'obligations d'Etat ou d'entreprises ainsi qu'à l'émission de prêts à taux préférentiel. Cette énième opération de QE n'aura pas plus d'effet sur l'économie que les précédentes. Cette fois cependant, le gouvernement a réfléchi longuement. Les records atteints par le yen par rapport au dollar permettaient en effet de payer moins cher les importations d'énergie... mais tout compte fait, la BoJ s'est résolue à faire la seule opération qu'elle sait faire: de la création monétaire... comme la Fed, comme la BoE la semaine dernière, comme la BCE dans quelques jours. Quand on ne sait plus quoi faire, mieux vaut faire ce qui est sûr d'échouer que de prendre le risque d'échouer en faisant autre chose. Les shadoks sont au pouvoir !
Le Baltic, lui, ne repart pas: 0 lundi, + 19 mardi... mais - 3 mercredi, - 8 jeudi, - 6 vendredi. C'est signe de dépression noire.

 

°°°°°°°°°°°°°°°°°°    

 

Samedi 18 --------------------------------------------

 

Haïti: Heurts entre un groupe d'étudiants et le cortège présidentiel
par Amélie Baron
RFI - 18 fev 2012
http://www.rfi.fr/ameriques/20120218-haiti-heurts-entre-groupe-etudiants-le-cortege-presidentiel


PORT-AU-PRINCE - Une fusillade a éclaté le 17 février à quelques mètres du palais présidentiel haïtien. C’est la conséquence d’un accrochage près de la faculté d'ethnologie de Port-au-Prince entre un groupe d'étudiants et le cortège du chef de l'Etat Michel Martelly. Il y aurait au moins un blessé parmi les étudiants.

Tout a débuté quand le président de la République est sorti à pied du Palais national pour défiler sur la place du Champ de Mars avec un groupe de danseurs du carnaval. Michel Martelly était suivi de plusieurs centaines de partisans quand le cortège est arrivé au niveau de la faculté d'ethnologie où se déroule un colloque international. Michel Martelly a alors voulu entrer dans l'université mais les étudiants lui ont interdit l'accès en arguant que le président n'avait pas été invité. Les étudiants ont alors jeté des pierres sur le cortège. En réponse, la police a lancé plusieurs grenades lacrymogènes et tiré en l'air à balle réelle. Dans la panique et la confusion, plusieurs personnes se sont introduites dans la faculté et ont cassé du mobilier et des vitres de véhicules. Trois étudiants ont été blessés et conduits à l'hôpital.

Ces faits sont révélateurs du ras-le-bol de certains Haïtiens envers le comportement imprévisible du chef de l'Etat mais, dans un communiqué diffusé par mail, la présidence explique que ces incidents sont dus à des fauteurs de troubles réfugiés dans la faculté et elle met aussi en garde ceux considérés comme des manipulateurs qui incitent à la violence.

 

Soudan: Des étudiants expulsés de force de leur campus à Khartoum
AFP, Romandie news - 17 fev 2012
http://www.romandie.com/news/n/_Soudan_des_etudiants_expulses_de_force_de_leur_campus_a_Khartoum_170220121802.asp


KHARTOUM - La police soudanaise a expulsé par la force vendredi à Khartoum des centaines d'étudiants restés dans la résidence universitaire malgré la suspension des cours décidée à la suite de violentes manifestations en décembre, ont rapporté des étudiants. « Un grand nombre de policiers est arrivé (...) et ont utilisé des matraques contre nous », a déclaré le porte-parole des étudiants Al Fathy Hasabo lors d'une conférence de presse après que lui et une centaine d'autres étudiants eurent été relâchés. « La police a arrêté tout le monde - plus de 300 étudiants - qui dormait à la résidence de l'université de Khartoum vers 03H00 (00H00 GMT) », a-t-il ajouté. « Quand ils nous ont arrêtés, ils nous ont ordonné de prendre nos bagages », a-t-il encore dit. Des officiers ont indiqué aux étudiants qu'ils n'étaient pas autorisés à vivre sur le campus alors que les activités de l'université avaient été suspendues. M. Hasabo n'a pas été en mesure de dire combien d'étudiants étaient toujours détenus mais a affirmé être sans nouvelles de deux d'entre eux.

Les cours avaient été suspendus après des affrontements entre étudiants et police anti-émeutes fin décembre. Un sit-in d'étudiants au sujet des frais universitaires avait dégénéré en heurts lors desquels la police avait tiré des gaz lacrymogènes et les étudiants avaient jeté des pierres. En dépit de la suspension des cours, des étudiants avaient continué de vivre sur le campus parce qu'ils avaient nulle part où aller à Khartoum, selon M. Hasabo. Selon l'organisation Human Rights Watch, les forces de sécurité ont arrêté plus de 250 étudiants, militants et figures de l'opposition entre septembre et décembre, une vague de répression qui coïncide avec un mécontentement croissant de la population dû à la détérioration de la situation économique et politique au Soudan à la suite de la sécession du Soudan du Sud en juillet.


Vendredi 17 ------------------------------------------

 

J'attendais de connaitre quel serait le candidat de l'armée... Eh bien en voici un:
Égypte: Le dernier premier ministre d'Hosni Moubarak brigue la présidence
Reuters, Le Devoir -  17 fev 2012
http://www.ledevoir.com/international/actualites-internationales/342893/egypte-le-dernier-premier-ministre-d-hosni-moubarak-brigue-la-presidence


LE CAIRE — Le dernier premier ministre nommé par Hosni Moubarak pendant le soulèvement populaire qui a conduit à sa chute il y a un an a annoncé hier sa candidature à l'élection présidentielle en se présentant comme le plus à même d'assurer le transfert du pouvoir des militaires aux civils. Ancien général de l'armée de l'air, puis ministre de l'Aviation civile pendant une décennie, Ahmed Chafik, 71 ans, a expliqué que sa double expérience de l'uniforme et de la vie civile lui permettrait d'assurer une transition en douceur, après 60 ans de régime militaire. « On ne peut pas choisir du jour au lendemain un civil sans aucun lien ou connaissance de la vie militaire pour être président et commandant en chef des forces armées », a-t-il argumenté.

Les généraux du Conseil suprême des forces armées (CSFA) ont assuré qu'ils s'effaceraient à l'issue de la présidentielle, qui devrait avoir lieu à la fin du mois de mai. Mais, selon les analystes, la victoire des islamistes aux récentes élections législatives a renforcé la détermination des militaires à s'assurer un contrôle sur la présidence, bien qu'ils aient assuré de pas avoir l'intention de présenter un candidat. Du moins en uniforme.

Ahmed Chafik, considéré comme l'une des reconversions politiques les mieux réussies et l'un des ministres les moins corrompus à l'époque d'Hosni Moubarak, entend jouer de sa double casquette. « J'ai à la fois l'expérience de l'armée et de la vie civile, ce qui me permettra d'assurer une transition sans heurts », a-t-il dit. « Si les relations entre civils et militaires sont conflictuelles, la transition se passera mal et le président ne sera pas libre d'agir.» Ce discours est susceptible de séduire un certain nombre d'Égyptiens, inquiets du risque de voir leur pays sombrer dans le chaos, et qui continuent de faire confiance à l'armée. 

 

Minorités en Libye: Massacre des Toubous à Koufra
Tchad on line - 17 fev 2012
http://tchadonline.com/minorites-en-libye-massacre-des-toubous-a-koufra/#more-107956


La fin du régime de Kadhafi laisse la Libye dans une instabilité politique sans précédent, le Conseil national de transition (CNT) n’ayant pas de prise sur le pays et sur des milices prêtes à réprimer les Toubous ou autres « minorités » qui oseraient contester le nouvel ordre.

Le racisme envers les Toubous est ancestral. En 2008, de violents affrontements contre des migrants subsahariens s’étaient concentrés sur eux. Depuis dimanche, un massacre est en cours à Koufra, dans le sud libyen. Un appel téléphonique reçu mardi à 11h30 d’un ami toubou depuis Tripoli nous informe d’une « boucherie » (« majzara ») et d’« une guerre raciale » (« harb irqi »). Plus personne n’est joignable à Koufra puisque électricité, mobiles et Internet sont coupés. D’après cet ami toubou, il s’agirait de représentants des forces rebelles sous l’égide du CNT, qui auraient pris la ville de Koufra et qui seraient en conflit avec les Toubous. Suite à ces évènements, des bruits courent sur le premier anniversaire de la révolution libyenne qui aura lieu vendredi 17 février. Ils annoncent un regain de tensions dû à des conflits d’ordre racial et politique issus de la Libye du régime de Kadhafi, et qui furent camouflés aux yeux de l’opinion internationale.

Les Toubous sont une population qui se déploie du nord du Tchad au sud de la Libye et au nord-est du Niger et dont la langue, saharienne, appartient à une autre famille que les langues arabes et amazighes. Des décennies de marginalisation (« tahmich ») et de persécution (« idtihad ») jusqu’à la démolition pure et simple de villages toubous par l’Etat, ont mené ce groupe à des conditions de vie précaires ou à un exil dans les pays africains frontaliers (Niger, Tchad, Soudan). 

  

Jeudi 16 -----------------------------------------------


Maroc: Après les actes de vandalisme de dimanche, la ville de Beni Mellal renoue avec le calme
MAP, Maroc way - 15 fev 2012
http://www.marocway.com/fr/2012/02/apres-les-actes-de-vandalisme-de-dimanche-la-ville-de-beni-mellal-renoue-avec-le-calme/


La vie a repris son cours normal à Beni Mellal après des actes de vandalisme commis lors d’une manifestation organisée par le Mouvement du 20 février, dimanche soir dans la ville. Lors de ces incidents, qui se sont poursuivis jusqu’à minuit, quatre agences bancaires ont été saccagées et certains de leurs équipements volés. De même, une voiture de la sûreté nationale a été incendiée et un autre véhicule d’un agent de l’autorité détruit. Les manifestants ont également mis le feu à des bacs de poubelle et à des pneus et détruit des voitures de particuliers. Certains membres de la sûreté nationale et des forces auxiliaires ainsi que des citoyens ont subi des blessures à différents degrés suite à des accrochages qui ont eu lieu entre les forces de l’ordre et les manifestants. Les blessés ont été transportés à l’hôpital provincial de la ville. Les forces de sécurité, qui ont arrêté plusieurs individus impliqués dans ces évènements, ont dû interrompre la circulation dans certaines artères de la ville par mesure de prévention pour assurer la sécurité des citoyens et des biens.

 

Les banques centrales n'ont pas acheté autant d'or depuis un demi-siècle
par Laurence Boisseau
Les Echos - 16 fev 2012
http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/finance-marches/actu/0201902755090-les-banques-centrales-n-ont-pas-achete-autant-d-or-depuis-un-demi-siecle-290322.php


« Si les banques centrales détiennent de l'or, c'est par tradition », affirmait cet été Ben Bernanke, le président de la Réserve fédérale américaine. Ces dernières n'ont pourtant pas hésité à se ruer vers le métal jaune. Selon les chiffres du Conseil mondial de l'or publiés jeudi 16 février, elles ont acheté près de 440 tonnes d'or. Un niveau jamais atteint depuis 1964. Même si l'institut n'a pas communiqué le nom des principales banques acheteuses, ces dernières sont issues des économies émergentes en quête de diversification des réserves.

Les banques centrales n'ont pas été les seules à avoir de l'appétit pour la « relique barbare » tant décriée par l'économiste Keynes. Malgré le prix élevé de l'or (il ressort à 1.688,10 $ l'once en moyenne sur l'année, en hausse de 24 % par rapport à 2010), ce sont 4.067,10 tonnes, du jamais vu depuis 1997, qui ont été vendues. La demande d'investissement, à 205,5 milliards de dollars, en hausse de 29 % par rapport à 2010, n'a jamais été aussi forte. Les besoins de la bijouterie sont restés importants, malgré la cherté de la matière première. Sur l'année, ils ont reculé de 3 %, en volumes, à 1.962,90 tonnes. Enfin, pour la première fois, sur le dernier trimestre, la demande des Chinois pour la bijouterie et l'investissement a dépassé celle des Indiens. Outre la flambée des cours du métal précieux, ces derniers ont dû faire face à une dépréciation de la roupie par rapport au dollar et à une inflation supérieure à 10 %. Du côté de l'offre, la production des mines a atteint cette année un plus haut historique, à 2809,50 tonnes. Les prix élevés de l'or ont permis la mise en oeuvre de certains projets d'extraction.

Pour 2012, le Conseil Mondial de l'or reste convaincu que la demande d'investissement va rester forte. Le contexte macroéconomique est favorable: les taux d'intérêt sont très faibles voire négatifs dans les économies développées, ce qui est de nature à inciter les investisseurs à se tourner vers l'or pour trouver du rendement. Quant aux pays émergents, ils présentent souvent des risques d'inflation. C'est le cas de la Chine, de l'Inde et du Vietnam. Les investisseurs sont alors tentés de chercher un refuge pour éviter une dépréciation de leurs actifs et l'or leur apparaît alors comme le meilleur placement.  

 

Mercredi 15 ------------------------------------------

 

Grèce: Une salariée d'un organisme promis à fermeture menace de se suicider
AFP, France24 - 15 fev 2012
http://www.france24.com/fr/20120215-grece-une-salariee-dun-organisme-promis-a-fermeture-menace-suicider

 
Noyée dans les mesures de restrictions du nouveau plan d'austérité grec, la fermeture annoncée d'un organisme de logement social était presque passée inaperçue. Et mercredi, à Athènes, une employée a menacé de se jeter dans le vide. "Voilà le résultat de toute cette politique malheureuse", s'emporte un des nombreux badauds qui, à l'instar des caméras de télévision, est rivé à la scène.

Pendant plus de cinq heures, dans le froid hivernal d'une grande avenue d'Athènes, une jeune femme, dont on ne distingue que des mèches de chevelure auburn, est restée assise sur le bord d'une fenêtre, les jambes dans le vide, au troisième étage du bâtiment qui abrite l'OEK, un organisme grec de logement social. Depuis la fin de la matinée, cette mère de famille d'une quarantaine d'années menace de se suicider "apparemment à bout" après l'annonce soudaine de la fermeture de l'organisme où elle travaille depuis plus de vingt ans comme ingénieur civil, explique Haris Gouvopoulos, représentant du personnel au conseil d'administration.

Dans le langage du nouveau mémorandum adopté dimanche par les députés grecs au milieu des manifestations populaires, l'OEK est une structure "engagée dans des dépenses sociales non prioritaires" dont la fermeture est une mesure "prioritaire" devant intervenir dans les six mois. La description fait bondir Ilias Athanasiou, président d'un syndicat de salariés: "notre organisme a permis d'herberger plus de 50.000 familles" depuis sa création dans les années 50, fait-il valoir. Parmi les missions principales de l'OEK figurent la construction de logements sociaux, l'octroi de prêt à taux préférentiels et d'allocations pour les salariés aux revenus les plus modestes. "Que vont devenir les programmes en cours ? Les 1.400 logements que nous avons en chantier dans toute la Grèce et qui ont déjà été adjugés, les prêts sur lesquels nous nous sommes engagés ?", s'inquiète M. Gouvopoulos, architecte.

La décision de fermer l'OEK lui semble d'autant plus "injuste" et "absurde" qu'il ne s'agit pas, affirme-t-il d'un organisme public fonctionnant grâce aux crédits de l'Etat". "Nos ressources proviennent uniquement des cotisations salariales et patronales. Nous somme autonomes", insiste-t-il. Mais le gouvernement grec, sous pression de la "troika" des bailleurs de fonds du pays réunissant zone euro, Banque centrale européenne et Fonds monétaire international, cherche à passer au rabot le plus de contributions patronales possible dans le but de rendre l'économie du pays plus compétitive.

Outre l'avenir de leurs missions et de la politique sociale du pays, c'est leur propre sort qui inquiète les 700 employés de l'OEK. "Nous avons appris la fermeture, soudainement, la semaine dernière, et depuis nous n'avons aucune information sur ce qu'on va devenir", affirme Vassilis Zois, qui travaille à l'OAK depuis 22 ans. Avec un salaire réduit à 170 € en décembre, 350 en janvier, cet analyste informatique de 50 ans a vu son horizon se réduire comme "peau de chagrin", dit-il.

Pour sa collègue désespérée, transie au bord du vide, la situation apparaît sans issue: son mari travaille comme elle à l'OEK et tous deux sont parents d'un enfant dont les problèmes de santé avaient rendu nécessaire un déménagement de Prévéza, une ville de l'ouest de Grèce, vers Athènes. Le mari était dans un premier temps sorti sur le bord de la fenêtre à ses côtés, avant de se laisser convaincre de rentrer. Après cinq heures à haute tension, la femme a fini par quitter sa fragile posture. Sur la façade de l'immeuble continuait à flotter une longue bannière jaune proclamant l'occupation des lieux. 

 

Le Canada renforce la surveillance d'internet
AFP, France24 - 14 fev 2012
http://www.france24.com/fr/20120214-le-canada-renforce-surveillance-dinternet

 
Le gouvernement canadien a présenté mardi un projet de loi donnant à la police plus de droits de surveiller les communications sur internet, s'attirant les critiques de l'opposition et de défenseurs des libertés. Le gouvernement conservateur a présenté cette initiative comme un moyen indispensable de combattre notamment la pornographie infantile sur le web, citant des exemples de fournisseurs d'accès qui n'ont livré les renseignements demandés qu'au bout de plusieurs jours. "Les nouvelles technologies offrent de nouveaux moyens de commettre des crimes, qui rendent les enquêtes plus difficiles", a dit le ministre de la Justice Rob Nicholson lors d'une conférence de presse.

Les conservateurs du Premier ministre Stephen Harper disposant de la majorité au parlement, la loi devrait être adoptée sans difficulté. Les partis d'opposition et les groupes de défense des libertés civiles ont affirmé de leur côté que le texte offrait à l'Etat trop de possibilités de s'ingérer dans la vie privée des internautes. Il permet notamment à un agent de police d'installer, sans mandat judiciaire, un dispositif permettant de relever le numéro d'identification (IP) de tout appareil branché sur internet. Il impose aussi aux fournisseurs d'accès de recueillir et garder certains renseignements. La Commissaire à la Protection de la vie privée Jennifer Stoddart, qui ne dépend pas du gouvernement, a adressé en octobre dernier une lettre au ministre de la Sécurité publique Vic Toews pour lui faire part de sa "profonde inquiétude". "En renforçant le dispositif légal de l'Etat en vue de surveiller les contenus privés et d'y accéder, et en réduisant le contrôle judiciaire", la loi permettra au gouvernement "de soumettre plus de personnes à une surveillance minutieuse", a-t-elle écrit.

 

Australie: Grèves chez BHP Billiton
AFP, Solidarité ouvrière - 15 fev 2012
http://communismeouvrier.wordpress.com/2012/02/15/australie-greves-chez-bhp-billiton/#more-9983


Quelque 3 500 salariés des mines de charbon de BHP Billiton, dans le nord-est de l’Australie, ont entamé aujourd’hui une grève de sept jours, qui pourrait être selon les syndicats un des plus gros mouvements sociaux de ces dix dernières années dans le pays. Le syndicat de la Construction, de la Forêt, des Mines et de l’Energie (CFMEU) indique que l’arrêt de travail affecte sept mines du Bowen Basin, dont la production hebdomadaire totalise jusqu’à un million de tonnes de charbon de coke, un matériau clé pour la sidérurgie. Selon Stephen Smyth, le président de la branche locale du syndicat, ce mouvement est le plus important en Australie depuis le très dur conflit social dans les ports du pays à la fin des années 90.

Les grévistes réclament une amélioration de leurs conditions de logement et de sécurité, ainsi qu’une meilleure représentation syndicale. Les négociations entre les syndicats et l’exploitant de ces sept mines, BHP Billiton Mitsubishi Alliance, durent depuis plus d’un an. Les syndicats estiment que le géant minier engrange des bénéfices record, aux dépens des travailleurs. Sur l’exercice 2010/11, BHP Billiton a dégagé un bénéfice net en hausse de 86 % à 23,65 milliards de dollars, montant le plus élevé jamais réalisé par une société du secteur minier.

 

Mardi 14 -----------------------------------------------

 

Australie - 800 $ d'amende pour avoir montré ses fesses à la reine
AFP, Cyberpresse - 14 fev 2012
http://www.cyberpresse.ca/international/asie-oceanie/201202/14/01-4495708-800-damende-pour-avoir-montre-ses-fesses-a-la-reine.php


BRISBANE - Un Australien devra payer une amende de plus de 800 $ pour avoir montré ses fesses à la reine d'Angleterre lors de sa visite en octobre dernier, mais il a prévenu mardi qu'il recommencerait. Liam Warriner, 22 ans, barman à Sydney, était poursuivi pour trouble à l'ordre public, lors de la visite d'Elizabeth II en Australie à l'automne 2011. Il a comparu devant le tribunal de Brisbane (ouest) et plaidé coupable. La cour lui a infligé mardi une amende de 750 dollars australiens (801 $).

Lorsque le cortège royal d'Elizabeth II traversait la ville de Brisbane, capitale de l'État du Queensland, Liam Warriner a baissé son pantalon et couru une cinquantaine de mètres à hauteur des motards de l'escorte, avec un drapeau australien fiché entre les fesses, selon l'agence Australian Associated Press. Il a expliqué à la police que son geste était une protestation politique pour montrer son mépris envers la monarque et les élites, a-t-il dit au juge lors du procès. À la sortie du tribunal, le jeune homme a affirmé qu'il recommencerait lors de visites de hauts dignitaires. « À tous ceux qui se croient importants ou croient appartenir à l'élite, je montrerai mes fesses avec joie ! », a-t-il lancé.

La visite de dix jours en Australie de la reine d'Angleterre, chef d'État de cette ancienne colonie britannique, avait attiré les foules. Mais le débat sur l'instauration d'une République revient régulièrement dans l'actualité, les anti-monarchistes estimant que le basculement pourrait se faire après le décès d'Elizabeth.

 

Arabie: Un blogueur accusé de blasphème placé en détention
par Assaad Abboud
AFP, Yahoo actualités
http://fr-ca.actualites.yahoo.com/arabie-d%C3%A9tention-du-blogueur-accus%C3%A9-blasph%C3%A8me-renvoy%C3%A9-par-103148252.html


Un journaliste et blogueur accusé de blasphème sur Twitter a été placé en détention en Arabie saoudite après avoir été livré par la Malaisie, des milliers de personnes réclamant son exécution sur la Toile. Hamza Kashgari, 23 ans, avait fui son pays après avoir reçu des menaces de mort. Il a été arrêté en Malaisie et placé en détention après son rapatriement dimanche soir, a indiqué la presse lundi. Le jeune homme sera poursuivi en Arabie saoudite sous "l'accusation d'apostasie", un crime passible de la peine de mort, a indiqué le quotidien Arab News en citant des "sources informées". Amnesty International et Human Rights Watch avaient appelé la Malaisie à ne pas le remettre à Ryad, "où il pourrait être exécuté" selon Amnesty.

Hamza Kashgari, qui travaille pour un quotidien local de Jeddah (ouest), avait publié sur Twitter un message adressé au prophète Mahomet le jour anniversaire de sa naissance, qui tombait le 4 février cette année. "Au jour de ton anniversaire, je ne m'inclinerai pas devant toi (...) j'ai aimé certaines choses en toi mais j'en ai abhorré d'autres, et je n'ai pas compris beaucoup de choses à ton sujet", a affirmé ce jeune homme dans son tweet. Le comité saoudien des fatwas (édits religieux), présidé par le mufti cheikh Abdel Aziz Al Cheikh avait affirmé que son tweet constituait "une apostasie". Les propos du jeune homme avaient provoqué une levée de boucliers sur la Toile et attiré plus de 30.000 réponses sur le site de micro-blogs. Un groupe sur Facebook baptisé "le peuple saoudien réclame l'exécution de Hamza Kashgari" a été créé et comptait lundi plus de 21.000 membres. Mais au lendemain de la publication de son texte, Hamza Khashgari s'était repenti sur Twitter. "J'ai péché et j'espère que Dieu me pardonnera et que tous ceux qui se sont sentis offensés me pardonneront", a-t-il dit dans un tweet. Le site de micro-blogs est devenu depuis une scène de bataille entre libéraux défendant le jeune homme après qu'il se soit repenti et islamistes conservateurs demandant sa mise à mort. (...)

L'Arabie saoudite est l'un des pays arabes qui compte la plus grande proportion de personnes actives sur Twitter, plus de 100.000, alors que les utilisateurs de Facebook sont évalués à quelque 4,5 millions. Ainsi Manal al-Sherif, l'icône de la campagne lancée l'an dernier par les Saoudiennes pour obtenir le droit de conduire, est suivie par plus de 60.000 personnes sur Twitter. La princesse Amira al-Taweel, épouse du milliardaire Walid ben Talal qui a investi 300 millions de dollars dans le site de micro-blog Twitter, est suivie par plus de 175.000 personnes.

 

Lundi 13 -----------------------------------------------


Demain il fera jour...